De la tyrannie de la transparence

Reçu dans le courriel (le nom a été enlevé pour protéger l’identité de celui qui l’a envoyé et publié ici avec sa permission suite à un dialogue téléphonique).

Bonjour Michel

Je trouve ton aventure absolument incroyable, et je comprends complètement ta perplexité lorsqu'on te parle de "courage" là où tu ne vois que nécessité.
Pour avoir moi-même fait quelques gros* moves dans ma vie, j'ai toujours été désarçonné par ces commentaires louant mon supposé "courage".

Désarçonné, et flatté en même temps.
Et c'est un peu ça le danger. C'est pourquoi je t'écris aujourd'hui, même si on se connaît très peu. À mon avis tu t'emballes un peu dans ta politique d'hyper-transparence sur ta vie privée, sur ta personne et aussi sur ta compagne, ta famille. Le danger, et ça commence déjà, c'est que des tas de gens vont faire de Michel Leblanc un porte-étendard – ou un épouvantail – pour alimenter leur propre petit branding personnel. Soit pour vendre de l'audience, ou pour faire reluire leur image personnelle avec de Tolérance à bon prix.

De plus en plus de gens sur le web lisent ton histoire et certains vont inévitablement se l'approprier. Il s'agira autant de gens bien attentionnés, que de porcs idéologues, ou de profiteurs cyniques. Beaucoup aussi t'apportent un soutien amical mais un peu naïf, car, au fond, ils sont incapables de prendre la mesure du chemin que tu vas parcourir. Ils ne te suivront pas tous jusqu'au bout.

Finalement je me demandais juste si tu étais conscient de ça (probablement oui) voire si tu n'avais pas la secrète envie d'y aller à fond pour voir jusqu'où tes talents de marketeur et de tribun sauraient t'emmener.

C'est tout, je voulais pas lancer cet échange sur un blogue.
En espérant ne pas t'avoir importuné avec cette incursion…

En tout cas bonne route !

* gros pour moi, pas gros en vrai

Ma réponse

Merci de t'inquiéter de moi (…) et ça me touche. j'arrive justement de mon psy et on discutait de ça. J'ai aussi reçu de nombreux tel de médias et en ai refusé plusieurs. Sache aussi qu'il n'y a pas eu de photos de moi par rapport à cette histoire dans les médias et qu'il n'y en aura pas non plus. Dans mon blogue je contrôle mon image et mes lecteurs sont instruits et cultivés. Dans les médias généralistes, je la contrôlerais aussi et je suis conscient du danger de devenir le freak transsexuel des médias. C'est pourquoi ça ne me fait rien d'en parler, mais pour le reste, ils n'auront aucun regard ou privilège de publication que je n'aurais moi-même approuvé au préalable. D'ailleurs, ma photo facebook qui vient d'être mise en ligne ne peut être reprise par personne (droits d'auteurs) et si quelqu'un s'avisait d'enfreindre ces droits d'auteurs, ça lui couterait un bras et une jambe.
 
Pour mon épouse, elle est au courant et à part mes intimes, personne ne sait qui elle est. Il n'y a d'ailleurs aucune photo ou mention dans mon blogue. Pour la famille, c'est aussi très discret. Finalement, la maladie dont je souffre a grandement besoin d'être vulgarisé, expliqué et banalisé. Ça me rendra service à moi-même ainsi qu'à ceux qui en souffrent aussi. Les risques que je prends sont grandement effacés par le bien que cela fait aux autres et par l'appui inconditionnel que j'ai reçu jusqu'à présent…
 
 
Mais merci encore de t'en inquiéter…
 
 
On m'a déjà proposé de me suivre dans tous ces changements pour en faire un documentaire. J'ai refusé, à moins qu'il n'y ait un avantage indéniable pour moi. Ce qui ne s'est pas encore concrétisé… Je suis une personne d'affaires après tout…

MAJ

Il est évident que Facebook peut se servir de ma photo, je leur ai céder contractuellement. Mais ils n'en feront certainement rien…

