Facebook pour les entreprises, encore plus merdiques que ce que j’avais perçu

Ça fait déjà au moins trois ans que j’explique ici pourquoi Facebook est de la merde dans un contexte organisationnel ou que le F-commerce est un leure auquel les grands détaillants ne croient plus depuis belle lurette. Mais ce matin, grâce au pote Vincent Berthelot, je prends connaissance d’un article encore plus dévastateur. Chez Tekpersona, l’article Facebook is Waste of Time for Advertisers renfonce le clou encore plus profondément.

Déjà que les statuts des pages d’entreprises ne sont pratiquement plus visible des internautes, à moins que vous ne payiez grassement pour qu’ils le soient, les publicités sont quant à elle, d’une nullité à peine consommée. Vous savez déjà sans doute que le black Friday et que le cybermonday, les deux journées encerclant le week-end de l’Action de grâce américaine, sont la manne du cybercommerce aux États-Unis. D’ailleurs, cette manne a eu une croissance des ventes exceptionnelle cette année. Par contre le CTR (click tru rate) qui est le taux de clic par apparition d’une publicité chez Facebook ou ailleurs, est d’une insignifiance à peine consommée.

On this recent 2012 Black Friday, Online Sales grew 20.7% from last year. Online Sales on Cyber Monday grew by 30.3%. Those numbers represents HUGE growth in the Online space. Within those numbers however, Social Media overall was responsible for 0.34% of Online sales on Black Friday. Allow me rephrase this in case your glasses fogged over? Social Media was responsible for one third of 1% of Online sales on Black Friday. Do not despair however, because on the following Cyber Monday, Social Media represented a whopping 0.41% of Online sales, or less than half of 1% of overall Online sales.

Okay, so you say Social Media has not been around for a while and it will take time for Social Media to grow into a viable selling platform. Well, guess what, Bunkie? Those numbers I quoted above? For Black Friday, they represent a more than 35% DECREASE from last year. For Cyber Monday, the news is not as bad, but those numbers represent a more than 26% DECREASE from last year as well. It is an undeniable conclusion that sales via Social Media are in decline from already infinitesimal numbers, compared to other.

(…)Facebook claims 500M active users per month out of a total user base of over 1 Billion people. These numbers are the reason that so many businesses are attracted to place ads on Facebook. The potential for reaching this size of an audience rarely exists. By comparison, in 2011 Google averaged 4.7 Billion search queries…PER DAY. (math is hard)
The largest potential audience for persons with Commercial Intent is obviously resident at Google. So, why are more ads purchased on Facebook, than on Google? One reason: the so-called “Social Media Expert”.

En résumé, comme je l’ai souvent mentionné, l’idée n’est pas de jeter le bébé avec l’eau du bain et d’oublier complètement Facebook. L’idée est plutôt de mettre en perspective l’apport de Facebook versus les montants qu’on y investit en ressources financières et humaines et de réaliser que pour une présence web et média social efficace, les œufs du panier Facebook ne devraient sans doute pas être si nombreux que ça…

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ACFAS: Panel Les médias sociaux et la perspective consommateur

En fin d’après-midi, je participerai à une table ronde du 80e Congrès de l’ACFAS (Association canadienne-française pour l’avancement des sciences ), Les médias sociaux et la perspective consommateur : un point de vue multidisciplinaire. On me demande de préparer une courte allocution devant couvrir les questions qui suivent, puis de participer aux discussions subséquentes avec la salle.

