Comment notre consommation est-elle affectée par la covid et comment le sera-t-elle par la guerre en Ukraine? Comment s’en sortir?

Livre: Notre consommation entre pandémie et crise climatique : S’en sortir!

Le professeur bien connu Jacques Nantel vient de faire paraître le livre « Notre consommation entre pandémie et crise climatique : S’en sortir! ». J’ai eu la chance de le recevoir dédicacée par monsieur Nantel. Ça m’a inspiré à avoir avec lui une discussion à propos de son livre et des impacts positifs et négatifs, qui résulteront de la nouvelle crise que nous vivons collectivement, celle de l’invasion de l’Ukraine par les Russes.

L’un des passages qui résument à merveille les changements que nous avons vécus et qui s’accélèreront est celui que l’on trouve en page 141 :

Innovateur, entrepreneurs, rêveurs et créateurs

Chaque grande crise, fusse-t-elle liée à la santé ou aux finances, engendre une panoplie d’innovations tant scientifiques que sociales ou économiques. La crise de COVID-19 ne fut pas différente.

Percées sans précédent dans le domaine des vaccins, du télétravail, de la télémédecine, de la téléformation, du rapport aux espaces commerciaux, au commerce électronique, aux achats de produits locaux, aux achats en groupe, aux nouvelles formes de déplacement, à la restructuration du monde du travail, du salaire minimum et j’en passe. Nous avons comme société réfléchi à plus d’enjeux et changé plus de pratiques durant la pandémie que nous avions osé ou pu le faire au cours des 20 ans qui l’avaient précédée.

Ça donne déjà une idée du menu des bouleversements que nous avons vécu et qui s’accélèreront dans les mois et années à venir. Ajoutez à ça les changements climatiques, et vous avez tout un plat de ce qui nous attend. Monsieur Nantel fait le tour de ces innovations tout en réfléchissant sur les concepts de valeur (au singulier) et des valeurs (au pluriel), qui ont très longtemps déterminé les coûts des salaires et des produits et services que nous valorisons et utilisons. Il fait aussi la distinction entre ce qui serait des comportements solidaires et libertaires (dans le sens strictement économique et non politique) nous permettant d’appréhender et de faire face aux nombreux défis que ces crises nous font vivre. Bref c’est un livre à lire pour réaliser qu’il nous reste encore bien du chemin à faire, que nous avons déjà collectivement pris le chemin du changement et que tout n’est pas perdu.

Je vous invite donc à vous procurer ce livre, mais aussi à écouter la discussion que j’ai eue avec monsieur Nantel à propos de son livre et des défis auxquels nous faisons tous face…

Comment l’immobilier résidentiel et les concessionnaires automobiles se font bouffer par la transformation numérique

Il y a deux secteurs en particulier qui sont réfractaires à la transformation numérique et qui en payent le prix sans pour autant oser le changement. Les structures historiques de ces secteurs y sont pour quelque chose. Mais bientôt, certains joueurs devront se réveiller. Il s’agit des secteurs de la vente immobilière résidentielle et des concessionnaires automobiles. Les deux secteurs ont en commun d’avoir valorisé « les vendeurs », d’êtres déjà en ligne, mais de se faire manger la laine sur le dos parce que bien qu’ils soient en ligne, ils y sont d’une manière déficiente et étant dépendant des pressions externes qui sont exercées sur eux.

Secteur de la vente immobilière résidentielle en ligne

Avez-vous déjà remarqué que les sites des bannières immobilières focalisent à grands frais sur les acheteurs? On y présente avec moult détails, les propriétés à vendre. Ils oublient l’un des éléments fondamentaux de la transaction immobilière, celle des vendeurs. La structure historique de l’immobilier est composée d’un agent immobilier indépendant ou faisant partie d’une agence immobilière. Cette agence fait partie à son tour d’une bannière. Ce sont les bannières qui feront le marketing numérique des agences et des courtiers. Mais leur clients sont avant tout les agences. Or, les agences et les courtiers ont toujours valorisé leur mainmise sur les vendeurs. Ce sont eux qui signent des contrats avec les vendeurs et qui insistent auprès de la bannière pour avoir « l’entier contrôle » sur eux. Ils useront de diverses tactiques marketing comme des envois postaux, des publicités traditionnelles et numériques, des publicités avec affiches de propriétés à vendre sur la façade de leurs bureaux et la publication de leurs propriétés à vendre sur CENTRIS. Mais il n’y aura pratiquement rien pour parler aux vendeurs sur les sites de bannières. C’est comme une loi non écrite qui interdit à celles-ci de communiquer avec eux. Comme les clients des bannières et leurs sources de revenus sont les agences et les courtiers de la bannière, ils n’ont d’autres choix que d’obtempérer et de ne pas leur déplaire.

