Y a-t-il encore des lecteurs pour le blogue?

C’est la curieuse question que se pose la journaliste Lise Ravary sur Facebook. Mais c’est aussi la question que se posent des présidents d’entreprises ou des patrons marketing. La question subséquente qui devrait être aussi posée est « Est-ce encore pertinent et encore plus, est-ce rentable? ».
Y a-t-il encore des lecteurs pour le blogue?

Ces questions sont tout à fait légitimes et reviennent sporadiquement depuis au moins dix ans. Les réponses sont oui, oui et oui. Dans mon billet de 2008, Le blogue est immortel, je parlais d’un article de Wired qui avait décrété la mort du blogue et qui soulignait que le blogue « était tellement 2004 ». Ironiquement, dans ce même billet, je citais aussi un article de ClickZ qui lui ,affirmait que c’était le blogue qui avait le plus d’impact dans la décision d’achat… Study: Blogs Influence Purchases More Than Social Sites.

Mais que voulez-vous, que ce soit en 2004, en 2008 ou en 2019, le blogue n’est pas la solution facile. Le blogue demande du travail. Le blogue demande des ressources et ces ressources on doit les trouver. Il est tellement plus facile d’engager à l’externe pour se faire faire une campagne publicitaire traditionnelle, une campagne Adwords, Facebook,  YouTube ou d’engager des gestionnaires de communautés que de réellement créer des contenus. Mais comme je l’ai démontré dans mon récent billet La pourriture marketing web Partie 2 (fraude par clic), vous tirerez votre argent par la fenêtre sans jamais atteindre la pérennité de votre investissement et la permanence de vos contenus comme cela est possible avec le blogue.

À mes débuts, il y a de nombreuses années, on parlait déjà de 20% des budgets de publicité numériques qui étaient en fait de la fraude. Puis on parla plus récemment de 30 puis de 50%. La blague étant même “que 50% des budgets de placement de publicité numériques sont de la fraude, mais on ne sait pas lequel des deux 50% est le bon”. C’est tout dire. Mais avec l’avènement de la programmatique, selon le Dr. Fou, ce pourcentage de dépenses frauduleuses monterait maintenant à 90%, dans certains cas.

Mais pour revenir aux questions spécifiques relevées en début de billet, y a-t-il des lecteurs pour le blogue en 2019?

Chez Optinmonster on présente que :

Each month, approximately 409 million people view more than 20 billion pages.
77 million new blog comments are generated by readers each month.
Websites that also have a blog are shown to have 434% more indexed pages.
77% of internet users read blogs.
Internet users in the US spend 3X more time on blogs than they do on email.

Est-ce que le blogue est encore pertinent? Pour répondre à cette question, je prendrai le détour de vous demander si le contenu est toujours pertinent? La réponse est certainement oui. Le blogue est un outil, voire un support de communication, mais c’est aussi une philosophie communicationnelle valorisant entre autres le partage. Il y a d’ailleurs plus de dix ans, avec plusieurs autres blogueurs, nous publions l’ouvrage Pourquoi bloguer dans un contexte d’affaires? (vous pouvez encore vous le procurer chez Amazon) Pour ma part, j’avais rédigé le chapitre bloguer pour vendre (qui est toujours en ligne). Selon mes collègues blogueurs, vous pouvez bloguer pour :

Influencer
Informer
Réseauter
Se souvenir
Apprendre
Se définir
Être vu
Communiquer
Provoquer
Et finalement pour vendre.

Toutes ces motivations étaient pertinentes il y a plus de 10 ans, et elles le sont toujours. De surcroit, on se demandera si c’est rentable. Toujours chez Optinmonster, on apprend que :

Marketers who prioritize blogging are 13x more likely to have a positive ROI on their efforts.
64% of B2B marketers outsource blog copywriting.
57% of marketers say they’ve gained customers specifically through blogging.
B2B marketers who have blogs get 67% more leads than those who don’t.
72% of online marketers describe content creation as their most effective SEO tactic.

Et dans le rapport State of inbound 2018 de Hubspot, après le référencement, le blogue est la 2e priorité des marketeurs. Or, le blogue est justement l’outil de référencement le plus efficace.

priorités marketing inbound des CMO

Alors devriez-vous bloguer? Très certainement. Comment mettre en place un blogue, développer les diverses politiques nécessaires à une pratique de contenu efficace, développer une stratégie éditoriale et de contenu et savoir écrire pour le blogue et toutes les autres questions relatives au blogue? Visitez dans mes archives qui regorgent de réponses à ses questions (entre-autres visitez ma catégorie blogue). Vous pouvez aussi me contacter pour que je vous accompagne. Finalement, depuis peu, j’ai aussi fondé une nouvelle entreprise, NicheScribes, dont la mission est de fournir des contenus de niche à des clients organisationnels. Avec nos 65 rédacteurs/journalistes, avant même d’avoir débuté notre mise en marché, nous avons déjà un contrat annuel avec un premier client du secteur médical. Alors, n’hésitez pas à me demander une présentation de nos services de rédaction de billets de blogue.

