Bloquer l’accès aux réseaux sociaux dans les entreprises est contre-productif, voire stupide.

Cette semaine, LaPresse révélait dans son article avec un titre qui dit déjà tout, que :
Plus d’un tiers des entreprises bloquent l’accès aux réseaux sociaux. Dans l’article on mentionne que :

Selon cette enquête du cabinet Proskauer, réalisée pour la troisième année consécutive, 36% des entreprises disent bloquer activement les accès aux réseaux sociaux (Facebook, Twitter, LinkedIn, etc.). Elles n’étaient que 26,4% à le faire en 2012.
Plus de sept entreprises sur dix (71,15%) disent également avoir déjà dû prendre des mesures disciplinaires à l’encontre d’un employé à cause de son utilisation abusive de ces réseaux, contre 35% en 2012 et 31,3% en 2011.
(…)

Les raisons mises en avant par les groupes pour bloquer les accès sont de se protéger contre l’utilisation d’informations confidentielles (80,26%), contre le fait de véhiculer une fausse image de l’entreprise (71,05%) ou encore contre les commentaires désobligeants sur l’entreprise et les employés (64,47%).

Pourquoi bloquer l’accès aux réseaux sociaux des organisation est contre-productif, voire stupide.

L’argument le plus souvent avancé par les gestionnaires lors de rencontre que j’ai avec eux est que les employés perdent leur temps sur les réseaux sociaux au lieu de travailler, comme ce commentaire que j’ai reçu sur mon linkedIn

bonne chose, l’accès au wi-fi pour les téléphones devrait-être géré également. il est temps que les employés donnent leur 100%a leur travail et non a leur vie sociale.

(Le certain monsieur Bessette qui avait fait ce commentaire a préféré le retirer depuis. D’ailleurs, il fit ce commentaire sur un réseau social, durant les heures de bureau. Bonjour la cohérence 🙂 )

Donc, si je comprends bien, on préfère couper l’outil qui nous permettrait d’identifier ceux qui ne foutent rien sur les heures de travail? Alors, une fois les réseaux sociaux « barrés », comment fera-t-on pour identifier les tire-au-flanc? Je crois au contraire que l’accès aux réseaux sociaux pour tous a plusieurs avantages. Mais avant de les énumérer, je rappelle que plusieurs employés, dès la sortie du lit et encore en pantoufle, regardent déjà leurs courriels d’entreprise, alors qu’ils sont encore chez eux. Ils font aussi souvent la même chose une fois la journée terminée. Alors lorsqu’on veut qu’ils donnent leur 100% au travail, de quel 100% parle t-on exactement?

Voici donc quelques arguments de pourquoi les réseaux sociaux devraient faire partie des outils mis à la disposition des employés

Un début du siècle dernier, le téléphone n’était que pour les riches, puis pour les grands patrons. Le téléphone, s’il était rendu disponible aux employés, réduiraient leur productivité puisqu’ils ne s’en serviraient que pour « mémérer ». étrangement, avec la démocratisation du téléphone, ce sont maintenant les patrons qui sont difficilement joignables par cet outil 🙂 J’en discutais plus abondamment dans mon billet Les réseaux sociaux suivent une route similaire à celle de la messagerie instantanée

Plusieurs employés, surtout ceux de la génération net, se servent abondamment de leur communauté pour régler divers problèmes d’affaires. Ces « communautés personnelles » des employés ne sont pas sur le « payroll ». Ils ne coûtent strictement rien à l’organisation. Pourtant, ils permettent à bien des employés des organisations d’être beaucoup plus performants, donc efficaces et donc économiques. D’ailleurs, comme je le mentionnais déjà dans mon billet de 2008 (plus ça change, plus c’est pareil) Facebook, l’accès au service permet de garder ses employés

39% des 18-24 ans américains considéreront quitter leurs emplois si l’entreprise bloque Facebook et un autre 21% seront dégoutés d’une telle pratique

Par ailleurs, en principe, vos employés devraient être les meilleurs ambassadeurs de votre marque et de vos organisations en temps de crise communicationnelle. Pour ce faire, ils devraient donc « avoir accès » aux médias sociaux et être habilités et outillés pour être efficace sur ceux-ci. D’ailleurs dans mon autre billet Le clou final aux paranos des enjeux de relations publiques sur les médias sociaux, vous pourriez remplacer relations publiques par « réseaux sociaux accessibles au travail » 🙂 J’y disais