À contrario, DuProprio ou Fairsquare (anciennement Purplebricks) ne sont pas embourbés dans la guerre de tranchée historique des relations courtier/agence/bannière et parlent abondamment aux vendeurs. C’est même la communication principale que l’on trouve sur la page d’accueil des sites. Ils ont compris que pour avoir un inventaire de maisons à vendre, il fallait d’abord convaincre les vendeurs de leur confier leur propriété. De plus, en se faisant, le vendeur sauvera énormément sur la commission au courtier qui ne sera plus que de 3%.

Il s’agit donc là de deux modèles d’affaires bien différents. Mais gageons qu’à moyen terme, les modèles d’affaires de DuProprio ou Fairsquare, feront de plus en plus mal aux bannières, strictement parce qu’ils n’osent toujours pas parler directement en ligne aux très nombreux propriétaires qui voudront vendre leurs maisons…

Secteur de la vente automobile

Le secteur de la vente automobile souffre lui aussi de la sclérose aux changements que vit l’industrie de la vente immobilière et que vivait l’industrie hôtelière en ligne il y a quelques années. Autour des années 2000, les hôteliers investissaient très peu dans leurs sites web et leurs marketing internet. N’y connaissant pas grand-chose, ils préféraient laisser les hotels.com, booking.com et Expedia.ca le faire à leurs places. Sauf qu’à un moment donné, ils réalisèrent que les commissions devenaient exorbitantes et qu’ils perdaient le contact essentiel avec le client qui devenait celui des agences de ventes en ligne. C’est un peu la même chose qui se passe avec le secteur de la vente automobile. Ils ont externalisé leurs présences web à des agences qui incidemment, offrent aussi leurs propres sites web de vente de véhicules neufs et usagers. Ils font donc les sites de concessionnaires, à gros prix. Ils sont souvent barrés et pour ajouter un pop-up de promotion, un blogue ou une fonctionnalité additionnelle, ça se fera encore une fois à gros prix, avec de très longs délais et cela si le fournisseur accepte de faire les changements. D’ailleurs, soi-disant pour assurer la sécurité de leurs plate-formes, le client sera souvent exclu des fonctionnalités de l’interface de gestion, ce qui lui aurait permis de faire lui-même les modifications additionnelles sur une plate-forme WordPress standard par exemple. Finalement, ce qui est particulièrement payant pour les concessionnaires comme l’entretien et le service y sera présent avec le strict minimum. Ces sites seront donc perméables pour moteurs de recherches pour le strict minimum comme pour les requêtes « nom de marque/ville » ou « nom de concessionnaire », mais totalement absent pour « changement d’huile/marque » ou « pneu/marque/ville » qui sont pourtant le pain et le beurre des concessionnaires. D’ailleurs pour les requêtes de type « marque X/usagé/région » les concessionnaires seront totalement absents des résultats naturels (à moins de faire des publicités Adwords qui incidemment seront gérées par les mêmes fournisseurs) et ce seront les sites développés par et des fournisseurs qui garniront les résultats naturels et des requêtes. Ils se serviront d’ailleurs de ceux-ci pour vendre des espaces publicitaires à leurs clients « concessionnaires » à un tarif préférentiel s’ils ont déjà l’ensemble de leur portefeuille numérique.

Voici quelques-unes de ces agences:

360.agency
d2cmedia.ca
dealer.com
auto123.com

Tout ça pour vous dire que si un concessionnaire gérait à l’interne ses présences web et sociale et sa stratégie et publicité numérique et qu’il travaillait sur le positionnement naturel de son entretien et de ses ventes de véhicules neufs et usagers avec un marketing de contenus adéquat, il s’en tirerait certainement mieux en termes de coûts associés au Web. Il pourrait même couper par deux ces coûts tout en augmentant significativement les retombées économiques d’une saine présence web.

Comme c’était le cas pour les hôteliers autour de l’an 2000, comme ça l’est encore pour plusieurs commerces de détail et comme ça l’est pour l’immobilier résidentiel et les concessionnaires automobiles, la transformation numérique n’est pas que d’être en ligne en sous-traitant ses présences à un joueur externe. C’est surtout de comprendre comment son propre modèle d’affaires doit s’adapter au numérique, comment les consommateurs trouveront (ou pas) ce qu’on a à vendre et surtout comment on peut, avec le moins d’intermédiaires qui ont des conflits d’intérêts et grugent une portion importante de nos revenus, se positionner pour tirer le maximum de revenus avec le minimum de coûts associés…

L’ébullition du métavers

Oculus Quest2

Depuis l’annonce de Facebook qu’il créait Meta et l’annonce que Meta investirait massivement dans le métavers, les nouvelles se sont bousculées. C’est David Fayon qui nous mentionnait dans son récent billet que le mot « métavers » était le mot numérique de 2021. Moi-même, j’ai partagé un statut social révélant mon récent achat de l’Oculus Quest2. J’ai aussi écrit un récent billet sur Les nouveaux, anciens métavers et partagé un statut social sur mes premières impressions d’Oculus :

Après avoir essayé la réalité virtuelle, mon amour dit craindre que les gens ne veuillent plus revenir dans le réel. Au contraire, après y avoir passé une heure ça me fait du bien de descendre dans le garage, de toucher ma corde de bois, de sentir les patates et de les éplucher.