De la transparence dans les blogues

La question de la transparence et de ses limites dans les blogues est un sujet qui revient sporadiquement et pour lequel, j’ai déjà pris de gros risques. Je me dévoile beaucoup dans ce blogue, mais malgré tout, il y a toujours des jardins secrets que je ne franchis pas (par exemple, vous ne connaissez pas le nom de mon amour, vous ne la voyez nulle part et ne la verrez jamais). Cette discussion à propos de la transparence est développé de manière intéressante chez la copine Marie-Chantale aujourd’hui. M.-C. est certainement l’une des blogueuses les plus limpides que je connaisse. C’est aussi l’une des pionnières des espaces numériques. Je l’ai déjà « liché » à ce propos, abondamment d’ailleurs. Voici donc un extrait de son billet :

Je trouve que beaucoup de gens utilisent le blogue sans vraiment être là. Beaucoup prônent la transparence, et hélas très peu s’ouvrent vraiment pour montrer des êtres plus authentiques, avec leurs forces et leurs faiblesses.
Sûrement que plusieurs sont encore accrochés à l’idée que d’être transparent à ce niveau les rendra plus vulnérables aux attaques – je crois au contraire que de partager un peu plus de nous à travers nos contenus, parler de ce qui nous touche profondément, peut rapporter beaucoup.

Lors d’un cocktail cette semaine, je rencontre un lecteur/blogueur français Xavier Aucompte qui me dit à quel point il est un lecteur assidu de mon blogue. Je lui demande donc ce que je peux faire pour l’améliorer. Il me répondit : absolument rien. Ce qui fait que je l’aime ce sont ses qualités, mais surtout ses défauts qui traduisent ton humanité. Laisse-le exactement comme il est! Il me confia aussi avoir chialé en lisant mon coming-out  et comment il avait apprécié cette transparence qui témoigne de comment les blogues peuvent être des médiums terriblement humains. Mais c’est le genre de billet qu’on n’écrit pas tous les jours. D'ailleurs, ce billet particulier a été écrit sur une période de deux mois. Pour revenir à la question de transparence, dans mon propre cas, elle m’a été d’un secours inespéré et les retombés positives de celle-ci, me surprennent encore, chaque semaine…

D’autres billets à propos de la transparence :

De la tyrannie de la transparence

Dans les médias dernièrement et quiproquo

La transparence synthétique et autres considérations

Une stratégie Web qui fonctionne

L’un des dangers des blogues

Les tendances, innovations et menaces qui affecteront le commerce électronique et le marketing Internet en 2007 (partie 1)

MAJ

Pour faire plaisir à Jean-Luc, ce billet ne traduit aucun blogue anglo-saxon…

La transparence synthétique et autres considérations

Hier, le copain Étienne Denis a foutu la merde dans le blogue de l’AMM avec son billet Faire écrire son blogue par quelqu’un d’autre. Avant-hier, lors d’un yulbiz spécial avec Debbie Weils, lors d’une conversation entre elle, Mitch Joel et moi-même, on parlait d’un sujet assez semblable.

Ici je fais juste un petit intermède pour dire à Mitch à quel point je suis jaloux de sa renommée désormais internationale. C’est qu’il est maintenant un top. Après avoir déjà partagé la scène en tant que conférencier avec Bill Clinton, il a aussi été invité par le Dieu Google à aller faire une conférence dans leur temple. J’ai encore des croutes à manger…

Pour revenir au sujet de ce billet, Mitch disait que jamais il ne parlait en mal de qui que ce soit dans son blogue. Il disait que si on parle en mal d’une entreprise ou de quelqu’un, on ne sait jamais quand cette personne changera de poste et pourrait aboutir comme décisionnel chez l’un de nos clients actuels. Évidemment, ça pourrait devenir dramatique si jamais il n’avait pas aimé un billet ou commentaire à son sujet. Debbie avoua qu’elle avait déjà usé de son blogue, une fois, pour donner une leçon à une entreprise qui l’avait mal traité. Pour ma part, d’innombrables fois, j’ai « sauté une coche » à propos de situations ou d’entreprises qui me font chier. J’ai cependant toujours documenté mes griefs qui étaient selon moi justifiés. De plus, je suis un petit peu polémiste et je ne suis pas aussi pondéré, calme et gentil que Mitch ou Debbie. Finalement, contrairement à Mitch, je n’ai pas à faire vivre une armée d’employer qui pourraient subit les contrecoups de mes positions parfois dangereuses. Ce que je dis n’implique que moi.