Imaginez une organisation qui fonctionne dans un contexte réglementaire et dont certains règlements peuvent même inclure « la peine de mort ». Cette organisation met aussi le feu par accident à des hôpitaux bondés de gens qui y meurent dans d’atroces souffrances. Cette organisation fait aussi exploser par mégarde des écoles avec des centaines d’enfants. La tête des membres de cette organisation est mise à prix, elle est détestée à la grandeur de la planète et elle blesse, tue et handicape souvent ses propres partenaires. Croyez-vous que vos enjeux de relations publiques ou que votre contexte réglementaire peuvent être pire que ça ?
La réponse est de toute évidence non.
Alors (comme j’en ai déjà parlé ici) sachez que cette organisation est la US Air Force et que ses membres, je dis bien tous ses membres allant du simple soldat au général, ont été formé et habilité à prendre tous part et être actifs sur les médias sociaux.

Finalement, il est évident que l’organisation doit se protéger des abus de ses employés sur les réseaux sociaux. Au lieu de priver son organisation « du téléphone du XXIe siècle », il est certainement judicieux de plutôt développer une politique des médias sociaux qui soit efficace. Comme je me répète encore, lisez plutôt mon billet Comment créer une politique médias sociaux

Les réseaux sociaux c’est vieux comme le monde, les médias sociaux juste un peu plus récents

C’est une discussion Twitter de ce matin, qui m’inspire ce billet

MichelleBlanc
En prenant un scotch avec un vieux de la vieille de la pub québécoise hier, il me dit : Tu es la “consigliori des médias sociaux” = cute https://twitter.com/#!/MichelleBlanc/status/171946451679707136

bouchardmichel

@MichelleBlanc Ce qui m’intrigue: comment on devient experte en médias sociaux. C’est un phénomène récent. Faut quasiment être voyant non? https://twitter.com/#!/bouchardmichel/status/171948235169071106

MichelleBlanc
@bouchardmichel je ne me présente pas comme experte des médias sociaux. Je préfère que ce soit les autres qui le disent
https://twitter.com/#!/MichelleBlanc/status/171951304158085120

MichelleBlanc
Mais après+ de 2250 billets dont 3 livres publiés et 10 ans de consultation, humblement je commence à connaître un peu ça
https://twitter.com/#!/MichelleBlanc/status/171951976983166976

MichelleBlanc

@bouchardmichel d’ailleurs pour t’aider à comprendre l’histoire des médias sociaux, il y a 15 ans on appelait ça les e-communautés 🙂
https://twitter.com/#!/MichelleBlanc/status/171953106182078464

@bouchardmichel les médias sociaux sont donc un phénomène récent pour certain, et de l’histoire ancienne pour d’autre…
https://twitter.com/#!/MichelleBlanc/status/171953369651486720

@bouchardmichel de mes archives, un billet de 2005: Les e-communautés pour répondre à des objectifs d’affaires https://www.michelleblanc.com/2005/08/30/les-e-communautes-pour-repondre-a-des-objectifs-daffaires/
https://twitter.com/#!/MichelleBlanc/status/171953923219931136

BouchardMichel
@MichelleBlanc Wow, on confond souvent à tort médias sociaux avec Facebook et Twitter, c’est en effet pas mal plus vieux comme truc merci!
https://twitter.com/#!/bouchardmichel/status/171954874244808705

@MichelleBlanc Oh, je ne remettais ABSOLUMENT pas vos compétences en doute. C’est le comment qui m’intrigue c’est tout ;o)
https://twitter.com/#!/bouchardmichel/status/171953560697843712

MichelleBlanc

@bouchardmichel en 2000 suis retourné sur le banc d’école faire une M.Sc. commerce électronique, lisez mon blogue tout y est
https://twitter.com/#!/MichelleBlanc/status/171954950887317504

@bouchardmichel vous avez le gros de mon parcours ici https://www.michelleblanc.com/bio-et-profil-professionnel/
https://twitter.com/#!/MichelleBlanc/status/171955417923076097

BouchardMichel

@MichelleBlanc Génial que quelqu’un de chez-nous soit précurseur dans un domaine qui se veut un point névralgique de l’avenir de notre monde
https://twitter.com/#!/bouchardmichel/status/171956630051749888

MichelleBlanc

@bouchardmichel c’est gentil de le croire et triste de constater que bien des organisations n’y voient encore qu’un phénomène de mode
https://twitter.com/#!/MichelleBlanc/status/171960490875035649