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Je l’ai écrit souvent et je risque de l’écrire encore. La facilité donne rarement des résultats probants et malheureusement pour eux, les blogues sont loin d’être faciles. Les médias sociaux ont près de 20 ans et le blogue, y est toujours l’un des éléments les plus pertinents. Les BBS, Netscape, friendster, MySpace et bien d’autres réalités de ces médias ont évolués ou sont disparus, mais les blogues eux, sont toujours là. C’est que depuis 15 ans, nous avons maintenant Facebook. Facebook a été la pire meilleure chose à arriver aux médias sociaux dans la vague du Web2.0. C’est qu’il a donné à la population le moyen de s’exprimer facilement en ligne avec ses bienfaits et ses malheureux problèmes de trivialisation des contenus, de dérapage des « fake news » et autres théories du complot et d’intimidation. Facebook a aussi donné aux entrepreneurs l’illusion de la facilité du marketing en ligne et de l’acquisition de client. Tout le monde connait Facebook et d’y être, fera sonner le téléphone. Mais ce n’est pas parce que quelqu’un se peigne en se levant le matin que ça fait de lui un coiffeur. Ainsi, une panoplie de nouveaux experts ont tôt fait de vendre de la création de contenus Facebook et de gestion de communauté devant révolutionner le marketing. Trop d’entreprises se sont engouffrées dans ce leurre et y ont malheureusement perdu leurs temps. Je ne reprendrai pas ici les nombreux problèmes associés à ce constat, en ayant largement déjà discuté dans ce blogue dans ma catégorie Facebook. Et encore une fois, je ne remets pas en question la pertinence des contenus payants et de la publicité Facebook. Je parle ici de la portée naturelle des contenus Facebook.

Mais pour en revenir au blogue, vous serez peut-être surpris d’apprendre que la durée de vie d’un contenu blogue est de très loin supérieure à la durée de vie de tout autre médias sociaux. En effet, comme le présente l’article 21 Ways to Extend the Life of Your Content [INFOGRAPHIC], un billet de blogue a une durée de vie de 2 ans comparativement à un statut Twitter (18 minutes), Facebook (5 heures), Instagram (21 heures) ou LinkedIn (24 heures).

Durée de vue du contenu

Cette statistique est loin d’être la seule qui est très favorable au blogue. L’article 2019 Upcoming Blog Trends présente entre autres que (traduit et adapté librement en fonction de mon expérience):

-Près de la moitié des internautes lisent les blogues
-55% des entreprises américaines considèrent le blogue comme l’une de leurs priorités marketing en 2018 et que cette tendance continue pour 2019
-qu’étant donné le phénomène des « Fake News » et des drames Facebook, que la confiance est de plus en plus recherchée et que les blogueurs continueront de s’efforcer d’offrir cette confiance
-Que le concept de « storytelling » devient de plus en plus important et qu’il sera intéressant d’observer comment les blogueurs s’adapteront à cette tendance lourde
-Que la vidéo est en vogue puisqu’il est prédit qu’ils seront derrière 85% du trafic des moteurs de recherche en 2019 et que le « live » devient lui aussi de plus en plus important (et ces formats sont adaptables au blogue)
-2019 sera aussi l’année où il faudra focaliser sur les contenus de niches et sur les contenus personnalisés pour vos publics cibles.

C’est d’ailleurs en 2008 que le gourou Seth Godin disait que le Marketing de contenu est le seul marketing qu’il reste “Content Marketing is the Only Marketing Left”. Il s’avère que le blogue, en conjonction avec les autres médias sociaux, mais tout en étant le point central, se révèle l’outil de prédilection pour mettre en place ce marketing de contenu. D’ailleurs depuis que je blogue (j’ai commencé en 2003), bien des médias sociaux ont disparu, d’autres disparaitront (dont Google + en avril 2019) et certains perdront de leurs éclats (dont Facebook qui est de plus en plus délaissé par les jeunes). Le blogue reste difficile parce qu’il demande de s’y astreindre, mais comme le phare dans la tempête, il est toujours là, fier et droit, et risque d’y être encore pour un méchant bon bout de temps…

Pour poursuivre votre réflexion, vous pourriez aussi aimer naviguer dans mes catégories blogue, blogue d’affaires ou marketing de contenu. Ma catégorie, à titre de conférencière, couvre elle aussi très largement ces sujets et vous pourrez y trouver de nombreuses présentations didactiques.

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Le blogue est mort, vive le blogue ! Depuis des années déjà, on prédit la mort du blogue. Ironiquement, depuis des années aussi, les dirigeants marketing reconnaissent le blogue comme l’un des outils les plus performants de l’arsenal du marketing numérique. Mais contrairement à Facebook, le blogue ne peut être donné à rédiger au petit dernier stagiaire qui vient d’arriver. C’est que sur le blogue on doit savoir de quoi on parle pour être pertinent et que le blogue « c’est du travail ».

Avec la chute drastique de la portée naturelle des statuts des pages Facebook et la récente pluie de scandales des données personnelles de ce même outil, il est peut-être temps de se reposer les bonnes questions ? Il est peut-être temps de se retrousser les manches et d’ENFIN être « maitre chez soi » et de miser sur la pérennité de son investissement ? Contrairement à Facebook, vos contenus auront une vie après leur mise en ligne, même plusieurs années plus tard.