Mais pour revenir au sujet de « l’ébullition des métavers », il vous suffira de jeter un coup d’œil à la série d’articles que je mets en référence plus bas, pour réaliser que les bonzes de la techno que sont Meta, Microsoft et Apple investissent des milliards dans cette aventure. Ils ont chacun leurs avantages concurrentiels. Pour l’instant, Meta (Facebook) a l’avantage des casques de réalité virtuelle pour consommateur à prix compétitif Oculus et son impact auprès de ses milliards d’usagers. Microsoft a l’avantage des logiciels de modélisation 3D, de la plate-forme et des outils 3D qu’utilisent déjà les concepteurs, les entreprises et les industriels et qui fonctionnent avec les casques de réalité virtuelle moyen et haut de gamme (à plusieurs milliers de dollars), sa récente acquisition de Activision (gaming) et sa longue expérience de développement de jeux virtuels et Apple a l’avantage de développer des logiciels et des outils numériques haut de gamme et devrait mettre en marché son premier casque virtuel et de réalité augmentée d’ici la fin de 2022. Elle a aussi la confiance du respect de la vie privée qui est de loin très supérieure à ce qui est projeté par Facebook, de même que les iTune Store et App Store qui pourraient très certainement être à profit pour développer leurs propres plates-formes qui seraient peut-être moins contraignantes que celle de Meta. Même le géant chinois Baidu a annoncé entrer dans la mêlée.

Je dois vous admettre qu’après avoir été l’une des grandes spécialistes francophones de l’univers 3D Second Life (et la nouvelle du retour de son fondateur qui veut revamper sa plate-forme) et ayant observer de première main les innovations fulgurante qui ont été développé sur cette plate-forme il y a 15 ans, je ne peux qu’être enthousiaste. Je rappelle que dans cet univers 3D qui visionnait sur un écran 2D, déjà toutes les annonces de Meta (Facebook) y étaient. Qu’on parle de cours à distance, d’application militaire, de commerce virtuel, de mentorat virtuel, d’applications en psychiatrie, architecture, design, de rassemblement politique, de spectacle virtuel, de tourisme 3D et autres, y était déjà.

Après une accalmie relative d’une dizaine d’années, c’est stimulant d’observer cet engouement financier et technologique nouveau. Il reste à savoir quelle direction ça prendra, qui sera ou seront les joueurs majeurs, quelles plates-formes seront ouvertes et comment nous pourrons ou pas, passer d’une plate-forme ou d’une technologie à l’autre. Les prochains mois et les prochaines années seront palpitants pour le 3D…

D’ailleurs pour comprendre la différence d’approche des métavers de Microsoft et Meta, ce petit montage de Cnet est très intéressant pour comprendre comment Microsoft s’intéresse plus aux entreprises que Méta qui vise surtout le consommateur.

Microsoft Metaverse vs Facebook Metaverse (Watch the reveals)

Revue de presse à propos de l’engouement récent des métavers

MARK IN THE METAVERSE Facebook’s CEO on why the social network is becoming ‘a metaverse company’

Faut-il se laisser tenter par un achat immobilier dans le métavers ?

How The Metaverse Will Reshape E-Commerce Forever

Microsoft Deal Wipes $20 Billion Off Sony’s Market Value in a Day

This group of tech firms just signed up to a safer metaverse

‘Une partie de l’e-commerce a déjà basculé dans le meta-commerce’

Si j’étais candidat, je proposerais… : « Un plan d’investissement de 20 milliards pour le métavers »

Microsoft to acquire Activision Blizzard to bring the joy and community of gaming to everyone, across every device

Will Microsoft’s acquisition of Activision Blizzard finally bring scrutiny on the video game industry?

Microsoft s’installe dans le métavers

3 Reasons Why Apple’s Upcoming VR Headset Could Be the End of Facebook

Chine | Le géant de l’internet Baidu fait ses premiers pas dans le métavers

CEO Born in Soviet Russia Says Metaverse Is Just Like Communist Propaganda

Walmart is quietly preparing to enter the metaverse

CEEK presented H&M metaverse concept store

Second Life founder returns to revamp his original metaverse

This is how Walmart envisions Shopping in the #Metaverse

À quoi ressemblera le métavers de Mark Zuckerberg ? À Facebook, mais en bien pire !

