Plaidoyer pour le budget perpétuel

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C’est dans le récent document de Harvard Business Review des professeurs Péter Horvath et Ralf Sauter Why budgeting fails : One management system is not enough, que j’apprends l’existence du concept de budgétisation perpétuelle. On nous y explique pourquoi les méthodes de budgétisation traditionnelle réduisent l’efficacité des gestionnaires en les emprisonnant de chiffres qui ne tiennent souvent pas compte de la nature changeante des entreprises et des opportunités d’affaires qui apparaissent et dont ils ne peuvent profiter en étant prisonniers de leur prévision budgétaire fixe. La solution serait dans ce qu’ils appellent le « rolling Forecast » ou budget perpétuel.

The rolling forecast looks five quarters ahead – through the following year, plus one quarter – and is updated each quarter. On March 31, for example, you look at the remaining three quarters of the year and the next two quarters of the upcoming year. Rolling accomplishes two things: it gets managers away from their year-end focus, and it allows for targets to move as conditions change. That lets companies take advantage of unforeseen opportunities or shore up resources. It also forces less detail – another positive.
The rolling budget gets set based on the rolling forecast and additional resource allocation decisions.

C’est vraiment pas bête comme concept et vous pouvez obtenir Why budgeting fails : One management system is not enough gratuitement en échange de données à caractères personnelles.

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Commentaires

  1. Vallier Lapierre

    Effectivement, on est rendu là, plus particulièrement pour les entreprises en ligne dont les revenus peuvent fluctuer quelque peu au gré de leurs bons coups. C’est déjà le cas pour tous les producteurs de cinéma, et ce le sera encore plus si les Conservateurs gagnent les prochaines élections. En fait, Harper n’est pas plus perspicace pour l’ensemble de l’économie à l’Est du Manitoba.

    Je m’égare. C’est parce que c’est dans l’air.

    Ce que ça va prendre aussi, c’est une vérification en temps réel, pas nécessairement pour contrôler, mais pour éviter de répéter les mêmes erreurs. Il va falloir savoir improviser avec de plus en plus de rigueur. Comme tous ceux qui sont inventifs le savent, on ne peut gagner à chaque coup.

  2. André Nollet

    Hum, intéressant et en même temps, quelque peu surprenant. le principe ne date pas de ce jour. Mais il n’a pas connu sa mise en valeur, du fait de ceux qui ont à budgéter régulièrement. Beaucoup plus facile de ne budgéter qu’une fois par année. C’est un exercice exigeant, astreignant et cela permet d’ériger des barrières, tel que “Ce n’est pas prévu au budget et on verra à l’an prochain”. En fait, de budgéter une fois l’an, c’est plus sécurisant pour un certain type de gestionnaire. Mais… c’est bien peu efficient pour une entreprise, en fait pour toute entité qui a à produire des budgets. Cela évite des remises en questions.

    Mais , je crois que nous assisterons à de profonds changements dans la méthode actuelle de faire, pour se diriger vers une budgétisation perpétuellement révisée, dès que des infos soutiennent et/ ou justifient de telles modifications.

    Il faut en venir à ce que la comptabilité (plus précisément) que la budgétisation travaille et livre à ses utilisateurs de l’information “à jour” et de plus, pertinente!

    Personnellement, je révise la budgétisation, sur une base mensuelle, lors de la production des états financiers internes mensuels, que ce soit pour mieux faire prendre conscience aux administrateurs des succès anticipés ou des situations problématique à envisager et en conclure avec des mesures de redressement s’il y a lieu ou du faits des sommes qui deviennent disponible pour de nouvelles opportunités.

    Je ferais un parallèle quelque peu cocasse. Je connais bien peu de gens qui fondent leurs décisions d’investissements ou actions de promotions sur des statistiques de plus de 2 ans 1/2. En tourisme, c’est hélas, ce que nous avons à faire face et trop souvent les résultats sont décevants. En résumé: les informations statistiques sont caduques et peu pertinentes. La comptabilité (budgétisation) doivent devenir plus que pertinente. Elles doivent viser à refléter le moment présent, sinon, nous demeurerons comme Madame Minou, à savoir, prédir le futur avec les outils du présent et les données du passé. Ca allait bien, ca va bien, donc ca devrait aller bien. Et vogue la galère !!!

  3. Michelle Blanc

    Merci de ton commentaire andré. Surtout que venant d’un expert comptable comme toi, ça apporte un éclairage supplémentaire…