D’ailleurs, c’est en 2012 que j’écrivais le billet Le paradoxe des blogues d’affaires chez les fortunes 500 ou Le blogue demeure l’outil média social le plus efficace, mais encore mal aimé des CMO. On peut y comprendre qu’il est plus facile de se dédouaner de ses responsabilités en payant de fortes sommes d’argent pour « qu’une agence » les prenne à notre place. Mais les résultats seront éphémères, dispendieux et on pourra toujours dire que c’est la faute de l’agence si les résultats n’y sont pas. On pourra aussi se gargariser du nombre d’abonnés de notre page Facebook et de la soi-disant portée de nos statuts. Sur votre blogue, les données Google Analytics de trafic et de conversion elles ne seront pas des créations de l’esprit…

Comme je l’expliquais déjà dans ces billets, (Malgré le temps les constats restent pas mal les mêmes, seules les statistiques varient un peu) les patrons marketing reconnaissent l’apport inestimables du blogue et observent que les médias sociaux ont un impact exagéré comme on peut encore le voir dans le document State of inbound 2017, dont les tableaux ici-bas sont tirés (notez aussi que les deux premières priorités, le référencement et le blogue, sont en fait un peu la même chose puisque le blogue est le meilleur outil pour améliorer le référencement).

Les priorités du marketing entrant

Les tactiques marketing exagérées

D’ailleurs dans un autre document, Blogging Statistics and Trends: The 2017 Survey of 1000+ Bloggers on apprend que :

« We are spending more time creating content and more money promoting it, and the investment is paying off. Bloggers are reporting stronger results from content marketing.
When asked to report on the effectiveness of their efforts, almost 30% of respondents reported “strong results.” The vast majority of bloggers are seeing rewards from their efforts and meeting their goals, whatever they might be.
Less than 1 in 5 bloggers answered “I don’t know” or reported disappointing results. »

Et finalement, pour ceux qui sont peu enclins à l’effort (et souvent les résultats iront avec), l’article New Blogging Trend: Short Form Blogging présente qu’à l’instar du célèbre Seth Godin, vous pourriez rédiger de courts billets et avoir tout de même un certain impact puisqu’il semble que ce soit une nouvelle tendance. Par contre, cet autre article Les tendances du blogging en 2017 expose exactement le contraire, les blogueurs écriraient des articles de plus en plus longs.

longueur d'un billet de blogue

C’est d’ailleurs l’une des questions les plus fréquentes de ma clientèle. Quelle est la longueur d’un billet de blogue ? Ma réponse est : Utilisez la longueur nécessaire à votre pertinence. Dans certains cas ce pourra être quelques lignes et dans d’autres, plusieurs pages. Par contre j’ajoute aussi « la longueur standard d’un article journalistique est de 750 mots. Donc si vous faites un billet de 1500 mots, divisez-le en deux en utilisant titre/partie1 et titre/partie 2 et insérez un billet d’un autre sujet entre les deux pour forcer le clic.

En conclusion, le blogue reste indubitablement l’un des outils social et marketing les plus performants pour les entreprises et le blogue, quoique beaucoup moins à la mode, est certainement à considérer pour une saine présence web, générant des retombées trébuchantes et sonnantes…

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Tentative d’explication de la médiocrité de certains commentaires sur les médias sociaux

Comme je le mentionnais dans mon dernier billet Sur les médias sociaux, le plaisir de la discussion s’effrite:

J’ai eu de belles révélations dans les commentaires de mon blogue. Parfois même, les arguments et opinions de mes lecteurs étaient encore plus pertinents que les miens et dans ces cas, je les publiais intégralement dans un nouveau billet, avec le crédit qui se doit.

Le hasard ou encore la justesse de ce propos a fait en sorte que dans les commentaires de ce billet, je trouvais l’un d’eux particulièrement lumineux. Il s’agit du commentaire de Laurent B-Roy. Le voici donc :

Merci pour ce billet. Effectivement…

Je crois que ce manque de civisme peut s’expliquer par plusieurs facteurs. On l’a dit les gens apprivoisent l’outil. Les « codes » de politesse n’ont pas encore été établis, surtout par ceux qui n’ont pas beaucoup d’expérience avec les outils en ligne. On n’est aussi pas très sélectif avec ceux qui sont nos « amis ». Facebook nous encourage à tous les mettre dans un même gros panier, et Twitter, c’est carrément le monde entier qui peut nous voir. Ça a plusieurs conséquences.

D’abord, les réseaux sociaux nous exposent à tous les types de personnalité. Problème, certaines personnes sont juste naturellement désagréables. Il suffit de regarder les gens qui viennent parler aux réceptionnistes dans une salle d’attente. Certains sont très bêtes. Dans la vie de tous les jours, on se contente de focuser sur les intérêts communs et de les ignorer pour le reste. Sur les réseaux sociaux, ces gens sont constamment dans notre bulle.

Cela crée aussi un « melting pot » parfois dangereux. Mon Facebook, notamment, contient des gens de plusieurs horizons, et leurs valeurs sont parfois très loin d’être alignées. Avec un commentaire le moindrement politisé, les auditeurs de CHOI se retrouvent côte à côte avec les lecteurs de Bio-Bulle, et la pagaille prend rapidement. Dans la vie de tous les jours, on a souvent différents visages pour différent groupe. On ne discute pas des mêmes choses dans un diner végétarien chez la tante granola qu’au bar avec un vieil ami d’enfance dans l’armée. Sur Twitter / Facebook, tout le monde dans le même panier.