My big fat digital wedding: Indian couple plan country’s ‘first metaverse marriage’

Dans le métavers, le marché immobilier a la cote

The metaverse has a groping problem already

Virtual real estate plot sells for record $2.4 million

Métavers, élu mot numérique 2021 –

Nike investit le métavers en rachetant le fabricant de chaussures virtuelles RTFKT

Le métavers est un échappatoire aux monopoles numériques

Pour faire tourner le métaverse, il faudra changer « l’infrastructure entière de l’Internet »

Meta rachète Within, développeur de l’application VR de fitness Supernatural

Selon les wokes, je serais une mauvaise trans

Il y a quelques semaines, j’ai accepté d’être interviewé par deux jeunes étudiantes en communication de l’UQAM à propos de ma transidentité. Elles me demandaient s’il y avait une différence entre les jeunes et les vieilles trans. Il y avait un sous-entendu évident. J’étais surprise de la question. Je me rappelle aussi une communication Messenger avec une trans qui me disait avoir tout perdu depuis sa transition et vouloir poursuivre son ex-employeur qui serait responsable de sa déchéance économique et sociale. Enfin, lors de la dernière élection provinciale, j’étais ciblée par de jeunes activistes trans comme l’exemple parfait de la mauvaise trans parce que j’étais prolaïcité (qui valoriserait l’islamophobie), contre les « safe space » et que je trouve ridicule et que je ne partage pas l’idéologie Woke qui elle défendrait la cause des trans.

J’ai aussi déjà été sur le Conseil d’Administration du Conseil Québécois LGBT que j’ai quitté parce qu’à mon avis, il était trop de gauches et que la promotion de l’idée de « minorité marginalisée » et de combat pour la reconnaissance de l’intersectionnalité, de l’écriture inclusive et de Montréal territoire Mohawk non cédé étaient des concepts que je trouvais burlesques et auxquels je ne voulais pas être associée.

Je suis certainement membre d’une minorité. J’ai aussi subi de la discrimination et même de la haine. J’ai d’ailleurs déposé 4 dossiers de plaintes criminelles dont trois se sont soldées par des accusations et des verdicts de culpabilité dont le dernier a eu une sentence de 6 mois de prison. Mais contrairement à l’idéologie Woke, je ne suis pas une victime. Je refuse de l’être. D’ailleurs si on me regarde de travers, j’ai appris à ne pas sauter aux conclusions. Ce n’est probablement pas à cause de ma transidentité. C’est peut-être pour une toute autre raison. Je ne le prends pas personnel. Je laisse la possibilité du doute. Des fois il est clair que des gens sont transphobes. Mais lorsque c’est le cas, ce n’est certainement pas de ma faute et je ne me victimiserai pas des bibittes mentales d’un autre individu. D’ailleurs, tant qu’à y être, mon défunt père était un orphelin de Duplessis. Il a été agressé sexuellement en très bas âge et à répétition. Lorsque des parents venaient pour adopter un enfant, les bonnes sœurs et les curés le cachaient pour ne pas qu’il soit adopté. Il était beau et ils ne voulaient pas perdre leur jouet sexuel. Plus tard, comme plusieurs enfants de Duplessis, il a été placé en institution psychiatrique et a dû coucher avec son psychiatre pour pouvoir être libéré. Pourtant, je ne suis pas en guerre à finir avec l’église ou les psychiatres. Je ne prétends pas souffrir des affres indicibles que mon père a vécues et je ne porte pas ça comme un étendard de tourment à trainer publiquement pour faire valoir une injustice dont je serais victime par association. D’ailleurs, certains remontent même aux tourments de plusieurs générations précédentes pour se draper dans le linceul de la souffrance éternelle et demander une réparation sociétale pour ce que leurs lointains ancêtres auraient vécu.

Être victime est certainement une question de faits, mais aussi de disposition mentale. Personnellement j’ai préféré m’inspirer des trans qui ont réussi leurs vies plutôt que de me tourner vers celles qui ont vécu la déchéance. L’idée même de cette déchéance m‘a traversé l’esprit. Je disais à l’un de mes potes, lorsque j’étais en processus de diagnostic de dysphorie d’identité de genre, que ma vie serait finie. Je me suis ressaisie et j’ai lu les bios sur le site Transsexual Woman successes, j’ai participé à des groupes de discussion, j’ai été inspiré par Marie-Marcelle Godbout (la mère Téresa des trans) qui a réussi sa vie et j’ai décidé que je réussirais la mienne. J’ai aussi gardé à l’esprit ce que m’avait dit mon médecin de famille : vous savez, il y a moyen de vivre une vie marginale heureuse! Lorsque j’ai eu des menaces de mort, j’ai décidé de développer une expertise en cybercriminalité. J’ai monté les dossiers d’enquête et les ai présentés à la police, puis j’ai été payé pour faire des conférences sur le sujet et transférer mes connaissances aux corps de police. J’ai même été mandaté pour faire une étude sur la cyberagression sexuelle au Canada. J’ai donc « profité » de « mes malheurs » pour innover, développer une nouvelle expertise, faire du fric avec ça et faire condamner mes agresseurs.

L’ironie de l’histoire est que j’ai même développé une conférence sur comment la diversité et les embûches sont une source d’innovation. Cette conférence a été déjà donnée à TedX Montpellier (en France), à Desjardins, aux employés mondiaux d’Expedia via téléconférence et sera encore présentée l’automne prochain.