1. Les médias sociaux ont-ils vraiment généré de nouveaux modes de consommation ou ont-ils simplement modifié la manière de procéder de modes existants?
2. Quels sont les avantages de ces modes de consommation : 1) pour le consommateur? 2) pour l’entreprise? Comment chacun y trouve-t- il son compte?
3. Les consommateurs utilisent les médias sociaux parce qu’ils y ont trouvé entre autres une voix pour faire face aux entreprises : leurs manquements, leur mauvais service ou encore leurs exagérations. Maintenant, en réaction aux blogues tenus par des consommateurs ou encore, pour devancer leurs concurrents, les entreprises sont elles-mêmes présentes sur les médias sociaux et deviennent de plus en plus actives. Plusieurs d’entre elles effectuent de la veille et on remarque davantage leur présence. Les entreprises sont également soupçonnées d’infiltrer les groupes de discussions. Dans ce contexte, les consommateurs auront-ils encore bien longtemps le droit de parole ? Pourra-t-on encore longtemps croire que les « appréciations » des commentaires proviennent de véritables clients ? Comment distinguer le vrai du faux ?
4. Peut-on dire qu’il y a une distinction entre la réponse des consommateurs selon leur provenance, c.-à-d. Europe, Canada, États-Unis et Québec ? Plus précisément, les consommateurs québécois sont-ils aussi actifs sur ces réseaux que les autres? Ne sont-ils pas trop individualistes pour persévérer dans ce genre de consommation ?
5. La consommation groupée, la consommation collaborative, les entreprises sur Facebook : est-ce une mode qui va s’éteindre? Quelles sont les perspectives d’avenir de ces nouveaux modes de consommation?

Voici donc l’ébauche de mes réponses.

1- Ils ont modifié la méthode de consommer en ce sens que l’opinion d’autres consommateurs est un élément déterminant dans le processus de prise de décision. Par exemple avec l’aide d’outils tel que Tripadvisor ou Foursquare, ces opinions consommateurs sont maintenant mobiles. (vous pouvez lire TripAdvisor: le pouvoir du contenu généré par le public (Compte rendu de conférence, et Almost half – 48 percent – of consumers use their mobile devices to research or browse products and services, according to Oracle’s “Mobile Trends: Consumer Views of Mobile Shopping and Mobile Service Providers” report. puis ce tableau de Altimetergroup)

2-Les avantages pour le consommateur sont nombreux. Ils profitent d’informations difficilement disponibles sur les moteurs de recherches, bénéficient de l’expérience des usagers précédents, More consumers are finding positive benefits from their experiences with social media and taking away positive suggestions from their online activities. In fact, two in five Americans have received a good suggestion for something to try as a result of social media use, according to a recent Harris Interactive poll. Businesses and brands with social media presence can be among those who provide positive suggestions and experiences to consumers online. et exemple de l’achat de Charlotte Comment les médias sociaux m’ont aidée à trouver mon chien et sa bouffe, pour le reste de ses jours…

Les avantages pour les entreprises sont d’apprendre des consommateurs, d’encombrer les résultats de recherches de son propre brand, de réduire le coût marketing traditionnel, d’augmenter le trafic sur le site transactionnel, d’améliorer le service client, de réduire le « time to market » des inovations.

 

3- Les entreprises québécoises sont très en retard sur le commerce en ligne et sur le commerce social en particulier. La vente de produits et services en ligne ne s’est pas encore popularisée chez les PME, car à ce jour, une minorité seulement des PME canadiennes (17,9%) utilisent Internet pour vendre leurs produits et services . L’utilisation des applications du Web 2 .0 dans les stratégies de communication et de marketing n’est pas très populaire chez les PME canadiennes branchées, puisque seulement 15,2% d’entre elles en font un tel usage . Paradoxalement, Un adulte québécois sur 2 achète sur Internet. Le commerce électronique (PDF) CEFRIO
et les services bancaires en ligne (PDF) CEFRIO
4- Les consommateurs québécois sont très actifs sur les médias sociaux, mais la mobilité est quasi inexistante dans certains coins du Québec.
5- Je ne crois pas aux achats groupés, d’ailleurs Groupon est sur une pente descendante et souffre de nombreux copycat. Par contre la consommation collaborative est un phénomène à observer. À ce propos, une start-up québécoise Buyosphere est à surveiller. Le Facebook commerce est aussi sur une pente plus que glissante. (à lire: Gamestop to J.C. Penney Shut Facebook Stores, Nouveaux arguments sur pourquoi Facebook c’est de la merde dans un contexte d’affaires)

