Les outils et les médias sociaux alternatifs (ou open source) qui ont le vent dans les voiles

MySpace a déjà été LE média social numéro un de la planète. Je me souviens aussi de Viadeo (l’équivalent français de LinkedIn qui prenait trois paragraphes pour expliquer un bouton), Skyblog, Google+ ou Second Life (dont j’étais l’une des expertes francophones). Ils ont tous perdu de l’importance ou ont carrément disparu.

À propos de MySpace, sur Capital.fr on peut lire :

Puis des successions de scandales liés à l’utilisation des données, un appel au boycott, une lassitude grandissante, des bugs, l’arrivée de Facebook, sont venus amplifier ce qui était son principal problème: il n’était pas rentable, et personne n’arrivait alors à voir comment il pourrait le devenir. Des tentatives de relance en 2013 ou 2018 n’auront pas suffi à redonner vie à ce site qui a pourtant jeté les bases de ce que sont les réseaux sociaux actuels.

Contrairement à l’histoire de MySpace, Facebook Twitter et autres outils sociaux du moment, sont très rentables aujourd’hui. Ils ont cependant toujours les problèmes de « scandales liés à l’utilisation des données, d’une lassitude grandissante et de bugs » à quoi s’ajoutent maintenant les enjeux de modération et de censure dont je discutais récemment avec le professeur Vincent Gautrais.

Étant donné ces derniers enjeux de modération, de censures et de scandales d’utilisation de données, de nouveaux outils ont depuis quelques semaines, le vent dans les voiles. Je ne prétends vraiment pas prédire l’avenir et annoncer qu’ils représenteront LES nouvelles destinations. Cependant, il est néanmoins important de les connaitre étant donné que si le passé de l’histoire d’internet est garant de l’avenir, les géants d’hier ont souvent été remplacés.(Facebook a remplacé MySpace, qui lui avait remplacé Friendster, qui était une réponse aux précédents sixdegrees.com et makeoutclub ou leurs ancêtres IRC et autres. (Voir MadTomatoes qui reprend Redpill)

histoire des médias sociaux

Voici donc une revue non exhaustive, de ces nouveaux joueurs. Notez aussi que les conservateurs américains, les créateurs de contenus d’extrême droite et de fausses informations ayant été censurés pratiquement partout sur le web, se retrouvent massivement sur ces nouveaux outils sociaux. Par ailleurs il est aussi important de noter que la censure rend plus difficile la surveillance de ces groupes, par les forces de l’ordre et que le relatif anonymat que permet ces outils, bien que ce soit une réponse positive aux exagérations de l’utilisation des données personnelles par les gros joueurs, complexifie aussi l’identification des malfaiteurs qui pourraient s’en servir à des fins criminelles. .
Cependant, il est aussi vrai que plusieurs internautes qui veillent à leurs vies privées et qui sont contre l’utilisation de leurs données personnelles, se retrouvent aussi sur ces outils.

Outils alternatif à YouTube
Dtube
https://www.valleyarm.com/dtube-differ-youtube/

Peertube
https://en.wikipedia.org/wiki/PeerTube

Brighteon.com (qui est déjà blacklisté par Google et Wikipedia)
https://en.wikipedia.org/wiki/Wikipedia:Articles_for_deletion/Brighteon

LBRY.com
https://lbry.com/faq/what-is-lbry

Bitchute
https://en.wikipedia.org/wiki/BitChute

Rumble
https://en.wikipedia.org/wiki/Rumble_(website)

Odysee.com
https://techcrunch.com/2020/12/07/odysee-launch

Outils sociaux alternatifs à Facebook et Twitter
Diaspora
https://diasporafoundation.org/

Mastodon
https://en.wikipedia.org/wiki/Mastodon_(software)

Mewe
https://en.wikipedia.org/wiki/MeWe

Gab (Considéré comme un site d’extrême droite et de néonazi)
https://en.wikipedia.org/wiki/Gab_(social_network)

Minds.com
https://en.wikipedia.org/wiki/Minds

Messageries alternatives à Gmail
Signal
https://en.wikipedia.org/wiki/Signal_(software)

Protonmail
https://en.wikipedia.org/wiki/ProtonMail

Messagerie alternative à Whatsapp
Telegram
https://en.wikipedia.org/wiki/Telegram_(software)