Les réseaux sociaux exposent aussi le manque d’éducation de notre société. 50% d’analphabétisme, ça parait. On a des contacts qui n’ont parfois pas autant d’outils de débat et de rhétorique, un moindre bagage de connaissances scientifiques, et qui n’ont pas le réflexe d’analyser un problème avant d’émettre une opinion. Cela donne des discussions très émotives, avec des réponses venant du « guts » plutôt que la tête. Puisque c’est difficile pour certains de trouver un argumentaire pour répondre aux gens plus cartésiens, les discussions dégénèrent rapidement en insulte : c’est le seul outil qu’ont certaines personnes pour ne pas perdre la face…

Je crois que dans l’avenir des médias sociaux, il y aura le développement d’outil pour gérer le problème. Peut-être que plus tard, les médias sociaux auront un système de réputation, qui faciliteront le filtre des indésirables. Ou bien un système de point: les commentaires instructifs donnent donne des points à leur auteurs, et leurs commentaires sont par la suite systématiquement affiché avant ceux des moins agréables. Les incorrigibles eux sont carrément masqués par défaut. Impossible de prédire de quoi ça aura l’air, mais une chose est sûre : laisser une simple boîte de texte en bas d’un contenu, style YouTube, ça ne fonctionne pas.

La solution au manque de civisme sera le défi du reste de la décennie, je dirais!

Sur les médias sociaux, le plaisir de la discussion s’effrite

J’aime discuter, argumenter et m’obstiner. Ce sain plaisir intellectuel est malmené par les temps qui court. J’ai eu de beaux et bons arguments sur mon blogue il y a de ça maintenant bien des années. J’en ai eu de moins joyeux avec des journalistes de la vieille garde qui vomissaient allègrement à propos des blogueurs et des blogues, ces vils amateurs, qui représentaient tous les maux des changements que vivaient et que vivent encore les grands médias. « Les blogueurs ne faisaient que de l’opinion, pire encore, ils écrivaient au JE, indice irréfutable de leur narcissisme ». Pourtant ce sont ces mêmes médias qui regorgent maintenant ad nauseam «d’opinion et justement de blogue». Il semble aussi y avoir plus d’analyse dans les blogues (c’est une impression qui n’au aucune valeur scientifique)???

J’ai eu de belles révélations dans les commentaires de mon blogue. Parfois même, les arguments et opinions de mes lecteurs étaient encore plus pertinents que les miens et dans ces cas, je les publiais intégralement dans un nouveau billet, avec le crédit qui se doit. D’ailleurs, l’une des règles d’or de chaque blogueur qui se respecte (ou qui se respectait, je parle ici de la vieille école du blogue des années 2000) était justement de donner le crédit à qui de droit et de citer correctement ses sources. Tout le contraire de l’école journalistique qui se doit de protéger ses sources, même celles qui ne sont pas des sonneurs d’alarmes et qui sont plutôt des nouvelles ou opinions reprises d’autres grands médias ou encore de blogueurs…

Puis viennent les outils de micropublications (twitter en particulier) qui ne permettent pas vraiment l’échange et la discussion en 140 caractères. Puis cette évolution de MySpace qu’on appelle Facebook. Puis il y a eu la démocratisation de ces médias sociaux, qu’on appelait autrefois les e-communauté et qui étaient réservés à quelques geeks. Maintenant TOUT LE MONDE et sa grand-mère s’expriment. Je trouve ça réellement génial. J’aime même lire ces gens qui ne savent pas écrire. Je suis fière de leur audace à s’exprimer malgré leur handicap qu’ils se savent avoir. À force d’écrire et de lire sur les médias sociaux, ils amélioreront leur niveau de littératie et deviendront de meilleurs scribes.

Par contre, là où le bât blesse, est maintenant ce manque de savoir-vivre, ces foires d’empoigne, ces insultes, ces dénigrements systématiques et ces menaces de mort qui pleuvent pour un oui ou pour un non. Plus rien n’est gris. Tout est blanc ou noir. Tu es à gauche ou à droite. Plus de milieu. Je ne retrouve plus cette bonhommie à s’obstiner. Je vois plutôt ce désir de détruire l’autre, sans égard à ses idées qui ne font maintenant office que de mèche d’allumage.

À force de lire et de commenter, les illettrés amélioreront leur niveau de littératie. Mais je me demande comment arriverons-nous collectivement à réapprendre à nous obstiner civilement? Comment transmettrons-nous à nos enfants les valeurs démocratiques du débat et de l’engagement lorsqu’ils sont témoins à longueur de journée de dérapages sur les médias sociaux, dans les médias traditionnels et maintenant dans les rues avec ces manifestations qui n’en finissent plus de dégénérer?

