Les sites web des entreprises québécoises sont d’une désuétude…

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Ça fait longtemps que je dis que notre économie numérique fou le camp hors du pays. Je cite souvent cette vieille statistique qui dit que chaque mois, entre 30 et 60% des dépenses des Québécois en ligne, sortent du pays. À la même date l’an dernier, j’étais d’ailleurs chez Christiane Charette pour documenter notre retard alarmant en termes d’économie numérique. Je dis souvent qu’en 2000, toutes les entreprises voulaient être sur le Web puis juste après, la disette. Ou bien les entrepreneurs se disent « le Web c’est de la merde et je le sais parce que j’ai payé pour et que je n’ai eu aucun retour sur l’investissement » ou bien ils réalisent « le web, je n’ai peut-être pas fait la bonne chose ». Tout ça pour vous dire que je viens de recevoir ce courriel accompagné d’une étude locale à propos du web. J’ai comme l’impression que les observations tirées de cette étude pourraient se transposer aux autres régions du Québec et à celui-ci dans son ensemble. Néanmoins, vous trouverez sans doute que ce n’est pas des plus reluisant.

Madame,

Je me présente, Jacques Bernard de Granby, professionnel et passionné du Web. Une passion qui date de 1986, en comprenant clairement que ce nouvel univers numérique que créait l’ordinateur deviendrait et serait le moyen de communication tous azimuts.

Vous vous demandez probablement pourquoi je vous écriis à vous plutôt qu’à une autre personne. Parce qu’instinctivement je crois que vous êtes la bonne personne avec votre sens direct de la réplique et votre excellente connaissance de ce qu’est le Web, pour m’éclairer sur ma démarche professionnelle.
(…) Pour cela je vous envoie une analyse que j’ai fait sur 300 sites Web de ma région, qui je l’espère vous permettra de juger de mon professionnalisme.

Petite mise en contexte.

J’essaie de gagner ma vie en faisant du développement Web de façon professionnelle (il y a-t-il une autre manière?), mais le marché de ma région est loin d’être réceptif.

Lors de ma prospection, j’ai constaté que les gens d’affaires préconisent très peu le Web et son apport stratégique pour l’entreprise. Oubliez ici le Web 2.0, ne pensez pas même pas au Web sémantique, on a même pas encore maîtrisé le Web 1.0 dans ma région.

Devant ce manque de connaissances, je me suis dit que la chose à faire était d’instruire les gens sur ce qu’est un bon site Web. Mon pari est simple, plus un client est instruit, plus il peut prendre de meilleures décisions en termes de besoins et distinguer les professionnels des neveux, des cousins ou du beau frère.

J’ai donc développé des outils pour instruire les gens d’affaires (…) dont une analyse de 300 sites Web de Granby et région pour démontrer aux décideurs l’étât du Web de ma région.

J’ai offert gratuitement ces deux outils è la Chambre de Commerce de ma région, ainsi qu’à d’autres organisations oeuvrant dans le milieu des affaires, croyant qu’il revenait à celles-ci de faciliter le transfert des connaissances vers leurs membres, mais aucune réponse, l’ignorance totale.

(…)
Cordialement

Jacques Bernard
BeZen Studio

Points saillants et implications

  • 97,3 % des sites (292/300) comportent des problèmes d’accessibilité.
  • 80,3 % (241/300) des sites ne sont pas optimisés pour le référencement naturel (difficiles à trouver avec des mots clés).
  • Un fait surprenant, 17,6 % (49/267) des entreprises (parmi elles de grandes) ne sont pas propriétaires de leur nom de domaine.
  • 60,4 % (165/273) des sites dont nous avons pu obtenir l’âge, ont plus de sept ans d’existence.
  • 44,3 % (133/300) des sites sont de langue française seulement alors que 49,0 % (147/300) des sites sont de langue française et anglaise.
  • 88,7 % (266/300) des sites n’ont pas de politique sur la protection de la vie privée.
  • 92,0 % (266/300) des sites n’affichent pas de date de mise à jour.
  • 88,0 % (264/300) des sites n’affichent pas de page d’erreur personnalisée (qui explique l’erreur et oriente l’utilisateur à l’intérieur du site) lorsque l’utilisateur du site a cliqué sur un lien brisé ou tapé une adresse URL invalide.
  • Avec 99,3 % (298/300) des sites qui n’ont pas de blogue, 99,0 % (297/300) des sites n’offrent de lien vers les réseaux sociaux, 93,0 % (279/300) des sites n’offrent pas infolettre et 99,3 % n’utilisent pas la syndication de contenu (RSS). Les entreprises de Granby et région sont très loin d’avoir embrassé l’ère du Web 2.0.
  • 3,7 % (11/300) seulement des sites effectuent du commerce en ligne.

