L’humour à l’ère du web 2.0… et la transphobie

Si le rire relève de la moquerie, de la méchanceté, alors ce n’est plus de l’humour.

Dans un article de janvier 2012 de La Presse L’humour, une soupape on pouvait lire:

«Non, on ne peut pas rire de tout», écrit Gilbert Cesbron dans son livre Journal sans date. «Pas de ce qui touche les gens de près. Un comique qui dégrade les valeurs qui le sont déjà – et c’est un piège – tombe dans la vulgarité… Le comique doit être responsable. S’il fait rire, c’est d’une façon qui doit rester honorable. Les limites de l’humour, c’est le respect de l’autre.»

(…)Je signale trois authentiques humoristes. D’abord, Muriel Robin. Elle affirme que l’humour est une arme dangereuse. Aussi, dit-elle, les meilleurs savent faire rire les gens sans les blesser. Pour que le rire fonctionne, il faut que les valeurs résistent, ou alors, c’est l’ère du vide. Nous risquons aujourd’hui de désenchanter le rire.
Raymond Devos débite sans rire que «le rire est une chose sérieuse avec laquelle il ne faut pas plaisanter». Coluche aura le mot de la fin: «Je ferai remarquer aux hommes politiques qui me prennent pour un rigolo que ce n’est pas moi qui ai commencé».

Ce matin, dans un billet Didier Heiderich, Le destin tragique du Web 2.0 on peut lire :

Episode #twitclash
Janvier 2013. Vif échange sur le réseau social Twitter . Un universitaire reconnu internationalement pour ses travaux en communication poste un tweet pour signaler sa dernière interview dans un grand quotidien national. Aussi tôt, un débutant, tout juste sorti d’une école de communication où enseigne l’universitaire lui rétorque sur Twitter que ses réponses à l’interview sont « LoLesques » ce qui doit signifier dans son étrange vocabulaire qu’il déconsidère le propos du spécialiste. L’adulescent travaille dans une agence de communication connue et ses tweets laissent imaginer qu’il se prend particulièrement au sérieux. L’universitaire lui répond poliment, lui fournit un lien vers une étude sémiotique. Pourtant le jeune homme, aux contours typiques de la génération Y , s’enflamme pour mieux se moquer de l’universitaire, précise qu’il n’est pas du même avis que l’analyse fournie à la presse, qu’il préfère les bloggeurs aux soi-disant experts. Il continue en écrivant que l’universitaire « fait de la com à la papa.» Un doctorat, de multiples recherches, une connaissance approfondie du sujet, des expériences de terrain et internationales : tout est balayé en un seul tweet. Fin de l’épisode, le spécialiste se retire poliment et abandonne le jeune homme à son impolitesse et ses prétentions. Cet épisode simplifié pour les besoins de l’article, est tiré d’un échange réel entre protagonistes de même nature, et que j’ai pu observer.
(…)
(à propos du web 2.0) a profondément muté pour laisser place à l’urgence de produire de l’information, de l’opinion, de l’insignifiant, de l’éphémère, dans un évanouissement sans lendemain et un égalitarisme béat. Tocqueville écrivait « Les nations de nos jours ne sauraient faire que dans leur sein les conditions ne soient pas égales ; mais il dépend d’elles que l’égalité les conduise à la servitude ou à la liberté, aux lumières ou à la barbarie, à la prospérité ou aux misères.»
Ainsi, le Web 2.0 a peut être pour destin tragique de nous distraire plus que de nous informer, de nous dispenser de lectures profondes au profit de quelques caractères, de nous conforter dans nos opinion plutôt que de développer l’esprit critique, de nous contraindre à l’instant, de construire une société du « LoLesque », pressée par ses désirs, une société du banal qui cherche à se débarrasser de ses angoisses par une production répétée de soi, jusqu’à l’absurde – s’il le faut -, dans un perpétuel et insignifiant présent.

De l’homophobie et de la transphobie
Dans un ancien pamphlet du site homophobie.org, on pouvait lire

L’humour a pour but de faire rire. Quoi de plus facile que de faire rire aux dépens des autres, y compris les personnes homosexuelles, comme c’est encore trop souvent le cas. Pour s’en défendre, certains accuseront les gais et les lesbiennes de ne pas savoir rire. Au contraire, ils et elles aiment rire, lorsque c’est drôle! La ligne de démarcation entre l’homophobie et l’humour est parfois très mince. Vaut-il la peine de blesser quelqu’un pour en faire rire d’autres? Nous ne le croyons pas!
L’humour homophobe doit être dénoncé!

Ce matin (encore) plusieurs personnes bien intentionnées me font suivre le statut Facebook d’un groupe d’humoristes qui semblent affiliés à Juste pour Rire. On peut y lire

Michelle Blanc devrait jouer au football. Sa transformation est déjà faite pis personne veut faire de touché dans sa zone.

Au moment d’écrire ces lignes, 2015 personnes « like » ce statut, il est repartagé 14 fois et plusieurs commentaires rajoutent une couche d’insultes à ce qu’ils considèrent « de l’humour ».

Par ailleurs, Steve Foster dans le plus récent Fugue, revendique le changement de nom de la lutte contre l’homophobie pour y inclure la transphobie dans sa chronique Journée contre l’homophobie et… la transphobie!.

