Du blogue et de la patate

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Que j’aime les commentaires dans mon blogue. Ils sont parfois plus instructifs que mes billets et me permettent de réellement entamer « des conversations » qui sont aussi, l’un des ingrédients capital de tous blogues qui se respecte. Ainsi, une comparaison blogue-patate s’est engagée entre Vincent Gautrais et moi-même à propos de l’à-propos des blogues.

Vincent Gautrais
(…)Je suis moins blogophile que toi et j’ai tendance à croire comme Jacques Nantel (dans la préface de Pourquoi bloguer) que c’est “une mode passagère”. En ce moment, les blogues me font penser à un gros paquet de chips. C’est gras, c’est pas de la haute cuisine, mais d’un autre côté, quant tu commences à t’y intéresser, c’est difficile d’arrêter. Relativement à ces doutes propres au domaine du droit, voici le tout récent papier de juristes qui doutent quant à l’efficacité de ce mode de communication http://druganddevicelaw.blogspot.com/2008/02/why-are-blogs-undervalued.html

D’un autre côté, il y a des aspects intéressants aussi, notamment en terme d’enseignement, du droit comme du reste. (…)

Administrator
Hey Vincent, si on reste dans l’allégorie alimentaire de la patate, pour moi les blogues, c’est une poutine au foie gras pour l’aspect chic cultivé, mais qui garde ses racines du peuple, c’est une Dauphinoise pour les littéraires, c’est une patate bouillie pour les blogues au ras des pâquerettes, c’est une patate pilée bien de chez nous pour les blogueurs aux francs parlé et oui c’est aussi des croustilles, ondulées à la Ruffles, bio et écologique à la Miss Vicky. Il y a même des blogues à la patate sucrée pour les rigolos. Il y a autant de types de blogues qu’il y a de types de recettes de patates finalement…

Vincent Gautrais
Le «peuple»: parlons-en. La plupart des blogues maltraitent leur communauté en faisant semblant de s’y intéresser. La plupart des blogues sont des chroniques (comme me le disait récemment Mario Asselin) où l’interaction avec le «peuple» est nulle ou, dans le meilleur des cas, d’un seul côté, à savoir le pseudo-blogueur lit mais ne répond pas. Je peux donner des noms. La communauté sera de qualité si elle a intérêt à intervenir; à savoir, son paiement sera pour le moins une réponse du blogueur. Or, l’itération est tellement rare. Et c’est pourquoi j’interviens sur le tien.
(…)
Je ne suis pas sûr encore une fois que l’on fasse de la grande cuisine avec des patates; d’ailleurs, la poutine au foie gras est une gageure, une drôlerie, et peut-être un coup marketing, même si cela provient effectivement ds’un chef. Mais rien pour faire avancer l’art culinaire.
(…)

Helene B
Michelle,
Tu as oublié la “patate en robe de chambre” , la meilleure avec du beurre, svp…pour les gens ordinaires, pas trop intello-qui-n’utilisent-pas-des-mots-trop-compliqués!

Administrator
Hélène il y a aussi la julienne, la “en poudre”, la grillée, la frite à la Belge et plusieurs autres déclinaisons…
Vincent, (…) pour ton info, on fait de la grande cuisine avec des patates. D’ailleurs la nouvelle gastronomie moléculaire, utilise abondamment la chimie des grains d’amidons, issus entre autres, de la patate. Comme quoi, un aliment considéré comme vil durant les guerres napoléoniennes et par certaines autres personnes aujourd’hui, peut être l’élément unifiant le pinacle de la gastronomie mondiale de ce moment.
Le blogue est un peu tout ça. Du très bien, de l’ordinaire et du médiocre. Mais aussi du sublime. Nous découvrons le sublime par les liens organiques du Web et le sublime ne reste jamais seul dans son coin très longtemps pour qui le cherche vraiment. Il y a de multiples façons d’apprêter et de manger la patate. Les croustilles sont la facilité, mais une « tartiflette » c’est plus compliqué et plus satisfaisant. À chacun d’utiliser la pomme de terre à sa façon. Elle est plus ou moins semblable pour tous, mais ce qu’on en fait avec diffère tellement…

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Commentaires

  1. Laurent LaSalle

    Sérieusement, existe-t-il un légume moins savoureux et plus ennuyeux que la pomme de terre? Je trouve la comparaison amusante oui, cependant je me tue à crier à ceux qui veulent bien l’entendre à quel point je déteste la patate… excepté en frite, et encore j’en abuse pas!