Ma conclusion
C’est pitoyable et ça devrait militer pour des programmes de formations aux entreprises, leur permettant d’être enfin positivement sur le Web.

L’étude complète : Analyse de 300 sites Web de Granby et Région Novembre 2009 (PDF)

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Commentaires

  1. Tweets that mention Les sites web des entreprises québécoises sont d’une désuétude… • Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière et auteure -- Topsy.com

    […] This post was mentioned on Twitter by Michelle Blanc, Gestionnaire Borg. Gestionnaire Borg said: Incontestable! RT @MichelleBlanc: Mon billet: Les sites web des entreprises québécoises sont d’une désuétude http://bit.ly/8FRGKB […]

  2. Khoi Truong

    Wow! Très surprenant et épeurant ces chiffres! Je me doutais bien que les sites web québécois étaient désuets mais pas à ce point là.

    Peut-on en dire autant sur les entreprises de Montréal ou de Québec?

  3. Etienne Chabot

    L’étude de Monsieur Bernard, même à une échelle régionale, permet de quantifier la nature du problème ou si on veut l’état de la situation. Il vient confirmer la perception que plusieurs d’entre nous entretenons sur le web au Québec. C’est bien.

    J’ai ma petite idée sur le pourquoi beaucoup de grandes entreprises et de PMEs “dé-priorisent” le web dans leurs investissements marekting.

    Mais selon vous, quelles sont les raisons qui expliquent cet état de fait? Aussi, pourquoi les membres de la Chambre de Commerce de Granby (et d’un paquet d’autres régions du Québec) sont si désintéressés par le web?

  4. Frédéric Audet

    Bon article, merci !

    Il y a une raison très simple pour ceci… Les gens n’ont pas encore le respect du web et n’y croient pas! Je me trouve à faire de l’éducation quand vient le temps de vendre un projet ou justifier des tâches additionnelles à apporter sur un nouveau projet web.

    Ils ne sont tout simplement pas prêt à mettre le budget nécessaire pour bien faire le travail. La question est la suivante : Devrions-nous inclure ces éléments (sites sociaux, accessibilités, SEO, etc) malgré tout dans nos propositions? Je le ferai très bien!

    Cependant l’entreprise à côté de la mienne offre le même service pour moitié moins cher. Bien sûr, la qualité du résultat ne sera pas la même, j’offre tout ces points importants, mais le client ne voit pas la différence!! Très difficile…

  5. Alexandre.Hamel-Lesieur

    C’est drôle, je réside non loin de Granby et en tant qu’étudiant à La M.Sc en commerce électronique, quand je parle avec des gens d’affaires en général, ils ont « fuck all » idée de ce qu’est les médias sociaux.

    Ils ont entendu parler de blogue, de facebook, linkedin et twitter mais non aucune idée en quoi ces outils peuvent aider leur business. Les chiffres sont éloquents 0.7 % ont un blogue, 1 % utilise les médias sociaux et 0.7 % utilisent des flux RSS, c’est triste en maudit.

    Après cela on essai de nous faire croire que le Québec est une société du savoir: je pleure de rire

  6. Dorianne

    Mon avis: une certaine partie des gens d’affaires, disons plus “traditionnels”, ne comprennent tout simplement pas ce que l’on dit. C’est trop abstrait, trop virtuel. Et ça bouge trop vite.
    De plus, des gens les ont souvent conseillés tout croche (le p’tit neveu qui fait de l’informatique et des sites dans le sous-sol.. 🙂 Donc ils disent: “j’ai un site mais personne ne vient dessus, le web, ça ne marche pas”.

    Il y a un fossé communicationnel entre les techno-geek-web-marketing et ces gens là.

  7. Pierre Bellerose

    Wow!