Les réseaux sociaux sont donc aussi vieux que le monde. Les différentes églises par exemple sont de bons exemples de réseaux sociaux qui ont traversé les époques. Mais les médias sociaux eux sont plus récents. Ils sont arrivés avec le Web. À l’époque on appelait ça les e-communautés ou encore les communautés virtuelles (termes apparus pour la première fois sous la plume de Howard Rheingold (source Wikipedia):

The term virtual community is attributed to the book of the same title by Howard Rheingold, published in 1993. The book, which could be considered a social enquiry, putting the research in the social sciences, discussed his adventures on The WELL and onward into a range of computer-mediated communication and social groups, broadening it to information science. The technologies included Usenet, MUDs (Multi-User Dungeon) and their derivatives MUSHes and MOOs, Internet Relay Chat (IRC), chat rooms andelectronic mailing lists; the World Wide Web as we know it today was not yet used by many people. Rheingold pointed out the potential benefits for personal psychological well-being, as well as for society at large, of belonging to such a group.
These virtual communities all encourage interaction, sometimes focusing around a particular interest, or sometimes just to communicate. Some virtual communities do both. They allow users to interact over a shared passion, whether it be through message boards, chat rooms, social networking sites, or virtual worlds.

Les médias sociaux (le nouveau terme pour communautés virtuelles) ne sont donc pas si nouveaux que ça…

Web 2.0, médias sociaux et réseaux sociaux

En prévision d’une table ronde à laquelle je participerai la semaine prochaine pour Ciné-Québec, on me demande quelle est la différence entre médias sociaux et réseaux sociaux et en prime, je vous ajoute le Web 2.0 et quelques autres définitions. .

Alors, allons-y. Le Web 2.0 est une série d’observations des sept compétences qui ont permis aux survivants de la bulle techno des années 2000, de devenir florissante en 2005 et a été inventé par Tim O’Reilley cette même année. De mes archives, le billet de 2005 Qu’est-ce que le Web 2.0, est assez explicite sur ce que c’est. Comme je l’expliquai aussi en 2007 dans le billet Qu’est-ce que le Web 2.0, redux, les médias sociaux sont une conséquence du Web 2.0, mais ne sont pas le Web 2.0. Les médias sociaux sont donc différentes technologies qui permettent à un néophyte, le partage d’information, la création et mise en ligne de contenus et l’interaction sociale. Visitez Wikipedia à l’onglet médias sociaux pour en avoir une définition plus étoffée (et merci au contributeur qui a ajouté l’une de mes conférences en pièce jointe à cette définition. Juste avant que mes détracteurs ne l’effacent). Les réseaux sociaux (qui sont souvent mis pour synonyme des médias sociaux) sont quant à eux l’ensemble des intervenants individuels ou organisationnels faisant partie d’un même groupe social (le réseau social) sur un ou des médias sociaux. Voilà,
En prime, le réseautage social est l’acte de faire des relations avec des individus ou des organisations (via les médias sociaux par exemple) et le web social est un ou plusieurs lieux de socialisation en ligne.

Club Social TV5 : Vie privée, vie publique. Facebook, Twitter et autres réseaux sociaux

Il y a plusieurs semaines de ça, j’accordais une entrevue à Philippe Desrosier (vraiment très sympathique et documenté ce mec) pour l’émission Club Social sur TV5. Le topo de l’émission :

Vie privée, vie publique. Facebook, Twitter et autres réseaux sociaux annoncent-ils la fin de la vie privée? Un reportage de Philippe Desrosiers.

Le reportage débute à 03 :22min. pour se terminer à 10 :00min.

Conférencière : Entreprise touristique et réseaux sociaux

La semaine dernière, dans le cadre de l’événement les 24 heures du tourisme de Tourisme Mauricie, j’étais conférencière sur le sujet Entreprise touristique et réseaux sociaux – Le cas de Tourisme Mauricie. Voici la présentation que j’y ai faite.