À ce propos, Mitch rétorqua que ce n’était pas la pression de ne pas affecter sa business qui le faisait être de la sorte. C’est plutôt l’un de ses traits de caractère. Ainsi, lorsqu’il était journaliste musical, ses critiques étaient toujours positives. Si un artiste était vraiment pourri, il n’en parlait tout simplement pas. Ainsi, ses fidèles lecteurs savaient d’office que si le disque de Bon Jovi venait de sortir et que Mitch n’en parlait pas, c’était probablement parce qu’il le trouvait pourri. Ainsi, ne pas parler d’une récente sortie de disque avait le même effet que s’il lui avait donné une note de 2 sur 10 (j’espère qu’il parlera de Pourquoi bloguer un de ces jours).

Puis, j’introduis le concept de tyrannie de la transparence et du fait que désormais le consommateur s’exprime positivement ou négativement à propos de tout et de rien et que les entreprises doivent désormais apprendre de ces critiques et s’ajuster en conséquence. Debbie introduit le concept de transparence synthétique qui fut développé par un penseur américain dont je ne me souviens plus du nom. En gros, c’est l’idée que certaines entreprises « jouent le jeu » de la transparence sans vraiment l’être. Ainsi, Google qui a de multiples blogues ne dévoile jamais les dessous de sa stratégie et nous ne connaissons toujours pas son algorithme. Donc, ils usent d’une transparence limitée. Si nous pensons au blogue de McDonald, dont j’ai déjà parlé dans ce blogue, sont-ils réellement transparent ou est-ce d’une simili transparence qu’ils usent afin d’amadouer le consommateur?

Tout ce long détour pour revenir à Étienne et à sa question à savoir s’il est possible que le blogue d’un P.D.G. soit écrit pas une autre personne. J’acquiesce avec lui qu’il est possible qu’un blogue fonctionne et qu’il représente un P.D.G. bien que celui-ci n’en écrive pas les billets. Cependant, s’il les signe, c’est qu’il se doit de les avoir lus, autorisés et qu’il les fait siens. Ainsi, pour continuer les exemples qu’il donne, j’ai entendu Nicolas Sarkozy à Le Web3 l’an dernier et j’ai été estomaqué de la prestance, de l’aplomb, de la verve et du charisme de ce monsieur durant son discours. Je sais cependant que ce n’est probablement pas lui qui a écrit son discours. Mais il l’a fait sien (et dans les faits c’était certainement ses idées) avec une telle force que je suis tombé sous le charme. Il peut donc en être ainsi d’un blogue, mais disons que la symbiose entre le P.D.G. et son auteur fantôme doit être telle, que ce que celui-ci dit, est ce que dit le PDG. De plus, la journée où le fantôme écrira quelque chose de contraire à l’esprit du P.D.G., que celui-ci n’aura pas lu le billet et que le billet explosera à la figure du P.D.G., ce sera probablement la fin et le début de la descente aux enfers bloguesque du PDG. Donc, oui c’est possible d’avoir un blogue de P.D.G. écrit par un autre, oui c’est possible de ne pas être transparent, mais à toute manipulation et stratagème il y a des risques. La transparence elle-même a aussi ses risques. La question est donc de savoir quel risque on est prêt à prendre et d’assumer les conséquences de ses actes.

