300 % de croissance du trafic web c’est possible, le cas Tourisme Mauricie

La semaine dernière, lors de la conférence de presse de Tourisme Mauricie pour dévoiler son nouveau positionnement marketing, (La belle d’à côté) j’appris avec bonheur que depuis que je travaille avec eux, le trafic du site est passé de 130,000 visiteurs annuels en 2008 à plus de 370,000 visiteurs en 2013. On parle donc d’une croissance de 300 % des visites en 5 ans, soit 60 % de croissance par années.

Cette croissance est directement attribuable aux efforts de l’équipe de Tourisme Mauricie. À titre de consultante, j’ai un pouvoir de recommandation, mais pas d’implantation et de production. Ce sont d’abord les employés de Tourisme Mauricie puis les différents fournisseurs externes qui font le travail. Mais disons qu’il est très réconfortant d’observer des résultats concrets de mes efforts stratégiques et surtout, de pouvoir vous les présenter. Le conseil stratégique a cette ingrate particularité, que beaucoup de clients ne veulent pas qu’on parle du travail qu’on fait avec eux et encore moins, qu’on en présente les résultats sonnants et trébuchants.

En plus du travail acharné des gens de Tourisme Mauricie, l’un des éléments du succès est cette quête de l’innovation et de l’excellence sur le web. Tourisme Mauricie a été la première entreprise touristique à développer un blogue, à inclure une application météo qui suggérait des activités propices en fonction du temps qu’il faisait, à engager une gestionnaire de communauté, à développer le concept « d’ambiance vacance » et plusieurs joueurs touristiques seront encore une fois « flabbergasté » de la prochaine innovation qui sera en ligne d’ici quelques mois, lors de la mise en ligne du nouveau site de Tourisme Mauricie et sur lequel « l’équipe » travaille déjà depuis plusieurs mois. Humblement, je dois admettre que pour ce client, très souvent j’ai l’impression d’apprendre plus de l’équipe en place que je ne leur enseigne réellement. Plusieurs de ces innovations n’étant pas le fruit de mes recommandations. Ils sont plutôt des résultantes de la créativité des gens en place.

Le succès d’une destination touristique est tributaire d’une panoplie de facteurs. La météo, la valeur du dollar (Américain pour les touristas québécoises et Canadien pour les Américains), de l’efficacité de la promotion et du marketing, de la couverture de presse et de bien d’autres facteurs encore. De surcroit, les organisations de promotion de destinations touristiques, comme l’un de mes clients Tourisme Mauricie, si elles n’ont pas elles-mêmes les outils de réservation, ont peu de moyens de mesurer directement l’efficacité de leurs efforts (ce que l’on nomme la conversion). Elles jouissent néanmoins de certains outils de validation tels que la croissance du nombre de visiteurs, de nuitées ou encore de dollars dépensés.

Les retombés économiques :

Selon Benoît Gauthier, président du conseil d’administration de Tourisme Mauricie

Le tourisme en Mauricie représente annuellement 416 millions de $ en retombées économiques dans la région.

(…)
En 2014, tous les pays du monde jouent sur le même terrain et courtisent les mêmes touristes potentiels. La concurrence est forte. Par contre, la Mauricie tire son épingle du jeu. Au cours des 5 dernières années, le tourisme en Mauricie a connu une croissance de 55 % des visites et de 52 % des dépenses touristiques. C’est majeur, et il faut que cela continue pour notre région, qui en a économiquement grandement besoin!

Pour ce qui est des visiteurs québécois, les chiffres sont encore plus éloquents comme le révèle ce tableau

Dans les commentaires de mon blogue, l’appréciation d’André Nollet, DG de Tourisme Mauricie

Ma chère Michelle, je te livre mon feedback :

SUPER, tu n’as pas d’idées. Y en a un paquet qui veulent qu’on accroisse nos relations d’affaires avec eux. Cristi, les gens présents ont apprécié et la preuve c’est qu’ils veulent qu’on augmente la vitesse du virage vers le web
Et plusieurs organisations en Mauricie voudraient être rendu là où nous sommes.

Mais ma réponse est : Des $$$, du jus de bras, une conseillère indépendant et de l’abnégation.

Si vous croyez que vous êtes bon, OUBLIEZ cela. Soyez humbles et très travaillant.
Et avant tout, sachez écouter.

Certaine nous ont confié :
Ils voudraient qu’on offre du support en leur offrant du services de blogue en impartition, de faire croître leurs présences web
De tenir à jour leurs sites, mais je me doute qu’il y en a plusieurs qui sont seront pris avec un problème technique assez grave…

Aussi, je crois bien que nous pourrons offrir moyennant une tarification abordable, des possibilités de mettre du vidéo de leur entreprise sur notre site et sur Youtube, tout est en train de se mettre en place, et trop souvent ce qu’ils ne peuvent pas faire sur leur site.

C’est enivrant, capotant, mais j’adore que ca bouge.

Et de mon côté, je vais m’appliquer à faire des commentaires sur les sites pertinents. Tu avais tellement raison.

Mais j’y vais comme pour manger un éléphant, tranche par tranche

Bien hâte de réviser la stratégie avec toi et améliorer le service Web de notre petite organisation.