Mémoire de maîtrise : L’émergence de réseaux sociaux sur le Web comme nouveaux outils de marketing

C’est avec plaisir que j’ai participé, comme interviewée, au mémoire de maîtrise de Manuela Teixeira : L’émergence de réseaux sociaux sur le Web comme nouveaux outils de marketing (PDF), qu’elle vient de déposer à l’Université d’Ottawa. Elle me permet de vous la rendre disponible et, je salue bien bas, la richesse des tableaux et des informations qu’elle a colligés dans ce document. Un mémoire à lire à tête reposée et j’avalise l’un des éléments de sa conclusion :

La conclusion la plus importante de cette recherche est la suivante : le Web social implique un changement radical de la culture du leadership des entreprises et des grands médias. Le marketing traditionnel basé sur le modèle d’affaires préconisant la fréquence et la portée publicitaires dans les médias traditionnels est en perte de vitesse et sera graduellement remplacé par des stratégies de communications marketing facilitant la participation et la collaboration (Anderson, 2008 : 226). Les stratégies marketing, développées pendant l’ère industrielle (telle que la stratégie du push où le vendeur incite le consommateur à acheter le produit) doivent être revues et adaptées à une nouvelle réalité sociale où les recommandations des internautes supplantent l’argumentaire corporatif. Enfin, les méthodes de travail des médias traditionnels doivent tenir compte du potentiel de l’apport des individus qui sont appelés à être encore plus connectés grâce à la mobilité cellulaire.

La limite des communications commerciales dans les réseaux sociaux

La grande crainte des entreprises, lorsque viens le temps de songer à la communication médias sociaux (notamment avec le blogue qui domine toujours les médias sociaux) est d’être ensevelie sous une avalanche de commentaires. Tout d’abord, avant d’être rendue là, il va falloir que l’entreprise ait une force d’attraction hors du commun, ou qu’elle a réussi, à force de travail, de s’être forgé une communauté d’aficionados fidèles et intéressés, ce qui n’est pas une mince affaire. Comme dans le cas du forum de Cisco, dont j’ai parlé ici à maintes reprises, il est très possible que les lecteurs eux-mêmes deviennent des facilitateurs qui répondent aux autres, à la place de l’entreprise. C’est ce qui arriva dans le forum de Cisco et c’est l’argumentaire présenté dans le billet The Limit of Corporate Relations in Social Media, de Mediabadger, déniché chez ChrisBrogan.

Once you have a large audience with many people commenting and discussing, you become a “Broadcaster” since you are now communicating one to many. The laws of one-to-few or one-to-one change radically. Yet your audience or customers “expect” a personal response. So far, no Social Media tools really exist to enable that to happen, and likely never will. Since well, we’re all different and truly one-to-one requires an intimacy time just wouldn’t permit.

Is this a failing of Social Media? Is it really “Social Media” when you can no longer have a one-to-few “conversation” anymore? Not necessarily, since others can and do, take on the conversation from the original author or company, becoming advocates or enablers. The nature of the conversation changes, but it remains “social” and within a media. Splitting hairs? Perhaps.

Les riches aiment les blogues, les réseaux sociaux et Facebook

Lorsque je donne une conférence aux gens de l’industrie touristique, après qu’ils m’aient confié ne dépenser qu’un maigre 1 ou 2% de leur budget marketing en ligne, j’aime ça les provoquer en leur disant que les cybervoyageurs canadiens faisant plus de $60 000 achetaient en ligne dans 53% des cas, en 2004 (le doc L’industrie hôtelière en ligne au Canada,(PDF) que j’ai corédigé). Mais qu’en est-il de ces ménages qui font $100 000 et plus aux É.-U.? Selon eMarketer, ils aiment bien les réseaux sociaux et les blogues et Facebook en particulier. Selon une enquête du Luxury Institute, The Wealthy and Web 2.0: Luxury Institute Survey Shows Wealthy Consumers Embrace Opportunities for Online Collaboration and Community but on Their Own Terms (PDF), cité par eMarketer, les riches participeront en masse sur les réseaux sociaux mais se désisteront au moindre signe de violation de leurs données personnelles.  le communiqué nous apprend aussi :

Among wealthy Americans, adoption rates for first-wave Web applications such as email, shopping, and retrieving news and information are nearly 100 percent, while second- wave apps — or "Web 2.0" — are gaining widespread acceptance. This shift creates opportunities for luxury goods marketers to deepen relationships with their wealthy clientele, and the skill with which they seize — or fail to seize – these opportunities will have long-term implications.
One of the most dramatic adoption increases in a Web 2.0 application is reading blogs. More than three-fourths of Americans (76 percent) earning over $150,000 reported doing so in 2007, compared to 57 percent who said that they were blog-readers in a similar survey in December 2005. A much smaller percentage writes blogs, but this practice has shown a big stride, growing from 18 percent in 2005, to 24 percent today. More than one- half of wealthy Web users (55 percent) communicate via instant messaging.

eMarketer quant à elle, dénote une croissance phénoménale de la participation des riches aux réseaux sociaux qui se fera en 2008 (de 27% des répondants à 60% qui sont en moyennes sur 3 réseaux sociaux avec 110 amis). eMarketer met aussi en lumière la nette préférence des riches à choisir Facebook, au détriment de MySpace comme nous le voyons dans le tableau qui suit. Veuillez noter que cette observation sociodémographique avait déjà indirectement été avancée par Dana Boyd.

