La destruction virtuelle, une forme d’art … ou de besoin?

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Dans le Wired, l’éditorial Is Virtual Destruction an Art Form? pose la question de l’esthétique dans la destruction virtuelle qu’il est possible d’expérimenter avec les jeux vidéos. J’ai tout de suite l’image de mon petit neveu qui une fois qu’il avait complété toutes les étapes de Halo, aimait rejouer le jeu et faire exprès pour « suicider » son avatar juste pour le plaisir de le voir mourir au ralenti. Moi-même, ce que j’aime comme sport à la télévision, ce sont ces montages d’accident de ski, de voiture, ces mises en échec spectaculaire au hockey, etc. L’auteur Clive Thompson quant à lui, aime bien les accidents de voitures virtuelles.

I plowed into the intersection at about 140 miles an hour and boom — slammed headfirst into an oncoming four-door sedan. Ouch.

And: Wow. The scene immediately shifted into John Woo-style slow motion. The cars reared upward, groaning, like two fighting antelopes; my hood crumpled into an origami flower, the metal bending like tin foil. The windshield became a fistful of glittering ice, hurled into the air. A tire pirouetted away like an escaping planet.

Let me tell you: It was beautiful.

Heart-stoppingly beautiful.

La beauté du virtuel est qu’il nous permet d’expérimenter cette beauté sans souffrance, sans avoir à payer le coût des éléments physique impliqué et que ça défoule vraiment.

Je me souviens aussi d’un cours d’anthropologie ou l’on voyait un documentaire sur les Dani de la Nouvelle-Guinée se faire des guerres à la lance. Curieusement, les expressions corporelles et faciales des guerriers qui lançaient leur lance ou attendaient de recevoir celles de leur adversaire étaient les mêmes expressions que celles d’un autre documentaire sur les spectateurs de la Lutte Grand Prix au Québec, dans les années soixante. Une théorie a aussi été développée à l’effet que de vivre par procuration de l’agressivité, réduit notre agressivité dans le monde réel. César ne disait-il pas « du pain et des jeux », afin de calmer sa population? Lors d’un combat durant un match de hockey, l’assistance ne se lève-t-elle pas d’un bloc? Alors oui l’expérimentation de la destruction semble être un besoin vital et oui il comporte une bonne dose d’art…

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Commentaires

  1. Christian Aubry

    Merci pour ce très joli billet, fort bien documenté et fort bien écrit. C’est une plaidoierie très convainquante en faveur du droit à la violence virtuelle, un phénomène très présent mais aussi très décrié dans notre société. Coudon, Michelleblanc, as-tu décidé d’abolir tous nos préjugés? 😉

  2. Administrator

    Cré Christian…

  3. MY Arts

    La destruction virtuelle telle que décrite dans votre billet est avant tout une sublimation. Fort intéressant.

    Visitez notre blog si l’art vous intéresse.

  4. Oui pour la violence au hockey | Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière et auteure

    […] professionnel, je crois que c’est bénéfique pour la société. Dans La destruction virtuelle, une forme d’art … ou de besoin?, j’expliquais déjà « que de vivre par procuration de […]

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