Mes salutations Mme Volvo…. je suis jaloux!!!.

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Sites internationaux, de commerce en ligne ou touristique et contenus dupliqués

Comme vous le savez sans doute déjà les engins de recherches et Google en particulier, n’aiment pas les contenus dupliqués qui sont associés aux polluposteurs et content scraper (copieurs de contenus web). Leurs algorithmes punissent donc sévèrement les sites qui sont perçus à tort, ou à raison, comme étant de vils copieurs de contenus.

J’ai un client particulier qui fait du commerce en ligne à la grandeur de l’Amérique et pour qui je devais rédiger un appel d’offres. J’ai aussi un autre client dont l’architecture particulière permet de présenter son offre selon différentes requêtes possibles. Ses pages se présenteront donc selon différentes URL des requêtes des engins de recherches du site.

Mon client qui fait du commerce en ligne aura un site francophone avec un TLD .ca, un site anglophone dédié au Canada avec un TLD .com et un site américain dédié aux États-Unis avec un TLD .US. Le contenu de chacun de ces sites sera le même, avec une version francophone pour le Québec et quelques particularités de paiements et de géolocalisation différentes pour les États-Unis. Mais pour le reste, les contenus seront identiques. J’ai aussi un client touristique qui aura un site avec différentes manières de présenter son même contenu. On pourra voir par exemple les hôtels par étoiles, par zone géographique ou par prix. Chacun des hôtels aura sa page propre avec son propre contenu. Mais en fonction des requêtes, une URL spécifique sera créée pour, disons les hôtels 3 étoiles, mais ces nouvelles pages présenteront le même contenu que chacune des pages spécifiques de chaque hôtel.

Comment donc résoudre les problématiques de contenus dupliqués sans être pénalisés par les engins de recherche?

Pour les sites internationaux, Google comprends qu’il est pratiquement inévitable que le contenu soir dupliqué. Mais les machines (les robots) n’ont pas toujours le réflexe de comprendre les aléas d’une présence internationale. De le spécifier dans l’outil Webmaster tool, va assurer qu’il n’y a pas de quiproquo technologique disons.

Aspects techniques
Vous devrez utiliser l’élément « rel=“canonical” link » dans l’outil pour webmestre de Google et sur les différents sites. Dans l’exemple de mon client international cité plus haut, l’URL canonique sera celle du Canada avec le .com les autres URL seront donc les URL alternatives.

Il faudra aussi coder le rel=”alternate” hreflang=”x” tel qu’expliqué dans la notice aux webmestres de Google https://support.google.com/webmasters/answer/189077 afin d’indiquer quelle est la langue spécifique de chacune des URL. Dans mon exemple, nous dirions que pour l’URL .com, les versions dans les langues alternativesseraient: fr-ca et en-us

De plus, il faut cibler la bonne géolocalisation pour chaque URL dans le webmaster tools: https://support.google.com/webmasters/answer/62399

Finalement, d’héberger chacun des sites localement, augmentera sensiblement sa visibilité dans les résultats des engins de recherches, pour les recherches locales.

Pour mon autre client touristique qui a des pages dynamiques résultantes d’une requête de l’engin de recherche ou de la duplication possible des contenus à cause de catégorisations différentes de ces mêmes contenus, il faudra suivre les indications et suggestions présentées par econsultancy dans l’article How to avoid duplicate content issues in ecommerce. Comme cet article est assez technique et tout à fait complet, je vous suggère fortement de le lire et de le mettre en application 🙂

MAJ

Ce billet a été rendu possible grâce à l’aide et l’expertise des spécialistes de l’analytique et du référencement de WAO Marketing et d’Orénoque. Un merci particulier à jacques Warren et Louis Durocher.

De la créativité (ou remake) de la campagne YouTube WestJet Christmas Miracle: real-time giving

Aujourd’hui, c’était la folie à-propos d’un clip promo de Noel de la compagnie aérienne WestJet. On en parlait sur toutes les tribunes. Mais ce qu’ils sont fort WestJet tout de même, et généreux. Voici d’ailleurs la petite merveille de la magie de Noël de WestJet.

Le seul hic de la campagne est qu’elle a déjà été faite. Je suis désolée de faire ma Grinch qui vient bousiller vos fantasmes de créativité exceptionnelle. Ça a d’ailleurs été fait en 2010 par KLM, puis par Spannair. J’en avais même parlé dans mon billet Comment fidéliser les clients et en faire des ambassadeurs de marque grâce aux médias sociaux. Bon on s’entend que WestJet a poussé la chose un cran plus loin et qu’ils ont investi passablement plus en production et en achat de cadeau (dont une TV plasma), mais bon, si la recette a fonctionné pour ses compétiteurs, pourquoi pas pour WestJet? Anyway, j’admets moi-même avoir été très émue au visionnement du clip de WestJet. Un remake, si c’est bien fait, ça touche sa cible, mais ça demeure un remake…

MAJ

J’apprends via un twitt de Pierre Bouchard, que ça a aussi été fait à l’Aéroport International Jean-Lesage de Québec.

