Ces organisations qui ne comprennent pas Twitter

Pin It

Jamais je ne demande à une organisation d’être mon amie sur Twitter. Mais, si eux me le demandent, j‘accepte volontiers. Certaines sont vraiment, mais là vraiment perspicaces dans leur interaction avec moi, tandis que d’autres sont vraiment stupides. Le but d’une organisation qui est sur Twitter est, idéalement, de se faire une base de lecteurs et d’aficionado, qui pourraient (ou non) reprendre vos statuts et leur donner une deuxième envolée. Il semble donc souhaitable d’avoir le plus de gens possible comme Followers. J’en ai d’ailleurs déjà parlé dans mes billets
Twitter, comment suivre des milliers d’usagers et les Twittersnobs

Techtoc.tv : Twitter Comment réseauter en paix : principe de réciprocité? Comment trouver SON audience? Pro vs perso?

De l’impact des médias sociaux en régions éloignées

Twopcharts est de la merde et sur Twitter, suivre ou ne pas suivre? Telle est la question

La grosseur compte sur les médias sociaux

Mémoire de maîtrise : L’émergence de réseaux sociaux sur le Web comme nouveaux outils de marketing

Des organisations ont compris l’importance de se faire suivre par des milliers de gens et d’interagir efficacement aux moments opportuns. À titre d’exemple, il y a plusieurs semaines, j’étais dans les Cantons-de-l’Est au Manoir Hovey. L’ayant partagé sur Twitter, je reçois de @HotelGermain ces messages directs :

Si a North Hatley, il faut essayer le croissant jambon fromage de Justine chez saveurs et gourmandises ou le gateau au fromage… Bon we

Absolument! La mousse aux raisins de corinthe 🙂 Et j’ai dit gateau au fromage, c’etait vraiment carottes avec le crémage au fromage!!

Disons qu’ils sont entrés immédiatement dans mes bonnes grâces et que quelques semaines plus tard étant invitée par un client à coucher à l’hôtel Alt à Québec (l’une de leurs propriétés) je me faisais un plaisir de leur faire un twit favorable. Un peu plus tard, c’est le @Deltahotelsltd qui décide de me suivre sur Twitter. Justement au moment où je donnais une conférence à Québec et que j’étais au Delta de Québec, je me rends compte qu’ils décident de ne plus me suivre sur Twitter. Je n’ai pas dit un mot de mon expérience là-bas (qui n’était pas des plus positives de toute manière) et la semaine dernière, j’étais au centre des congrès de Trois-Rivières, justement assise à côté du très gentil directeur général de cet établissement et je me suis fait un plaisir de lui mentionner que je trouvais le gestionnaire de leur Twitt, un peu twit. Je viens d’ailleurs de Twitter à propos du Twitt de l’émission @mangetaville

@mangetaville m’a flushé de son Twitter et moi je les flushe de ma tv

Dans le cas de @mangetaville, je comprends qu’ils se sentent comme des journalistes et qu’ils aiment probablement se resserrer les coudes entre pros de l’information. C’est vrai que bien des journalistes ont des centaines, voire des milliers de followers et qu’eux, étant ce qu’ils sont (des vedettes), ne suivent probablement qu’une dizaine de leurs semblables. Ils me trouvent aussi probablement peu digne d’intérêt et c’est un point de vue qui se respecte. Cependant, si tel est le cas, il serait plus judicieux pour une organisation de faire la sélection à priori et de lire quelques pages des Twitts de la personne que l’on veut suivre, plutôt que de décider de suivre quelqu’un, que l’on flushe par la suite. Pour mes propres clients, moi je vais suggérer de suivre le plus de gens possible, d’utiliser des outils pour gérer la plèbe, d’identifier les influençeurs majeurs et d’interagir avec eux et de monitorer ce qui se dit sur Twitter et de dénicher les opportunités positives d’interaction (comme l’a fait adéquatement @HotelGermain) pour communiquer avec les gens. Si un assureur qui travaille seul, comme @DanyPaquin est capable de voir que je viens de m’acheter une voiture, de me proposer ses services d’assureur sur Twitteur et de faire un deal de $1500, une organisation un peu plus importante, est certainement capable d’en faire autant. De plus, si vous ne voulez pas me suivre, il n’y a certainement pas de problèmes avec ça. Mais si vous me suivez et que vous me flushez par la suite, les retombées de votre choix pourraient vous surprendre…