Chez Paul Arcand lundi matin

C’est à 09:00 hr. que je serai l’invité de Paul Arcand au FM 98.5. J’aurais aimé discuter avec lui de marketing internet, d’économie numérique, des tendances Web ou même de mondes virtuels. Ce sera plutôt de dysphorie d’identité de genre que je parlerai avec lui durant une demi-heure. Pourquoi je fais ça? Tout d’abord parce que monsieur Arcand est un journaliste humain, qu’il cherche à comprendre les situations complexes, qu’il ne fait pas dans le sensationnalisme de bas étage et que c’est quelqu’un que je respecte énormément. Puis, la maladie dont je souffre a grand besoin d’être vulgarisée, d’être banalisée et d’être expliquée afin de dissiper les mythes et les tabous qui l’entourent. Finalement, j’ai moi-même évité de me suicider à cause d’une émission radio de Christiane Charrette, j’ai grandement profité des sites Web des transsexuels qui ont partagé leur expérience et explicité les différents écueils qu’ils ont traversés et les succès qu’ils ont obtenus et que je me dois à mon tour de redonner ce que j’ai reçu. C’est une question de karma, d’éthique et d’être conséquent avec la philosophie communicationnelle (tyrannie de la transparence) dont je suis l’un des promoteurs lors de mes conférences. On ne peut être transparent que lorsque ça fait notre affaire. Aussi, tout comme pour l’article de Pat Lagacé, à la radio il n’y a pas d’images. Je pourrais donc continuer de faire mon épicerie sans être pointé du doigt comme « le gars qu’on a vu à la télé et qui va changer de sexe ». Mais vous me direz « tu en parles bien dans ton blogue »? C’est vrai et j’ai la chance d’avoir un public cible instruit, cultivé, ouvert et compréhensif. Vous m’avez d’ailleurs déjà donné tellement d’encouragement et de support que j’en suis encore sous le choc. De plus, je sais déjà que mes clients de consultations vont me rester fidèles, mais je m’inquiétais pour mes services de conférencier. À ma grande surprise, cette semaine seulement j’ai déjà eu quatre demandes de conférence. Je suis donc pas mal moins inquiet. Finalement, j’en parle aussi maintenant parce que je commence à changer à la vitesse grand V et que je n’ai pas le goût de mentir sur ces transformations, fournir des explications douteuses et ou avoir à me cacher et ne plus participer aux nombreux cocktails et présentations d’affaires auxquels je suis régulièrement convié. Je pourrai continuer de marcher la tête haute avec la fierté de savoir que j’ai fait ce que je pouvais pour moi-même et pour les autres. Voilà…

De retour

C’est avec grand plaisir que je vous retrouve aujourd’hui après mon mini tour du Québec. J’ai découvert que la côte du St-Laurent entre Lévis et le pont de Québec est splendide, que la Taurus que j’ai louée pour ce voyage, est trop petite pour moi (je m’achèterais donc un autre modèle de voiture) et que ça fait du bien à mon ego d’êtres apprécié des gens. Ainsi, lors de ma conférence de lundi, les participants étaient tous plus enthousiastes les uns que les autres pour le sujet (les blogues d’affaires) que je venais leur présenter. Pour celle d’hier, je me suis rendu compte que de discuter sans PowerPoint, ajoute un naturel et une aisance plus grande devant les convives. J’ai reçu au moins une trentaine de félicitations et remerciement après mon allocution sur les 10 étapes d’une présence Web efficace.

Voici d’ailleurs le témoignage recueilli dans les commentaires, comme suite à ma présentation sur les blogues chez Desjardins.

Merci Michel pour ta conférence d’hier à Lévis. Avant ta présentation j’allais voir des blogs de temps à autre par simple curiosité. Maintenant je comprends que ce n’est pas seulement un moyen de communication parmi d’autres mais également un changement de philosophie dans le rapport de force entre les sociétés et les individus
Le blog contribuera sûrement à faire émerger le gros bon sens au dessus de tous ce qu’on veut bien nous faire croire et à diffuser l’information sur tout ce qu’on ne veut pas nous dire.
Voila, j’ai brisé la glace. C’était mon premier commentaire sur un blog!

Ça fait vraiment du bien. Surtout après avoir lu les inepties de blogueurs mesquins comme suite à ma présentation sur le même sujet et avec le même exemple à webcom(pdf). Ainsi, afin de tenter d’expliquer le concept de la tyrannie de la transparence et du fait que si les entreprises ne font pas de place pour exprimer les insatisfactions chez eux, les insatisfactions légitimes ailleurs feront plus mal, on m’accuse de faire du « bisbille marketing » et de manquer d’éthique. Je commence à être un blogueur influent et je devrais désormais m’inoculer des attaques gratuites et sans fondements venant d’ailleurs. Le copain Loïc Le Meur as eu à se faire une carapace de ce genre de critique de jaloux. On ne peut pas plaire à tout le monde et nul n’est prophète dans sa bloguosphère.