Je n’ai pas de solution qui me vient au moment d’écrire ces lignes. J’ai par contre une grande inquiétude et une tristesse. En guise d’espoir, je m’efforce de partager le plus souvent possible, des moments de vie positifs qu’il m’arrive d’expérimenter avec mon petit-fils, avec ma chienne, lors d’un lever de soleil ou de la création de l’un de mes soupers du week-end. Je tente, autant que faire se peut, de présenter quelques fleurs dans ce bourbier trop souvent nauséabond…

Les médias sociaux ne sont pas pour toutes les entreprises

J’ai une nouvelle cliente qui m’a été référée par un client actuel de longue date. Elle est la propriétaire d’un commerce de détail du secteur mode, dans la ville principale d’une « région éloignée ». Son site web actuel est une page qui redirige vers les sites des grandes marques qu’elle vend en magasin. Sur sa page Facebook, ses 6 derniers statuts sont pour dire qu’elle est en vente. Les seuls qui réagissent à ses statuts sont ses employés ou ses voisins. Elle a fait de la publicité dans sa localité, sans apparent grand succès. Elle est inquiète des changements majeurs que vivent présentement les détaillants du secteur mode au Québec et ailleurs dans le monde. Elle me demande de l’aider à être efficace sur les médias sociaux.

J’écoute sa problématique et je lui enseigne le B.a.-ba d’une saine présence Web. En discutant avec elle, j’apprends qu’elle est passionnée de course et qu’elle s’entraine une heure par jour. J’apprends aussi que dans son coin, on lui dit à la blague qu’elle est la Véronique Cloutier de l’endroit parce qu’elle connait tout le monde, qu’elle peut facilement identifier les bons restos et les activités trépidantes de la région, bref qu’elle est LA personne qui sait ce qui est « hot » dans sa ville. Je lui propose donc de faire du marketing de contenu, de discuter des tendances mode, de parler de sa vie d’entrepreneure en région, de faire parler ses employés, de partager ses passions (c’est là que j’apprends qu’elle s’entraine) et de faire sa Véronique Cloutier locale.

C’est là que notre entretien se corse. Combien de contenus devrais-je faire, combien de temps cela me prendra-t-il, comment vais-je trouver le temps de faire ça?

Je lui demande à quelle vitesse veut-elle avoir des retombées? Plus elle travaillera, plus les retombées seront rapides. Mais elle me dit être terrorisée par l’idée d’écrire. Je lui fais remarquer qu’elle s’exprime très bien alors je lui propose de plutôt dire ce qu’elle a à dire, de se filmer et de demander à une secrétaire de transcrire son vidéo. Mais elle a peur de ne pas savoir quoi dire. Je lui souligne qu’elle n’a pas à avoir « la science infuse », que je suis là pour l’aider et qui si elle se fait un mécanisme de veille, elle pourra partager les contenus qu’elle trouve intéressant ailleurs. D’ailleurs, elle a un droit de citation. Ce droit de citation est le droit de copier un extrait, d’en attribuer la paternité à son auteur et de le mettre en contexte. Mais l’extrait doit justement être mis en contexte et cette mise en contexte est la valeur ajoutée qu’elle contribuera et qui lui permettra d’humaniser sa marque auprès de la clientèle. Mais elle n’en démord pas. Ça va réellement prendre trop de temps. Mais je comprends plutôt que la réelle inquiétude est celle d’écrire et de partager.

Je lui fait observer qu’avant de courir son premier marathon, avant de s’entrainer la première fois, il y a eu un premier pas, un premier « commitment ». Elle me répond que c’est bien différent parce que c’est pour SA santé. Je lui fais valoir que c’est exactement la même chose pour LA santé financière et la pérennité de son entreprise. Je lui mentionne aussi qu’elle me dit être LA Véronique Cloutier de son patelin alors elle n’a qu’à mettre en ligne ce qu’elle dit à ses amies. Mais rien n’y fait. Ce n’est pas pareil.

Je lui dis que malheureusement, il n’y a pas de magie. Ou bien elle sort du gros cash et fait de la pub (ce cash représente des heures de travail et la pub n’a pratiquement plus d’effet), ou bien elle se retrousse les manches et fait du marketing de contenu et idéalement elle fait les deux, mais en s’assurant de mesurer les retombées de ses efforts marketing. Mais elle choke, la montagne est trop grosse. Elle me parle d’un éléphant qui se dresse devant elle, qu’elle ne pourra jamais manger.

Morale de l’histoire

Le marketing de contenu et le marketing médias sociaux ce n’est pas facile. Il n’y a pas de magie. Il y a beaucoup de travail et de dédicacions. Mais ce n’est pas le seul marketing possible. Ce n’est pas LA recette miracle. Le cout d’être efficace en ligne n’est pas celui de monter ses présences web, mais plutôt celui de les faire vivre et de les garnir de contenus « pertinents ». Ce n’est clairement pas pour tous et plusieurs préfèreront la tranquillité d’esprit de payer à fort prix des créatifs et du placement publicitaire pour se donner la certitude « qu’on fait quelque chose ». Mais d’être sur les médias sociaux et de réussir sans effort c’est un mythe, une chimère que même moi qui suis une experte de ces médiums, ne pourrai réaliser pour vous. Je ne le peux même pas pour moi-même.

En épilogue, voici deux extraits de l’article ‘You Need Editors, Not Brand Managers’: Marketing Legend Seth Godin on the Future of Branded Content de http://contently.com.

If you were trying to build a brand media property—if you were Gillette—how would you build it? Would you just give some really smart people the resources and creative freedom to go out and make great content?

I think the most important thing is to have an office that’s not in your building. I think what kills brands who try to be interesting is to have meetings where they’re not saying to senior management, “How can we be more interesting?” Instead, they’re saying, “How can we play this more safely?” That’s not what happens when you want to make a hit TV show or a website that people care about. You need editors, not brand managers, who will push the envelope to make the thing go forward.