Ce que Tourisme Terre-Neuve et Labrador ont compris à-propos du touriste

Cela fait déjà plusieurs années que je fais de la consultation avec plusieurs acteurs du monde touristique en ligne du Québec et d’ailleurs. Cela fait aussi plusieurs années que j’incite mes divers clients à sortir des sentiers battus et à expliquer autrement « pourquoi on devrait aller visiter leurs destinations, hôtels, attractions et/ou utiliser leur service aérien ». Malheureusement, comme j’en ai longuement parlé dans plusieurs de mes billets, les acteurs touristiques s’enferment trop souvent dans les lieux communs. Ils parlent trop de leurs produits et services, ne mentionnent pratiquement jamais les gens et les prestataires touristiques « qui ne sont pas des payeurs et membres de l’association touristique » et qui font pourtant la différence d’une destination. Ils oublient souvent qui si on va à un endroit en particulier, ce n’est pas spécialement pour « dormir dans la chambre d’hôtel ». C’est plutôt pour profiter de tout ce qu’il y a à l’extérieur et qui n’est pas nécessairement payant.

Ainsi, la sagesse et la poésie d’un Fred Pellerin ont fait de son petit patelin sans hôtel et infrastructure touristique, une destination hautement prisée. Ainsi, dans mon billet Web 2.0 et question existentielle des associations touristiques je racontais cette anecdote :

Je me rappelle ce voyage sur le pouce de Québec à Los Angeles (aller-retour). À chacun des gentils automobilistes qui me prenaient à bord, je demandais : Qu’est-ce qui est vraiment intéressant dans votre coin et qui n’est pas sur les cartes touristiques? Ils me répondaient avec un entrain peu commun et me faisaient découvrir des chutes fantastiques, des arbres légendaires, des points de vue époustouflants et des attraits insoupçonnés. Je me souviens encore de ce petit bar dans la localité de Butte au Montana, ou m’avait emmené un Mexicain qui chiquait du tabac dans son vieux pick-up. Le barman avait 70 ans, le lieu était éclairé de lampes au gaz et il donnait le change avec des pièces rondes de 50 sous. Je me trouvais transportée dans le Far-Ouest d’il y a cent ans. Le barman me prêta un chalet de chasseur pour passer la nuit et au lever, je me trouvais dans une vallée d’une beauté si enivrante, que je restai assise là durant trois heures, simplement à admirer le paysage. Mais voilà, ce bar, cette vue exceptionnelle et cet endroit des plus pittoresque pourraient certainement en inspirer plusieurs, mais ils ne seront jamais inscrits où que ce soit, à moins que l’organisme chargé de la promotion touristique de cette région, n’ait réellement compris ce à quoi peut servir le Web.

Vous en déduisez donc que j’étais sur le pouce, que je n’avais pas beaucoup d’argent, mais que tout de même, je mangeais dans des restaurants et je dépensais du fric à chacun de mes arrêts. Ainsi, Tourisme Terre-Neuve et Labrador ont compris que des exemples de gens qui n’ont pas un sou peuvent en inspirer plusieurs qui ont les poches pleines et les faire venir dépenser chez eux. À preuve, ce petit bijou de vidéo d’un monsieur qui parcours la province avec son âne et sa maison charrette dans la section « à quoi devez-vous vous attendre à Terre-Neuve et Labrador » de leur excellente page Youtube.

ou encore cet autre bijou sans aucun rapport :Une chèvre sur un cheval

Et que dire de ce sublime message publicitaire qui m’a décroché une larme et donné définitivement le goût d’aller gambader chez eux

Oui il faut parler de ses produits et services. Oui il faut faire plaisir à ceux qui donnent le cash pour avoir une présence en ligne, mais oui il faut surtout parler à l’émotion de ceux à qui ont s’adresse et profiter de ses spécificités et de ses atouts qui ne sont pas toujours des édifices en béton, des gens qui sont nos membres payants ou de nos paysages (la nature est magnifique à la grandeur de la planète). Le rêve, la folie, la poésie et l’émotion sont parfois des arguments TELLEMENT plus vendeur…

P.-S. La page Youtube de Terre-Neuve et Labrador a 2 102 936 vues. Celle de Tourisme Québec en a 1 533 399. Je serai curieuse de connaître le budget de chacun… 🙂

Ryanair et les médias sociaux. Point de vue RH et marketing

La semaine dernière je reçus un appel de FranceInfo qui voulait avoir mon point de vue sur l’épisode de la compagnie aérienne à bas prix Ryanair qui a fait fermer les comptes Twitter et Facebook du syndicat non-autorisé des pilotes (l’article et l’entrevue de FranceInfo La dangereuse stratégie de communication de Ryanair sur les réseaux sociaux) . Le pote Vincent Berthelot qui a entendu le reportage me propose d’en faire un billet conjoint pour mon blogue. Le voici donc :

Le point de vue de Vincent

Ryanair vient en peu de temps de se faire de nouveau une réputation sulfureuse que l’on peut considérer du point de vue client comme du point de vue RH.

Je laisse à mon amie Michelle Blanc la partie client en tant que spécialiste du marketing et des réseaux sociaux pour aborder la question RH avec quelques coups de projecteur.

La première réaction est bien entendu mais qui aura encore envie de travailler pour cette compagnie après de telles réactions publiques ?