Que le Ministère de la Justice, le Bureau de lutte contre l’homophobie, la CDPDJ, les Commissions scolaires, etc. parlent d’une Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie et soutiennent les initiatives allant dans ce sens, les placerait aux côtés d’instance, à travers le monde tel que l’Organisation des Nations Unies, l’International Gay & Lesbian Human Right Commission, la Commission des droits de la personne du Nouveau- Brunswick, le Toronto District School Board, l’Église Unie du Canada, le Toronto Pride, le Robert F. Kennedy Center for Justice & Human Right, Egale Canada, l’Union européenne et j’en passe.

En fait, en incluant la transphobie dans la journée du 17 mai, nous tous, gouvernement, institutions, syndicats, ONG, groupes ne
ferons que mettre en pratique ce que dit si bien Mme Aschton «lorsque l’on parle des droits des lesbiennes, des homosexuels, des bisexuels, des transsexuels et des intersexués, il ne s’agit pas d’introduire de nouveaux droits pour un groupe de personnes, mais bien d’appliquer les mêmes droits humains à chaque personne…»

Soyons inclusifs, soyons solidaires. Longue vie à la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie!

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MAJ

Ce matin j’ai donné une entrevue en anglais à la radio CBC à l’émission Quebec AM avec Susan Campbell

Yesterday, a comedy duo from Montreal, called Sèxe Illégal, posted this comment on their Facebook page: “Michelle Blanc devrait jouer au football. Sa transformation est déjà faite pis personne veut faire de touché dans sa zone.”
The comment reads, Michelle Blanc should play football. Her two point conversion is done and nobody wants to touchdown in her end zone. Sèxe Illégal have more than 18-thousand followers. Some 40 people commented on the post. More than 200 liked it and a dozen or so people shared the post. One of those people is Michelle Blanc herself who posted the comment on her blog and on twitter, writing: “On apelle ca de l’humour.” We call this humour.
For those of you who don’t know her, Michelle Blanc is an author, speaker, business woman and a world renowned blogger specializing in e-commerce, online marketing and social media. She is also transgendered. To get her reaction to the comment made, we’ve reached Michelle Blanc from her home in Montreal.

L’entrevue 8min11

Le site de l’Université d’Alberta dont je parlais durant l’entrevue http://www.nohomophobes.com/

Le Web 2.0 dans l’organisation, opportunités et défis

Des fois la synchronicité fait bien les choses. Ces dernières semaines je me suis penchée sur l’importance du web et des médias sociaux dans l’organisation et sur Le web, les médias sociaux et la grande entreprise, de quelle fonction d’affaires s’agit-il ?

Et voilà que deux études viennent compléter admirablement bien cette réflexion. Il s’agit du livre blanc du CEFRIO Les usages du web 2.0 dans les organisations et du PDF de Capgemini/MIT DIGITAL TRANSFORMATION: A ROADMAP FOR BILLION-DOLLAR ORGANIZATION.

On y apprend qu’il faut

(…)comprendre les changements fondamentaux occasionnés par l’intégration progressive des technologies Web 2.0 au sein de la chaîne de valeur des organisations publiques et privées. Loin d’être uniquement technologiques, les défis liés à ces changements sont d’ordre culturel, organisationnel, managérial et, bien sûr, ils sont liés également au développement de nouveaux usages collaboratifs qui font appel à l’organisation même du travail.

Les organisations publiques et privées se transforment rapidement en réaction à l’arrivée d’une nouvelle génération de travailleurs qui ont grandi à l’ère du numérique (« génération C »), à la suite des pressions systémiques du marché dans lequel elle évolue, mais également suivant les exigences nouvelles de ses clients et usagers.

Ces transformations, jumelées aux nouvelles possibilités du Web 2.0, font émerger de nouveaux usages collaboratifs qui doivent être intégrés aux processus de l’organisation afin d’en tirer tout le potentiel. Des réflexions autour de scénarios de mise en œuvre doivent faire émerger de nouvelles sources de valeur. On doit dépasser les réflexions technologiques ou limitées aux ROI pour considérer l’Entreprise 2.0 dans sa globalité et ainsi saisir les opportunités à tous les niveaux de l’organisation.

Malheureusement, dans le document de Capgemini/MIT, on réalise qu’il y a loin de la coupe aux lèvres. Ainsi :

• Companies face common pressures from customers, employees and competitors to begin or speed up their digital transformation. However they are transforming at different paces with different results.

• Successful digital transformation comes not from implementing new technologies but from transforming your organization to take advantage of the possibilities that new technologies provide. Major digital transformation initiatives are centered on re-envisioning customer experience, operational processes and business models. Companies are changing how functions work, redefining how functions interact, and even evolving the boundaries of the firm.

• Successful DT does not happen bottom up. It must be driven from the top.

• Focus on the “how” more than the “what.” The most successful transformations we have seen focus as much (or more) on how to drive change as on the detailed content of the change. A compelling transformative vision, with related engagement, governance and KPIs will allow people throughout the enterprise to identify new “whats” to meet or extend the vision.