L’idéologie Woke est une idéologie de la victimisation de sa propre personne et de la culpabilisation des autres. Ces mécanismes sont malsains pour l’individu et pour la société. La gradation de la souffrance justifiée par son ADN, l’histoire de sa famille, la couleur de sa peau ou de sa religion, ethnicité, orientation ou identité est une escroquerie. Qu’on soit né où que ce soit ou de qui que ce soit dans quelques conditions que ce soit, apportera toujours son lot de souffrance, de rejet, d’insultes et de mépris. Bien certainement que nous ne naissons pas tous égaux et que des gens souffriront énormément plus que d’autres. Là n’est pas la question. La question est plutôt de savoir comment nous réagirons aux aléas de la vie, comment nous nous adapterons, comment nous combattrons positivement les injustices et comment nous pourrons être heureux dans un monde qui est loin d’être parfait. Entre un Martin Luther king et un Malcom X, bien que tous deux aient lutté contre la discrimination, je préfèrerai toujours être un Martin Luther King. Et entre un Will Prosper qui dit lutter contre le racisme en traitant Maka Koto de nègre de service et en accusant tous les Québécois d’être des racistes, je préfèrerai de loin être un Maka Koto qui s’est fait plusieurs fois élire par ces mêmes Québécois qu’on dit raciste et qui a passé sa vie à lutter contre le racisme par son exemple de contribution positive à cette société qu’on dit raciste.

Un de mes meilleurs amis est le petit-fils du grand Léopold Senghor, père de la négritude. Il se disait fier de sa différence, il la portait fièrement et il changeait le monde par son intelligence

« La négritude est la simple reconnaissance du fait d’être noir, et l’acceptation de ce fait, de notre destin de Noir, de notre histoire et de notre culture1. »

Je parlerai donc de « transsitude ». Je n’ai pas choisi d’être trans. Je n’ai pas choisi de vivre le mépris que certains font aux gens de ma condition. Mais ce n’est pas la faute des autres si je suis ce que je suis et je ne vivrai pas dans la complainte et les accusations éternelles. Même à genoux, je me tiendrai debout et fière. Je pleurerai mes souffrances le temps qu’il faudra puis je combattrai vaillamment les montagnes auxquelles je fais face. Par mon exemple positif, je changerai peut-être la vision de gens pour qui une trans, un noir, une lesbienne, un autochtone ou un handicapé ne sont que des gens différents qui méritent le mépris. Ils verront peut être un humain fier et articulé qui fait sa vie au-delà des préjugés et des idéologies qui voulaient le classer comme un perdant, une victime ou un moins que l’autre…


Les chambres de commerce doivent se diversifier

Tout comme les entreprises, les chambres de commerce ont été grandement affectées par la Covid. Pour plusieurs d’entre-elles, les événements sont la source principale de revenus. Or, la Covid a touché durement les événements et a donc placé les chambres de commerce devant des choix difficiles. J’en parlais d’ailleurs dans mon billet Après la Covid-19 et la possibilité d’une 2e vague, les chambres de commerce doivent aussi se réinventer.

L’automne est généralement la période des « Lac à l’épaule » de plusieurs chambres. C’est le moment où plusieurs CA se réunissent pour planifier l’avenir et discuter des changements qui seront nécessaires pour aider la croissance de leurs chambres. À cet effet, étant sur le CA de plusieurs de ces Chambres, j’ai fait une petite recherche sur la revue des objectifs, des sources de financement et des modèles de revenus des chambres, question d’ajouter à la réflexion de mes collègues administrateurs. Voici donc le PowerPoint de ma recherche.


Remue-méninge Les changements post-covid19, Tout Le Monde En Rêve #TLMER

En chinois, le signe crise signifie danger et opportunité. Vous êtes invités à assister à un remue-méninge avec des invités d’expérience et de vision qui vont se pencher sur les opportunités et réfléchir à comment notre société changera ou devrait changer après le Covid19…

Tous ne sont pas à la même place dans l’adaptation à la crise. Les 6 étapes d’adaptation sont:

  • Dénie = Ce n’est qu’une grippe
  • Colère = Je t’ai dit que ce n’était qu’une grippe va tu comprendre?
  • Négociation = Je vais prendre de la vitamine C et tout va être correct
  • Peur et l’anxiété = Tout va s’effondrer, je m’achète du papier de toilette
  • Dépression = Nous allons tous l’attraper
  • L’acceptation = C’est ça qui est ça, nous devons nous adapter.

Ce premier #TLEMR est donc une première discussion sur ce que pourrait ou devrait être l’après covid19. Vous pouvez aussi y participer en utilisant:

• le hashtag #TLMER pour partager vos idées sur les médias sociaux
• en faisant vous aussi d’autres remue-méninges par la suite

Mon groupe d’invités n’est pas représentatif de l’ensemble des enjeux que nous devrons analyser. Il n’a pas de jeunes, de fermiers, de manufacturiers, de pêcheurs ou d’une foule d’autres catégories qui nous sera indispensables à la réflexion. Vous m’excuserez aussi de tutoyer mes invités puisque ce sont des gens que je connais déjà depuis 20 ans pour certains, qu’ils sont particulièrement éclairés sur certains des enjeux que nous discuterons aujourd’hui, qu’ils ont une renommée qui permettra peut-être à de nombreuses autres personnes de s’intéresser à cette initiative et à lui donner une vie et une viralité qui sera nécessaire.

