L’incroyable pouvoir marketing des erreurs

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Faire une erreur est humain. Nous en faisons tous. Personne n’est parfait. Mais de reconnaître ses erreurs peut devenir un atout marketing indéniable et même engendrer des innovations. Vous connaissez tous le « post-it » qui est un succès marketing incontestable. Vous savez aussi sans doute qu’en fait le post-it est issu d’une erreur. C’est le fruit d’une colle qui ne colle pas et de la perspicacité de son inventeur qui persista à le commercialiser. Pire encore, le lancement fut un échec. Ce n’est qu’après que 3M distribua gratuitement des échantillons à Wall Street puis à la City de Londres que le succès commercial débuta.
J’ai déjà expliqué que dans les deux premiers chapitres du livre Les médias sociaux 101, il y avait des erreurs :

(…) par un mystère qui n’est pas encore résolu, après que nous ayons finalement approuvé ce qu’on nomme dans le jargon « les bleus », plusieurs erreurs se sont introduites dans le bouquin, après notre approbation collective. L’hypothèse qu’il reste à vérifier est que ce serait probablement chez l’imprimeur que dans les chapitres un et deux, les mots Web, Google etWiFi ont été remplacés par « zeb », « goglu » et « wiki » (pour l’édition papier seulement. L’édition numérique en est exempte.). Ça ne change pas réellement la nature du livre mais une réimpression massive de celui-ci a été commandée par l’éditeur qui ajoute aussi sur la page de Les médias sociaux 101 la note :
Des erreurs ont été constatées dans les chapitres 1 et 2. Nous nous en excusons. Elles seront corrigées lors de la réimpression. Pour lire la version corrigée de ces chapitres, cliquez sur l’icone “Lire un extrait”. L’éditeur
Nous avons donc décidé de mettre en ligne les deux premiers chapitres du livre afin de faciliter la lecture de ceux qui l’ont déjà acquis. Les voici donc :
Les médias sociaux 101, deux premiers chapitres et table des matières (PDF)

Conclusion :
Plusieurs personnes me disent que moi ou l’éditeur avons probablement fait exprès d’inclure des erreurs dans le livre afin de donner deux chapitres gratuits de celui-ci, de créer un « buzz » et d’ainsi en augmenter les ventes. C’est fou les retombées étranges que l’honnêteté et la transparence peuvent créer …

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Commentaires

  1. Manuel Grégoire

    Si c’est du marketing, alors félicitation car j’ai pris le temps de lire les deux chapitres et maintenant j’ai bien envi de lire le reste 🙂

    Manuel

  2. Tweets that mention L’incroyable pouvoir marketing des erreurs • Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière et auteure -- Topsy.com

    […] This post was mentioned on Twitter by Michelle Blanc, Kleiber nicolas, Patricia Giguere, Benedicte Gerault, Bourgogne-Live and others. Bourgogne-Live said: RT @MichelleBlanc: Mon billet: L’incroyable pouvoir marketing des erreurs http://is.gd/fPLA2 […]

  3. Olivier

    A-t-on vraiment besoin d’une erreur pour donner un échantillon ?

  4. Les Buzz Culturels

    C’est une erreur surprenante, mais possible puisqu’elle est arrivée…

    Mais je suis bien content qu’elle se soit produite. Je peux maintenant explorer le livre grâce à ces deux chapitres qui me donnent un bon aperçu avant achat…

    C’est de plus en plus à la mode de donner quelques pages à lire pour mousser un livre, mais deux chapitres… c’est un peu beaucoup, je crois donc plus à une erreur…

  5. Nadia

    Les gens ont de l’imagination… mais pourquoi serions-nous passer par le stress de voir lesdites erreurs relevées par les lecteurs et les médias? Pour justifier de donner les deux premiers chapitres? Voyons donc. Incroyable 🙂

  6. Olivier

    Nadia, pensez-vous qu’Editions Logiques soit malhonnête (“afin de faciliter la lecture de ceux qui l’ont déjà acquis”) et aurait donné les échantillons même s’ils n’y avait pas eu de coquilles (comme ils le font pour tous les livres qu’ils vendent) ?

    C’est amusant, il y a encore une faute dans le texte expliquant les fautes: icône prend un chapeau.

  7. Nadia

    Olivier, mais non… Un bon ami à moi dit toujours “quand on croit voir un complot, divisons par 10 les motifs présumés et regardons ce qu’il reste…” Dans le cas présent, il reste des coquilles insérées par erreur par un correcteur automatique avant l’impression et une possible tactique de marketing que notre éditeur aurait pu ou pas employer, soit la diffusion de deux chapitres complets. Il l’a fait pour pour assurer aux premiers acheteur la meilleure compréhension possible et tant mieux si cela permet à certains de se faire une meilleure idée du livre.

  8. Benoit Ouellet

    Faire volontairement des erreurs pour, par la suite, créer un buzz médiatique serait assez tordu comme approche. Pas qu’elle n’est pas possible mais miser sur un aspect “négatif” (une ou des erreurs) pour engendrer un engouement “positif” (le buzz) via une pseudo “obligation” de donner des chapitres est un exercice de haute voltige marketing qui ne fait pas de sens.

    Idem pour l’éditeur qui ferait exprès pour laisser des erreurs, à l’insu de ou des auteurs (!!!), tout (ou presque tout) finit par se savoir, ce genre d’actions détruirait ce qu’il y a de plus important pour toutes entreprises: la crédibilité.

    Après tout, il n’y a rien qui empêche l’éditeur ou même les auteurs de prévoir dans leur stratégie de mise en marché d’offrir gratuitement les 2 ou 3 premiers chapitres, non?

    D’ailleurs s’il y a une belle leçon à retenir, c’est bien l’efficacité “marketing” que de donner accès à deux chapitres peut avoir comme impact sur les ventes. J’ai bien l’impression que, Michelle et Nadia, vous ne l’oublierez pas lors de votre prochain livre, is it? En tout cas, moi je le garde en mémoire pour le mien (si un jour je finis par le finir 😉 )

    En bref, ce n’est pas la recette manquée du “post-it” ou la façon qu’il fut popularisé qui compte: ce sont les résultats.

    Bon succès!