• Successful DT comes not from creating a new organization, but from reshaping the organization to take advantage of valuable existing strategic assets in new ways.

• Companies can do much more to gain value from investments they have already made, even as they envision radically new ways of working.

Despite the hype around innovative digital technologies, most companies still have a long way to go in their digital transformation journeys. Leadership is essential. Whether using new or traditional technologies, the key to digital transformation is re-envisioning and driving change in how the company operates. That’s a management and people challenge, not just a technology one.

Médiation et règlement des conflits web 2.0

Ça arrive souvent que les commentaires de mes lecteurs soient vraiment très très pertinents. Pour preuve, voici celui de madame Virginie Gaquière en réponse à mon billet La M.Sc. commerce électronique : Les notes de mon discours célébrant le 10e anniversaire :

Bonjour,

Je souhaite compléter vos prédictions notamment concernant le point : Guerres de juridictions et de droits divers. Des opportunités existent pour rendre l’avenir du commerce électronique plus harmonieux.

Pour vous mettre en contexte, je termine ma Maîtrise en droit spécialisation prévention et règlement des différends à l’Université de Sherbrooke. Mon mémoire porte sur l’implantation des modes de règlement en ligne des litiges auprès des cybermarchands québécois ayant des transactions à l’international. Plus précisément, j’analyse le comportement des acteurs du commerce électronique pour expliquer le retard accumulé par le Québec en matière de résolution extra-judiciaire (médiation et négociation assistée) des litiges; d’autant qu’à l’heure actuelle, hormis le recours à un tribunal national ou à un arbitre, un cybermarchand ne peut pas vraiment commercer l’esprit tranquille avec son homologue du bout du monde.

Avenir collaboratif : les plateformes de résolution en ligne des litiges
Sachant que les plateformes de résolution en ligne des litiges (Juripax, Truveli.org et The Mediation room pour n’en citer que quelques unes) existent, qu’elles sont fiables et que des résultats positifs sont retirés par les parties, j’essaie de comprendre quels sont les freins à leur implantation. La Commission des Nations-Unies pour le droit commercial international via son groupe de travail III poursuit son travail et se rencontre à la fin de ce mois à NYC pour mettre sur pied un projet de règlement.

Je tenais à attirer votre attention sur le fait qu’un avenir plus collaboratif est possible sans nécessairement devoir se ruiner en frais d’avocats, faire des concessions outrancières ou encore se brouiller avec des clients. D’ailleurs, l’un de mes indicateurs dans cette étude consiste à mesurer la réputation en ligne des entreprises qui ne proposent pas de règlement des litiges hors cour à leurs clients comparativement à celles qui en offrent … L’an dernier, General Electric a lancé sa plateforme de résolution pour gérer les conflits qui pourraient survenir avec ses fournisseurs. Imaginez-vous l’image que GE renvoie à ses partenaires ?

Bien à vous.

Ma conclusion :
Je serai ravie de recevoir une copie de votre mémoire lorsqu’il sera complété et la meilleure des chances à vous chère madame.

Web 2.0, médias sociaux et réseaux sociaux

En prévision d’une table ronde à laquelle je participerai la semaine prochaine pour Ciné-Québec, on me demande quelle est la différence entre médias sociaux et réseaux sociaux et en prime, je vous ajoute le Web 2.0 et quelques autres définitions. .

Alors, allons-y. Le Web 2.0 est une série d’observations des sept compétences qui ont permis aux survivants de la bulle techno des années 2000, de devenir florissante en 2005 et a été inventé par Tim O’Reilley cette même année. De mes archives, le billet de 2005 Qu’est-ce que le Web 2.0, est assez explicite sur ce que c’est. Comme je l’expliquai aussi en 2007 dans le billet Qu’est-ce que le Web 2.0, redux, les médias sociaux sont une conséquence du Web 2.0, mais ne sont pas le Web 2.0. Les médias sociaux sont donc différentes technologies qui permettent à un néophyte, le partage d’information, la création et mise en ligne de contenus et l’interaction sociale. Visitez Wikipedia à l’onglet médias sociaux pour en avoir une définition plus étoffée (et merci au contributeur qui a ajouté l’une de mes conférences en pièce jointe à cette définition. Juste avant que mes détracteurs ne l’effacent). Les réseaux sociaux (qui sont souvent mis pour synonyme des médias sociaux) sont quant à eux l’ensemble des intervenants individuels ou organisationnels faisant partie d’un même groupe social (le réseau social) sur un ou des médias sociaux. Voilà,
En prime, le réseautage social est l’acte de faire des relations avec des individus ou des organisations (via les médias sociaux par exemple) et le web social est un ou plusieurs lieux de socialisation en ligne.

Et si le web 2.0 faisait faillite? Et si la pub chiait dans son froc?

Ma vie est un feu roulant et bien souvent, je n’ai pas le temps de répondre à des pièces d’anthologie que je vois passer sur le Web. Les lumineux billets Et si le web 2.0 faisait faillite? et Et si le bazar web 2.0 finnissait par se dégonfler de François Roque (@imposture sur twitter et grand blogueur devant l’éternel depuis décembre 2009 avec la réclame : Si vous êtes fan de Web 2.o, twitter, Facebook et tous ces machins bidules, passez votre chemin… Bienvenue chez imposture – Rock – Réclame- Ciné- Rien…)) sur le blogue de Nicolas Borduas, grand patron de l’agence de pub TBWA/France en sont un exemple éloquent. Voici d’ailleurs quelques morceaux choisis :

Du billet Et si le web 2.0 faisait faillite?