Qui a envie de travailler pour un employeur qui est décrit comme voulant économiser le moindre euro quitte à offrir un service déplorable mais surtout bafouer les droits élémentaires de ses salariés. , Droits sociaux et droits d’expression ? Ryanair ne supportant pas que ses employés puissent dénoncer leurs conditions de travail et les atteintes à la sécurité en interne comme en externe utilise la menace de licenciement pour museler cette mauvaise publicité.

Cette menace a été mise à exécution pour M. (John) Goss, un des plus anciens pilotes de ryanair qui avait mis en doute la sécurité de la compagnie sur Channel 4. On arrive ici aux notions de droits de réserve des employés mais aussi droit d’alerte et surtout la question de la position des syndicats dans cette affaire.

Les relations sociales chez Ryanair semblent se dérouler sur les réseaux sociaux et non en interne puisque son PDG, Michael O’Leary considère depuis toujours que les syndicats sont inutiles.

Autant dire que la création en 2012 du syndicat Ryanair Pilot Group (RPG) n’a guère été appréciée par la direction et le syndicat qui affirme syndiquer plus de la moitié des pilotes de la compagnie n’est pas reconnu par Ryanair.

Comme la compagnie engage une grande partie de ses employés sous contrat irlandais ou sous le statut d’auto-entrepreneur les différentes actions des employés ou syndicats locaux sont des plus compliques. Ryanair doit faire face à des poursuites pour travail dissimulé en France et le syndicat belge CNE (la Centrale nationale des employés) dénonce lui les conditions de travail imposées aux hôtesses et stewards de Ryanair basés à l’aéroport de Charleroi.

A ces différentes réclamations qui sont le lot quotidien des relations sociales en Europe, la compagnie Low cost oppose des démentis et surtout une fin de non recevoir qui empêche tout dialogue productif. Ryanair n’a donc aucun syndicat comme interlocuteur et se contente de représentant du personnel mais s’étonne que les problèmes internes finissent par rejaillir en externe.

On imagine la qualité du dialogue sociale dans une telle entreprise et son image comme marque employeur alors que nombre de recrutements sont prévus dans les années qui viennent au regard des commandes de nouveaux avions passées par la compagnie.
Mais le pari de Ryanair est clair si on écoute son responsable com Robin Kiely. : N’importe quel pilote Ryanair qui n’est pas satisfait est libre de quitter l’entreprise vu que nous avons une liste d’attente de 5000 pilotes et membres d’équipages souhaitant se joindre à nous.
Le cynisme conduit Ryanair à manager ses ressources humaines avant tout par le turnover et non l’engagement de ses salariés dans une activité qui pourtant met la sécurité de millions de personnes en jeu chaque année. A votre avis une telle entreprise est-elle en mesure d’attirer des talents ou juste d’embaucher des mercenaires ?

Mon point de vue :

Je dis tout le temps à mes clients qu’ils se doivent d’ouvrir proactivement une présence sur chaque média social afin de ne pas être victime de « brand hicjacking ». C’est-à-dire qu’une autre entité s’accapare, une présence média sociale à votre place. Par ailleurs, je dis aussi qu’il est plus facile de contrôler la conversation chez soi que d’être victime de la conversation qui se fera de toute manière, ailleurs. Il est plus facile de répondre avec des arguments positifs chez soi que de s’immiscer dans une conversation qui a lieu dans un environnement où ne somment pas les bienvenus.

Une marque se doit de protéger ses actifs d’images. Il est courant pour une marque de demander à des entités qui abusent de son trade-mark de cesser ses activités. Cela peut se faire par la voie des communications classiques, ou juridiques. Il est cependant préférable que cela soit fait longtemps avant qu’une crise éclate. Puisqu’après, qu’on agisse légitimement ou non, la perception sera qu’on n’est qu’un vil censeur.

Cette censure « perçue » créera inévitablement un remous que l’on nomme l’effet Streisand et aura comme résultante d’augmenter la visibilité de ce que l’on voulait voir disparaitre.

Ainsi, depuis que Ryanair a fait fermer le compte twitter de ses employés, des dizaines d’autres comptes twitter, de pages et de groupes Facebook, tous plus néfaste à la marque les uns que les autres sont apparus. D’ailleurs une recherche Google Actualité avec le nom de la marque, ne permet pas (pour l’instant), de redorer le blason de Ryanair.

La morale

Si vous devez faire fermer des comptes médias sociaux d’usurpateur de votre brand, idéalement faites-le lorsqu’il n’y a pas de tempêtes à l’horizon. Si vous le faites durant la tempête, on croira (peut-être à tord) que c’est plutôt parce que vous avez quelque chose à cacher…

Problématiques du marketing de destination

C’est Frederic Gonzalo dans son billet Le marketing de destination, un modèle à réinventer qui m’allume sur des problématiques de marketing de destination qui ne sont toujours pas résolues. Il y cite un article de LeDevoir qui mentionne que :

Le monde du tourisme au Québec est très décentralisé. Pas moins de 1831 organismes interviennent dans le domaine et 21 associations touristiques régionales (ATR) font de la promotion à l’étranger. Peut-on vraiment faire un marketing efficace dans ce contexte ? Paul Arseneault, de la Chaire en tourisme de l’UQAM, se pose la question.