Outil alternatif à Reddit
Aether
https://getaether.net/docs/

Outil alternatif à Instagram
Karma
https://karmaapp.io/

Outil alternatif à medium
https://www.voice.com/learn-more/

Le problème des faux avis sur GooglemyBusiness et des campagnes de dénigrement

Le problème des faux avis sur les sites qui ont des répertoires d’entreprise n’est pas nouveau. Ces avis affectent aussi plusieurs types de professionnels. Songeons aux www.ratemds.com par exemple. Qu’on songe à Tripadvisor, Yelp et autres répertoires, depuis des lustres, les clients insatisfaits ou les concurrents peu scrupuleux n’hésitent pas à faire baisser publiquement la cote d’une entreprise et à y joindre des commentaires négatifs.

Ces « classements » ont une importance considérable lorsque vient le temps, pour un consommateur, de faire le choix d’une entreprise avec qui faire affaire. Mais depuis l’instauration de GooglemyBusiness, cette réalité des avis négatifs voire des faux avis, prend une nouvelle dimension. C’est que GooglemyBusiness appartenant à Google, ce classement apparaît en haut de résultat du fameux moteur de recherche si on recherche le nom d’une entreprise ou la catégorie à laquelle elle appartient. Or un classement très négatif peut faire très mal. En outre, l’internaute « lambda » ne connait peut-être pas la myriade de sites web qui font des classements d’entreprises, mais le classement de GooglemyBusiness lui, sera directement dans sa face.

Je vous parle de ça parce que de plus en plus d’entreprises viennent me voir pour gérer des crises médias sociaux et que souvent, les internautes à partir de pages Facebook, incitent les autres internautes à aller sur la page GoogleMyBusiness d’une entreprise pour détruire sa réputation. C’est mesquin comme réaction, mais je vois ça malheureusement de plus en plus souvent. S’il s’agit réellement d’une campagne de dénigrement, vous aurez besoin de l’avis de votre avocat pour évaluer les recours possibles tant au niveau civil, que criminel.

Alors que faire pour lutter contre les faux avis sur GooglemyBusiness et les campagnes de dénigrement ?

Prendre de grandes respirations, une marche ou faite toute autre activité qui vous permettra de retrouver votre calme. Il ne faut en aucun cas réagir sous l’impulsion de l’émotivité.

Faire d’abord des copies d’écrans d’absolument tout et les conserver dans un fichier dans l’éventualité d’une poursuite possible.

Gérer la source du problème. Si les critiques sont fondées, admettez-le et corrigez vos erreurs. Si vous êtes victime d’une campagne de dénigrement venant d’ailleurs, identifier les protagonistes, faites des copies d’écrans, montez une cellule de gestion de crise avec les ressources nécessaires (avocats, relations publiques, experts médias sociaux, haute direction). Inspirez-vous du tableau qui est dans mon billet La US Air Force fournit des outils pour les blogueurs d’affaires. Inspirez-vous aussi des nombreux billets que j’ai écrits à propos de la gestion de crise médias sociaux.

Il est capital de signifier à GoogleMyBusiness chacun des faux avis, un par un, via votre compte GoogleMyBusiness en suivant la procédure « Signaler des avis inappropriés » expliquée par Google. Généralement Google est assez rapide de réaction et bien qu’ils n’effaceront pas nécessairement ces avis, ils ne seront plus comptés dans la moyenne. De plus, vous devriez signifier à Google pourquoi cet avis est hors contexte.

• Pourquoi cet avis est faux ou est une campagne de dénigrement avec des faits
• Comment cet avis contrevient aux politiques de Google
• Pourquoi cet avis devrait être retiré,
• Toute image, copie d’écrans, hyperlien ou informations qui appuient votre demande.

Vous devriez systématiquement inciter vos clients satisfaits à le dire sur GooglemyBusiness. Cet effort de communication deviendra ESSENTIEL et période de crise médias sociaux.

Vous devez répondre systématiquement aux critiques négatives, qu’elles soient modérées par Google ou pas. D’ailleurs sur la page d’aide de Google on peut lire :

Restez poli et professionnel. Ce n’est pas qu’une consigne, il s’agit également d’une bonne approche à adopter pour tout propriétaire d’entreprise. Il est difficile de sortir gagnant d’une discussion avec un client frustré, et vous ne souhaitez certainement pas couper les ponts. Rédigez des réponses utiles, lisibles et professionnelles. De plus, vos réponses doivent respecter notre politique relative au contenu local.