Pour vous faire une idée de ce que j’ai pu dire à-propos d’une expérience malheureuse que j’ai vécue en tant que client avec une entreprise et des effets de cette tyrannie de la transparence, visionner le reportage du MOJO d’EspaceCanoë à propos de Webcom-2007. À propos, MOJO n’est pas un mauvais sort d’un sorcier vaudou, mais plutôt le diminutif du concept de journaliste mobile d’Espace-Canoë.

Le nom de l’entreprise a été enlevé au montage, à ma demande, afin de ne pas aggraver les impacts négatifs sur leur image de marque. Afin que les gestionnaires saisissent réellement les changements qu’introduit la notion de dialogue bidirectionnel, de présenter des exemples réels de cas vécu (en l’occurrence par moi-même) est certainement un atout important. Cela ne doit cependant pas se faire au détriment de l’entreprise citée et j’essaie, autant que faire se peut, de minimiser leur inconfort. Cet exemple négatif est déjà sur la première page de Google pour une requête avec leur marque de commerce. De les renommer ici ou de les hyperliers de nouveaux, n’augmenterais encore le positionnement de cette triste histoire. Je veux éduquer les gens, mais pas faire de la pub négative à outrance.

Mes observations se concrétisent

Lors de mes observations Internet 2007, plusieurs points que J’ai soulevés, trouvent des échos ces jours-ci. J’en suis ravi. J’avais parlé de …

…la lutte entre le WiFi et le 3G.

Les contenus mobiles ont un grand avenir de ce côté-ci de l’Atlantique. Cependant, je doute fortement qu’ils empruntent la voie des ondes cellulaires.

Cette affirmation trouve son écho du côté de PFSK avec la publication de Three Region Theory For Mobile Phones. On y lit que :

OK, so here’s a theory about mobile phones and their use: in terms of phones their are three regions: Region 1 where the internet reached most people before mobile phones (North America); Region 2 where the internet reached most people at the same time as mobile phones (Europe); and then Region 3 where mobile phones reached most people before the internet (Asia, South America, Africa). The timing of the adoption of the internet versus the mobile phone within a region affects the relationship that region’s citizens have with their phone; and therefore should govern the services that will be used there.

This could explain why cell phone services like video are ignored in the US while kids in India use their phones to download music for their mp3 players.

Because people in the US are ultra-connected with web services and the data they can find on the web through their computers, they don’t feel compelled to access the web from their phones. US users are ignoring the web services offered by cellular providers.

J’ai aussi parlé de tyrannie de la transparence. C’est le thème du Wired de ce mois-ci et ils parlent, avec de nombreux exemples, de « radical transparency ». Finalement, je parlais des univers imersifs virtuels et je disais :

Il est aussi vrai que Second Life n’est plus seul et que de nombreux compétiteurs viendront troubler sa quiétude.

Dans les commentaires de ce blogue, Zelaurent s’inquiète de la venue de Home de PS3, David Castera lui s’inquiète de la venue possible de Google dans ces univers et Cavazza fait ses hypothèses de l’évolution des mondes virtuels. Finalement, je vous invite à visiter Future.wikia.com, un wiki qui traite entre autres des développements technologiques possibles des univers virtuels sur les 40 prochaines années. Fascinant…

Technological development
• 2010-2015: video-realistic graphics based on general-purpose stable rendering systems.
• 2015-2020: integrated persistent worlds.
• 2015-2020: global physics with unlimited world complexity and simulation of most physical aspects.
• 2015-2020: sufficiently good non-human and domain specific human AI.
• 2015-2025: programmatic sound. Most aspects of reality can be simulated sufficiently well.
• 2015-2025: realistic simulations of all senses (through brain-computer interface).
• 2030+ : good human-level artificial intelligence.
• 2045+ : uploading and life in virtual reality.