« C’est beaucoup trop décentralisé, dit-il. L’industrie ne peut pas faire l’économie d’un débat sur le rôle de chacun. La question est de savoir si on utilise au mieux les ressources que nous avons. »

Déjà, ça fait pas mal de monde qui se marche sur les pieds. Cette multiplicité d’acteurs qui se compétitionnent ad nauseam (entre autres avec l’argent du contribuable), compétitionnent aussi avec d’autres joueurs strictement web, qui eux n’y sont que pour faire de l’argent. À titre d’exemple, l’un de mes clients ATR (Association Touristique Régionale) travaillait avec un fournisseur web qui du jour au lendemain décida de se faire lui-même un portail touristique et de pomper les contenus de son client et des autres ATR et justifiants à mon client “que pour lui ce serait sans frais et qu’il lui faisait de la pub gratuite”. La belle affaire. Par ailleurs, monsieur Gonzalo identifie aussi la problématique fondamentale de plusieurs de ces 1831 organismes. Qui est réellement le client? Les touristes ou les commettants des organismes?

L’effet pervers est que la destination se retrouve qu’à ne faire la promotion des membres, même si certains intervenants répondraient mieux à certaines questions de voyageurs en ligne, sur les médias sociaux ou même en personne. En 2013, peut-on encore se limiter uniquement à représenter les membres payants dans nos communications marketing? (Lire: À quoi sert l’information touristique?) Et quand une association touristique régionale met de l’avant une campagne estivale, le fait-elle en pensant à satisfaire et attirer une clientèle cible en particulier, ou plutôt en prenant compte des priorités dictées par certains membres qui veulent notamment « se faire voir » à la télé, parce que « ça rejoint plus de monde »? En d’autres mots… le client est-il le voyageur ou le membre payant à qui on doit rendre des comptes?

J’avais d’ailleurs déjà parlé de cette problématique dans mes billets Web 2.0 et question existentielle des associations touristiques et Web 2.0 et question existentielle des associations touristiques, partie 2 (il y a déjà 5 ans). Plus récemment, j’en discutais aussi dans les billets L’industrie touristique au Québec et sa courte vue numérique et De l’importance de savoir à qui on parle.

À ne parler que des prestataires, on oublie le touriste et nos joyaux touristiques

Un peu avant mes vacances, « je sautais une coche » à propos du tourisme nautique dans mon billet Le Tourisme nautique au Québec, une opportunité manquée. Dans les commentaires de ce billet, bien des joueurs majeurs de cette industrie vinrent se justifier des efforts déjà accomplis. Ils y évoquent d’ailleurs la multiplicité des acteurs et du temps que ça prend pour que tous se parlent. On y vante la mise sur pied de « stations nautiques » par l’Association Maritime du Québec (AMQ). Malheureusement là ou le bât blesse est que lorsque l’on parle de cartographie maritime (qui ne compte que les cartes marines sans égards aux prestataires touristiques) on nous renvoie vers TrakMaps qui nous vend ces cartes à très gros prix. Je suis très heureuse pour ce fleuron des cartes maritimes et de pistes de VTT qui jouit d’un monopole payant et dont la promotion se fait par ceux-là mêmes qui devrait fournir plus d’infos à l’usager, mais disons que le modèle n’est pas des plus économique pour l’usager. Il m’en a couté plus de 250 dollars pour acheter 3 cartes marines papier.

Un exemple de fleuron touristique oublié

La plus grande plage au Québec et sans doute la plus belle est le réservoir Baskatong. Ce réservoir avec ses 2800km de berge et ses 160 îles a le défaut d’être à la fois dans l’ATR des Laurentides et de l’Outaouais. Il a aussi le défaut de ne pas avoir de grandes chaînes hôtelières qui paient pour en faire sa promotion. Je sais tout cela parce que j’ai eu le plaisir d’y être invitée « gratos » par les propriétaires du Rabaska Lodge qui ayant vu mon billet sur le tourisme nautique, se disaient que j’aimerais sans doute me perdre dans cette mer intérieure à l’eau chaude que peu de gens connaissent. J’ai été subjuguée par la beauté de cette région. Disons que le gros avantage de cette région (qui n’en est pas une ) est que comme c’est peu connu, vous pouvez vous trouver l’une des 160 îles et y être seul au monde. Pour un touriste c’est le paradis. Par contre, pour les gens qui y vivent et qui tentent d’en faire la promotion, c’est l’enfer bureaucratique avec très peu de résultats. Heureusement pour Martin Gamache, le copropriétaire, il est l’une des sommités québécoises de la motoneige et du VTT ce qui lui donne une certaine visibilité dans les médias comme à RDS où il chronique de temps à autre sur ses passions. Mais disons que pour les gens du coin, à se battre contre le voisin de Mont-Tremblant qui draine toute l’attention médiatique, ce n’est pas une mince affaire…

En prime, une vidéo de la chute du serpent à 30km en VTT du Rabaska.

