Noisette Sociale, son incompréhension 2.0 et putasserie des blogueurs

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C’est drôle les retours de la vie, les clans dont je parlais dans mon dernier billet, les histoires « non-officielles » qui façonnent celles qui le deviennent. C’est encore plus drôle de jouir d’archives, de les faire travailler et de s’en servir à bon escient. Vous me direz « mais qu’est-ce que le bon escient »? Et je pourrais en discourir (comme je le fais déjà ici depuis belle lurette) de longs moments. Parlons-en donc de bon escient. Madame Sociale (du blogue Noisette sociale) ou devrais-je dire Noisette, a une belle plume. Elle se fait des fans. Elle fait même la démonstration qu’à plusieurs égards, on peut être pertinent et se faire un auditoire, en n’ayant pas à s’afficher publiquement et d’écrire en plein jour, avec son nom. Je trouve même ça très bien puisque dans ma famille, ma conjointe, pour des raisons professionnelles, écrit sous le pseudonyme de Bibitte Électrique. Il y a donc bien des raisons légitimes d’écrire sous le couvert de l’anonymat. Mais même les pseudonymes peuvent se faire usurper et les auteurs qui se cachent derrière, peuvent aussi en être blessé. D’ailleurs, pour revenir à cette chère Noisette, on se connaît un peu. On s’est déjà rencontré pour de vrai. Elle m’avait dit sa façon de pensée comme suite de la polémique dans laquelle son pseudo avait été impliqué et que j’avais résumée dans mon billet À propos de la putasserie des blogueurs. Ce n’était pas un cas d’autoplogue, mais un cas de « plogue directe » mettons. Elle ne l’avait pas digéré. Voilà donc pour l’histoire « non officielle ». L’officielle s’en vient donc.
Madame sociale dit dans son blogue, dans le billet Incompréhension 2.0 :

C’est ainsi que j’ai appris que tout le monde s’est enflammé autour d’un article de Nathalie Petrowski. En lisant certaines réactions, je me pensais de retour à l’époque des gladiateurs. Non mais tant que ça?
Les réactions étaient tellement vives et outrées que j’ai pris la peine de relire son article 2 fois, puis 3 et puis 4… et même 5 pour être certaine que j’avais bien compris toutes les subtilités de sa prose et ma foi… je ne comprends pas.
Quelqu’un peut m’expliquer en quoi son article est choquant?

Si j’ai bien compris, il ne faut jamais insérer l’expression « auto-promotion » quand on parle du 2.0… sauf si on est un expert du 2.0.
Et là, je suis tombée sur la réaction de Michelle Blanc qui avait été accusée, en gros, d’être la reine de l’auto-promotion, réaction que j’ai trouvé excessivement excessive (et là je me trouve drôle) et en lisant les commentaires du type « Bravo, tu as tellement raison », j’ai eu un malaise. Son billet fielleux n’était pas, à mon avis, justifié et même justifiable. Et de vouloir faire un mauvais nom sur le web à Nathalie Petrowski en faisant du référencement abusif, j’ai trouvé ça pas mal trop fort pour une simple mention dans un article de journal qui lui, ne sera pas référencé longtemps et ne risque pas d’entacher sérieusement la réputation de Michelle Blanc

Alors, tout comme pour l’article de madame Petrowski, je suis nommée personnellement, On n’y parle pas de blogueurs en général, On parle de Michelle Blanc. C’est moi ça. Je le prends donc personnel et me fait un plaisir de donner un petit cours de 2.0, question d’améliorer la compréhension des mesdames.
Dans votre critique vous parlez de référencement abusif. Le référencement abusif, pour votre info, est ce que l’on appelle dans le jargon du « black hat SEO ». Il s’agit en fait d’utiliser des techniques qui vont à l’encontre des politiques aux webmasters qu’édictent les engins de recherches comme Google par exemple. Ce que j’ai fait avec madame Petrowski, est du référencement blanc, optimisé, respectant les paramètres des engins de recherches. Je comprends très bien le référencement et je pense que dans ma réponse, j’instruis madame Petrowski et vous-même sur la marche à suivre pour être efficace sur le Web. Je trouve même ça très didactique et ça vient en plus contredire l’assertion qu’elle fait, que je ne suis qu’en mode « autoplogue ». Deuxièment, le corolaire de mon bon référencement, est le sien qui est mauvais. Ce n’est pas de ma faute si les archives de La Presse ne sont pas en ligne et si madame Petrowski n’est sur aucun média social, afin de s’assurer que les premiers résultats de Google seront tenus par elle. Si elle ne sait pas « s’autoploguer » sur le Web, ça s’apprend et je suis disponible pour lui enseigner. Vous madame Sociale, vous êtes tout de même très bonne à ce chapitre.