Imprimez ce billet Imprimez ce billet

Commentaires

  1. Tweets that mention Ces organisations qui ne comprennent pas Twitter • Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière et auteure -- Topsy.com

    […] This post was mentioned on Twitter by Michelle Blanc, Supergilbys. Supergilbys said: RT @MichelleBlanc: Mon billet: Ces organisations qui ne comprennent pas Twitter http://bit.ly/4av6zq […]

  2. Dany Paquin

    Bonjour Michelle,

    je tiens bien sûr à commenter ce billet. Il est vrai que chacun a sa propre façon d’utiliser Twitter et que moi aussi je respecte ça. Mais, un principe demeure: Twitter est une plate-forme qui a été pensée pour échanger et partager des compétences et des informations, faire le contraire est assurément inutile.

    Pour ma part, je crois que le potentiel de R.O.I des médias sociaux est trop important pour l’ignorer ou pour ne pas prendre les conseils de ceux qui ont plus d’expérience que moi. Le tout dans un cadre informel plus souvent qu’autrement.

    Merci!

  3. Jean-Pierre Simard

    Bonjour Michelle,

    Je te suis depuis TLMEP et j’aime bien ton expertise.

    Vu que tu parle des grandes organisations, je me sens concerné car, je suis un CMO de grande compagnie et je fais du B2B et B2C depuis plus de vingt ans. J’ai fait beaucoup de e-marketing mais débute dans les médias sociaux depuis un an. http://ca.linkedin.com/in/jeanpierresimard
    http://twitter.com/jpsmarketing

    Je suis d’accords avec Danny et ta vision et aussi de constater que la magnitude des médias sociaux sont sans précédent. En B2B, on est sur ce point, un peut trop conservateur et je veux dans l’avenir implanter des stratégies de média sociaux en B2B.

    Mais, j’ai l’impression qu’on est facilement inondé d’informations banales et entrecoupé d’info intéressante. Cela ressemble à un magasine papier ou on feuillette pour trouver quelques chose d’intéressant et hop une trouvaille. Mais on doit lire ben des messages inutiles… et cela remplie notre twitter. Aussi, certain domine l’espace car il envoie constamment des messages. Une chance que c’est juste 140 caractères!

    – je crois que Twitter et les usagés pourraient innover en catégorisant leur propos envoyés, ainsi on pourrait choisir ce qu’on veut savoir d’une personne et pas recevoir toute sa vie!!!! j’te gage que si j’y pense, ça existe déjà ou on y travaille!

  4. Patrice Leroux

    Une autre réflexion intelligente de Michelle Blanc à propos de Twitter. Je me suis posé à peu près les mêmes questions (dans mon dernier billet) en analysant une application de mesure Twitter que j’essaye depuis quelques semaines.

    Cette application discrimine les adeptes(followers) qui eux-mêmes suivent plus de 2000 personnes… Bien qu’il s’agisse d’un barème assez arbitraire, il semble avant tout viser la probabilité d’écoute (et donc la portée des Tweets…).

    J’ai constaté par exemple que si Michelle Blanc – qui me suit- (et c’est réciproque) demeure la Twitteuse la plus populaire de mon réseau (et de mon réseau dit de second niveau), c’est le copain Claude Malaison (emergent007) qui obtient le score le plus élevé quant à la pertinence, c.-à-d. à la probabilité d’écoute de mes propres Tweets et de leurs ReTransmission (RT), le cas échéant…

    Je demeure malgré tout assez ambivalent face à ce type de mesure même si je suis un croyant (voire un pratiquant) de l’évaluation. À tel point point que je me suis même risqué à établir trois typologies de Twitteurs…

    Merci.

    Patrice Leroux

  5. Christian

    “Pour ma part, je crois que le potentiel de R.O.I des médias sociaux est trop important pour l’ignorer ou pour ne pas prendre les conseils de ceux qui ont plus d’expérience que moi. Le tout dans un cadre informel plus souvent qu’autrement.”