Le Tourisme nautique au Québec, une opportunité manquée

Comme vous le savez peut-être, j’ai une niche de client assez importante dans le secteur du tourisme en ligne. Par ailleurs, je suis une toute nouvelle propriétaire d’un ponton Princecraft Vantage de 23 pieds (fait au Québec) avec un moteur de 115 cv et d’une remorque qui devrait me permettre de faire du tourisme nautique. Dans mon rêve de découvrir le Québec par les voies maritimes, je me disais qu’il y avait certainement déjà plein d’informations pour me permettre de faire un choix de destination et de planifier différents voyages. Après tout le Québec est l’une des plus grandes réserves d’eau douce de la planète et notre pays a été construit et son essor économique premier venait de nos très vastes voies navigables. Mais la réalité de mon rêve d’aventure nautique est tout autre.

Le tourisme nautique est une grande opportunité touristique manquée

Dans ma recherche internet pour trouver une ou des destinations de croisières alliant voie navigable, marina ou rampe de mise à l’eau et carte nautique spécifiant les lieux d’hébergement et restaurants, pratiquement rien n’existe. Tout est à faire.

Il y a bien certainement le site navigationquebec.com qui répertorie toutes les marinas du Québec. Malheureusement le site ne contient pratiquement pas de détail à propos de l’hébergement disponible en bordure de voie navigable. Je peux certainement dormir sur mon ponton, il est équipé pour ça. Mais j’aimerais mieux dépenser et faire vivre l’économie touristique qui me fait vivre à son tour et reposer mes vieux os dans le confort d’un lit douillet.

Il y a aussi l’un de mes clients chouchou, Tourisme Mauricie, qui a développé une application interactive et une page web spécifique, La route des rivières, avec d’abondantes informations touristiques, mais qui ne contient encore que peu d’informations sur la relation voie navigable/hébergement.

Même sur le site « officiel » du ministère du Tourisme du gouvernement du Québec, QuébecOriginal, avec la requête « Tourisme nautique de l’engin de recherche de bonjour Québec, les résultats présentés, sont d’une pauvretés à faire bâiller.

Pourtant, dès 2004, le très pertinent Réseau de veille en tourisme de l’UQAM présentait le document Tourisme nautique : la carte cachée des régions. On pouvait y lire :

Fortement composée de baby-boomers, de préretraités et de retraités ayant des revenus supérieurs, les plaisanciers sont souvent des passionnés de leur passe-temps.
(…)
La notoriété du Québec en tant que destination nautique demeure faible sur les marchés extérieurs et beaucoup reste à faire pour capitaliser sur cette clientèle potentielle. Voici quelques pistes d’actions pouvant être envisagées pour améliorer l’offre du tourisme nautique au Québec:
• Accroître les investissements et soutenir les actions promotionnelles avec de nouveaux partenaires tels que les parcs, clubs de golf, hôtels, etc.
• Consolider et développer l’offre autour de pôles de destination et prioriser les havres ayant déjà une masse critique d’activités touristiques et une infrastructure d’accueil.
• Développer des bases de location (charter) permettant de cibler de nouvelles clientèles.
• Améliorer la qualité des structures d’accueil, incluant la formation du personnel de première ligne et favoriser l’intégration du nautisme dans l’offre touristique existante.
• Instaurer des mécanismes de collecte d’information sur les plaisanciers afin d’en dresser un profil plus précis et de mieux cibler les stratégies marketing.

Il faut croire que 10 ans plus tard, cette carte cachée des régions, l’est toujours tout autant.

Deux ans plus tôt, le document PLAN STRATÉGIQUE DE DÉVELOPPEMENT ET DE MARKETING DU TOURISME NAUTIQUE de DBSF commandé par Nautisme Québec, faisait déjà de nombreuses recommandations quant à la mise en place d’informations et de structures favorisant le tourisme nautique au Québec. Il faut croire que tout reste à faire.

Question de tourner le fer dans la plaie, dans un article de Canoë de février de cette année Le tourisme nautique québécois a la cote on révèle que:

Avec des retombées économiques supérieures à 1 milliard de dollars, le tourisme nautique à Québec prend une sérieuse importance.
Alors que l’un des axes prioritaires du Plan de développement de l’industrie touristique 2012-2020 du ministère du Tourisme est de promouvoir le fleuve Saint-Laurent pour en faire une icône touristique internationale, l’Association maritime du Québec (AMQ) profite de l’ouverture du Salon du bateau et des sports nautiques de Montréal, qui se déroule du 7 au 10 février, et constate avec plaisir que ce marché a le vent en poupe.

ACFAS: Panel Les médias sociaux et la perspective consommateur

En fin d’après-midi, je participerai à une table ronde du 80e Congrès de l’ACFAS (Association canadienne-française pour l’avancement des sciences ), Les médias sociaux et la perspective consommateur : un point de vue multidisciplinaire. On me demande de préparer une courte allocution devant couvrir les questions qui suivent, puis de participer aux discussions subséquentes avec la salle.