Soyez concis. Les utilisateurs souhaitent recevoir des réponses utiles et sincères, mais une réponse trop longue pourrait les intimider.

Remerciez les rédacteurs d’avis. Répondez aux rédacteurs d’avis satisfaits lorsque vous avez des informations inédites ou pertinentes à partager. Vous n’avez pas à répondre à chaque rédacteur d’avis publiquement puisque chaque réponse est diffusée à un grand nombre de clients.

Jouez le rôle d’un ami et non celui d’un vendeur. Vos rédacteurs d’avis sont déjà des clients. Vous n’avez donc pas à leur offrir des incitatifs ni à diffuser des publicités. Partagez de nouvelles informations avec les rédacteurs d’avis ou faites-leur part d’éléments qu’ils auraient pu ne pas remarquer lors de leur première visite.

Si rien de tout cela ne fonctionne, vous n’aurez d’autre choix que d’envisager sérieusement les avenues légales et/ou une plainte au criminel. Devriez-vous envoyer une mise en demeure à Google? À Facebook? Faire une plainte au criminel à votre poste de police ? Envoyer une mise en demeure à l’instigateur d,une campagne de dénigrement? Ces questions devront être soigneusement analysées avec votre équipe de gestion de crise.

La règle des tiers, pour vos photographies médias sociaux

C’est en lisant l’article Winning Composition: Using the Rule of Thirds in Design que j’ai eu l’idée de vous parler de cette règle des tiers que je mets constamment en pratique lorsque je prends des photos pour mes présences sociales. Il y a bien des années, je pris un cours à l’Université Laval qui s’intitulait «  techniques de l’audiovisuel de présentation». On y apprenait entre autre comment faire fonctionner un carrousel à diapositive. C’est tout dire 🙂

 

Mais dans ce cours, il y avait un module photographie. En plus des rudiments élémentaires de l’appareil photographique, des chambres noires et autre, il y avait aussi la théorie qui expliquait comment faire de belles photos. L’un de ces éléments dont je me sers toujours et que j’explique parfois à mes clients est la règle des tiers, qui est elle-même tirée du nombre d’or.

 

Le nombre d’or (selon wikipedia)

Il est érigé en théorie esthétique et justifié par des arguments d’ordre mystique, comme une clé importante, voire explicative, dans la compréhension des structures du monde physique, particulièrement pour les critères de beauté et surtout d’harmonie ; sa présence est alors revendiquée dans les sciences de la nature et de la vie, proportions du corps humain ou dans les arts comme la peinture, l’architecture ou la musique.

Ce nombre irrationnel est l’unique solution positive de l’équation x2 = x + 1. Il vaut exactement :

calcul de la règle des tiers

soit approximativement1 1,6180339887.

 

La règle des tiers

C’est donc une compréhension mathématique de ce que naturellement, on trouve beau. Ainsi, en photographie, on divisera notre cadrage, en deux lignes au tiers du cadre à la verticale et à l’horizontal. On y placera les personnages, l’horizon, le ciel, des végétaux ou tout autre « sujet » de notre objectif sur ces lignes ou à leurs intersections. Ainsi, les gens qui regarderont ces images, les trouveront « belles » sans nécessairement savoir pourquoi. Pour les photographies sur les médias sociaux, de comprendre cette règle élémentaire, aidera grandement à aller chercher plus d’auditoire, surtout pour des médias comme Pinterest ou Instagram, qui carburent à l’image et au « j’aime ».