Pour l’argument de l’article de journal qui ne sera pas référencé longtemps, vous avez totalement raison. Mais ça, c’est de la faute à La Presse. Les articles de Branchez-vous! par exemple, sont référencés depuis les 10 dernières années. Monsieur Pierra, son créateur, est une personne très allumée sur ces questions. Par contre, je vous soulignerais que le gruau que me servit madame Petrowski est  possiblement lu par des centaines de milliers de personnes et que ça risque de prendre des mois avant que le Web, n’équivalent en terme de tête de pipe, un nombre égal de lecteurs que celui des insultes gratuites qu’elle m’a servies. C’est encore malheureusement l’un des points faibles du web par rapport au média traditionnel.
Finalement, si vous ne comprenez pas pourquoi cet article est choquant pour moi, je vous ramène à mon billet À propos de la putasserie des blogueurs et à votre propre réaction à celui-ci et il me semble que ça devrait vous allumer des lumières dans la tête.

Madame Sociale dit aussi :

J’ai remarqué que dès qu’un journaliste traditionnel ose critiquer un tant soit peu les réseaux sociaux, les façons de faire 2.0 ou tout ce qui tourne autour de ça, il y a un mouvement général d’auto-ostracisation et je pense que c’est lié à cet espèce de traumatisme du passé.

(…)

Les blogueurs disent souvent qu’ils sont ouverts au débat, qu’ils aiment la discussion et tout ça et dès qu’on remet le moindrement en question leur médium, ça joue aux vierges effarouchées.

Je répète encore ici que ce débat, celui de la futilité du Web versus la pertinence des grands médias, est un débat éculé, qui a été fait maintes fois et dont je pense que la majorité des blogueurs sont fatigués de répondre. Si des interlocuteurs pertinents arrivent avec des arguments nouveaux, une perspective positive, des questions plutôt que des accusations, je suis certaine que le débat pourrait renaître pour le bénéfice des journalistes qui angoissent de leur avenir. C’est une question de perspective sans doute. De mémoire aussi, c’est pourquoi les archives deviennent si importantes. Vous pourrez d’ailleurs en avoir un bref aperçu en relisant ma réponse à Simon Jodoin dans le billet Simon Jodoin, une réponse à ses récriminations.

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Commentaires

  1. Pierre-Luc

    On n’a pas à recherché loin pour trouver son nom. Juste dans sa barre à droite, il y a un lien pour son compte facebook avec sa photo et son nom 😉

  2. Noisette Sociale

    Michelle,

    Évidemment que je vous nomme personnellement parce que c’est votre réaction que j’ai jugé abusive. Tout le reste du buzz tourne autour du texte de Petrowski et de votre réaction.

    Peut-être que je n’utilise pas les termes exacts. Moi j’ai trouvé la réaction abusive alors j’ai appelé ça du référencement abusif.

    Je ne sais pas quoi dire de plus.

    Pour le reste, je choisis d’écrire sous un pseudonyme mais mon identité est clairement affichée sur mon blogue, via un badge Facebook.

    Et j’exige le droit de ne pas comprendre où est le scandale.

    Sans rancune, en ce qui me concerne. Et il me fera plaisir d’en discuter avec vous à visage découvert dans un événement quelconque où on trouvera certainement le moyen de se croiser.

