La destruction virtuelle, une forme d’art … ou de besoin?
Dans le Wired, l’éditorial Is Virtual Destruction an Art Form? pose la question de l’esthétique dans la destruction virtuelle qu’il est possible d’expérimenter avec les jeux vidéos. J’ai tout de suite l’image de mon petit neveu qui une fois qu’il avait complété toutes les étapes de Halo, aimait rejouer le jeu et faire exprès pour « suicider » son avatar juste pour le plaisir de le voir mourir au ralenti. Moi-même, ce que j’aime comme sport à la télévision, ce sont ces montages d’accident de ski, de voiture, ces mises en échec spectaculaire au hockey, etc. L’auteur Clive Thompson quant à lui, aime bien les accidents de voitures virtuelles.
La beauté du virtuel est qu’il nous permet d’expérimenter cette beauté sans souffrance, sans avoir à payer le coût des éléments physique impliqué et que ça défoule vraiment.
Je me souviens aussi d’un cours d’anthropologie ou l’on voyait un documentaire sur les Dani de la Nouvelle-Guinée se faire des guerres à la lance. Curieusement, les expressions corporelles et faciales des guerriers qui lançaient leur lance ou attendaient de recevoir celles de leur adversaire étaient les mêmes expressions que celles d’un autre documentaire sur les spectateurs de la Lutte Grand Prix au Québec, dans les années soixante. Une théorie a aussi été développée à l’effet que de vivre par procuration de l’agressivité, réduit notre agressivité dans le monde réel. César ne disait-il pas « du pain et des jeux », afin de calmer sa population? Lors d’un combat durant un match de hockey, l’assistance ne se lève-t-elle pas d’un bloc? Alors oui l’expérimentation de la destruction semble être un besoin vital et oui il comporte une bonne dose d’art…
Article publié le mardi, 12 février 2008 sous la rubrique Edito sans question.