1. Les médias sociaux ont-ils vraiment généré de nouveaux modes de consommation ou ont-ils simplement modifié la manière de procéder de modes existants?
2. Quels sont les avantages de ces modes de consommation : 1) pour le consommateur? 2) pour l’entreprise? Comment chacun y trouve-t- il son compte?
3. Les consommateurs utilisent les médias sociaux parce qu’ils y ont trouvé entre autres une voix pour faire face aux entreprises : leurs manquements, leur mauvais service ou encore leurs exagérations. Maintenant, en réaction aux blogues tenus par des consommateurs ou encore, pour devancer leurs concurrents, les entreprises sont elles-mêmes présentes sur les médias sociaux et deviennent de plus en plus actives. Plusieurs d’entre elles effectuent de la veille et on remarque davantage leur présence. Les entreprises sont également soupçonnées d’infiltrer les groupes de discussions. Dans ce contexte, les consommateurs auront-ils encore bien longtemps le droit de parole ? Pourra-t-on encore longtemps croire que les « appréciations » des commentaires proviennent de véritables clients ? Comment distinguer le vrai du faux ?
4. Peut-on dire qu’il y a une distinction entre la réponse des consommateurs selon leur provenance, c.-à-d. Europe, Canada, États-Unis et Québec ? Plus précisément, les consommateurs québécois sont-ils aussi actifs sur ces réseaux que les autres? Ne sont-ils pas trop individualistes pour persévérer dans ce genre de consommation ?
5. La consommation groupée, la consommation collaborative, les entreprises sur Facebook : est-ce une mode qui va s’éteindre? Quelles sont les perspectives d’avenir de ces nouveaux modes de consommation?

Voici donc l’ébauche de mes réponses.

1- Ils ont modifié la méthode de consommer en ce sens que l’opinion d’autres consommateurs est un élément déterminant dans le processus de prise de décision. Par exemple avec l’aide d’outils tel que Tripadvisor ou Foursquare, ces opinions consommateurs sont maintenant mobiles. (vous pouvez lire TripAdvisor: le pouvoir du contenu généré par le public (Compte rendu de conférence, et Almost half – 48 percent – of consumers use their mobile devices to research or browse products and services, according to Oracle’s “Mobile Trends: Consumer Views of Mobile Shopping and Mobile Service Providers” report. puis ce tableau de Altimetergroup)

2-Les avantages pour le consommateur sont nombreux. Ils profitent d’informations difficilement disponibles sur les moteurs de recherches, bénéficient de l’expérience des usagers précédents, More consumers are finding positive benefits from their experiences with social media and taking away positive suggestions from their online activities. In fact, two in five Americans have received a good suggestion for something to try as a result of social media use, according to a recent Harris Interactive poll. Businesses and brands with social media presence can be among those who provide positive suggestions and experiences to consumers online. et exemple de l’achat de Charlotte Comment les médias sociaux m’ont aidée à trouver mon chien et sa bouffe, pour le reste de ses jours…

Les avantages pour les entreprises sont d’apprendre des consommateurs, d’encombrer les résultats de recherches de son propre brand, de réduire le coût marketing traditionnel, d’augmenter le trafic sur le site transactionnel, d’améliorer le service client, de réduire le « time to market » des inovations.

 

3- Les entreprises québécoises sont très en retard sur le commerce en ligne et sur le commerce social en particulier. La vente de produits et services en ligne ne s’est pas encore popularisée chez les PME, car à ce jour, une minorité seulement des PME canadiennes (17,9%) utilisent Internet pour vendre leurs produits et services . L’utilisation des applications du Web 2 .0 dans les stratégies de communication et de marketing n’est pas très populaire chez les PME canadiennes branchées, puisque seulement 15,2% d’entre elles en font un tel usage . Paradoxalement, Un adulte québécois sur 2 achète sur Internet. Le commerce électronique (PDF) CEFRIO
et les services bancaires en ligne (PDF) CEFRIO
4- Les consommateurs québécois sont très actifs sur les médias sociaux, mais la mobilité est quasi inexistante dans certains coins du Québec.
5- Je ne crois pas aux achats groupés, d’ailleurs Groupon est sur une pente descendante et souffre de nombreux copycat. Par contre la consommation collaborative est un phénomène à observer. À ce propos, une start-up québécoise Buyosphere est à surveiller. Le Facebook commerce est aussi sur une pente plus que glissante. (à lire: Gamestop to J.C. Penney Shut Facebook Stores, Nouveaux arguments sur pourquoi Facebook c’est de la merde dans un contexte d’affaires)

Le talon d’Achille de Pinterest

Depuis quelques mois Pinterest est la nouvelle « darling » des médias sociaux.

Wikipedia

Pinterest is a pinboard-styled social photo sharing website. The service allows users to create and manage theme-based image collections. The site’s mission statement is to “connect everyone in the world through the ‘things’ they find interesting.” Pinterest is managed by Cold Brew Labs, a team based in Palo Alto, California. It is speculated that Pinterest is used more by women than men. The simplicity to share interest such as fashion and food caters to the demographic of women. Its current usage has made Pinterest a useful and rising tool for e-commerce. The continuation of its growth and reach partly depends on the help it gets from major social players

Le site est clairement intéressant pour les usagers et pour les organisations à plusieurs égards. Mais il comporte aussi « un gros risque » à son modèle d’affaires. Mais avant de vous l’illustrer, je soulique que Pinterest est avantageux dans un contexte d’affaires et de vente au détail (comme en discute Benoît Descary dans son billet Utiliser Pinterest dans un contexte d’affaires : 9 astuces ou copyblogger 56 Ways to Market Your Business on Pinterest), dans un contexte culturel puisque déjà les acteurs de cinéma, de théâtre, les sculpteurs, les architectes, peintres, grand chef cuisinier (et marmitons), écrivains et autres industries culturelles ayant des images associées à leur art (photos ou vidéo) sont déjà des vedettes de ce réseau et pour l’industrie touristique puisque les photos des lieux touristiques sont déjà très prisées par les usagers (plus de détails dans l’article Pinterest for tourism: the best thing since vanilla?).