Et si le Web 2.0 finissait par s’arrêter ? Fini, plus rien, pouf !…
Tous nos comptes Facebook, Twitter, Flickr & Co disparaissent, la majorité des blogs ferme, les «influents» perdent leur fond de commerce, les «amis» virtuels ne peuvent plus se RT, se poker, se DM…fini le tour du monde en moins de 30 secondes pour un scoop ou la vidéo d’un chat qui boit au robinet ! Bref, 200, 300, 400, 500 millions (?) de personnes morales et physiques privées de leurs joujoux ? Entre nous, ça nous reposerait un peu, non ? On prendrait le temps de lire, des livres avec des vraies pages qu’on tourne, d’écrire un peu plus de 140 signes, des phrases avec sujet verbe complément, de se voir plus souvent en vrai (IRL). Tout simplement, se retrouver dans un mode de communication «normal» entre animaux que nous sommes, essentiellement par regards, gestes, sourires…
(…)

Ces apprentis sorciers, et les financiers qui les accompagnent semblent oublier une règle basique du commerce : quand un service est gratuit, le «consommateur» n’a aucun scrupule à partir du jour au lendemain dès qu’il voit l’herbe plus verte ailleurs. C’est ce qui se passe avec Twitter, la nouvelle blague Interneto-financière du moment. Quel est le modèle financier de ce service où il n’y pas un gramme de pub visible ? Là aussi, mystère et boule de gomme… Alors est-ce qu’une bulle Web 2.0 peut exploser ?

(…)
L’illisibilité des modèles économiques de ces mastodontes de plâtre que sont Facebook, le moribond Myspace ou le gadget planétaire Twitter, ne serait-elle pas dans le fond causée par des symptômes similaires au financement impossible des retraites ? Trop d’utilisateurs et pas assez de cotisants. Les cotisants ? Le marché de la pub, tout simplement. Non seulement les investissements publicitaires globaux (tous médias confondus) ne sont pas extensibles à perte de vues (au mieux, quand il n’y a pas de crise, ils ne croissent que de quelques % par an), mais en plus il faudrait que les annonceurs procèdent à des transferts incroyables de la TV, la radio ou la presse vers l’Internet pour que ces sites puissent espérer équilibrer des services aux consommations et besoins exponentiels. Et imaginer que dans les années à venir autant de milliards seront investis dans les services actuels Web 2.0 tout en préservant les mêmes sommes dans la TV est une utopie totale. Un des deux médias sera forcément perdant. Or pour l’instant la TV offre aux annonceurs un cadre “cohérent” pour la pub, des audiences mesurées de façon précises et massives à un instant donné. La TV reste encore un grand lieu de rassemblement et de spectacle et à ce jour il n’y a rien de véritablement équivalent sur l’Internet.

Ça devient réellement loufoque surtout si on lit son dernier billet sur son propre blogue (écris presqu’un an plus tard), Rien. 51 #2 :

Monsieur Montebourg, vous avez raison, la programmation de TF1 est sans grand intérêt. Mais votre analyse aurait été également plus juste si dans votre panorama de l’abaissement intellectuel de et par la télévision vous aviez pris soin d’intégrer certaines inepties de M6 ou W9 et surtout les wagons de shows de telé-réalité stupides que nous déversent les chaînes du câble.

et dans son billet Rien. 51 #1 :

Je ne regarde quasiment plus la télé.

Et toc comme qui diraient les potes Français…

Dans le tome II de sa démonstration il est plus méthodique.

J’ai pensé à 4 facteurs de «contraction» et de «normalisation» du Web 2.0 :
1/ Le manque de temps
(…)une prolifération accrue des flux générés par encore plus de comptes Facebook ou Twitter, plus de sites communautaires intégrant les outils actuels (et à venir) de propagation, démultiplication et finalement de pollution. Malheureusement le temps consacré à la «consommation» de tous ces «flux» ne sera pas extensible. (…)
2/ La technologie.
Pas la technologie du Web 2.0. Non, le hardware. (…)Car, comme pour le iPhone, il y aura des protocoles et applications dédiées. Ces tablettes, Apple ou autres, vont introduire une capture supplémentaire de l’espace temps mais pour de la consommation de flux «formatés» et dérivés (payants…) des vieux médias et industries de la culture. Et moins pour consommer des flux d’informations plus sommaires (140 signes…), des vidéos médiocres, ou des blogs (vous êtes toujours là ?)…
3/ La dilution.
(…)Autrement dit sur les 300 millions de comptes Facebook combien sont des sources de qualités ou fiables ? Sur les 50 millions d’émetteurs Twitter combien postent des tweets intéressants, «originaux» ? Google commence à remonter les tweets dans ses réponses et il semblerait que les statuts Facebook apparaitront aussi. Comment alors savoir ce qui va être fiable, intéressant ou instructif dans tout ce bazar à croissance exponentielle ?
4/ L’argent.
Le quatrième facteur, fatal, lui, effet de l’enchainement des 3 précédents : trop de flux, manque de temps biologique et humain pour les traiter, émergence de solutions alternatives de qualité, report par petites touches vers d’autres émetteurs plus «formatés», manque de temps pour suivre les autres flux libres. Conséquence ? La faillite. Je l’ai exposée dans une autre note ici. Pour résumer, l’absence de modèle économique des poumons du web 2.0,(…)

