L’anatomie de la longue traîne

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Hier j’étais conférencier à MCETECH Montreal Conference on eTechnologies. Lorsque viens le temps de parler de Web 2.0, évidemment je parle du concept de la longue traîne, que nous appelons affectueusement la longue queue au Québec (expression dont je ne pourrais m’affubler encore très longtemps). Pour exprimer ce concept, je donne toujours l’exemple d’Amazon dont 50% des ventes ne viennent pas des 130.000 titres les plus vendus de la planète et de Netflix dont 80% des ventes ne proviennent pas des 3000 titres que l’on retrouve chez Blockbuster et autres vidéos du coin. C’est donc dire qu’il y a une très importante économie dans les petits éléments disparates qui semblent insignifiants s’ils sont pris séparément, mais que lorsqu’ils sont additionnés, donnent un impact remarquable. Les observations de cette courbe se retrouve dans plusieurs autres facteurs associés au web. Un autre exemple, les hyperliens qui mènent à ce blogue (31.100 dans Yahoo). Ils envoient du trafic de manière très aléatoire, mais l’addition de ce trafic fait de ce blogue un blogue très visité.

Mais voilà le hic, on me demande quelles sont mes sources pour affirmer l’exemple d’Amazon et de Netflix? Ça fait tellement longtemps que j’en parle que je ne m’en souvenais plus. Je suis donc retourné dans les archives de ce blogue (l’un des avantages indéniables de tenir un blogue). J’ai ressorti mon billet Qu’est-ce que le Web 2.0 et retrouvé l’article initial de Chris Anderson, The long Tail, dans Wired.

What's really amazing about the Long Tail is the sheer size of it. Combine enough nonhits on the Long Tail and you've got a market bigger than the hits. Take books: The average Barnes & Noble carries 130,000 titles. Yet more than half of Amazon's book sales come from outside its top 130,000 titles. Consider the implication: If the Amazon statistics are any guide, the market for books that are not even sold in the average bookstore is larger than the market for those that are (see "Anatomy of the Long Tail"). In other words, the potential book market may be twice as big as it appears to be, if only we can get over the economics of scarcity. Venture capitalist and former music industry consultant Kevin Laws puts it this way: "The biggest money is in the smallest sales."
The same is true for all other aspects of the entertainment business, to one degree or another. Just compare online and offline businesses: The average Blockbuster carries fewer than 3,000 DVDs. Yet a fifth of Netflix rentals are outside its top 3,000 titles. Rhapsody streams more songs each month beyond its top 10,000 than it does its top 10,000. In each case, the market that lies outside the reach of the physical retailer is big and getting bigger.
When you think about it, most successful businesses on the Internet are about aggregating the Long Tail in one way or another. Google, for instance, makes most of its money off small advertisers (the long tail of advertising), and eBay is mostly tail as well – niche and one-off products. By overcoming the limitations of geography and scale, just as Rhapsody and Amazon have, Google and eBay have discovered new markets and expanded existing ones.

La longue traîne de Chris Anderson

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Commentaires

  1. Patricia Tessier

    Au sujet des limitations de géographie et d’échelle qui sont “levées” par le web… dans le livre “Priotizing Web Usability”, il est mentionné : “There are more than a billion users on the Internet, so any site that has less than 10 million customers (in other words, almost any site) has not tapped into 99 percent of the potential audience.” Nous connaissons la force du web mais je crois qu’il nous arrive de continuer à réfléchir au web comme à un marché traditionnel et de perdre de vue les opportunités spécifiques à cet espace.

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