    Il n’y a qu’à regarder la dernière présentation de Michelle (Web social – outils, tendance et cultureJiq Action Ti) pour voir que les entreprise qui ont fait le saut emploient moins de 10 personnes pour alimenter et converser sur les réseaux sociaux.

    Pas ben dur de faire le calcul 🙂

  6. Dominique Béland

    Moi j’avoue Michelle que c’est votre billet que je ne comprends pas…

    Pourquoi est-ce que ce serait stupide d’arrêter de suivre quelqu’un? Une personne peut décider, après avoir lu certains de mes commentaires, de me suivre sur Twitter; elle peut cependant me trouver ennuyante ou redondante à la longue, ou encore être offusquée d’un commentaire que je fais, ou même encore réaliser que les messages qu’elle avait lus pour se faire une idée de moi n’étaient finalement pas représentatifs de ce que j’écris dans l’ensemble. Elle peut aussi simplement trouver qu’elle suit trop de personnes et décider de faire le ménage pour garder les personnes les plus pertinentes pour elle. Il peut y avoir des tonnes de raisons.

    Même si dans certains cas ce n’est pas amusant pour l’ego, malheureusement, on n’y peut rien! 😉

  7. Michelle Blanc

    @Jean-Pierre oui ça existe déjà et ily a une foule d’outils spécifiques pour ça. Retourne lire dans ma catégorie Twitter, je parle déjà de plusieurs
    @Patrice, je préfère suivre l’exemple de Kawasaki qui est une autorité mondiale en techno que celle d’Oprah disons
    @Domnique, tu as peut-être manqué le mot magique, “organisation” (on encore journaliste dans le sens de brand). Un individu tout comme une organisation peuvent faire ce qu’ils veulent. Il y a cependant des retombées positive ou négative aux gestes. C’est ce que je crois expliquer ici. Pas de jugement de valeur, juste une logique marketing et de relation publique. Que Deltahotel ou Mangetaville décident de ne plus me follower, ça les regarde. Qu’ils me fassent chier en se faisant, ça me regarde (mais entre toi et moi, ce n’est pas une perte que je vais pleurer longtemps). Que des entreprises qui veulent se servir de Twitter à des fins de marketing ou de RP, comprennent les tenants et aboutissants d’une présence efficace, ça me regarde et je pense que c’est d’intérêts pour mes lecteurs. Voilà

  8. flessard

    Il existe un moyen de suivre sans suivre c’est de créer une liste sur Twitter avec la personne à suivre mais sans choisir de le follower. Vous pouvez suivre les tweets de la personne concernée et cela vous laisse le temps de juger ses commentaires, et ensuite, si on le désire faire un following ”officiel” (car c’est à ce moment que Twitter envoie un email confirmant que vous suivez les tweets en questions). On garde une distance respectable et il n’a pas de Unfollow à exécuter ultérieurement (sauf de délister la personne, ce qui est plus discret).

  9. Hugo Frappier

    Les entreprises doivent vraiment comprendre le phénomène et en tirer profit, car selon mon petit calcul maison du matin, plus de 300M$US sont investis chaque jours en temps d’employés sur Twitter. Donc indirectement, les entreprises investissent déjà dans Twitter.

  10. Twitter, déjà cinq ans et un web diffèrent grâce à lui • Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière et auteure

    […] Ces organisations qui ne comprennent pas Twitter […]

  11. Stephanie Baron

    Billet fort pertinent…. merci Michelle.

    Merci aussi pour les liens à vos articles précédents que je me fais un plaisir de faire suivre à mes clients qui ont peur de suivre “trop de monde”…

    Cexu qui se prennent pour Ashton Kutcher, alors que de suite ils ont une audience minime, font peut être preuve de snobisme… mais à mes yeux il s’agit surtout de paresse intellectuelle. En ne suivant pas les gens qui les suivent car ils veulent que leur TL reste “gérable” ils démontrent qu’ils sont incapables de changer leur manière de communiquer. Il n’est pas étonnant que ce soient ceux des vieux médias qui aient du mal à s’adapter aux nouveaux.

    Vouloir garder ses abonnements au seuil minimum parce qu’on veut tout lire est une erreur de débutant. Cela montre que vous n’avez pas compris que Twitter n’est pas votre boite courriel, ni votre cercle de potes sur Facebook, ni votre réseaux de collègues sur LinkedIn.