Interview réseaux sociaux

Je suis heureuse de lire le premier article (média traditionnel) auquel j’aie collaboré à titre “d’experte” du Web. Comme vous le savez déjà (si vous êtes assidue de ce blogue) j’ai une certaine couverture médiatique. Or, grâce à l’article En «business» avec les réseaux sociaux! de la journaliste Karine Bouchard de Québec Hebdo, c’est la première fois que l’on réfère à moi, en tant que femme. Encore un autre jalon de traversé pour moi…

Blogues et discussions affluent sur Internet, inspirés de la soudaine popularité des réseaux sociaux. Nombre des participants désapprouvent de tels sites, alors que d’autres les glorifient. «Vie privée en péril», «perte de temps», «inutilité»… Bref, il va sans dire que tous ne tombent pas sous le charme des Facebook, MySpace et Cie.

Pourtant, certains y voient une certaine utilité, dont l’analyste du Web, Michelle Blanc. «Les journalistes regardent ce qui se dit sur les réseaux sociaux. Tu peux facilement créer un événement, et ce, tout à fait gratuitement!», relate-t-elle.

(…)

Or, au dire de Mme Blanc, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Les internautes ne seraient pas plus ciblés que les autres par les fraudeurs. «En fait, 95 % des vols d’identité se font à partir des poubelles, et seulement 5 % sur le web. Et pourtant, on associe énormément le phénomène de la fraude avec Internet.»

Pas plus de fraudes sur Internet qu’ailleurs ne signifie pas que toutes les règles de sécurité peuvent être écartées. «Il y a des gens qui perdent toutes les notions de sécurité de base lorsqu’ils sont sur Internet. Il faut être vigilant quant aux informations mises en ligne. Il faut se demander si on accepterait de divulguer ces détails à plus de 100 000 personnes», de conclure Mme Blanc.

Les réseaux sociaux créent de nouveaux types d’emplois

Cela va de soi que les innovations technos appliquées à l’entreprise engendrent de nouvelles catégories d’employés. C’est le constat que fait l’atelier (via Ipub) dans son article Le Social Computing cherche ses talents, qui cite une étude de Forrester, How To Staff For Social Computing.

Don’t try to build and run social applications without the right staff. We’ve identified two key new roles needed for success: 1) the Social Computing strategist, who’ll lead the internal charge, and 2) the community manager, an external customer advocate. Working in tandem, these roles will align Social Computing programs with the business and ensure that community members are happy. Management should agree upon goals and then give the team latitude to get the job done —including embracing mistakes as new programs are tested out.

En outre, l’Atelier remarque que le social computing a un impact majeur sur le recrutement.

Ces évolutions liées au Net soulèvent par extension les questions de recrutement des nouveaux talents. “Le Social Computing est un domaine porteur en terme de recrutement” constate Jean-Stéphane Arcis, fondateur et dirigeant de Talent Soft. Et de continuer : “ces réseaux sociaux ont plus d’un intérêt pour les grands groupes. Les systèmes d’information des entreprises s’inspirent en effet peu à peu des meilleures pratiques des plates-formes de ce type”. Une manière pour les jeunes talents d’exploiter leur maîtrise des sites communautaires et d’être acteurs de leur intégration dans l’entreprise.

Hier soir, lors d’un groupe d’intérêt sur le Web 2.0 de l’Association Marketing de Montréal, nous discutions justement de cette réalité d’être capable de faire des erreurs dans la mise sur pied d’activités de réseaux sociaux. La difficulté avec l’acceptation des erreurs possibles est que déjà la simple acceptation de l’expérimentation réseau social, est difficile, alors d’admettre en plus de faire des erreurs en public, est inconcevable! Cependant, on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs et on n’innove pas sans expérimenter et sans apprendre de ses erreurs. Mais on peut toujours, comme le font la majorité des entreprises, attendre que toutes les bonnes pratiques aient été identifiées par d’autres et attendre d’apprendre de leurs erreurs, mais dans ce cas, on ne devient certainement pas une entreprise innovante et on perd l’avantage compétitif d’être le premier.