Alain Brunet et l’aliénation 2.0 de Second Life

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Le journaliste de La Presse Alain Brunet, signe l’article Second Life : laboratoire sociétal ou aliénation 2.0? En parlant de Second Life il écrit :

D’autant plus qu’une portion non négligeable des citoyens de ce pays virtuel y développent une dépendance maladive parce qu’incapables de fonctionner dans le monde réel. Poussés à l’extrême, les refuges dans des mondes imaginaires peuvent se solder par de sévères pathologies. Comment s’arracher de cette nouvelle vie lorsqu’on ne s’appartient plus, lorsque le dédoublement de sa personnalité favorise la croissance d’une nouvelle forme d’aliénation 2.0?

Quelques petites questions à monsieur Brunet. D’où tirez-vous ces informations? D’une étude sérieuse, de potins d’ascenseurs, de vos impressions personnelles? Lorsque vous parlez « d’une portion non négligeable », on parle de quoi, 5-10-20-30% ? Je me trompe certainement, mais mon pif me dit que c’est des informations gratuites… Qu’en pensez-vous?

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Commentaires

  1. Thierry Bélanger

    J’imagine que ce sont des informations gratuites. J’ai beau ne pas aimer Second Life, je ne crois pas que ce soit plus dangereux que les jeux vidéo comme The Sims. J’imagine que comme pour les drogues, le sexe, la bouffe ou les autres jeux, il y a entre 2 à 10% des gens qui développent une dépendance.

  2. mbrunet

    Je n’ai aucun lien de parenté avec Mr. Brunet, mais je voulais quand même commenter parce que son article (que je n’ai pas lu encore) a l’air de vous avoir piqué au vif 😉

    Je dirais que ce sont des déductions logiques (mais très sûrement non-fondées) de quelqu’un qui n’a pas passé beaucoup de temps dans 2L et qui se fit sur sa première impression. La majorité des gens qui ne sont pas confortables avec le phénomène des MMO se diront: qui voudrait aller perdre son temps dans un environnement où on peut faire exactement (ou presque) les mêmes choses que dans la vie de tous les jours? Les gens qui ont des problèmes d’adaptation sociale et qui cherche un échappatoire.

    Je suis d’accord avec vous qu’il aurait pu y mettre quelques références et les résultats de ses recherches.

  3. Marc Snyder

    J’imagine aussi que c’est du domaine de ce qu’il imagine être la situation. Cela étant dit, ce n’est pas la première fois que l’on parle de la possibilité que l’on devienne “accro” des MMOG.

    Pew en a parlé l’automne dernier: Virtual reality will be compelling enough to enhance worker productivity and also spawn new addiction problems.

    On en parle aussi ici: Kenneth Woog, a psychologist (…), recently said that too little research has been done on game addiction. He is most concerned about massive multiplayer online games (MMOG) like World of Warcraft, and EverQuest – dubbed ‘EverCrack’ by its players due to its addictive nature.

    Enfin, la Dr. Maressa Orzack, une psychologue, fondatrice et coordonnatrice du Computer Addiction Services à l’hôpital McLean à Newton, Mass. et professeure adjointe au Harvard Medical School, estime que 40% des participants de World of Warcraft souffrent de dépendance.

  4. JFComeau

    Comment La Presse peut tolorer ce genre d’informations. Il a une dépendance au sensationnalisme lui!

  5. Boum

    Peut-être aurait-il fallu recadrer l’article dans une perspective un peu plus large. Qui n’a pas entendu parler de dépendance à (… mettez ici le mot que vous souhaitez, en autant que ce soit lié à l’Internet …). Tout y a passé au fil des ans; dépendance à l’IRC, dépendance aux jeux vidéos et maintenant dépendance à SL. Pas très original. Déjà en 1996, John Suler s’intéressait à la question de la dépendance dans le cas de Palace.

    Le texte avait bien commencé lorsque le journaliste dit: ”Bien sûr, nous n’en sommes pas à la première création d’une communauté de joueurs internautes mais un univers aussi complexe mérite notre attention.” Pourquoi n’a-t-il pas continué en scrutant ce qu’il est advenu des ”dépendances” précédentes ? En quoi la complexité de l’univers SL crée-t-il plus ou moins de dépendance ? On en sait rien puisque ensuite on parle de tout (IBM, U2, Harvard, Linden dollar et extravagances) sauf de ça. En quoi le fait que IBM soit présent dans SL crée-t-il une dépendance ? Quelque’un peut-il m’expliquer le lien ?

    Le texte se termine par une conclusion qui répond à l’amorce, mais nous laisse un peu sur notre faim, ne sachant trop d’ou vient cette conclusion !