    Je suis surpris de ces chiffres. On parle de Granby, pas si loin de Montréal et qui n’a pas (je crois) de problème de liaison haute vitesse comme en Gaspésie par exemple. Incroyablement bas! Et encore plus incroyable la non-réaction de la Chambre de commerce de Granby!

    Merci Michelle pour ce billet, je l’envois à mes amis des régions touristiques.

  8. Anaïs L.

    On ne peut que déplorer cet état de fait ; mais une fois cela fait, que faisons-nous pour améliorer la situation ? En tant qu’Association touristique régionale nous pensons qu’il est de notre devoir d’éduquer (au sens noble du terme) nos entreprises partenaires car la plupart de leurs décideurs sont des gens d’opération et non de marketing. Nous donnons donc des formations, des opérations de sensibilisation, des message d’information et nous tentons de prêcher par l’exemple. C’est ce que nous avons trouvé de mieux à notre échelle. Hier, se promenait sur Twitter un poster qui expliquait les critères essentiels de sensibilité pour Google, un outil didactique simple et efficace. Nous le relaierons auprès de nos partenaires. Nous faisons de petits gains à la fois mais nous constatons des avancées mois après mois. Alors ne désespérons pas et continuons le combat…Ceci est une invitation lancée à la Chambre de commerce de Granby et à toutes les entités de développement régionales ou sectorielles.

  9. Rémy Gauthier

    Je donne de la formation sur la veille concurrentielle à travers les régions du Québec et je constate aussi cet écart dans l’appropriation du “numérique dans les entreprises”. C’est en effet désolant. Toutefois, j’ai parfois l’impression que les nouveaux adeptes du web 2.0 du Québec ont failli à leur tâche de transmettre leurs connaissances à des entrepreneurs qui ne sont pas de la “Génération C”. En tant qu’analyste, je vois dans cette situation de belles opportunités d’affaires pour des firmes et des consultants qui veulent aider les PME du Québec à saisir les opportunités du “numérique”.

  10. Mélanie

    Le constat de M. Bernard reflète bien le marché des régions. Les entreprises sont mal informées des possibilités et n’ajustent pas leurs besoins au fils de l’évolution de l’entreprise. L’investissement n’est pas rentabilisé parce qu’ils ne savent simplement pas pouquoi, comment et quoi faire avec leurs sites. Trop souvent celui qui marchandes (un vendeur$) le site se pousse loin une fois la tâche accomplis (accomplis étant un bien grand mot). Ce qui est souvent fatal pour l’entrepreneur.

    Un site c’est comme un jardin vivant. À défaut de s’en occupé les mauvaises herbes poussent et le client va acheter chez le voisin, vous savez, celui qui à une pelouse magnifique…

    Vous n’avez pas le temps ou ne savez pas vous en occuper de votre jardin engagez un jardinier d’expérience…

    p.s. Michelle tes fleurs sont magnifiques !

    Mélanie Landry

  11. Diane Nadeau

    C’est la même réalité ici en Estrie… Il y a un manque énorme de personne visionnaire qui propage la «bonne nouvelle» du web…ce n’est pas tout de vendre un site web / un blogue/ site social ou whaterver you name it!! Il faut que ça serve à quelque chose ou à quelqu’un. Il faut que ça rapporte sinon… à quoi bon notre métier autrement que de faire dépenser.

    Le Web n’est pas un simple canal de pub. Les gens qui vendent leur services web doivent comprendre le marché de chacun de leur client. C’est faux de croire qu’il y a une recette gagnante qu’on pourra appliquer à toutes les entreprises. Évidemment, il y a des ingrédients de base dont accessibilité, SEO, ergonomie…C’est comme un minimum tant qu’à être en ligne, aussi bien être retrouvé et facile d’utilisation. Maintenant, reste à être utile et performant!

    De toute évidence, il faut intégrer le Web à la stratégie d’affaires de l’entreprise et non en faire un à côté. En fait, pour être en mesure d’évaluer la réussite d’une action en ligne, il faut que ce soit basé sur des objectifs mesurables. Si on s’attend à un retour d’investissement en ligne, il faut nécessairement coller ça à des objectifs. Ce qui fait que d’une entreprise à l’autre, la stratégie, les attentes, les clientèles et les objectifs seront différents.