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Source: https://www.pinterest.com/pin/81627811967633810/

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Source: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Rule_of_thirds_applied_on_M%C3%A4dchen_am_Strand.jpg

 

Et en guise d’exemple personnel et de conclusion, la dernière photo que j’ai partagé sur mes présences sociales…

 

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Mes 10 conseils médias sociaux, entrevue

C’est le copain Emmanuel Chila qui étant de passage à Montréal, me demande de faire un petit clip à propos des médias sociaux afin d’évangéliser ses potes de Dunkerque. Nous avons donc fait ça à la bonne franquette, au mythique Le Laïka, ce qui explique le bruit de fond et la sono qui n’est pas extraordinaire. J’ose cependant croire que si vous écoutez avec vos écouteurs, vous trouverez mon propos intéressant, quoique gentiment baveux 🙂

L’intro d’Emmanuel sur Youtube:

Utiliser les médias sociaux est une chose mais savoir les utiliser de manière efficiente en est une autre surtout dans un cadre d’entreprise. Afin d’avoir des réponses concrètes et un avis d’experte, je suis parti à la rencontre de Michelle Blanc, Consultante québecoise, conférencière en stratégie web et auteure de “médias sociaux 101” et “médias sociaux 201”. Des réponses simples,concrètes et pratiques, sans langue de bois qui vous permettront de prendre conscience des bonnes pratiques à avoir sur les médias sociaux.
Un grand Merci à Michelle Blanc pour sa disponibilité, ses conseils, sa sympathie et son franc parler qui fait tout son charme.

Élection provinciale 2014, contrairement aux sondages, le web et les médias sociaux donnent le PQ gagnant

J’écoute les sondages depuis le début de cette campagne électorale et je suis estomaquée de remarquer à quel point ils diffèrent de ce que j’observe sur le web. Je suis probablement dans le champ (sauf qu’historiquement le Web semblait plus fiable que les sondages lors de la dernière élection fédérale) et j’ai déjà dévoilé que j’ai voté pour le PQ. Prenez donc mes observations pour ce qu’elles sont, des observations. De toute manière, d’ici quelques jours, nous saurons si c’est moi et mes outils de monitorage internet qui semblent prédire et dire n’importe quoi ou si plutôt, ce sont les sondés ou les sondeurs qui fabulent…

Anyway (comme on dit à Montréal), Google Trends qu’on a affublé maintes fois de l’épithète «catalogue des intentions» donne la requête « Pauline Marois » très en avance sur celle du nom des autres chefs (2e diapo), tandis que la requête des initiales des partis nous présente une chaude lutte entre le PQ et la CAQ, tandis que le PLQ et QS sont complètement hors champ (3e diapo).

Où ça devient intéressant est ce qui apparait dans l’outil eListen d’Engagementlabs (qui est toujours en bêta et avec lequel on peut donner une fiabilité de 80% pour l’analyse de sentiments). Cette analyse a été faite du 28 mars au 4 avril 2014.

Tout d’abord, sur les médias sociaux (4e diapo) avec les requêtes « Je vote », « Je voterai » et autres déclinaisons du verbe voter, on remarque que c’est le PQ qui a le haut du pavé. Puis, lors de l’analyse des sentiments sur les thèmes de campagne (5e diapo), on observe plus de discussions neutres que de positive ou négative, mais aussi plus de discussions négatives que positives. D’ailleurs les sujets discutés (6e diapo) font beaucoup plus de place à la Charte et aux partis qu’aux enjeux fondamentaux qui devraient normalement être discutés lors d’une campagne. On observe aussi que le PQ est beaucoup plus discuté que le PLQ, ce qui concorde aussi avec les observations qu’on peut faire dans GoogleTrends.

On observe aussi (7e diapo) que Twitter demeure le canal de choix des discussions politiques sur les médias sociaux.

Mais la grande révélation de cette écoute sur les médias sociaux avec eListen, est que si on isole strictement les discussions jugées négatives, avec une recherche pour le nom des candidats, c’est Philippe Couillard qui vient très loin devant (8e et 9e diapo) . Disons que ça n’augure vraiment pas très bien pour les Libéraux lors de l’élection de lundi, ou que les péquistes, sont extrêmement plus présents ou virulents sur le Web, que tout autre « vendu » à un parti. Ce dont je doute fortement puisque malgré le peu de moyens de Québec Solidaire, ses bénévoles et militants, sont extrêmement actif et depuis bien plus longtemps que les péquistes (quoiqu’ils haïssent aussi Couillard).

Quoi qu’il en soit, que vous regardiez ça dans le sens que vous voudrez, ça ne va vraiment pas du tout dans le sens de ce que nous disent les sondages. J’ai donc très hâte à lundi soir pour évaluer la pertinence ou non du web, comme outil potentiel d’évaluation des intentions de vote.