Je sais le et les sujets que chacun abordera, mais je n’ai aucune idée de ce qu’ils diront. Après le partage de leurs réflexions, nous aurons un court moment pour réagir collectivement à ce qui aura été dit. Puis à la fin, nous discuterons ensemble des constats qui auront été faits.

Nous ne sommes pas et vous n’êtes pas obligé d’être d’accord avec ce qui aura été dit. C’est ça l’idée d’un remue-méninge. Il est aussi possible qu’il y ait des fuck up techniques étant donné la médiocrité de nos réseaux internet en région. Je vous demande donc d’être clément dans vos jugements.

J’espère cependant que cette initiative inspirera au moins quelques personnes à entrevoir l’après covid19 avec espoir et lucidité et qui sait, qu’il aidera nos entrepreneurs, administration locale, régionale provinciale et même nationale à sortir des sentiers battus pour que collectivement on prenne le taureau par les cornes pour le meilleur de tous.

Mes invités sont, dans l’ordre de leur prise de parole

Jean-Luc Mongrain
Jacques Nantel
Randa Napky
Ianik Marcil
Christine St-Pierre
Gyslaine Desrosiers
Daniel Breton
Et
Maka kotto

Lors de ce remue-méninge, mes invités et moi-même vont discuter de l’après #covid19 et de ce que pourrait être l’impact et les changements sur le journalisme, l’éducation à distance, le marketing, les commerces, l’économie, le tourisme, la culture, la politique, la santé, l’environnement, les industries énergétiques, le numérique et bien d’autres choses encore… Un exercice de partage et de réflexion collective…

L’une des nombreuses critiques de cet entretien

Critique #TLMER

Le 5G ou la fibre optique?

Chaque fois que je parle de l’importance de doter le Québec habité de fibre optique, il y a toujours quelqu’un pour me dire que ça ne sert à rien puisque le 5G arrivera bientôt. Remettons donc les pendules à l’heure…

Tout d’abord est-il important de préciser que pour avoir le 5G, ça prend d’abord de la fibre optique qui alimentera la tour du 5G. Le 5G ne puise pas ses capacités « dans l’air ». Il n’y a pas de magie. Le 5G se connecte donc sur un « backbone », un réseau en quelque sorte, qui lui est en fibre optique. C’est l’émetteur qui est à la source et à la réception de la fibre, qui déterminera la capacité (ou la vitesse) de la fibre optique. Maintenant, il est impossible de brancher de la fibre optique sur un objet qui n’y serait pas connecté. Disons une voiture par exemple. C’est là que la 5G prend tout son intérêt. De brancher des objets non connectés à un réseau de très haute vitesse. Aussi, le 5G pourrait être utilisé pour brancher les ménages et les entreprises à partir d’un émetteur 5G (qui est branché sur la fibre optique) pour desservir les équipements fixes des clients, disons leur serveur, sans avoir à passer de la fibre chez chacun d’eux. Il est clair que ça pourrait générer certaines économies. Mais il faut aussi considéré que dans ce cas, le signal serait diminué par le nombre d’objets (fixe ou non) qui partageraient ce signal. En outre, la météo, l’épaisseur des murs et la composition de ceux-ci, de même que la topographie (y a-t-il une montagne entre l’émetteur et le récepteur) et la distance à parcourir, seraient tous des éléments qui auraient un impact direct sur la qualité et la bande passante du signal 5G.

Donc il faut cesser de dire des âneries telles que « nous n’avons pas besoin de fibre optique puisque nous aurons le 5G ». Comme vous le comprenez désormais ce n’est donc pas l’un OU l’autre, mais bien l’un ET l’autre et idéalement, un lien fibre optique jusqu’à la résidence, ou l’entreprise, est de loin supérieur à un approvisionnement strictement 5G. Par contre, pour les objets connectés qui s’avèrent aussi à être mobiles, le 5G sera indispensable…

Comment communiquer dans un contexte réglementaire contraignant?

Hier je suis allé diner avec un pote que je connais depuis des années. Il est VP affaires gouvernementales d’une très grosse start-up qui est dans un secteur d’activité extrêmement réglementé. Il me disait ne faire pratiquement pas de communications externes étant donné le contexte très restrictif auquel l’entreprise dans laquelle il évolue, doit composer.

Je lui expliquais qu’indépendamment du contexte réglementaire, les organisations peuvent focaliser sur ce qu’ils ne peuvent pas dire (et avec raison), mais qu’ils peuvent aussi focaliser sur tout ce qu’il peuvent dire et qu’avec un peu d’imagination, elles réaliseraient que cette tarte est plutôt grande. En fait, bien des entreprises s’empêchent de communiquer par peur de se mettre les pieds dans les plats à cause du contexte de leurs opérations, mais que souvent, c’est aussi par manque d’imagination et de créativité. Je me souviens d’une conférence que je donnais aux membres de la très haute direction d’une entreprise qui avait elle aussi un contexte réglementaire particulièrement contraignant. Inévitablement, durant ma présentation au président de l’entreprise et aux présidents des différentes divisions et leurs VP respectifs, on me posa « la question qui tue ».