So one easy way to do that is to set people up in an office down the street, only visit them once a month, and give them really significant metrics—not about pageviews, but about mattering. And give them the resources—not too much, just enough—to go do work that matters.

(…)
Let’s go back a little bit to the ideal brand newsroom—or whatever you want to call it—where you set up people up in an office and give them creative freedom. That kind of feels impossible at a lot of brands right now, simply because there isn’t that attitude towards content within the organization. How can marketers who agree with your vision convince people to make that kind of commitment?

I think that if you want to keep whining about the decline of advertising and the stress that retailers are being exposed to, by all means, feel free. If you want to find a way out of where you are stuck, you may have to do something that’s uncomfortable, that’s organizationally difficult, and worst of all, that is frightening. And I don’t know how to tell you how to do it, other than to point out that it might be frightening.

Mes 10 conseils médias sociaux, entrevue

C’est le copain Emmanuel Chila qui étant de passage à Montréal, me demande de faire un petit clip à propos des médias sociaux afin d’évangéliser ses potes de Dunkerque. Nous avons donc fait ça à la bonne franquette, au mythique Le Laïka, ce qui explique le bruit de fond et la sono qui n’est pas extraordinaire. J’ose cependant croire que si vous écoutez avec vos écouteurs, vous trouverez mon propos intéressant, quoique gentiment baveux 🙂

L’intro d’Emmanuel sur Youtube:

Utiliser les médias sociaux est une chose mais savoir les utiliser de manière efficiente en est une autre surtout dans un cadre d’entreprise. Afin d’avoir des réponses concrètes et un avis d’experte, je suis parti à la rencontre de Michelle Blanc, Consultante québecoise, conférencière en stratégie web et auteure de “médias sociaux 101” et “médias sociaux 201”. Des réponses simples,concrètes et pratiques, sans langue de bois qui vous permettront de prendre conscience des bonnes pratiques à avoir sur les médias sociaux.
Un grand Merci à Michelle Blanc pour sa disponibilité, ses conseils, sa sympathie et son franc parler qui fait tout son charme.

Les affaires sont les affaires, sauf que…

Lorsque je voulais faire de la pizza avec une pâte cuite à la perfection, j’ai trouvé L’INVENTION révolutionnaire qui a finalement réussi à la cuire comme je le voulais. Il s’agit de la Baking Steel. J’ai trouvé ce site sur Google avec je ne me souviens plus quelle requête. Depuis, je ne jure que par elle et chaque fois que je fais une pizza, je suis fière d’en parler à mes convives et à mes amis.

J’expérimente et je raffine tranquillement mon art de pizzawoman et je partage avec fierté mes créations.

Pizza avec tomates herbes roquette de mon jardin et mozzarella frais sopressata et champignons marinés

Cette photo de l’une de mes pizzas que j’ai partagée sur mes présences médias sociaux a eu des résultats d’interaction au-dessus de la moyenne. Comme les gens veulent savoir comment je l’ai réussi, je partage ma trouvaille de la Baking Steel et même dans ce billet, vous trouvez un hyperlien vers leur site web. Je ne connais personne chez cette entreprise, Ils ne me connaissent pas (encore) et pourtant, je leur fais une pub du tonnerre, simplement parce que j’aime beaucoup leur produit. De plus, leur site est affublé d’un blogue avec des recettes intéressantes. Ça aide à garder le contact et à sortir comme une balle dans Google, disons.

Cette semaine, je reçois le téléphone d’une cliente que j’apprécie beaucoup. Elle m’informe qu’elle quitte son emploi actuel pour une très grosse organisation dans un autre secteur d’activité. Elle me dit aussi qu’une fois bien installé, comme cette organisation est plutôt débutante en médias sociaux, elle se fera un plaisir de m’engager comme consultante pour effectuer le virage média social nécessaire chez son nouvel employeur. Comme mon mandat avec son organisation précédente continuera malgré son départ, ça me fera un nouveau client d’envergure pour qui travailler.

D’autres très hauts dirigeants avec qui j’ai travaillé et avec qui je travaille encore, m’ont parlé de leur mort prochaine, de la maladie ou de la mort de l’un de leurs proches, de problèmes psychologiques de leur enfant, de l’inefficacité de certains des membres de leur pelrsonnel ou de tout autre enjeux ou drames qui n’ont absolument rien à voir avec ma pratique. Je les écoute, les conseille, je partage mes réflexions et je suis attentive à leurs confidences.