BonWeb, mon billet sur eux classe 2e dans Google

Quelle surprise ce matin en vérifiant mes stats. Je découvre que mon billet critiquant vertement les pratiques commerciales de BonWeb.com, se classe 2e dans les résultats de Google sur Google.fr ou sur Google.ca. La morale de cette histoire s’inspire de mes prédictions Internet 2007 qui parlent de la tyrannie de la transparence, de celui qui traite du pouvoir des blogues, de cet autre qui explique pourquoi les blogues sont bien positionnés dans les moteurs de recherche et de ce constat. Ne faites pas chier un blogueur inutilement. Surtout si c’est un expert en TI, en référencement et en marketing internet. À la décharge de BonWeb et de monsieur Crouzet, il a très bien réagit en admettant ses tords et en cessant à l’encontre de mes contenus, ses pratiques douteuses. Mais voilà, le mal est fait!

Les blogues à l’origine de l’imbroglio Lapointe-Tremblay

J’apprécie le maire de Montréal Gérald Tremblay de même que Charles Lapointe, le PDG de Tourisme-Montréal. Ils sont à couteau tiré depuis que monsieur Lapointe est allé dire devant les chefs d’entreprise de la Chambre de commerce du Montréal Métropolitain que Montréal est malpropre. Je sais de source sûre que Tourisme Montréal s’est doté d’un mécanisme de monitoring de blogue. Monsieur Lapointe en parle d’ailleurs dans son discours :

Ces voyageurs internautes parlent de nous sur des plates-formes – blogues en tout genre – où ils sont lus par des milliers de visiteurs, potentiellement intéressés à visiter Montréal, qui font davantage confiance à d’illustres inconnus qu’à nous ! Et quand on regarde plus attentivement les commentaires des internautes – que nous surveillons désormais de très près – notre ego en prend pour son rhume … nous qui nous croyions si beaux et si parfaits !
(…)
Aujourd’hui, les voyageurs, sur leur propre site ou autres sites de voyages et de commentaires – les blogues – deviennent eux-mêmes chroniqueurs de voyages.

Je sais aussi que ce qu’on y lit sur Montréal et que ce qui y est écrit par des visiteurs étrangers dans leurs blogues n’est pas tout rose. Pour s’en convaincre, il suffit d’en lire la récapitulation qu’en fait Canoë. Je disais hier dans mes prédictions Internet 2007 que nous entrons dans l’ère de la tyrannie de la transparence qu’il fallait combattre … par la transparence. J’appuie donc monsieur Lapointe dans sa compréhension de la problématique et dans son courage de tenter de régler le problème. Non, il n’est pas « politically correct » de dire tout haut ce que les blogueurs du monde entier disent de toute manière. Il est cependant encore pire de se mettre la tête dans le sable et se faire à croire que Montréal est la plus belle ville du monde. Nous sommes dans une compétition féroce pour attirer les dollars touristiques qui se transigeront cette année, principalement sur le Web. Le Web (et les blogues, wiki, médias sociaux) est donc le lieu privilégié pour tâter le pouls du marché, y apprendre de ses erreurs et tenter d’améliorer l’offre touristique. Bravo monsieur Lapointe pour votre courage et votre vision. Plus de chefs d’entreprise devraient faire comme lui et écouter ce que l’on dit de leur marque sur le Web. C’est la meilleure manière de s’améliorer et de donner aux consommateurs ce qu’ils demandent.

MAJ
Le courriel du fournisseur de monitoring de blogues, qui se doit de rester dans l’anonymat:

Bonjour!

Votre article fut repris par notre système 30 minutes après sa publication. Comme quoi nous nous améliorons! =)

Alors que nous ne pouvons pas prendre de position publique sur le dossier sans l’approbation de Tourisme Montréal, il est très intéressant de participer activement dans l’un des premiers cas concret d’entreprise qui écoute activement ses consommateurs et plus important encore, la réaction positive de la communauté vis-à-vis cet nouvel ère.

Les tendances, innovations et menaces qui affecteront le commerce électronique et le marketing Internet en 2007 (partie 1)

Pour la deuxième année, c’est avec plaisir que je vous partage les menaces, tendances et innovations que je perçois poindre à l’horizon pour 2007. Ce ne sont pas des prédictions (quoique si vous relisez mes tendances pour 2006, je ne me suis pas beaucoup trompé). Ce sont plutôt des observations tirées des prédictions des autres, de la littérature et des nombreuses idées qui ont germé dans mon esprit tout au long de l’année. Allons-y donc gaiement! Pour 2007, …

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