En conclusion, voici mon résumé de la campagne électorale 2014. 🙂

 

MAJ

Aux fins de la discussion et pour laisser une trace d’archives avant le dévoilement des résultats de lundi, si on fait une projection des gens qui ont exprimé ‘’Je vote X ‘’ …. ‘’ Je voterai X ‘’ (4e diapo) …

Tableau des intentions de votes exprimées sur Twitter

Tableau des intentions de votes exprimées sur Twitter

#QC2014 Le poids des partis et des mots-clés sur les médias sociaux, le PQ en avance

Dans mon billet Les partis politiques et les chefs de partis sur le Web durant la campagne provinciale 2014, j’observais une très nette avance du PQ dans les recherches de Google avec GoogleTrends. Je concluais :

Réflexion prédictive
Les sondages donnent présentement le PLQ gagnant, mais si l’histoire se répète, le Web donne plutôt le PQ gagnant (ne disions-nous pas que Google est le catalogue des intentions). C’est d’ailleurs ce qui s’était passé avec le NPD lors de récentes élections fédérales…

Question de vérifier si c’est aussi le cas sur les médias sociaux, j’ai utilisé l’outil (encore en bêta) eListen d’engagmentLabs pour mesurer le poids des partis et de certains mots-clés de cette campagne électorale 2014 entre le 19 et le 26 mars 2014. Plusieurs observations m’étonnent.

Tout d’abord il apparait évident dans les tableaux deux et trois de la présentation suivante, que le feu de l’action conversationnelle électorale des médias sociaux se passe principalement sur Twitter.

Par ailleurs, si l’histoire récente de monitorage des médias sociaux est un bon indicateur de la tendance du vote le jour de l’élection (comme ça a été le cas pour la dernière élection fédérale avec GoogleTrends), on peut déjà donner le PQ gagnant, contrairement à ce que nous dit les sondages.

Dans les tableaux quatre, cinq et six suivant vous remarquerez que le PQ est deux fois plus discuté que le PLQ sur les médias sociaux. Vous remarquerez aussi que le mot-clic le plus utilisé de cette campagne est PKP et Péladeau qui à eux seul, récoltent 22% de toutes les mentions. C’est dire à quel point sa participation à cette élection a fait jaser et à quel point les enjeux comme la santé ou l’éducation sont absents.

Ça me fait dire sur mes propres médias sociaux

#Jeudiconfession suis TELLEMENT triste de cette campagne électorale vide d’idée et pleine de bouette focussée strictement sur les chefs

L’importance de l’alliance émotive avec l’abonné sur le Web

Ma conjointe est psychologue et durant le week-end, nous discutions de son travail. Elle se mit à me parler de l’importance fondamentale de l’alliance thérapeutique avec le patient, dans le cadre d’une psychothérapie. Elle me dit que c’était sans doute l’un des piliers fondamentaux de son travail avec les patients et ce qui faisait souvent la différence entre un succès et un échec d’une thérapie.

Ça me fit tout de suis songé à l’importance de l’alliance émotive avec le lecteur d’un blogue, d’une page Facebook ou d’un compte Twitter, Google + et autre.

Pour illustrer l’importance de cette alliance, je vous raconte aussi l’histoire d’un vendeur de voitures. Ce vendeur de voitures ne parlait pratiquement jamais d’automobile. Il prenait le temps de connaitre son client, de dialoguer avec lui de tout et de n’importe quoi et d’entrer en relation avec lui. Comme le client venait d’entrer chez un concessionnaire automobile, il était déjà évident qu’il se cherchait une voiture, mais en solidifiant une relation vraie et intéressée, lorsque le client serait prêt, c’est lui-même qui ouvrirait le sujet des voitures et qui posera les questions qui l’intéresse. Pas besoin de vous dire que ce vendeur de voitures était très doué et que ses ventes étaient très au-dessus de la moyenne. Ainsi, pour le psychologue, il est primordial de discuter avec le client et d’établir cette relation vraie, avant même de songer à régler ses problèmes.