    Il y a énormément de boîtes de production de site web qui n’ont aucune vision. Du beau, bon, pas cher. Qu’obtient-on avec ça? Du beau, pas bon et inutile. Et donc des commentaires tels que: «je n’ai eu aucun retour sur l’investissement » , «le web c’est d’la marde» et celle que je préfère puisque le client est maintenant ouvert à écouter ce que j’ai à lui dire : « le web, je n’ai peut-être pas fait la bonne chose ».

    Je n’ai rien contre les boîtes de production Web, au contraire, elles font partie de l’équation pour la réussite d’un projet Web. Ce que je dit, c’est qu’il y a un manque de stratège web, de visionnaire (des gens qui ont une compréhension des affaires au-delà de la mécanique du web) qui élaboreront des stratégies à mettre en place qui seront collées aux modèles d’affaires des entreprises qui souhaitent intégrer le Web dans leur stratégies d’affaires.

    Je vous comprends M. Bernard, ça fait 10 ans que je donne des formations aux gens en entreprise pour qu’ils puissent prendre les meilleures décisions. Ça fait également 9 ans que je forme les étudiants à l’Université dans le but d’augmenter le niveau des services rendus aux entreprises. Et je trouve que ça ne va pas assez vite à mon goût.

    Merci d’avoir partagé cette étude. Ça vient appuyer ce que je dis depuis belle lurette!

    🙂

  12. J. P.

    Vision au foyer ou étroite?
    Combien de sites sans reproche (si cela est possible) sont un flop?

  13. Guillaume

    Salut,
    Chez nous en France, c’est l’inverse. Même des sociétés qui n’ont aucun besoin de se trouver sur les médias sociaux deviennent les victimes de l’effet de mode que ces sites génèrent. Il faut a tout prix être présent, parce que c’est dans l’air du temps, c’est hype & trendy. Beaucoup d’entreprises se forcent à y aller et finissent par desservir leur marques du fait d’un mauvais discours avec les communautés (ex: le directeur marketing de Puma France qui interdit les Blogueurs aux évènements Puma, pour pas qu’ils en disent du mal). Quand on donne la parole aux clients, il faut savoir s’en occuper, c’est un métier.

    A ce propos, il semblerait qu’il y ait beaucoup plus de débouchés au Québec qu’en France pour un jeune Community Manager comme moi. Toujours rêvé de vivre une coupe de mois à montréal, comme vous dites.

  14. Louis Durocher

    Je renchérirai aux propos de Diane Nadeau. La plupart de mes clients sont des PME et je dirais que le fait d’être de Montréal, Granby ou Sherbrooke n’y change pas grand chose: malheureusement beaucoup d’entreprises sont mal conseillées par des «faiseux de sites». Elles obtiennent non seulement «Du beau, pas bon et inutile.» mais aussi très souvent du «pas si beau, pas si bon, très cher et passablement invisible dans les moteurs de recherche».

    Pas étonnant que ces entreprises se disent ensuite: le web ça ne fonctionne pas. Elles viennent de payer une fortune pour un éléphant blanc. Il faudrait leur dire: «un site web ne sert à rien» sans vision, sans objectif, sans stratégie.

    Mais je ne devrais pas trop me plaindre, ça me donne ensuite du boulot pour «patcher» les beaux concepts…

  15. Annie Bergeron

    Vraiment intéressant! Je suis certaine que ça se confirme dans plusieurs régions tous ces chiffres.

    Selon mon expérience personnelle, ce que j’observe c’est que plusieurs dirigeants d’entreprises n’utilisent pas le Web eux-même, alors ils ont parfois de la difficulté à voir le potentiel. Il y a énormément d’éducation à faire auprès des entreprises et peut-être pas juste de l’éducation sur le Web mais sur les communications, le marketing, les objectifs d’affaires etc.

    Je pense qu’il faut trouver le bon moyen d’informer les Entreprises Québecoises et leur donner d’abord des exemples d’histoires à succès et cesser de faire peur avec des émissions de télé qui mettent l’accent sur le vol d’identité numérique.

    Pour moi il est clair que beaucoup d’Entreprises Québecoises n’ont aucune idée du potentiel du Web, de ce qu’il est possible de faire avec ça et finalement comment ils peuvent l’utiliser adéquatement dans leur entreprise.

    Ma question est comment peux-t-on intéresser les entreprises à vouloir en connaître davantage sur le Web afin qu’ils puissent ensuite faire affaires avec des gens compétants.