Tous les exemples dont je vous parle dans ce billet sont des exemples de business qui dans le fond ont peu à voir avec la business et énormément à voir avec l’humain. Que ce soit pour un produit ou un service, l’humain et l’émotion arrivent rapidement dans le portrait. C’est aussi souvent ce qui fait la différence dans les choix futurs d’achat ou de renouvèlement ou d’octroi de mandat. C’est de l’intangible. Ça se mesure très difficilement. Ça va bien au-delà de ce qui est demandé ou de ce qui est requis et c’est pourtant l’un des ingrédients essentiels de la réussite en affaire. Ces mêmes dirigeants (dont je vous parle plus haut) blaguent souvent avec moi (j’ADORE taquiner), me demandent des nouvelles de ma chienne Charlotte, de mes rénos ou de tout autre sujet qui n’ont strictement rien à voir avec la business. Je fais exactement la même chose avec eux. Ça s’appelle « de la relation humaine » et ça fait aussi partie intégrante des mes lignes éditoriales médias sociaux. Quelqu’un qui est tout le temps sérieux est plate et quelqu’un qui déconne tout le temps est con. La conversation est un savant mélange d’infos pratiques, pertinentes et de déconnage et d’humanité. (Encore une petite mise au point ici pour les ignares qui disent « Michelle Blanc dit n’importe quoi sur les médias sociaux, elle parle même de son chien », ce à quoi l’un de mes nouveaux collaborateurs répondit, alors tu sais qu’elle a un chien, donc tu la suis, donc sa stratégie doit être un petit peu efficace pour que tu m’en parles aujourd’hui? 🙂 )

D’ailleurs cette intangibilité se traduit simplement par la « conversation ». C’est aussi cette conversation que l’on retrouve sur les médias sociaux. C’est souvent la conversation qui fait qu’on écoute quelqu’un ou que simplement on change d’endroit pour écouter quelqu’un d’autre dans un cocktail. Dans ce même cocktail, ce n’est pas parce qu’on écoute une conversation qu’on va nécessairement donner un mandat ou acheter quelque chose de quelqu’un. Ça prend d’abord de toute évidence un besoin. Par contre, si la conversation a été plaisante, enrichissante ou divertissante, lorsqu’un besoin se présentera, c’est probablement à celui qui tenait la conversation qu’on songera.

Les affaires sont les affaires et le resteront sans doute toujours. Mais dans les affaires (comme sur les médias sociaux), la dimension humaine est fondamentale, intangible et difficilement mesurable, mais elle fera très souvent la différence entre un succès et un échec…

Par ailleurs, parlant de pertinence et de déconnage

Hier j’ai été sur le cul d’apprendre que la prestigieuse revue américaine Search Engine Journal, a choisi mon humble blogue comme l’un des 10 meilleurs blogues marketing au Canada. Disons que ça a fait ma journée, que ça me touche beaucoup et que ce n’est pas l’un de ces concours dont on présente soi-même sa candidature et pour lesquels les juges sont nos chums des autres agences. Je n’avais AUCUNE idée de ces SEOlympics.

De plus, ça devrait fermer la gueule à une couple de mes détracteurs pour une couple d’heures 🙂

#Charte Analyse des sentiments exprimés sur les médias sociaux à propos de la Charte des valeurs

Mise en contexte :

Comme vous le savez déjà, je me suis exprimée pour La charte des valeurs québécoises et je faisais partie des 20 Janette qui ont signé la lettre de Madame Janette Bertrand, qui elle-même a généré un mouvement massif d’appui populaire.

Mais cela étant dit, ça ne m’empêche pas d’être « neutre » et « objective » lorsque vient le temps d’analyser ce qui s’est dit sur les médias sociaux. Par ailleurs, l’analyse que je vous partage plus bas a été réalisée par deux collaborateurs d’importance, qui n’ont aucun enjeu personnel ou corporatif avec les discussions autour de la Charte. Il s’agit de SAS Canada (client de longue date et SAS est le pionnier de l’analyse de données et de l’analyse prédictive) et de Inbox, entreprise française spécialiste de la connaissance clients et usagers et du big data également implantée au Canada et ayant développé un complexe algorithme sémantique francophone permettant de faire de l’analyse de sentiment en français (ce qui est très rare parce que la majorité des outils disponibles sont anglophones et n’ont pas la capacité d’analyse de sentiments et du prédictif).

SAS Canada et Inbox ont l’habitude de travailler entre-autres avec des grosses boîtes financières, d’assurances ou de commerce de détail, de médias internationaux et du secteur public. Ce sont eux entre autres qui font de la détection de fraude par l’analyse de très grands volumes de contenus (Big Data) pour les cartes de crédit ou les assurances. Grâce à sa technologie, Inbox a été la première source à identifier la fin de la récession en France, deux semaines avant tout le monde. Tout ça pour vous dire que lors d’une discussion avec SAS et Inbox sur la difficulté d’expliquer l’importance du « big data » à des clients potentiels (parce que ce n’est pas sexy) je leur propose d’utiliser leur technologie pour un sujet chaud de l’heure (comme la charte des valeurs québécoises). Ainsi, les gestionnaires pourront facilement comprendre en extrapolant, comment eux-mêmes pourraient bénéficier de la compréhension de ce qui se dit sur les médias sociaux, pour leur propre organisation. Voici donc le rapport d’analyse de SAS Canada/Inbox sur les discussions sur les médias sociaux à propos de la charte des valeurs.