    Pourtant, j’adore le blogue; son format, sa variété, sa communauté, ses défauts aussi… Michelle, trouve une autre métaphore, je t’en prie! ;_;

  2. Administrator

    Laurent, l’allégorie vient de Vincent Gautrais, je n’aie fait qu’y répondre. Moi ce sont les fèves les petits pois et autre légumineuse qui m’affectent négativement. La patate, j’aime bien et j’apprécie ses différentes déclinaisons. Tu aimes les frites, c’est toujours ça…

  3. Eric Baillargeon

    > une mode passagère

    Tiens cette phrase était sur toutes les lèvres des gens de théâtre fin 70 lorsque la Ligue Nationale d’Improvisation a débuté. Un peu comme les blogues, elle a permit une plus grande interaction avec le public qu’une simple pièce de théâtre. Les votes à la fin de chaque scéance est un peu comme les systèmes de vote ou les “partagez ce billet” ici et les claques peuvent aussi se donner dans les commentaires 😉

    Et un peu comme dans la LNI, on voit des bloggeurs “graduer” vers certains quotidiens.

    PS: Bill Gates avait aussi parler “d’une mode passagère” pour parler de l’internet en 95 et que ce ne serait qu’une bibliothèque pour étudiants et universitaires.

  4. Vincent Gautrais

    Purée, il faut faire attention à ce que l’on dit sur ton blogue.

  5. Administrator

    Vincent, qui mieux que toi, peut être informé des incidences de commenter sur un blogue? D’ailleurs, je te vois plus tartiflette que purée (tes origines Françaises et la profondeur et la complexité des sujets de ton blogue sans doute…).

    Eric, tes analogies sont intéressantes

  6. ipub

    – Arrêtez donc de parler de bouffe vous me donnez FAIM !

  7. Intellex

    Je peux en ajouter juste un peu ?
    http://www.potato2008.org/fr/index.html

  8. Administrator

    Merci de l’info Intellex, je ne savais pas que nous étions dans l’année internationale de la patate!

  9. Patate Marketing

    LOL,

    Je suis tombé sur cette présente page en recherchant les termes “Patate Marketing” sur google, simplement parce que j’ai choisi le terme pour être affiché temporairement dans mon pseudo Skype (dans un contexte d’encouragement et de coaching dans un programme d’opportunité d’affaire – qui a trait justement au Marketing de Management…) et je voulais donc voir s’il y avait déjà une personne utilisant ce terme là (“Patate Marketing.”)

    Je suis très amusé de découvrir votre sujet de discussion car je n’ai pas commencé ma lecture par le contenu principal de ce blog, mais plutôt par les commentaires sur le côté droit de la page. (le commentaire de Laurent Lasalle du 5 Mars 2008 à 12h48) et la première idée qui m’est venue à l’esprit, c’est que peu importe le légume qu’est la patate, le plus important c’est comment on la vend. Et une partie importante de la réponse pourrait bien être “la recette.”

    Maintenant si on n’a pas “la patate” lorsqu’on fait du Marketing, eh bien, ça pourrait être risqué d’en faire, lol. Je pense que j’avais choisi le terme “patate” pour signifier à la fois “énergie” et “amusement.” Donc ce qui va vers l’ouverture d’esprit.

    Ensuite, ça m’a directement rappelé mon futur blog qui a trait au marketing, et que je n’ai pas encore commencé parce que retardé par la découverte d’une activité intéressante.
    Je vous souhaite une bonne “patate” pour toute la journée!

    A bientôt,
    Karim.

  10. On ironise ma popularité • Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière et auteure

    […] MAJ En plus j’ai déjà fait un billet s’intitulant Du blogue et de la patate […]

  11. Nando Michaud

    Vous tous distingués blogueurs et blogueuses, vous négligez un fait essentiel : vous devez votre existence cybernétique à la patate.
    Démonstration. Sans elle, la Révolution industrielle au XIXe siècle n’aurait pas eu lieu. Les nouvelles façons de produire en usine nécessitaient une main-d’œuvre abondante qu’on est allé chercher dans les campagnes. En conséquence, le nombre d’agriculteurs a chuté dramatiquement et il a fallu combler le déficit alimentaire ainsi créé. Que rêver de mieux que la patate pour jouer ce rôle? Elle pousse bien en sol pauvre et aride, demande peu de soins pour arriver à maturité et possède des propriétés calorifiques indéniables.
    La filiation est évidente : pas de patate, pas de Révolution industrielle; pas de Révolution industrielle, pas de développement de l’automatisation; pas de développement de l’automatisation, pas d’ordinateur; pas d’ordinateur, pas d’Internet; pas d’Internet, pas de blogue. CQFD.