En résumé, monsieur Roque croit que ça ne va pas bien pour le Web 2.0. C’est drôle et tout à fait opportun pour moi, mais je pense exactement le contraire. J’admets volontiers que si j’avais écrit ce billet réponse au moment de la mise en ligne du premier billet (en janvier 2010) je n’aurais pas l’avantage du temps qui a passé, mais j’aurais très probablement le même sourire intérieur en lisant ça.

Mes arguments. Oui il y a eu enflure boursière des stars du Web 2.0. Oui il y a spéculation sur certaines « veudettes» du web 2.0, mais la spéculation a toujours existé et elle se fait aussi sur le dos de bien d’autres industries. Aussi, si on revient à la première bulle internet, on se gargarise de la déconfiture de plusieurs, mais c’est bien un de mes mentors Jacques Nantel qui rappelait à juste titre en 2001, que malgré la spéculation et le gros rire gras de ceux qui cassaient du sucre sur le dos des technos, que les prévisions de ventes en ligne exagérée de 1995, avaient toutes été largement dépassées en 2000 et 2001. Je rappelle aussi qu’on a déjà traité d’imbécile Rupert Murdoch d’avoir acheté MySpace pour $580M et qui dans l’année suivante s’entendit avec Google pour un petit contrat de pub de $900M…

Pour ce qui est des arguments suivants :

la question du manque de temps est vieille comme le monde. Voici d’ailleurs une couple de citations :

“Le manque de temps est le déguisement favori de la paresse.” (Grégoire Lacroix)
C’est le temps qui met au jour la vérité.” Citation de Ménandre ; Pensées morales, XXXI – IVe s. av. J.-C.

Mais plus sérieusement, il est vrai que les médias sociaux grugent du temps. Mais si on connaît les outils et les agrégateurs d’informations, on peut aisément trouver l’essentiel de l’information dont on a besoin. Comme je l’ai dit souvent (et c’est de plus en plus vrai) le web social est une rivière d’information. Il ne faut pas tenter de la boire on va s’y noyer. Il faut plutôt boire de celle-ci

La question de la technologie est intéressante. Oui il y a des guerres de standards et oui chacun des joueurs tente de se positionner et mon point de vue là-dessus est que justement comme Apple est très « contrôlant » dans ses stratégies, il risque de perdre au change.

Le problème de la dilution de l’information sur les nombreux flux a été expliqué de nombreuses fois plus intelligemment que moi par Martin Lessard, notamment dans son billet Johnny Haliday le cheval de Troie de Twitter

Percolation de la qualité
Bien sûr, il reste à trier le bon grain de l’ivraie. Dans ce cas, les RT (“ReTweet”, retransmission), autre convention, avant le nom d’un usager, qui indique que l’on a tout simplement retransmis (recopié) ce que la personne a écrit précédemment, est une façon de repérer les informations “importantes” (une forme d’éditorialisation a posteriori).

Un RT acquiert souvent l’aura d’une information “validée” (non pas au sens de vérité, mais au sens d’approuvé par son réseau) –tout le travail restant consiste à se monter un réseau fiable, on s’en reparler une autre fois — d’ici là, relisez le chapitre 3, Comment le carnet Web stimule la qualité, du célèbre billet de Sébastien Paquet…

Finalement, le problème de l’argent semble aujourd’hui beaucoup plus en être un des agences traditionnelles dont fait parti monsieur Roque et le gentil blogueur Nicolas Borduas (boss de TBWA/France) qui héberge ses billets, que ceux de l’industrie du web 2.0. Pour s’en convaincre, voici une collection d’extraits, particulièrement éloquents, de la crise que traverse « les grandes agences de pub ».

Agency Report 2010: Sharpest revenue decline in 66 years
The Agency Report 2010, provides an annual industry overview. This years report ranks 883 U.S. advertising, marketing services, media and public relations agencies. Ad Age’s Bradley Johnson provides his analysis of this years report: Agency Report: Revenue Slumps 7.5%, Jobs at 16-Year Low
Some Report highlights:
• U.S. advertising/marketing-services firms in 2009 slashed 58,400 jobs, or 7.9% of positions, according to Ad Age Data Center’s analysis of Bureau of Labor Statistics data. Since the recession began in December 2007, these firms have cut 107,700 positions — one in seven jobs.
• Economists believe the recession ended late last summer. But it’s been a jobless recovery for agencies. U.S. ad agency employment in January 2010 slumped to its lowest level since 1994.
• The Big Four agency companies in 2009 collectively cut 23,229 jobs worldwide, or 8.6% of staff.
• Agency tumult in 2009 is immediately apparent in one score: jobs.
• 2009 revenue fall, worst drop on record for Agency Report. The sharpest revenue decline in the 66 years Ad Age has produced the Agency Report.