Nouveaux arguments sur pourquoi Facebook c’est de la merde dans un contexte d’affaires

J’ai déjà largement discuté de pourquoi Facebook c’est de la merde dans un contexte organisationnel. Je donne ce titre-choc non pas pour que les organisations oublient complètement Facebook, mais plutôt pour qu’elles y voient l’outil qu’il est, avec ses nombreux travers et surtout les dangers pour la pérennité des investissements qui y sont associés. L’idée est certainement d’y être, mais de n’y mettre que quelques œufs dans un panier qui se doit d’être beaucoup plus large. Mais juste avant d’arriver aux nouveaux arguments, en voici d’autres dont j’ai déjà parlé dans mes billets :

Pourquoi Facebook c’est de la merde dans un contexte d’affaires

Des précisions sur Pourquoi Facebook c’est de la merde dans un contexte d’affaires

Pourquoi Facebook me fait tant réagir et que j’ai mentionné que c’était de la merde?

Nouveaux arguments

C’est en lisant l’article de Fabrice Frossard, Fails La Redoute, Orangina : quand les marques confondent buzz et business sur Facebook du Nouvelobs, que je me suis surprise à ne pas en avoir traité avant. J’y avais songé, j’ai vu passer ces études, mais je n’avais pas eu le temps de les mettre en ligne. Monsieur Frossard a donc écrit un article que j’aurai bien aimé écrire moi-même (quoiqu’avec beaucoup moins d’anglicismes qui plaisent tant aux potes de Paris).

Tout d’abord monsieur Frossard met en exergue les tableaux d’IBM qui présente l’inadéquation entre la perspective consommateurs et celle des entreprises quant à la perception de pourquoi les consommateurs aiment une page Facebook.

Puis il présente le tableau d’eMarketer tiré de l’étude de l’University of Massachusetts Dartmouth Center for Marketing Research (dont j’avais parlé dans mon billet Le paradoxe des blogues d’affaires chez les fortunes 500) qui illustre que les grandes entreprises réalisent plus de bénéfices concrets avec les blogues et les forums, qu’ils abandonnent au profit de Facebook, Twitter et autres, sans en tirer d’avantages aussi significatifs.

D’ailleurs, j’expliquais ce paradoxe en ces termes

En effet, bloguer est difficile et faire un concours bidon sur Facebook est très facile. Cliquez j’aime sur une cochonnerie et invitez 10 de vos amis pour la gagner, est une tactique courante sur Facebook. Cette tactique donne l’impression que vous êtes efficace, car vous pouvez ainsi vous faire croire que vous avez « un gros bassin de clients loyaux ».

(…)Petit rappel à tous ces “spécialistes des médias sociaux” qui font de beaux p”tits concours pour gagner une cochonerie en cliquant “j’aime” et en invitant leurs copains à faire de même sur Facebook (tiré de Règles applicables aux promotions de Facebook)

3-Vous ne devez pas utiliser les fonctionnalités de Facebook en tant que mécanisme d’inscription ou de participation. Par exemple, le fait d’aimer une Page ou d’indiquer se trouver dans un lieu ne saurait constituer une inscription ou une participation automatique à une promotion.
4-Vous ne devez pas conditionner l’inscription ou la participation d’un utilisateur à toute action à l’aide d’une fonctionnalité Facebook autre qu’aimer une Page, indiquer se trouver dans un lieu ou se connecter à votre application. Par exemple, vous ne pouvez pas conditionner l’inscription ou la participation d’un utilisateur au fait qu’il aime une publication sur un mur, ou commente ou télécharge une photo sur un mur.
5-Vous ne pouvez pas utiliser les fonctions Facebook telles que le bouton J’aime en tant que mécanisme de vote pour une promotion.