Oui, mais dans notre secteur, les gens en général n’aiment pas particulièrement ce que nous faisons, nous sommes très réglementés et nous prêtons le flanc aux critiques faciles et aux poursuites éventuelles. Dans notre cas, il est préférable de tenir le profil bas et de ne pas communiquer. Qu’en pensez-vous?

Comme je l’expliquais dans mon billet US Air Force, Vos enjeux de relations publiques 2.0 peuvent difficilement être pires que les leurs, il est difficile d’évoluer dans un contexte et réglementaire et de relations publiques pires que la US Air Force qui est pourtant massivement sur les blogues et les médias sociaux. Mais plus récemment, je discutais aussi du cas Lego pour qui il est strictement interdit de faire de la publicité aux enfants au Canada. D’ailleurs, Lego est sans doute la plus connue des entreprises de plastiques. Pourtant, jamais personne ne s’en plaint ou ne manifeste ostentatoirement d’objection à ce constat.

Dans ce billet, je disais :

Lorsqu’il était plus jeune, le samedi matin petit-fils venait s’asseoir sur mes genoux alors que je regardais ma revue de presse sur mon laptop dans la cuisine, avec mon café. Il voulait écouter des petits bonhommes avec moi sur Netflix ou YouTube. Il n’en avait que pour Lego. Batman Lego, Superman Lego, le gars de la construction Lego, Star Wars Lego. Il voulait n’importe quel dessin animé, mais fait par Lego. Moi ça me tapait un peu sur les nerfs alors je lui présentais plutôt mes classiques qu’il ne connaissait pas, Bugs Bunny, Road Runner, Daffy Duck, Popeye et même Laurel et Hardy. Il était ravi de découvrir un nouveau monde. Mais son monde à lui, celui dans lequel il baignait jour après jour, c’était celui de Lego. Pas surprenant que ça devienne son choix de cadeau numéro un. Pourtant, il est interdit de faire de la publicité aux enfants au Canada. Mais Lego ne fait pas de publicité. Ils font du contenu. Grosse différence. Ils ne parlent JAMAIS de Lego. Ils n’en ont réellement pas besoin. Chacun des personnages EST un Lego. Le placement de produit est si efficace que d’en rajouter une couche serait inutile.

Alors la question demeure, Comment communiquer dans un contexte réglementaire contraignant? Et la réponse est ne faites pas de publicité. Faites du contenu…

L’arnaque de l’IA et nos impôts qui payent pour ça

Une cliente et amie qui travaillait pour une multinationale technologique a changé d’emplois pour travailler chez une start-up en Intelligence Artificielle. Elle n’y travaille plus outrée de ce qu’on lui a demandé de faire ou de ne pas faire. C’est que cette entreprise est fortement financée à même nos taxes (comme plusieurs start-up en IA), qu’une portion importante de ces subventions devraient aller en marketing et que très peu de cet argent se rend effectivement à ce poste primordial pour l’essor de l’entreprise. En outre, tout et n’importe quoi seraient de l’intelligence artificielle. C’est que c’est maintenant « le mot-clé » à la mode auprès des investisseurs et gouvernements et qu’il assure des retombées financières trébuchantes et sonnantes. Il suffit d’avoir un soi-disant algorithme pour se prétendre être en intelligence artificielle. D’ailleurs, personne ne pourras voir l’algorithme en question puisqu’il fera partie des « avoirs intangibles stratégiques » de l’entreprise. C’est drôlement opportun disons.

Sarcastiquement, Le Figaro titrait récemment, 40% des start-up européennes d’intelligence artificielle n’utilisent pas d’intelligence artificielle. On peut y lire :

Un leurre, joliment enrobé. Deux cinquièmes des start-up européennes d’intelligence artificielle n’utilisent en fait aucune technologie assimilable à de l’intelligence artificielle, d’après le rapport «The State of Ai» (l’état de l’IA) de la société d’investissement londonienne MMC Ventures. L’entreprise a mené l’enquête auprès de 2830 start-up européennes prétendant être spécialisées dans le domaine, en cherchant à en savoir plus sur les programmes d’intelligence artificielle utilisés à travers les entretiens avec leurs dirigeants et des recherches sur leurs sites Internet. Mais ils n’ont trouvé de preuves de l’utilisation réelle de ces technologies que pour 1580 d’entre elles. Malgré le manque d’intelligence artificielle dans leurs produits, 40% prétendent développer des programmes d’apprentissage automatique, utiliser des réseaux neuronaux ou encore faire de la reconnaissance d’image, note le Financial Times, qui rapporte l’étude.