  16. Serge Lachapelle

    Notre industrie est en constante évolution. Le manque d’uniformité dans l’offre de services aux entreprises est un facteur dans tout ça.

    La quantité de faiseux de site a 5,000 $ comme mentionne Louis, a beaucoup nui…et ce, partout. La tendance sera longue à renverser. Je viens justement de refaire la présence web d’un client qui n’avait aucun résultat…Il est maintenant convaincu…le téléphone sonne! Ah! C’est ça le web!….Qu’y dit…

    En fait, un truc, quand je vends une solution, je ne vends pas le web. Je vends plutôt une stratégie globale qui inclue le web en grande partie. Il faut aider les entrepreneurs à comprendre l’impact d’une stratégie de mise en marché bien faite sur leurs chiffres d’affaires. Il faut aussi leurs donner des balises, des moyens de mesurer l’impact de l’argent investi…en faire du concret…puis y aller graduellement….pour moi, le nerf de la guerre est la…pas dans le web ou pas web. Les entrepreneurs Québécois sont en général pas très Marketing…c’est la qu’il faut leurs aider.

    Je pense que c’est une question de temps simplement. Les gens d’affaires ne sont pas des fous. Et la compétence finira par triompher…

  17. Louis Rome

    Pas à dire, les résultats de l’étude me déçoivent mais ne me surprenent pas. Donc, il est évident que nous en reparlerons dans les régions touristiques. Je trouve aussi très intéressants les commentaires de tous, cela porte à réflexion pour trouver des pistes de solutions pour les entreprises de mon secteur ; le tourisme.

    Salutations Pierre et Michelle

  18. Pierre-Claude Roy

    On est vraiment mal pris au Québec…

    Des sites web mal foutus, le plus bas taux d’entrepreneurship au Canada et j’en passe. Ça va nous prendre quoi qu’on arrête de se plaindre et de se trouver poches et qu’on commence à se botter le cul ?

    Ce que je constate dans la PME, du moins en région, c’est qu’on a beau leur parler de stratégie Web, mais encore faudrait-il que ces entreprises aient une stratégie d’affaires pour l’ensemble de leur entreprise.

    Pour ces entreprises qui désirent en savoir plus, il y a différentes initiatives qui se sont créées en région, dont Focus20 à Drummondville et http://www.hyperlien.org à Sherbrooke, tous deux initiées par Luc Gendron (@aryane). Les entreprises y sont invitées afin de réseauter avec les gens du Web des régions et ainsi s’aider à comprendre et s’améliorer. Entre autre…

    Pour celles qui ne veulent rien savoir du Web, ben ce sera tant pis pour elles lorsqu’elles se feront prendre une part significative de marché par des petites entreprises Web qui elles ont vu une opportunité de bien répondre aux besoins des clients par le Web. J’ai de beaux exemples dans mon entourage, tel que http://www.LesPneusMoinsChers.com et http://www.gonefashion.com qui s’enviennent en force.

    À quand le coup de botte dans le cul de nos entrepreneurs et futurs entrepreneurs à créer un Québec fort économiquement, petite entreprise par petite entreprise ! Arrêtons d’attendre le succès des autres et créons notre propre succès.

    Sommes-nous si enracinés dans notre complaisance ?

  19. Denis Boudreau

    C’est quand même étonnant qu’en 2009, on trouve encore des « professionnels du Web » qui piochent des pages et des pages de contenus sur le site de quelqu’un d’autre sans avoir la décence de mentionner leurs sources!

    Il y a tellement de contenus qui provient de notre matériel là-dedans que j’ai l’impression d’en avoir rédigé de très longs bouts.

    Exemple, juste à la page 3, au moins deux passages piqués intégralement sur le site d’AccessibilitéWeb :

    http://accessibiliteweb.com/fr/accessibilite/benefices.html

    http://accessibiliteweb.com/accessiblogue/societal/quand-le-crtc-se-mele-du-dossier-de-l-accessibilite-du-web.html

    Ce qui es marrant de ce deuxième exemple, c’est que M. Bernard a aussi copié ma faute de frappe, car la décision du CRTC ne remonte pas au 2 juillet, mais bien au 21.