Pour comprendre les graphiques

Voici une analyse de sentiment “Big Data” de différents thèmes discuté sur les médias sociaux (Facebook, Twitter, blogue) à propos de la Charte des valeurs québécoises. Remarquez en abscisse “LE VOLUME DES MESSAGES” et en ordonnée “L’INDICE DE POSITIVITÉ DU MESSAGE” qui est aussi appelé “analyse de sentiment. Ceci est une version préliminaire de l’analyse, qui est toujours en cour. Étant donné que le projet de loi du PQ risque d’être déposé dans les prochains jours, un grand volume de commentaires continuera d’alimenter les discussions médias sociales. Pour comprendre comment se fait l’analyse de sentiment, je vous dirai qu’avec l’algorithme d’Inbox un terme comme « crise » contiendra 1000 paramètres différents afin de déterminer le contexte de ce mot spécifique et de savoir si on parle par exemple « d’une crise économique » ou si plutôt « il a pété une crise ». Leur analyse de sentiment est donc fiable à 85% et la marge d’erreur est la même pour tous. Aussi, si par exemple un twitt parle de Dalila Awada et qu’il contient un hyperlien vidéo, comme l’hyperlien et le vidéo ne seront pas analysés, ce ne sera que le contenu de la mise en contexte précédant l’hyperlien qui sera pris en compte.

Le corpus

Les sources suivantes ont été analysées:
• Twitter
• Facebook
• Forum Yahoo
• JM : Journal du Montréal avec 3 sous-forums:
http://blogues.journaldemontreal.com/politique/,
http://blogues.journaldemontreal.com/droitdecite/,
http://www.journaldemontreal.com/auteur/richard-martineau )
• LP : LaPresse avec 3 sous-forums :
http://blogues.lapresse.ca/boisvert,
http://blogues.lapresse.ca/edito,
http://blogues.lapresse.ca/avenirmtl )

Mon analyse

J’attire votre attention sur les diapositives 3, 4 et 5. Vous remarquez qu’elles sont des portraits des discussions médias sociaux des 14, 21 et 31 novembre octobre. Vous remarquerez sans doute aussi qu’au 14 octobre, la majorité des mots clés, personnalités et organisations associés au débat de la charte sont perçus très négativement. Par contre, après le 21 octobre, ces mêmes termes (en plus de celui de # Janette qui commence à apparaitre), font passer plusieurs mots du côté positif. Vous remarquerez aussi qu’étrangement, Charles Taylor est vu plus négativement qu’Adil Charkaoui, mais que son collègue Gérard Bouchard jouit d’une négativité beaucoup moins grande. Vous observerez sans doute aussi que le Conseil du Statut de la femme est l’entité la plus méprisée et que la CQCI est l’organisation qui récolte la plus positive des mentions sur les médias sociaux, mais vous observerez que le volume des messages qui y est associé est somme toute insignifiant comparativement aux Janette par exemple. Observez aussi que Les Anti-Charte et les pro-charte sont tous deux du côté négatif des discussions, que le volume des discussions est somme toute équivalent, mais que les pro-charte sont beaucoup moins détestées que les anti-charte. Finalement, les inclusives ont 10 fois moins de mentions que les Janette, et elles sont à peine perçues plus positivement que les Janette et elles sont toutes deux du côté positif des discussions. Je pourrais continuer de vous faire mes observations, mais vous comprenez sans doute maintenant le principe et je ferai cette discussion de vive voix la semaine prochaine lors d’une conférence au Salon BI. Donc bonne lecture et bonne analyse ☺

 

MAJ

Ce billet a été repris intégralement par le HuffingtonPost

Facebook, le mal de tête de patrons marketing

C’est dans MarketingCharts qu’on peut lire cette petite perle:

A new study polling marketers shows that about half of marketers thing that Facebook is the most important vehicle for their own marketing purposes, yet only 37 percent agree that Facebook is effective for them, with two fifths saying they were still unsure. Possible cause: a whopping three quarters indicating that they didn’t trust their ability to measure effectiveness.

Selon un sondage de SocialMediaExaminer (2013 SOCIAL MEDIA MARKETING INDUSTRY REPORT How Marketers Are Using Social Media to Grow Their Businesses (PDF)) la moitié des responsables marketing prétendent que Facebook est leur véhicule marketing le plus important, mais seulement 37% disent qu’il est efficace et les 2/5 disent qu’ils n’en sont pas certains. D’ailleurs les 3/4 disent ne pas être capable de mesurer son efficacité. Wouhouhou, parlez-moi de ROI quelqu’un!

Dans une présentation que fait le pote Mitch Joel sur SlideShare de son plus récent bouquin (et prochain Best-seller) CTRL ALT Delete, à la diapositive 21 on peut lire

The average post from a Facebook brand page reach only 16% of fans.

Permettez que je traduise (et répète encore ce que j’ai maintes fois écrit ici) Le statut moyen d’une page Facebook n’est visible sur le fil d’actualité des fans qu’à 16% de ceux-ci. Donc si vous avez 1000 fans, seulement 160 seront exposés à vos contenus. Oubliez le milliard d’usagers Facebook, seulement 160 de vos fans sauront que vous mettez quelque chose de pertinent (si c’est le cas) en ligne. À moins que vous ne sortiez le gros cash pour que Facebook augmente la visibilité de vos statuts à vos propres fans (qui sont en fait plutôt les fans de Facebook).

Juste pour vous titiller encore davantage, voici un excellent graphique qui présente pourquoi, le blogue est de loin supérieur à Facebook .

Mais ce qui est positif pour le futur du marketing par médias sociaux dans l’analyse de SocialMediaExaminer, est ce constat :

Marketers want to learn most about blogging: While 58% of marketers are blogging, 62% want to learn more about it and 66% plan on increasing blogging activities in 2013.

= thank god, au moins les gestionnaires marketing commencent juste un peu à se réveiller…

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