Haro sur les mythes du commerce électronique (partie IV)

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Mythe 7 : une présence Internet ne sera pas efficace et rentable à moins d’investir des sommes considérables

Un budget de développement Web peut représenter quelques milliers de dollars mais peut aussi représenter des sommes beaucoup plus élevées. Les montants ou les efforts investis dans une opération Web ne seront rentables que si, au départ, des objectifs d’affaires ont été établis. La rentabilité d’une présence Web se chiffre de différentes manières; cependant, toutes les mesures d’efficacité d’un investissement Web se feront à l’aide de métriques identifiées au préalable. Le web est d’ailleurs l’un des médiums les plus riches et les plus efficaces en termes de mesures d’efficacité. Il est donc primordial de savoir d’abord pourquoi on veut être sur le Web et quels objectifs on veut atteindre avec sa présence. Par la suite, il deviendra plus facile d’identifier les outils qui nous permettrons de mesurer notre efficacité virtuelle et comptable (tangible et intangible), donc le fruit de notre investissement . D’ailleurs, une présence Web peut être très efficace, rapporter beaucoup et n’avoir coûter que quelques milliers de dollars. Cependant, pour profiter de ce type de scénario, une étude minutieuse des processus d’affaires à numériser, une planification attentionnée des activités à être développées et une gestion attentive de la mise en place seront des atouts précieux.

Un exemple

Un fleuriste aimerait fidéliser sa clientèle locale et augmenter ses ventes. En magasin, il donne un questionnaire à ses clients, les invitant à s’inscrire à un outil à valeur ajoutée qui les avisera une semaine au préalable que l’anniversaire de l’un de ses proches ou qu’une fête importante approche. Par la suite, le fleuriste utilise une application courriel qui contacte le client une semaine avant la date de chacun des anniversaires et à chacune des fêtes traditionnelles (semaine des secrétaires, fête des mères, Pâques etc…), pour lui rappeler qu’un moment important s’en vient. De plus, dans son courriel promotionnel, il développera une fonction «faites suivre à un ami» qui aura pour but d’augmenter sa base de clientèle (pour les fêtes traditionnelles). Le fleuriste pourra vérifier l’impact de son activité d’affaires électroniques en vérifiant le taux d’ouverture de ses courriels et en suivant l’évolution de ce taux d’ouverture à chacune des interventions de masse. Il pourra aussi indiquer dans son courriel une offre exclusive associée au courriel afin de valider l’impact des courriels sur son chiffre d’affaires (par exemple 5% de rabais pour ceux qui impriment le rabais courriel et l’apportent au magasin). À la fin de l’année, il pourra aisément faire l’adéquation entre les coûts d’opération de son activité et les gains tangibles (ventes) et intangibles (par ex. augmentation de la notoriété ou de la satisfaction clientèle, suite aux commentaires des clients). Ce type d’opération ne nécessite qu’un investissement minimal, il ne requière pas nécessairement de site Web et peut se rentabiliser à très court terme. Il a toutefois requis un effort de réflexion, de planification, d’identification de mesures de rendement et une certaine compréhension des divers mécanismes d’affaires électroniques.

Mythe 8 : un site transactionnel est la seule façon de vendre sur Internet

Le web ne se résume pas qu’à posséder son propre site Web. Il existe une foule d’activités qu’il est possible de faire sur le Web. Plusieurs de ces activités peuvent résider sur des portails gratuits ou peu dispendieux. Par exemple, vous pouvez vendre pratiquement n’importe quel produit sur un site comme eBay.com et ce, sans avoir de site Web vous même. Vous pouvez aussi vendre des produits ou des services sur différents portails de verticales industrielles. À titre d’exemple, l’APCHQ (Association professionnelle des constructeurs d’habitation du Québec) vient de lancer le portail go-affaires.com, où les entrepreneurs et les différents corps de métiers de la construction peuvent inscrire leurs besoins, produits ou services gratuitement. Plusieurs autres verticales industrielles offrent des services semblables. Il existe aussi différentes bases de données permanentes qui recensent les entreprises qui ont pris la peine de s’y inscrire. À titre d’exemple, vous pouvez vous inscrire gratuitement sur les sites de l’ICRIQ au Québec et de Stratégis au Canada. Plusieurs acheteurs, entreprises et consommateurs visitent régulièrement ces listes afin d’y trouver de nouveaux contacts, produits, services ou fournisseurs potentiels.

Sur le Web, vous pouvez avoir votre propre place d’affaires, vous retrouvez dans un centre d’achat virtuel (ex, http://magasiner.sympatico.msn.ca/, http://www.vitrineq.com/, etc.). Vous pouvez aussi vous retrouver sur différents forums qui discutent d’entreprises et des vertus de transiger avec eux (ex. tripadvisor.com), ou même créer votre propre journal (appelé Blogue ) et partager avec la communauté la passion qui anime votre entreprise.

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