    Michelle, tu devrais peut-être le lui souligner, pour lui éviter de dires des bêtises… ;p

    C’est bien mignon de vouloir faire du « bizness », mais les clients c’est comme le respect, ça se mérite.

    Je poursuivrais ben mes recherches comparatives, mais je suis trop dégoûté.

  20. Denis Boudreau

    À titre informatif, je retrouve d’autres passages « inspirés » des contenus de notre site Web dans l’analyse de M. Bernard aux pages 6 (partiel), 8 (intégral) et 9 (intégral).

    Amis lecteurs/lectrices de ce blogue, si vous publiez des données qui touchent les mêmes sujets que ceux abordés par M. Bernard dans son analyse, je vous suggère bien humblement de lire son document, vous aurez peut-être aussi des surprises!

    /Denis

  21. Marcel Gingras

    Je trouve le commentaire de M. Boudreau très peu pertinent. Je n’ai pas pu trouvé “les pages et les pages” copiées dont il parle. Je comprends très mal en quoi les liens qu’il fournit peuvent ne serait-ce que se rapprocher de l’étude plutôt complète de monsieur Bernard. Puisqu’il cite et copie lui-même des sources extérieures dans ces articles, pourquoi quelqu’un d’autre ne pourrait-il pas en faire autant?

    Cependant, je constate que la vision du web des gens d’affaire de ma région (j’habite Bromont à coté de Granby) ne sont guère mieux. Malgré le statuts de “Bromont ville branchée”, on retrouve très peu d’entreprise sur le web, et celles qu’on y trouve et qui ont pignon sur la route électronique, ne sont guère utile lorsqu’il s’agit de trouver des renseignements utiles. Bravo M. Bernard pour cet étude interessante et instructive.

  22. Jacques Bernard

    M. Denis Boudreau, c’est bien qu’il y ait des gens comme vous pour noter erreurs ou omissions et défendre leur droits.

    Parlant d’erreur, je dois m’excuser sincèrement auprès vous M.Boudeau président de la Coopérative AccessibilitéWeb. J’ai omis involontairement de citer la source des textes relatifs à l’accessibilité dans mon analyse. Pourtant j’ai cité le service WayBack Machine, le service DomainTools, un article du blogue du PDG de Dessin Drummond, Socialnomics et l’Indice du Commerce électronique.

    Les textes proviennent effectivement du site web de la Coopérative AccessibilitéWeb. Encore mille excuses à vous M.Boudreau ainsi qu’à votre organisation pour qui j’ai la plus haute estime. Il y a pas meilleure référence en accessibilité Web au Québec que votre organisation.

    Les correctifs ont été apportés au document et soumis à Mme Michelle Blanc pour remplacer celui en ligne.

    Quoique que vous en pensiez, je me considère comme professionnel.

    Jacques Bernard
    BeZen Studio

  23. Denis Boudreau

    @M. Bernard » Je conviens que des oublis soient possibles, mais ils paraissent un peu moins bien lorsque près de 25% des contenus d’un document proviennent d’une seule et même source externe – en l’occurence, notre site Web (soit près de 5 pages sur les 19 qui composent votre document). C’est une simple question de principe. Ceci étant dit, il y a une différence entre être un professionel et agir de manière professionelle : vous gagneriez, à l’avenir, à demander l’autorisation avant d’« emprunter » des pavés de contenus à autrui. Dans le cas qui nous occupe, une demande à notre endroit vous aurait valu une autorisation aussi enjouée que spontanée. Quoi qu’il en soit, je vous remercie de votre célérité et félicite votre initiative qui, au-delà des éléments dont nous avons discut aujourd’hui, a tout de même le mérite de pousser dans le « bon sens ».

    @M. Bertrand » Peut-être trouverez-vous mon commentaire plus pertinent lorsque vous aurez fait le petit effort de comparer les contenus du document de M. Bernard avec les sources qui apparaissent maintenant dans la nouvelle version de son analyse? Parfois, on gagne à se documenter avant de commenter.

  24. Olivier

    Les québécois aiment la chaleur humaine, il y a peut-être tout moins de demande pour le online au Québec qu’ailleurs.