Cette réalité est semblable dans le contexte de marketing de contenu et sur le web. Je dis souvent que les médias sociaux sont des médias conversationnels, mais de toute évidence, cette conversation devient beaucoup plus laborieuse lorsque la loi des grands nombres arrive. Il devient dès lors pratiquement impossible de répondre systématiquement à tous et de croire avoir un réel dialogue. Mon expérience d’interaction avec un nombre relativement élevé de lecteurs m’enseigne que je ne peux répondre systématiquement à tous. Par contre, je réponds à l’idée d’ensemble, qu’ils me transmettent individuellement.

Puis même si ma pratique média social en est plus une de « broadcast » qu’une de conversation, la notion « d’alliance émotive » telle que je la conçois me semble toujours d’à-propos. D’ailleurs, bien des outils médias sociaux calculent même cette alliance avec le lecteur par exemple avec le edgerank de Facebook. Cet algorithme mesure justement le degré d’interaction d’un lecteur avec une page ou un profil, afin de déterminer si les contenus de cette même page ou profil, seront disponibles sur le fil d’accueil des usagers. Cette « alliance émotive » hypothétique est donc d’une importance capitale puisque s’il n’y a pas d’interactions (voire d’alliance entre l’auteur et les lecteurs), les contenus feront partie du Facebook invisible. Il en va de même pour les moteurs de recherches. Ce sont l’ensemble des visites sur un site qui déterminent la pertinence de celui-ci. Vous aurez donc beau avoir les meilleurs contenus du monde, si personne n’interagit jamais avec eux, ça ne va pas très bien pour votre visibilité générale. Ainsi, de faire réagir de temps à autre vos abonnés, même sur des contenus qui ne sont pas directement liés à votre niche précise, est fondamental. D’où l’importance de quelquefois discuter de votre chien, d’une recette, d’une bonne blague, d’une de vos passions ou de tout autre sujet badin, qui n’est pas strictement de discuter de vos produits et services. Je suis d’ailleurs toujours éberluée de constater qu’un contenu « badin » a un taux de clic effarant, comparativement à un contenu intellectuel que j’ai mis des heures à peaufiner. Mais c’est ça qui est ça. Si je veux que la visibilité de mon contenu dit « sérieux » augmente, il faut aussi entretenir judicieusement l’alliance émotive avec les lecteurs/abonnés. Comme dans la discussion hors ligne et la vie de tous les jours.

Conférence Les médias sociaux et le web pour l’exportation, le cas DessinsDrummond

La semaine dernière, j’ai eu le privilège d’être conférencière pour l’organisme CQI (Carrefour Québec international) à Drummondville. J’y étais introduite pour mon ami et client Yves Carignan, président de Dessins Drummond, dont l’exemple d’entreprise efficace sur le web et les médias sociaux, dans un contexte d‘exportation, devrait être suivi par plusieurs.

Le Journal L’express de Drummondville disait de cette conférence :

Pour ce qui est de CQI, les représentants de l’organisme se sont dits très heureux du succès remporté par cette activité.
«Nous sommes vraiment choyés d’avoir pu accueillir Mme Blanc chez CQI. Sa conférence était des plus actuelles et pertinentes. Elle connait son affaire et elle réussit à expliquer le tout simplement, en donnant des exemples concrets! Avec son énergie et son dynamisme, elle a littéralement charmé l’auditoire. Mme Blanc a aussi été très généreuse de son temps et elle a répondu aux nombreuses questions des participants», conclut Catherine Gervais, directrice générale de CQI.

Voici donc le PowerPoint de cette conférence :

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Médias sociaux d’entreprise, mettre de l’humain en ligne

Je travaille depuis plusieurs mois avec une très grande entreprise à « haut risque communicationnel ». C’est qu’ils sont dans un domaine que les gens n’aiment pas. Ils souffrent du « syndrome pas dans ma cour NIMBY » bien qu’ils soient extrêmement écoresponsables, très bénéfiques pour l’environnement et qu’ils remplissent un rôle sociétal majeur. Mais les perceptions sont ce qu’elles sont … des perceptions.

 

Tout ça pour vous dire que depuis plusieurs mois je leur dit de « mettre de l’humain » au cœur de leur communication médias sociaux. Or, la semaine dernière, lors d’une réunion avec deux des gestionnaires de cette entreprise et leur fournisseur web, j’apprends que l’un des responsables TI a été un chanteur rap avec un certain succès. J’apprends aussi que le VP ressources humaines est guitariste rock & roll. Je découvre aussi que le responsable des communications et de la gestion du changement est un ébéniste amateur et un très grand amoureux du bois, sous toutes ses formes.