Advertising agency of record will pass in 2010. Because consumers have changed.
Ming Chan introduces his background as a silicon valley programmer who went into advertising. Gives a quick introduction video.
A difference since the days of the .COM crash. Prior to .COM crash, companies made things and hoped consumers would like it, and after the .COM crash companies make things they know that consumers want. They are able to listen in to consumers.
A look at the Pepsi Brand. adspend decreased. $142 million spend in 2006 dropped to $60 million in 2008. BBDO kicked out in 2008 (after 40+ years) and replaced with TBWA\Chiat. Pepsi Digital kicked out TBWA\Chiat.
Instead individual brands went to new agencies.
Pepsi Digital –> Huge (agency)
Gatorade –> VML
Sobe –> Firstborn
No more superbowl ads, instead a social media campaign.

When an economic sea-change descends on an industry, a successful response includes a heckuva lot more than adjusting the product line or adding a specialist in a vertical marketing function such as social networking. When prices decline, the successful competitor adjusts the entire business model to recognize and profit from the change. It would seem that a critical adjustment for agencies is to understand that the supply of “big ideas” is soaring and that clients may no longer be willing to pay tens or hundreds of thousands dollars for “Eureka!”. Further, perhaps those clients have decided to hire only those marketing agencies who are willing to get down in the dirt with them and contribute hugely to the sales and conversion processes.
My guess is that agencies will start to give away the creativity in order to sell the execution and measurement. To make this model profitable agencies will adjust overhead sharply downward and focus every ounce of executive brainpower on creating profits for the agency by creating new and better value for the client, focused on what the client is telling you it needs…better recognition and use of marketing technology and lower marketing labor costs.
When agencies stop peddling dinosaurs that’s when we’ll see the client/agency relationship improve.

Conférencière Tourisme Web 2.0 : communication directe avec la clientèle

Demain je vais faire un petit tour à Rouyn-Noranda, pour divers mandats de consultation et surtout, pour être conférencière lors de l’événement Prenons les devant du Colloque de l’industrie touristique en Abitibi-Témiscamingue, organisé par Tourisme Abitibi-Témiscamingue.

Dans un monde Web en perpétuelle évolution, s’offrent à nous des opportunités. Encore faut-il être en mesure de les saisir! La relation avec le client prend une toute nouvelle tangente avec l’avènement des médias sociaux. Il faut lâcher prise sur le contenu et laisser la parole aux utilisateurs, mais comment se traduit ce changement pour nos entreprises touristiques?

Voici donc la présentation que j’y ferais :
Tourisme Web 2.0 : communication directe avec la clientèle

Pour mes ouailles Web 2.0 et autres zélotes

Cette semaine j’ai été traitée de papesse (et avec les polémiques qui entourent l’Église catholique ce n’est pas le plus gentil des compliments) et ceux qui m’ont défendus ou ont acquiescé à mon point de vue, de zélotes numériques. Quelle connerie! En gros, on me reproche mon coup de gueule qui ne répond pas aux récriminations de mesdames Bissonnette et Petrowski. Mes critiques, et il y en a tout de même plusieurs, s’en donnent à cœur joie de faire remarquer que je ne touche pas « le fond du débat » et que je ne défende pas « l’honneur des adeptes du Web 2.0 ».

En lisant Cyberpresse ce matin, j’ai bien aimé l’article de Jerôme Lussier Pertinents gazouillis, et ses remarques :

Le choix de faire comme si sa critique «n’avait jamais existé» relève davantage de la pitié que d’une crainte quelconque. Pour les journalistes, commentateurs et simples citoyens qui connaissent et comprennent ces nouveaux médias -Twitter en particulier-, il ne sert à rien de s’attarder à répondre aux nostalgiques de la dactylo.

En dénonçant haut et fort l’invasion barbare de Facebook et Twitter, c’est son propre décalage et sa superfluité croissante que Mme Bissonnette a criés au monde. Or bien peu de gens ont le temps de répondre aux critiques décalées et superflues; les chiens de l’establishment aboient, la caravane du progrès passe.

Pour mes propre critiques qui ne prennent le temps que de lire ce qui fait leur affaire (c’est-à-dire les deux premiers paragraphes d’un billet) je cite de nouveau ce que je disais à madame Petrowski :

Peut-être aussi que la blogosphère québécoise est lasse de ces guéguerres stériles qu’ont déjà fait ses collègues Franco Nuovo et Patrice-Guy Martin (il y a déjà quatre ans) avant d’eux-mêmes devenir blogueur et qui étaient des polémiques en retard sur les blogosphères Française et Américaine? Ce n’est qu’une hypothèse (sans doute teintée d’autoplogue)? Mesdames Bissonettes et Petrowski sont-elles de leur temps? Lisent-elles vraiment leurs collègues? Sont-elles dans une bulle hors du temps? Les gens de la blogosphère se doivent-ils de constamment répondre aux insignifiances que certains journalistes en mal de polémique soulèvent en retard du reste de la planète? À vous d’en juger. Pour moi ce débat est clos depuis déjà un sapré bon bout de temps et je pense que madame Petrowski est peut-être l’une des dernières dinosaures à ne pas savoir que cette guéguerre est morte et enterrée.

