Technologie et croissance économique urbaine

Pin It

La croissance économique urbaine est reliée, selon le chercheur américain Richard Florida, à l’émergence d’une classe de gens créatifs. Dans le livre intitulé The Rise of the Creative Class, les créatifs sont décrits comme des personnes qui gagnent leur vie en utilisant de manière privilégiée la pensée et la créativité (technologie et innovation, arts et culture, professionnels et gestionnaires, éducation et formation).

Les centres urbains américains qui présentent une croissance économique importante attirent les individus créatifs par l’intermédiaire de trois grands pôles : la technologie, le talent et la tolérance. Richard Florida a calculé un indice de créativité et de technologie pour les grandes métropoles américaines qui dépassent 1 millions d’habitants. Il en résulte les classements qui suivent.

Indice de créativité

  1. San Francisco
  2. Austin
  3. Boston
  4. San Diego
  5. Seattle
  6. Raleigh-Durham
  7. Houston
  8. Washington, D.C.
  9. New York
  10. Minneapolis

Indice de technologie

  1. San Francisco
  2. Boston
  3. Seattle
  4. Los Angeles
  5. Washington, D.C.
  6. Dallas
  7. Atlanta
  8. Phoenix
  9. Chicago
  10. Portland

Les conclusions de ces travaux sont toutefois contestées, notamment par Steven Malanga, qui a écrit un article fort intéressant dans le City Journal (hiver 2004).

Richard Florida, en collaboration de Kevin Stolarick et Louis Musante, a par ailleurs appliqué sa méthodologie de recherche pour le Canada et en particulier pour Montréal. Dans un article intitulé Montréal, ville de convergences créatives : perspectives et possibilités, on apprend notamment que l’économie créative de la ville occupe 29 % de la main-d’oeuvre totale, ce qui représente plus de 450,000 employés.

Montréal vient ainsi au 18ème rang parmi les 25 plus grands centres urbains nord-américains, au chapitre de l’indice de créativité. Au plan international, comparativement à des centres urbains similaires, elle termine au 5ème rang derrière Stockholm, Auckland, Sapporo et Amsterdam, mais elle devance tout de même des villes telles que Sydney, Barcelone et Athènes.

Sur le plan technologique, Montréal présente une pauvre performance en ce qui concerne les brevets d’invention. Elle se situe par ailleurs au 75ème rang percentile pour les deux critères d’évaluation suivants : pôle technologique nord-américain, et quotient de localisation des firmes en haute technologie.

Les auteurs concluent néanmoins que Montréal représente une destination de choix pour les gens créatifs pour trois principales raisons : la présence de convergences importantes qui existent entre les arts, la culture et la technologie, les convergences linguistiques et culturelles qui s’établissent entre l’anglais et le français, et enfin les convergences géographiques qui situent Montréal à mi-chemin des États-Unis et de l’Europe.

Pour en connaître davantage sur le secteur des technologies de l’information à Montréal, je recommande de lire le document intitulé L’industrie des technologies de l’information et des communications du Montréal Métropolitain, produit par Montréal International.

Imprimez ce billet Imprimez ce billet

Commentaires

  1. Technologie et croissance économique urbaine | Bon Yeu !

    […] Technologie et croissance économique urbaine […]