    Et j’ajoute même un sourire. 🙂

  3. Cecile Gladel

    Michelle, attention tu n’es pas obligée de faire un billet pour répondre à toutes les personnes qui te citent… Ça tue la discussion et l’envie de s’exprimer.

    Tu peux répondre par un commentaire sur le billet de la personne en question, mais honnêtement, faire un billet en ciblant une personne, surtout quand ce n’est pas une Nathalie Petrowski, c’est intimidant.

    Je sais très bien que tu es citée personnellement, mais c’est surtout car tu es la plus visible, la plus volubile. C’est donc facile de te prendre en exemple. Mais parfois, il vaut mieux prendre un recul et rester humble, même quand on est une grande gueule comme toi 😉 Et ce n’est pas péjoratif, car je suis une grande gueule qui parle beaucoup aussi…

  4. Noisette Sociale » Incompréhension 2.0

    […] Ajout du 13/04/1010 : La réplique de Michelle Blanc […]

  5. Bianka Bernier

    Je ressens étrangement un malaise en lisant votre billet. J’ai l’impression que vous utilisez un bazooka pour tuer une mouche.
    Votre réaction face à la critique de Mme Petrowski avait sa pertinence, mais il me semble que celle-ci ressemble plutôt à un règlement de compte personnel…

  6. MOHAMED

    Michelle qu’est ce qui se passe ces jous-ci!! Vous chicanner tlm ou tlm vous chicane !! Nathalie puis simon puis Noisette…auparavant je viens moi même et mes amis de la Tunisie pour vous lire maintenant on ne comprend plus rien ! on a l’impression que le blogue s’est transformé en un espace de réglément de compte malheureusement

    A dieu

  7. Michelle Blanc

    @Noisette Sociale: Moi aussi j’ai trouvé votre billet abusif. Mais je respecte cette opinion qui est la vôtre et je vous remercie de venir prendre le temps de venir commenter ici. Ce que vous auriez pu faire à la suite de mon billet à propos de Nathalie Petrowski plutôt que d’en faire un billet. L’abus peut être aussi dans l’œil de celui qui regarde, qui commente et qui fait un procès d’intention. De plus, vous ne relevez pas ici votre argument “choc” que les blogueurs « jouent aux vierges effarouchées » lorsqu’un « journaliste traditionnel ose critiquer un tant soit peu les réseaux sociaux ». J’en conclus donc que vous acquiesciez au point de vue que j’exprime encore une fois ici que c’est sans doute parce que c’est un sujet éculé. À moins que ce ne soit parce qu’à votre tour, vous aimiez jouer aux vierges effarouchées et ne retenir que certains éléments de mon propos?
    @Cecile : Je ne comprends pas ton argument. En quoi est-ce que ça tue la discussion? Mon billet peut recevoir les commentaires qui correspondent à ma politique éditoriale des commentaires qui est vraiment très libérale. Madame Sociale aurait très bien pu, si elle le voulait, venir commenter ici, le billet qu’elle trouve abusif, plutôt que d’en faire une affaire d’État. J’use exactement de la même méthodologie qu’elle et ça t’agace parce que je suis soi-disant efficace? De plus, je fais comme le suggère la US Air Force que je cite dans mon autre billet La US Air Force fournit des outils pour les blogueurs d’affaires. Ils suggèrent en effet de répondre avec l’outil Web 2 le plus efficace, aux faits erronés qu’on nous attribue. C’est exactement ce que j’ai fais.
    @Bianka, je comprends votre malaise. Imaginez quelques instants le mien. J’ai été mise malgré moi, sur la selette médiatique, de façon directe, mesquine et qui m’est dommageable. Le débat sort du strict échange Petrowski-Blanc et on commente allègrement ma réaction abusive ou non. Par respect pour moi-même et pour mon intégrité, je me dois de réagir. Si vous trouvez que ça ressemble à un règlement de compte personnel, c’est sans doute parce que ça l’est un peu.
    @Mohamed Vous êtes ici sur un blogue qui m’est personnel. Je suis ravie que des Tunisiens s’y intéressent. J’ai d’ailleurs beaucoup d’amis tunisiens au Québec. Oui vous avez bien perçu que c’est une chicane régionale avec des enjeux dont il est tout à fait légitime pour vous de vous foutre. Mais j’écris d’abord pour mon marché local. Les Tunisiens ne m’ont jamais donné aucun mandat, vous avez près de 2000 autres billets à vous mettre sous la dent et le Web est bien grand pour y trouver son compte. Adieu à vous aussi…