Je répète (bin oui, ironiquement je répète encore que je n’aime pas répéter) aussi ce que je disais dans cet autre billet :

Je répète encore ici que ce débat, celui de la futilité du Web versus la pertinence des grands médias, est un débat éculé, qui a été fait maintes fois et dont je pense que la majorité des blogueurs sont fatigués de répondre. Si des interlocuteurs pertinents arrivent avec des arguments nouveaux, une perspective positive, des questions plutôt que des accusations, je suis certaine que le débat pourrait renaître pour le bénéfice des journalistes qui angoissent de leur avenir. C’est une question de perspective sans doute. De mémoire aussi, c’est pourquoi les archives deviennent si importantes. Vous pourrez d’ailleurs en avoir un bref aperçu en relisant ma réponse à Simon Jodoin dans le billet Simon Jodoin, une réponse à ses récriminations.

Finalement, mes critiques peuvent continuer de faire preuve d’aveuglement volontaire et répéter que je ne m’attaque pas « au fond du débat » parce que je n’ai pas d’arguments. Ils auront donc sans doute raison (dans leur petite cervelle) et vous mes zélotes, serez donc de dupes suiveux qui n’ont pas de jugeotes.

Allez hop, au suivant… et pour moi c’est la fin de cette polémique même si Nathalie Petrowski n’a toujours pas daigné venir répondre à la réponse que je lui ai faite de son torchon. À un moment donné il faut que je tourne la page

MAJ
Je dirai aussi ceci à certains de mes critiqueux « journalisse wannabe » …

L’orgueil a cela de bon qu’il préserve de l’envie. Victor HUGO

Cyberespionnage, sécurité, vol d’identité, Web 2.0 et chasse aux sorcières

Aujourd’hui a été mis à jour un rapport SHADOWS IN THE CLOUD: Investigating Cyber Espionage 2.0, un rapport conjoint de Information Warfare Monitor et Shadowserver Foundation. Ce rapport met à jour les tactiques d’espionnages à l’ère du Web 2.0. Il est capital et il illustre clairement le besoin d’éducation et de mise sur pied de politiques de sécurité informatiques. Leur conclusion est d’ailleurs éclairante quant aux besoins d’établir des politiques et des pratiques de sécurités claires et efficaces :

Finally, a major implication of the findings of Shadows in the Cloud relates to the evolution towards cloud computing, social networking and peer-to-peer networking technologies that characterize much of the global networked society today. These new modes of information storage and communication carry with them many conveniences and so now are fully integrated into personal life, business, government and social organization. But as shown in the Shadow investigation, these new platforms are also being used as vectors of malware propagation and command and control (Office of Privacy Commissioner of Canada 2010).

It is often said that dark clouds carry with them silver linings, but in this case the clouds contain within them a dark hidden core. As we document above, blog hosting sites, social networking forums and mail groups were turned into support structures and command and control systems for a malignant enterprise. The very same characteristics of those social networking and cloud platforms which make them so attractive to the legitimate user — reliability, distribution, redundancy and so forth — were what attracted our attackers to them in setting up their network. Clouds provide criminals and espionage networks with convenient cover, tiered defences, redundancy, cheap hosting and conveniently distributed command and control architectures. They also provide a stealthy and very powerful mode of infiltrating targets who have become accustomed to clicking on links and opening PDFs and other documents as naturally as opening an office door. What is required now is a much greater reflection on what it will take, in terms of personal computing, corporate responsibility and government policy, to acculturate a greater sensibility around cloud security.

Sur le site de Infowar monitor, on peut lire un commentaire qui m’interpelle particulièrement :

Is the cyber threat overblown?

Am I the only person — well, besides Glenn Greenwald and Kevin Poulson — who thinks the “cyber-warfare” business may be overblown? It’s clear the U.S. national security establishment is paying a lot more attention to the issue, and colleagues of mine — including some pretty serious and level-headed people — are increasingly worried by the danger of some sort of “cyber-Katrina.” I don’t dismiss it entirely, but this sure looks to me like a classic opportunity for threat-inflation.

Mind you, I’m not saying that there aren’t a lot of shenanigans going on in cyber-space, or that various forms of cyber-warfare don’t have military potential. So I’m not arguing for complete head-in-the-sand complacency. But here’s what makes me worry that the threat is being overstated.