Par ailleurs, Frossart souligne que

Malheureusement pour les marques, le comportement des utilisateurs sur Facebook est très volatil. Certaines études démontrent que 90% des fans ne retournent jamais sur la page dont ils sont “fans”. Logique. Pourquoi aller sur une page d’un soda, d’un produit cosmétique ou autre dans un espace d’hypersollicitation ? D’autant plus que nombre de marques obligent l’internaute à cliquer sur le “like” pour accéder à des services ou information sur leur site ou leur page à l’exemple de SFR qui a ainsi connu la plus forte croissance du nombre de fans sur la fin 2011. Une “bad practice” s’il en est.

Mais c’est payant pour les faiseurs de pages Facebook et gratifiant pour les gestionnaires marketing de se vanter d’avoir une croissance de X dizaines de milliers de fans d’une page Facebook. L’argument béton sera «pourquoi payer pour encarter des coupons-rabais dans une circulaire puisque vous pourrez l’encarter gratuitement sur Facebook et avoir un retour en magasin qu’il est facile de comptabiliser?»C’est un argument de poids et si vous êtes dans la business d’acheter des consommateurs et d’être en solde perpétuelle. Par contre, si vous voulez réellement tirer profit des médias sociaux et créer une réelle interaction avec vos clients, qui dure dans le temps, qui génère de nombreux bénéfices tangibles et intangibles (comme de faire sonner le téléphone et la caisse enregistreuse sans coupons-rabais), ce n’est peut-être pas la chose à faire. Vous pourriez plutôt faire, comme le suggère Frossard (et comme j’en parle largement dans mon blogue).

– La plus pérenne est de réaliser un storytelling au long cours et créer des pseudos évènements via des vidéos, jeux concours, etc. Mais cette pratique demande du temps et des moyens. Deux variables que de nombreuses marques ont encore du mal à maîtriser dans une double logique d’efficacité rapide et d’immaturité digitale. D’autre part, passer d’une logique de communication de masse à une logique d’engagement avec chacun exige une révolution dont nombre d’entreprise n’ont pas encore conscience, ni l’organisation pour ce faire.

Monsieur Frosard conclura donc que

les internautes sont clairement en quête d’interaction, mais dans une optique majoritairement consumériste, que ce soit des réductions, des renseignements sur les produits, ou encore pour du service après-vente. Sur la vente proprement dite, le fameux F-Commerce (le commerce via Facebook) commence déjà à montrer des signes de faiblesse comme le montre un récent rapport de Bloomberg, relayé par Mashable, et qui évoque, me rejoignant dans l’analyse, l’immaturité des pratiques de la part des entreprises.
(…)l’abandon avéré des forums et autres blogs au profit des réseaux sociaux pour les actions marketing est peut-être hâtif, et la transition mal négociée. Quitter des points de contacts documentés et efficaces pour de nouveaux lieux où il y a encore une courbe d’apprentissage revient à jeter le bébé avec l’eau du bain.

(…)les internautes ne sont pas dupes, et sont prêts à détecter et amplifier sur la toile le moindre mensonge.
(…)Enfin, croire que les internautes sont des fans inconditionnels et prêts à liker le moindre billet posté par une marque est une hypothèse très haute. La confusion entre le buzz et le “biz” (business) gagne aussi visiblement les services marketing. Mais il doit y avoir bon nombre d’autres conclusions…

Un premier politicien dans Second Life

Le politicien américain Mark Warner dans Second Life
Le politicien américain Mark Warner dans Second Life
Source : 3pointD

Un premier politicien est venu faire son speech pré-électoral pour les présidentielles Américaines, dans Second Life. En effet, Mark Warner, l’ancien gouverneur de l’état de Virginie et candidat potentiel pour le parti démocrate, est venu faire un tour dans l’univers, pour rencontrer les résidents, répondre aux questions et faire exactement ce que fait un politicien dans le monde réel. C’est-à-dire, monter sur un stage, recevoir des applaudissements, faire des bye-bye et pronnoncer un discours suivi de question.

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