De mes écarts de langage

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Bien avant ma transition, mais un peu moins depuis, j’ai toujours eu un langage coloré, pour ne pas dire salé. J’aime les expressions comme «  le Flash me fait vomir », «  cette technologie c’est de la merde » et des sacres bien placés (que je n’utilise presque plus). D’ailleurs, lorsque mon cousin Claude Vigneault (président d'une agence de détective) discutant avec Étienne Denis (le président de l’agence 90 degrées), lui révéla être de ma famille, Étienne lui dit « c’est la seule personne capable de faire une conférence à HEC Montréal, à coup de tabarnak, et conquérir son auditoire qui en redemande et le respecte ». Ça a donc longtemps été une sorte de signature et encore aujourd’hui (quoi que je sacre énormément moins) je garde les petites phrases « punchée » et « politiquement incorrecte ». Mes futurs lecteurs, clients et organisateurs de conférences sont donc encore une fois avertis! J’ai d’ailleurs déjà mis en ligne une mise en garde à cet effet.

Quelle ne fut donc pas ma surprise et mon enchantement de recevoir des organisateurs de Les Grandes conférences LesAffaires, ces commentaires des convives présents à mon allocution :

« Passionnée, dynamique, intéressante, excellente et pertinente », « Présentation qui représente le mieux les méthodes innovatrices », « Faiblesse au niveau du langage », « Michelle Blanc nous a amené vers une nouvelle vision de la pratique du recrutement ».

Ça me fait donc encore rire de savoir que mon langage est autant apprécié 🙂

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Commentaires

  1. Olivier

    Tiens, c’est bizarre, je me posais exactement cette question à ton propos…
    En fait, je parlais des sacres cet après-midi avec ma colocatrice , et elle me soutenait que dans la bouche d’une femme ça prenait plus “d’intensité”… Connaissant un peu ta réputation à ce niveau, je me demandais comment tu avais “transité”.

    La réponse est là! C’est fou… 🙂

  2. vincent

    Moi je suis fan 😉

  3. Francois Gagnon

    Je suis impressionné par votre prestance lors de la diffusion a toute le monde en parle et sincerement il y as longtemps que je n ai assisté a une émission tv aussi enrichissante face avos propos intelligent et de votre magnifique intuitivité face aux débats et enjeu politique du Québec Madame vous avez le charisme des grands penseurs , présentement nous nous n avons jamais volez aussi bas aux niveaux des idées alors merci et crois sincerement q uautour de cette table Dimanche vous vous etes démarqué face aux autres et que demain vous vous présenteriez comme premiere ministre du QUÉBEC mon vote irais pour vous je suis estomaqué encore par votre vivacité d esprit et cela manque dans l ARENE politique MERCI et aujourdh ui mes jugements de la transexualité on fondu comme glace aux soleil Vous rayonné Madame et continué je vous souhaite muliple succes vous méritez la place qui vous reviens dans une société ou les jugements sont si vite écarté lorsque les médias vous en donne la chance BRAVO BRAVO ET BRAVO MERCI

  4. Simon Lee

    Je déteste ce qui est généralement vilipendé à propos des “sacres”. Premièrement, notre culture est une des rares à en posséder une telle panoplie. Par exemple: les américains et les français répètent à peu près les deux mêmes pour tout et rien!!! “C’est plate!” Deuxièmement, lorsqu’ils sont bien insérés je considère ces “mots colorés” comme des onomatopées ou des superlatifs et un assaisonnement qui ajoute à l’émotion véhiculée par le commentaire. De même, j’adore moduler la ligne musicale d’un discours ou d’un texte en utilisant leurs pendants allégé et tout aussi amusant; je pense par exemple à “cibole” ou “simonac”… Un peu comme en musique où on remplacera un coup de cymbale par un coup de “rim shot”. C’est ça la beauté de la variété – ça met du piquant sacrament !!! Mettez-en c’est pas l’onguent – faut pas s’en offusquer ou se gêner simonac! Bonne journée!

  5. La criminologue

    Je suis totalement pour le langage coloré et les phrases ”punchées”. C’est, moi aussi, ma marque de commerce et j’en suis fière. D’ailleurs, c’est lorsque je me permets un écart dans mon langage qui surprend le plus les gens parce que je suis vraiment une femme polie à l’habitude. Cela punch davantage dans mon milieu de travail, soit un milieu carcéral. Certains restent bouche bée de m’entendre commencer une phrase par un tabarnak. Ça fesse, ça punch, ça a l’effet escompté. J’apprécie d’autant plus ce trait chez les autres, encore plus chez une femme. Je ne suis pas d’avis qu’elle perd de sa classe si elle se permet un écart à ce niveau, il faut seulement savoir où et quand l’employer, et surtout, bien doser.