Toute nouvelle technologie devient une porte d’entrée possible des cyberespions. La porte la plus facile à utiliser a toujours été et restera celle de l’humain et non pas celle des machines. Ce sont les usagers eux-mêmes qui représentent le plus grand risque. C’est vieux comme le monde et ça le restera pour les temps à venir. Ayant travaillé à Bell Canada, je suis au fait des risques d’intrusions que posaient les systèmes téléphoniques modernes. Ayant aussi fait une formation d’officier lors de mon passage au Collège Militaire Royal de St-Jean, lors de nos cours de géostratégie et d’histoire militaire, nous parlions du concept d’épée et de boucliers. Ce concept dit en gros que pour chaque épée qu’on développe, un bouclier peut être développé pour la contrer et vice-versa. Cette lutte épée vs bouclier est donc incessante depuis la nuit des temps et risque fortement de continuer. Comprenez bien que le débat sécuritaire est capital, mais il a aussi tendance à facilement dégénérer et à créer de fausses peurs qui justement servent à faire vivre l’industrie de la sécurité et de la paranoïa, nommément, celle de l’ISIQ dont j’ai maintes fois parlées ici et celle du Web 2.0 bashing et de la baloune du vol d’identité. Les derniers chiffres de Phonbuster parle d’une baisse constante du vol d’identité au canada et comme je l’ai maintes fois répété, le vol d’identité n’est pas un problème Web puisque 70% de ceux-ci se font dans votre récupération, vos déchets, par téléphone et dans votre boîte aux lettres.

Bien des conneries ont été dites aujourd’hui par rapport à Twitter et aux autres technologies Web 2.0 cités dans ce rapport. J’aimerais juste ici répété ce qui est écrit noir sur blanc dans ce même rapport :

The attackers’ command and control infrastructure consists of three interrelated components. The first component consists of intermediaries that simply contain links, which can be updated, to command and control servers. During our investigation we found that such intermediaries included Twitter, Google Groups, Blogspot, Baidu Blogs, and blog.com. The attackers also used Yahoo! Mail accounts as a command and control component in order to send new malicious binaries to compromised computers. On at least one occasion the attackers also used Google Pages to host malware. To be clear, the attackers were misusing these systems, not exploiting any vulnerability in these platforms. In total, we found three Twitter accounts, five Yahoo! Mail accounts, twelve Google Groups, eight Blogspot blogs, nine Baidu blogs, one Google Sites and sixteen blogs on blog.com that were being used as part of the attacker’s infrastructure. The attackers simply created accounts on these services and used them as a mechanism to update compromised computers with new command and control server information. Even a vigilant network administrator looking for rogue connections exiting the network may overlook such connections as they are routine and generally considered to be safe web sites. The use of social networking platforms, blogs and other services offered by trusted companies allows the attackers to maintain control of compromised computers even if direct connections to the command and control servers are blocked at the firewall level. The compromised computers can simply be updated through these unblocked intermediaries to point to a new, as yet unknown, control server.

Conférencière Web 2.0, médias sociaux, Santé 2.0 et relations publiques 2.0

Cette semaine est particulièrement chargée pour mes services de conférencière. Je vous ai écrit ce billet du cégep de Jonquière puisqu’avant-hier après-midi, je passais quelques heures avec les étudiants du fameux programme ATM (Art et Technologie des médias – Techniques de communication dans les médias et Techniques de production et de postproduction télévisuelles –pour les candidats en journalisme, en radio, en publicité ou en télévision sont invités à visiter les installations), pour une période de questions-réponse à propos des médias sociaux et de leurs risques et opportunités pour ces jeunes qui justement se spécialisent en journalisme et production télévisuelle. Hier, je donnais une conférence à Chicoutimi, pour les futurs patrons de ces étudiants, qui se regroupent à la conférence des professionnels de la communication Saguenay Lac St-Jean, pour leur congrès Devenez Cybercommunicateur –Joignez le réseau. Comme c’est mon habitude, ma présentation Les médias sociaux : comment les intégrer efficacement dans une stratégie de communication? est déjà en ligne sur Slideshare.

Aujourd’hui, je suis de retour à Montréal pour donner une conférence sur le thème de la Santé 2.0 à l’Association Québécoise d’établissements de santé et de services sociaux, pour le Colloque des communications 2010, Malades de com 2.0 : pour des interventions stratégiques. Ma présentation est évidemment disponible aussi.

 

Finalement, demain je m’adresse aux étudiants membres de la Société Québécoise des professionnels en relations publiques. J’y donnerais une conférence somme toute semblable à celle que j’ai donné aux étudiants du 2 e cycle de l’Université Sherbrooke et qui est disponible dan mon billet Conférencière : Les médias sociaux, une perspective socio-démo-marketing.

Conférencière Les grandes tendances du WEB 2.0

Je serai conférencière pour mon premier Webinaire, demain, jeudi le 11 février pour LesAffaires.com. De parler en direct de mon bureau, à un auditoire Web, sera une expérience nouvelle pour moi. J’ai déjà fait une conférence via Skype pour un public qui était à Varsovie (c’était d’ailleurs étrange de parler en anglais et d’être traduit en polonais) ou encore participé (toujours via Skype) à plusieurs plateaux de télévision pour Techtoc.tv à Paris (ici et ici), mais j’avais le loisir de voir les gens dans la salle et de recevoir leur question via les micros et l’animateur qui était dans la salle. De faire ça sous format Webinaire, ce sera une première. (Ce sera donc une belle pratique pour le Webothon Haiti de dimanche le 21 février)Vous pouvez encore réserver des billets sur le site de Les Affaires. Pour la conférence Les grandes tendances du WEB 2.0, je partagerais la vedette avec les potes Martin Lessard et Guillaume Brunet. Comme cela est maintenant une habitude, vous pouvez déjà consulter notre présentation commune Les meilleures astuces pour conquérir les médias sociaux.