  8. Noisette Sociale

    Mais je suis bien d’accord que c’est un sujet éculé. Pour moi en tout cas.

    Mon billet est peut-être abusif, je n’en sais rien. La seule chose que je sais est qu’il était sincère et que le but premier n’était pas de vous attaquer personnellement. Par contre, je ne pouvais passer à côté du malaise que m’a suscité votre billet sur Nathalie Petrowski. J’aurais pu faire comme bien des blogueurs et ne pas vous mettre en lien dans l’espoir de ne pas “me faire prendre” mais comme je suis transparente, je l’ai fait.

    J’aurais pu répondre directement sur votre billet mais comme je voulais couvrir plus large, j’ai jugé qu’il était plus pertinent, en ce qui me concernait, d’écrire sur mon propre blogue, blogue sur lequel je n’écris pas assez souvent à mon goût.

    Je ne sais pas si c’est plus clair mais c’est du moins comme ça que je le sens. 🙂

  9. Michelle Blanc

    @Noisette, c’est maintenant très clair. Merci du commentaire. Je vous félicite de votre transparence et je vous souligne que j’apprécie votre hyperlien mais même sans celui-ci, j’aurais éventuellement été mis au courant de ce billet. C’est l’une des joie (si je puis dire) du monitorage Web efficace.

  10. Cecile Gladel

    @Michelle: comme te l’explique Noisette, elle ne t’a pas répondu seulement à toi, mais aussi à la situation Petrowski. Donc tu n’étais pas seulement visée.
    Ça ne m’agace pas, c’est seulement que je trouve que tu réagis trop promptement. Je pense que ça tue la discussion, car en te disant ce que l’on pense de manière transparente, les blogueurs s’expose à voir un billet sur ton blogue… Je ne pense pas que Noisette soit très à l’aise avec ça.
    Mais bon de quoi je mêle hein. Finalement je disais ce que je pense, mais c’est entre toi et Noisette…
    Tu as raison sur le point que Nathalie t’a ciblée. Mais comme je te l’ai dis, c’est parce que tu es la plus visible donc c’est facile de te prendre comme exemple.
    Finalement j’essaye seulement de me chicaner avec toi pour mousser ma popularité, mais je suis pas assez mordante pour ça…J’ai pas oublié ce que disais Nadia sur les tweetfighs ;-))

  11. Michelle Blanc

    @Cecile Le risque d’être repris existe dès qu’on est sur le Web. D’être repris par moi c’est même un signe positif et généralement ça amène du trafic. J’ai eu des envolés prodigieuse avec d’autres blogueurs ici et ailleurs, et je n’étais pas d’accord avec eux. Ça fait parti de la beauté du Web et ne t’en fait pas, en matière de polémique tu t’en vient pas mal bonne aussi. au plaisir de te revoir et de t’agacer avec ça…

  12. Olivier

    Les seuls concurrents des journalistes sont les blogers qui ne parlent pas d’eux-même, malheureusement peu nombreux. Les journalistes n’ont pas de souci à se faire à mon avis, Un blog à la 1ère personne est souvent irritant comme l’illlustre le caca nerveux de Nathalie Petrowsky, mais inoffensif. C’est plus problématique avec Twitter qui fait du web un reality show superficiel, ça détruit journalisme, art, et neurones.

  13. Martin Lessard

    Je ne sais pas si tu l’as vu passé. Mais Madame Petrowski se met maintenant à apprendre Twitter: http://www.facebook.com/#!/album.php?aid=165643&id=31162701173