 

Ces clients sont éminemment sympathiques. C’est toujours un très grand plaisir de les rencontrer. D’apprendre ces détails, somme toute insignifiants, de leur vie personnelle, me donne encore plus le goût de travailler avec eux. Pourtant ça n’a aucun rapport avec ce qu’ils font dans la vie. Mais pour moi, ça les humanise encore plus. Ce ne sont plus que des gestionnaires efficaces et dédiés, ce sont maintenant des êtres humains avec des passions qui leur sont propres. Même qu’entre eux ils ne savaient pas la passion de l’autre avec qui ils travaillent déjà depuis plusieurs années. Peut-être qu’au prochain party de Noël un nouveau groupe de « rap&roll » verra le jour.

 

Ces détails « insignifiants » font souvent toute la différence en ligne. On aime travailler avec des gens, pas avec des « fonctions » ou des numéros.

 

Faut avoir l’humilité de l’anodin

 

Ce matin je partageais un excellent texte de Tara Hunt sur mes différents profils médias sociaux. Ce texte va directement dans la ligne de ce que je viens de vous raconter. Il s’agit de Those Who Stand for Nothing Fall for Anything sur LinkedIn. Au moment d’écrire ces lignes, je n’ai que quelques RT, j’aime ou + dans mes diverses plates-formes. Pourtant, un statut insignifiant comme

 

“Mon ciel matinal”

 

accompagné d’une photo du levé de soleil à mon chalet, récolte plusieurs centaines d’interactions web. Même qu’une cliente qui était très stressée et qui est très influente sur Twitter (plus de 100 000 abonnés) retwitt ma photo et me dit au téléphone qu’elle croyait que j’avais mis ce statut zen spécialement pour elle parce qu’elle est très angoissée ces temps-ci.

 

C’est vrai que ma photo est vraiment très belle et qu’on dirait presque que c’est une peinture. N’empêche que comparativement à l’article de fond de Tara Hunt, je ne trouve pas que ça fait le poids. C’est donc une leçon d’humilité que d’admettre que les contenus que je trouve fort, ont moins d’effet viral que l’anodin. Par contre, cet anodin participe à l’amélioration de mon “edge rank” dans Facebook et il permet à mes contenus plus spécialisés de mieux ressortir auprès des admirateurs de ma page. Il en va ainsi pour toutes mes autres plates-formes web. D’ailleurs, l’un des contenus les plus visités de mon blogue est ma recette de sauce ragu bolognaise. Je me répète ici encore, mais j’avais déjà expliqué “Mais que peut bien venir faire une recette dans un blogue marketing Internet?”.

 

En fait, il faut mettre de l’humain en ligne. L’humain, le “onlyness” dont parle madame Hunt et la passion, qu’elle quelle soit, c’est vendeur, c’est viral et ça touche les gens…

Pourquoi c’est gagnant de parler de son chien ou de ses enfants sur les médias sociaux

Sporadiquement, des gens qui n’y songe pas vraiment ou pire, qui se croient être des « hot » sur les médias sociaux me font la remarque que « je dis n’importe quoi lorsque je parle de mon chien » par exemple ce commentaire que je reçu hier sur mon profil Google +:

PS: Je préfère lire vos articles sur le monde du web que vos commentaires à propos de votre chien

Je vais donc reprendre le bâton du pèlerin et réexpliquer (avec de nouveaux arguments) pourquoi il est nécessaire de temps à autre de parler de son chien ou de tout autre sujet sans importance.

Les gens aiment interagir avec le futile. Ce contenu « dit » futile est comptabilisé comme une visite (pour un billet de blogue) ou comme une interaction sur Facebook. Plus vous avez de visites ou d’interactions, plus l’ensemble de votre site, de votre page, de vos comptes médias sociaux en bénéficie. Si je fais un statut ou un billet sur mon chien, les autres contenus (plus cérébraux comme mes articles à propos du Web) de mon profil Facebook seront plus visibles dans l’accueil des mes fans puisque le EdgeRank de Facebook compte l’ensemble des visites d’une page, d’un profil, en se foutant de la nature du sujet. Pareillement, le moteur de recherche Google évalue l’ensemble de l’activité sur un site pour décider de sa pertinence et de son positionnement dans les moteurs de recherches. Ainsi donc, parce que des gens interagissent avec une photo de chien, mon contenu hyperpertinent et niché à propos du web, sera plus visible dans le moteur de recherche.

