Web 2.0 et question existentielle des associations touristiques, partie 2

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Comme suite à mon billet d’hier Web 2.0 et question existentielle des associations touristiques, voici d’autres aspects de la réponse à la question générale :

Ne devrions-nous parler que des membres payants de l’association?

Lors d’une rencontre de stratégie pour une association pour qui j’ai travaillé, l’une des gestionnaires (qui est une « control freak ») demanda : est-ce que ce sont les instances nationale ou celle régionale qui devraient avoir le contrôle du site Web? Je lui répondis ni l’une ni l’autre. Ce sont les utilisateurs qui devraient avoir le contrôle! Pas besoin de vous dire que la madame n’était pas contente…

Dans ma petite fable d’hier sur mon voyage sur le pouce, ce sont les gens que je rencontrai lors de mon périple, qui me donnèrent avec tant d’enthousiasme, les détails des endroits les plus intéressants à visiter. Il peut en être de même pour vos sites Web. Dans certains marchés, tels le monde associatif ou l’industrie touristique, les utilisateurs sont déjà naturellement enclins à partager leurs points de vue, leurs idées, leurs contenus. Mais pour que cela soit possible il faut d’abord le permettre, puis l’encourager. La grande peur des organisations est de se faire critiquer. Tout d’un coup que les utilisateurs se plaindraient? He bien vous devriez être ravies de recevoir des plaintes, de prendre conscience des lacunes de vos produits et services, de les améliorer et de pouvoir répondre aux plaintes chez vous, dans un environnement que vous contrôlez. Car, de toute façon, si vous ne permettez pas que l’on vous dise vos quatre vérités, elles seront néanmoins publiées sur le Web. Mais vous n’aurez plus aucun contrôle sur celles-ci et elles risquent de sortir dans Google d’une manière qui sera très peu flatteuse pour vous.

De plus, l’un de mes clients qui est un « petit vite », décida de parler positivement de ses compétiteurs sur son blogue d’affaires. Vous savez quoi? Ses clients potentiels qui cherchent ses compétiteurs arrivent sur son blogue, voient la description positive des services des compétiteurs et ceux de mon client et l’appellent pour lui donner des contrats. Transposez ça dans un contexte associatif ou touristique et il me semble que de parler des autres qui ne sont pas des membres payants n’est vraiment pas une mauvaise idée? De plus, si votre site est une mine de renseignements pertinents, les gens y reviendront et vous sortirez très bien dans les résultats de Google pour une foule de requêtes possibles. Si, par contre, vous devez faire de la politique, plaire à tous et à chacun, mettre des barrières de toutes sortes à la création et à la mise en ligne de contenu, votre site risque fort d’être pauvre et de peu d’intérêt pour quiconque outre les intervenants politiques auxquels vous tentez de plaire. Mais n’oubliez jamais qu’un site Web qui est destiné à un public interne devrait être un intranet. Un site Web qui est destiné aux publics externes ne vise pas à plaire aux public interne, mais bien aux visiteurs, auquel il est destiné! De toute façon, le vide qui est créé par vos inactions et activités déficientes est déjà comblé efficacement par d’autres. Ils seront ceux qui seront visités…

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Commentaires

  1. La sage parole du jour. — Michael Carpentier.com

    […] Extrait de l’excellent billet “Web 2.0 et question existentielle des associations touristiques, partie 2“. […]

  2. Le Web 2.0 chez les organisations • Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière et auteure

    […] de relire mes billets Web 2.0 et question existentielle des associations touristiques parti 1 et parti 2 ou encore de suivre les conseils de schipul.com : 1. Allow your members to create and post relevant […]