    “La tendance indique que les Québécois privilégient, dans une proportion de 43%, les contacts en face-à-face, contre 28% pour les courriels, tandis que chez les Ontariens par exemple, c’est la proportion tout à fait inverse.” http://www.cossette.com/www/nouvelles_enquetemediassociaux2009.php

  25. Dennis Bélanger

    Je suis décu de voir que la majorité des commentaires visent un combat personnel qui aurait du rester *personnel*.
    On parle ici de L,avancement lent des technologies dans nos régions et non du référencement plus ou moins bien fait de son ou ses auteurs cités !! A moins que je me trompe!
    Pour ce qui est du thème principal, je dirais que l’arrivée tardive de ces fils numériques et technologiques dans ces régions plus éloignés à grandement ralenti l’intéret de ces populations dont je fut *jadis* partie prenante. N’oubliez pas que la haute vitesse vient tout juste de faire son apparition dans certaines d’entre elles !!! De plus, ces mêmes régions doivent composer non seulement avec la langue anglaise pour atteindre ces marchés mais également mettre en place une structure et un perosnnel dédié à ces tâches dont la viabilité économique n’est pas toujours aussi rapide et évidente que l’on pourrait croire alors…..on regarde la parade et prendra le train quand on sera parfaitement pret à en assumer les conséquences !

  26. Serge Lachapelle

    Je vois pas pourquoi tu t’offusque Dennis, a Montréal c’est pareil et pourtant on a la haute vitesse depuis longtemps. Je pense que les gens d’affaires se réveillent tranquillement seulement parce que les médias traditionnels ne fonctionnent plus…Pour reprendre les paroles d’un voisin qui fait des remorques…

    – Serge, j’ai dépensé $10,000 l’an passé sur des annonces dans les revues spécialisées pis ça ne m’a rien donné….

    Pourtant, ça marchait avant. Les gens font trop souvent des changements quand ils sont obligés…ici peut-être plus qu’ailleurs. Les Américains sont pas mal plus vite sur la switch web que nous…Je pense aussi qu’ils sont plus enclins à dépenser quelques $$. Je suis sidérer parfois de voir des entreprises s’offusquer de voir comment le web c’est cher…et pourtant ils achètent une annonce a 8,000 $ dans un trade rag a pure perte et sans chigner…

    On a beaucoup de chemin à faire encore, et pas juste dans les régions…

  27. Jean-Marc

    Moi je n’ai jamais compris vraiment pourquoi les gens ont peur du Changement. Mais c’est la raison numéro 1 de ce retard. C’est comme si parce qu’il ne connaissent pas le web ils en ont peur.

    Ils sont prêt à payer un garagiste a 85$ de l’heure, mais pas un programmeur… C’est assez paradoxal, mais bon , c’est bon pour ceux qui n’ont pas peur 🙂

  28. La criminologue

    Je n’ai qu’un mot à dire, non deux. Abherrant, décevant.

  29. hela

    bonjour, je voulais savoir si les entreprises cotées sont obligées de diffuser leurs informations financières sur leurs sites web ou est ce qu’elles le font volontairement
    merci

  30. Sylvain Joannette

    Cet article reflète vraiment ce qui se passe dans l’ensemble des régions du Québec. Étant dans le domaine depuis le milieu des années 1990, j’ai toujours remarqué que les entreprises (presque toute) du Québec sont en moyenne, 10 ans en retard avec les possibilités qu’offre Internet.

    Félicitation pour ce superbe article !

  31. Se lancer sur l’Internet à l’ère du Web 2.0 : 5 erreurs à ne pas faire

    […] le rappelait Michelle Blanc dans un de ses billets, les sites Internet d’entreprises au Québec sont désuets. Mais s’il faut renouveler ceux déjà en place, la création de nouveaux sites ne doit pas être […]