De plus, parce que je partage une photo de mon chien, je suis tout d’un coup perçue comme étant plus humaine et accessible. Les gens osent commenter. Ils saisissent que je ne suis pas qu’une intellectuelle du web, mais aussi quelqu’un d’accessible avec qui on peut s’identifier. Ça prouve que j’ai aussi des émotions et je leur fournis des contenus qui leur permettent d’interagir sans se sentir inférieur. Il est difficile de s’obstiner ou de commenter avec une donnée statistique sur la croissance de l’utilisation des médias sociaux chez les gens âgés, mais très simple de trouver un chien beau et de le dire.

J’aime aussi raconter l’histoire de ma cliente qui au retour des fêtes, partagea sa joie de pouvoir ENFIN se faire un sandwich aux oignons. Lors d’un entretien téléphonique subséquent avec elle, au lieu de lui parler de ma dernière facture, nous avons passé un gros cinq minutes à jaser de sandwich. Elle était très fière de me raconter son histoire et notre « relation client » s’en est ainsi vue améliorée et solidifiée. On appelle ça simplement des « relations humaines » et dans les médias sociaux, quel que soit votre objectif d’affaires, les relations humaines devraient idéalement en faire partie. Par ailleurs, le week-end je travaille moins. Je m’amuse donc à promener mon chien, recevoir mon petit-fils et jouer avec lui ou encore ça me détend de « jouer à la foodies ». Je partage donc aussi ce type de contenus. Je crois fondamentalement que les médias sociaux sont des médias « conversationnels » et que l’art de la conversation inclut aussi du « très sérieux inutiles ». Une organisation qui a compris ça et dont la compréhension du « très sérieux inutiles » lui a valu une couverture médiatique mondiale est la police d’Oslo en Norvège. Tel que rapporté par Fabien Deglise dans l’article Un corps de police numériquement plein d’humour de Le Devoir :

(…)cette semaine, les policiers ont été honorés pour avoir produit le « meilleur tweet de l’année », et ce, pour un message informatif alliant humour, malentendus et insinuations. Marrant.

« Avons été informés d’un tapage nocturne avec cris de femmes, a écrit dans les dernières semaines la police d’Oslo sur le compte Twitter officiel (@oslopolitiops) lié à son centre opérationnel. Sur place, constatons fête d’infirmières. Quittons bientôt les lieux.»

et comme le souligne Libération

Un véhicule intercepté sur soupçon de conduite en état d’ébriété. S’est avéré être un Grec conduisant pour la première fois sur les routes hivernales norvégiennes »,

L’humour, l’humain et même l’animal (en particulier le chat qui est d’une efficacité redoutable sur le web) ont certainement leur place sur les médias sociaux. À mon point de vue c’est même primordial, en plus du fait que tactiquement, c’est bon en mautadit pour les statistiques et la visibilité d’une propriété web.

MAJ

Comme on dit souvent, une image vaut mille mots. Voici donc l’exemple de contenus que j’ai partagé la fin de semaine dernière. J’ai partagé une photo de la Poutine maison avec son confit de canard que mon amour et moi-même avons fait. Vous pouvez noter que cette photo a eu 71 j’aime et 21 commentaires. Dans le deuxième tableau, vous pouvez aussi observer que cette photo a eu un taux de viralité Facebook de 6.64%. Pourtant, un contenu que j’ai aussi partagé et que je considère particulièrement pertinent, l’article Contrats sans appels d’offres justifiés par «l’urgence» de LesAffaires, est pratiquement passé dans le beurre avec un taux de viralité Facebook nul. Heureusement, ce contenu que mes fans Facebook considèrent nul, a été repris ici dans mon billet Moi, ministre du numérique? Je préfèrerais plutôt une job de rêve.

Comme quoi le « très sérieux inutile » frappe souvent plus l’imaginaire (et l’action d’aimer ou de commenter) que des contenus que je considère personnellement primordiaux…

viralité Facebook d'un contenu futile

Comparatif de viralité Facebook d'un contenu utile ou futile