Mais il s’avère que le point fort de Pinterest, le partage de photos et de vidéos que l’on « pin » à partir de sites Web divers, est aussi son talon d’Achile. Je m’explique. Si vous êtes une organisation qui utilise Pinterest pour vous faire du trafic, c’est intéressant et ça peut certainement être rentable. Par contre, si vous êtes le titulaire de droits d’auteurs sur une œuvre, que vous la partagiez sur votre site web, mais que vous en conserviez tous les droits d’utilisation, il n’est pas évident que vous voyez d’un bon œil qu’un usager partage cette œuvre sur Pinterest en la « pinant ». Qui plus est, pour faire circuler les photos sur Pinterest, qui sont hébergé sur le serveur du propriétaire de la photo ou du vidéo qui circule ainsi, Pinterest gruge des ressources (trafic, bande passante, ressources serveur et autre) qui ne lui appartient pas et qu’il n’est pas certain qu’elle en a eu les droits. Ce sera donc des enjeux d’affaires, légaux et technologiques qui risquent de faire les manchettes dans les prochains mois… (voir l’article de PaidContent : Pinterest: Is It A Facebook Or A Grokster?)

MAJ

Comme quoi je n’étais pas dans le champ tant que ça, ce matin je lis la nouvelle Flickr disables Pinterest pins on copyrighted images (exclusive) sur VentureBeat. Outre la nouvelle que Flickr rend indisponible le « pinnage » des photos protégées par droit d’auteurs de son site, on peut y lire entre autres comment Pinterest à son tour tente de minimiser les dégâts et poursuites éventuelles :

To protect itself from copyright lawsuits, and appease disgruntled photographers and publishers, the young social media company introduced a snippet of code Monday that website owners can now add to their sites to prevent unwanted pinning. If a person on Pinterest attempts to share something from a site with that code in place, she will see a message that reads: “This site doesn’t allow pinning to Pinterest. Please contact the owner with any questions. Thanks for visiting!”

Le problème avec ça est que Pinterest offre aux éditeurs de sites de rendre Pinterest inactif sur leur propriété, mais en réalité le « fardeau » de la protection des droits (mon avis non juridique) revient en fait aux usagers et à Pinterest lui-même. C’est un peu comme MegaUpload qui soulignait l’importance de ne pas partager des œuvres protégées, mais dont le proprio est maintenant en taule…

Ces activités médias sociaux qui ne sont pas sous votre brand et les efforts invisibles

Il est important d’avoir une présence Web forte (comme je le dis souvent idéalement avec au moins un blogue) et diversifiée sur plusieurs plates-formes telles que Facebook, Twitter, YouTube et autre. Mais il est aussi important d’être de ces autres plateformes dans lequel notre « brand » est dilué, mais qui font figure d’autorité dans notre marché, et surtout, d’y observer ce qu’on dit de notre brand. Ce sont des activités médias sociaux qui sont difficilement « justifiables » devant un conseil de direction, pour lesquels il est très difficile de mesurer un retour sur l’investissement et qui prend énormément de temps.

Je vais vous illustrer ceci en vous donnant l’exemple d’une association touristique régionale (j’en ai quelques-unes dans mes clients). Idéalement, les ATR auront une présence forte et diversifiée sur plusieurs médias sociaux. L’an dernier je m’étais d’ailleurs mis à la tâche de mesurer leurs efforts respectifs dans mon billet Classement comparatif de la présence médias sociaux des Associations touristiques régionales . Par contre ce classement ne prenait aucunement en considération la présence de ces ATR et de leurs membres sur certains des plus importants médias sociaux touristique que sont TripAdvisor, GoogleMap ou Wikipedia. Sans y faire une autopromotion qui n’est vraiment pas bien vue des internautes et des sites, est-ce que les informations de nature encyclopédiques de votre destination y sont? Est-ce que les points d’intérêts y sont géolocalisés avec un bref descriptif? Est-ce que les ressources pouvant aider positivement le voyageur y sont répertoriées?

C’est le genre de questions, d’effort et de mise à jour qui est certainement bénéfique pour une instance et les membres d’une ATR. Cela doit aussi être fait selon les règles, pratiques et coutumes de chacun des outils et très souvent, cela sera fait bénévolement par des internautes bienveillants qui aiment votre destination. Mais cela peut aussi être fait par vos organisations. Malheureusement, ça prend des gens pour le faire, ils sont payés et il est difficile de justifier qu’on a mis des ressources là-dessus. Il en va de même pour tout type d’organisations qui ont tous, dans leurs secteurs respectifs, des sites « d’autorités » qui se doivent d’être mis à jour ou pour lesquels vous pouvez suggérer des contenus, sans que ce ne soit chez vous que ça se passe. Des fois c’est ce genre « d’efforts qui semblent invisibles » qui fera la différence entre le succès (ou non) d’une destination, qu’elle soit touristique, organisationnelle ou web…