Ça me rappelle la glorieuse époque 2005-2010 alors que nous investissions massivement en développement logiciel et que deux entrepreneurs sur cinq que je rencontrais, venaient de développer le nouveau CMS qui devait bouleverser la planète à $2000 de location par mois alors que WordPress qui est gratuit, existait déjà.

D’ailleurs, la conclusion de L’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) dans le document Financer l’intelligence artificielle, quelles retombées économiques et sociales pour le Québec ? est plutôt ironique…

La mise en place d’un écosystème de l’IA exige une implication politique et financière considérable de la part de l’État. Ces investissements dans le secteur innovant des big data et de l’IA pour la relance de la croissance économique ont été justifié, en partie, par la crise économique mondiale de 2007-2008. Or, ces efforts sont menacés par l’incertitude liée aux retombées locales du capitalisme numérique, qui favorise plutôt la concentration des richesses et des résultats de la recherche entre les mains d’un nombre restreint d’acteurs. Si une réflexion éthique accompagne désormais le développement de l’IA, aucun espace institutionnel spécifique n’encadre pour l’instant les activités économiques des acteurs de ce secteur. De ce fait, non seulement les risques sociaux ne sont pas réellement minimisés, mais rien n’assure que des investissements publics majeurs se métamorphoseront en retombées collectives pour les Québécois·e·s.

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Ras-le-bol de l’innovation

Frappé par un train : Ces industries qui subissent l’érosion à cause du numérique et des GAFA

Au moment d’écrire ces lignes, ce sont les médias imprimés qui pleurent en commission parlementaire pour qu’ils soient sauvés. Devant cette même commission, les producteurs de contenus Radio s’y sont présentés pour dire qu’eux aussi sont en danger et que leurs revenus sont en baisse constante et dans certains cas, déficitaires. Sans vouloir enfoncer le clou, je rappellerai que les agences de voyages, les commerces de détail, les taxis, les hôteliers et les stations de télévision ont aussi subi le même sort. Ce phénomène qui est loin d’être unique au Québec ou au Canada est généralisé. Bientôt, ce seront les banques, les assureurs, les services comptables et peut-être même les avocats et les médecins qui se feront bousiller une portion de leurs marchés par l’efficacité du numérique et de l’intelligence artificielle.

Mais dans tous ces cas, on fait du cas par cas. Dans tous ces cas, et les « victimes » de ces transformations, et les dirigeants et les gouvernements sont tout penauds de ces bouleversements qu’ils disent ne pas avoir vus venir. Dans tous ces cas, ils n’ont pas géré le changement, ils ne se sont pas adaptés et ils demandent une bouée de secours, pour se noyer juste un peu moins rapidement. Mais pour la plupart, ils se noieront indubitablement. Ils pensent, ils analysent, il tente de s’adapter avec les moyens du bord. Ils n’embrassent pas ces changements. Ils les combattent et les accusent. C’est de la faute des GAFA, d’Uber, de Netflix, d’AirBnB, d’Expedia, de Bitcoin, d’Hotels.com et de tous ces géants qui ont poussé du jour au lendemain ou qui pousseront dans les prochaines années.

Je me demande si lors de la précédente révolution, celle qu’on appelait révolution industrielle, les gouvernements étaient eux aussi tellement gros Jean comme devant que le sont nos gouvernements actuels. Je me demande si le payeur de taxes était aussi à l’aise d’éponger les pertes de ces anciens barons d’industries qui ont disparu. Je me demande à partir de quel moment, les gouvernements ont décidé de faciliter la création des chaînes de montage et de fournir l’électricité qui lui était indispensable? Quand avions-nous décidé d’instruire les travailleurs et les gens d’affaires pour qu’ils prennent efficacement le virage de cette révolution industrielle? Vous me direz que la situation était différente et vous aurez raison. Durant cette révolution, il y eut aussi la 1re Grande Guerre, la révolution bolchevique et la grande crise des années 30. Mais justement, en principe, nous devrions être plus en mesure de nous adapter et d’adapter notre main d’œuvre, de mettre en place les infrastructures numériques nécessaires à notre adaptation (fibre optique et 5G) et voir venir et être actif que d’être continuellement dans « la surprise » et la gestion cas par cas.

Je ne suis pas inquiète pour moi puisque je suis formée spécifiquement pour ça. Mais je le suis pour mon petit-fils, pour mes voisins et pour ma société. Je trouve qu’on fait dur en maudit et je ne sais plus comment me répéter, quoi faire ou quoi dire de plus, pour que collectivement on se réveille et qu’on tente de rejoindre le Kenya dans la Savane Africaine (Silicon Savanah), la Norvège, Israël ou la Corée du Sud… Je suis triste de nos débats stériles, de nos échecs collectifs et de nos soi-disantes « solutions » qu’on nomme pompeusement « innovation et création d’emplois» en y jetant des centaines de millions en attendant que les gros bénéficiaires de ces solutions, licencient, fassent faillite ou ferment carrément boutique comme l’ont fait (pour ne nommer que ceux-ci) Pages Jaunes, Gesca, Téo Taxi et plusieurs autres…