  32. WordPress Québec

    Bonjour, le sujet de cet article est très pertinent. Les artisans du web on un ressentiment face à la perception du web des entrepreneurs québécois. Les entreprises québécoises qui ont une présence web actuellement ne sont pas toutes très bien servies par celle-ci. Je suis un artisan web depuis plusieurs années mais j’ai commencé ma carrière en informatique logicielle pure et dure. Les banques, les compagnies d’assurances, les industries manufacturières et de services. Le succès d’un logiciel est mesurable par le fait que la fonction qu’il doit remplir est réellement réussie. Un site web est un logiciel. Un site web est responsable de l’exécution de fonctions précises qui correspondent à des besoins d’affaires tous aussi précis. Le succès du site web est un truc plutôt organique par rapport à un logiciel de l’ancien temps. Avant, il fallait coder pendant des mois, voir des années, avant d’avoir un logiciel en production. Les rétroactions des usagers nous arrivaient par la suite et des projets de maintenance étaient mis en branlent durant les années subséquentes. La vitesse d’ajustement pour réajuster le tire était très lente et c’était un des griefs principaux contre nous (entres-autres). Les sites web sont beaucoup plus réactifs et la granularité des modules qui sont mis en place est humainement compréhensive. Il devient possible d’établir un besoin d’affaire, mettre en place les morceaux de robots et de surveiller les quadrants indicateurs pour voir la réception du public. Quelques ajustements plus tard nous avons en mains une belle petite machine bien rodée qui fait exactement ce qu’on attend d’elle. On répète la recette pour un second objectif d’affaire et bientôt une véritable petite armée de services web travaillent pour votre entreprise. Dans ce contexte, le retour sur investissement est mesurable et la relation entre la firme de web et l’entreprise cliente devient gagnante-gagnante.

    D’un côté, les clients voient presque uniquement le côté visuel du site web et oublient que c’est une machine et non un poster. De l’autre c’est la machine qui procure le retour sur investissement. Il faut mettre au clair avec le client que l’effort principal est pour le contenu et l’accessibilité. Le visuel est sujet à la mode et son renouvellement est indépendant de la machine en tant que tel.

    Pardonnez mes propos décousus, le sujet me passionne et je comprends l’incompréhension des entrepreneurs face au web moderne. Nous offrons un service de communication de masse, il faudrait aussi être capable d’expliquer notre job à nos clients…

    Pour en savoir plus sur une démarche réfléchie et mesuré vous pouvez venir voir notre site web qui explique tout ça :
    http://www.wordpress-quebec.com

    Merci pour cette tribune, c’est intimidant d’y participer connaissant le niveau des participants et de la proprio…

  33. De la guerre web 2.0 et Von Clausewitz « Les délires de Pascal Gagnon

    […] consultant un article de Michelle Blanc sur la désuétude des sites web d’entreprises québécoises qui présentait une étude de 300 sites web de la région de la Haute-Yamaska (pdf), j’ai eu une […]

  34. Les sites web des entreprises québécoises vu par les personalités du web « Entreprise Web Québec

    […] Voici le lien vers l’article en question : Les sites web des entreprises québécoises sont d’une désuétude… […]

  35. MAD64

    Dans la vague de l’an 2000 avec l’injection de fond des gouvernements, nous nous sommes retrouvé avec tous pleins de site web développé par des boites de marketing et de graphiste. Le constat est donc facile à faire, nous avons tous fait contruire nos maisons par des décorateurs d’intérieur! On a ce pour quoi on paye! Ta beau, twitter, facebooker, courrieller, si tu n’as pas d’entré dans ta maison ou quand tu en a une et que les gens qui y arrivent ne savent pas ou ils sont ou ce qu’ils vont y faire… out they go!

  36. Quelle est votre stratégie de URI mobile? « Marie-Lynn Richard

    […] La plupart des sites québécois sont désuets donc si vous prévoyez rénover votre site (et il est grand temps de le faire), assurez-vous de choisir une solution qui ne vous empêche pas de bénéficier des avantages du traffic organique (SEO), de l’arimage avec les sites Médias Sociaux, et d’une présence informative sur le Web mobile. ← Sabbatical as a Source of Inspiration […]

  37. Les cahiers du savoir-faire web : Sites web efficaces en affaires | Carnets de Christian Amauger - Stratège Web

    […] entend souvent dire que seulement 50% des PME ont un site web au Québec et que de ce nombre, 90% auraient besoin de recommencer quasiment à zéro. Ça évolue vite cependant. On serait passé de 50% en 2005 à 56% en 2009. Il nous semble en […]

  38. Bienvenue à l’Union des producteurs agricoles (UPA) | Mario tout de go

    […] de raffermir le dialogue, autant avec les citoyens que les membres de leur syndicat? Je lisais hier chez Michelle Blanc les résultats d’une analyse récente de 300 sites Web de Granby qui démontrent […]

  39. Yvon Poirier

    Voici un suis un simple sableur de plancher qui à compris que
    le web n’est pas juste pour les grosses corporations.