Y a-t-il des emplois en commerce électronique au Québec?

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Y a-t-il des emplois pour les diplômés en commerce électronique au Québec? Il y a lieu de se demander la question quand on examine d’abord le site Internet du programme de maîtrise en commerce électronique de HEC Montréal, un des premiers programmes de formation du genre à exister.

À la section Que sont-ils devenus?, on y apprend notamment que 16 étudiants diplômés affirment avoir trouvé un emploi dans le domaine, suite à une quatrième cohorte de graduation. Parmi ceux-ci, 3 étudiants travaillent pour des compagnies de type entrepreneuriales, comparativement à 13 étudiants qui oeuvrent dans des compagnies déjà établies.

Le directeur du programme, monsieur Jacques Robert, n’a pour sa part toujours pas répondu à notre courriel qui date du 14 mars dernier et qui s’enquérait des statistiques de placement en commerce électronique pour les finissants du programme!

En date du 2 avril 2006, une recherche sommaire sur quelques sites d’emplois, pour les ouvertures reliées au commerce électronique pour le Québec, a fourni les résultats suivants. La recherche a été conduite avec des mots clés français et anglais.

  • carrieres.lesaffaires : 0
  • Emploi Québec : 6 emplois réçents
  • itjob : 0
  • jobastic : 0
  • Jobboom : 4 emplois réçents
  • jobscity : 0
  • Monster.ca : aucun emploi réçent
  • MSN Careers : 0
  • quebec.jobs.com : 3
  • reperes-emplois : 0
  • resumes2work : 0
  • workingmontrealjobs : 0
  • Workopolis : aucun emploi réçent

Il est bon de noter que la plupart des emplois offerts touchent la vente ou la programmation.

Une recherche plus spécialisée nous a révélé qu’une des compagnies les plus actives en recrutement de spécialistes en commerce électronique s’avère la société CaXem Inc. qui développe des logiciels de centres d’achats en ligne.

Une recherche plus exhaustive sur les statistiques récentes d’emplois en commerce électronique ne s’est pas avérée des plus concluantes.

À la lumière des résultats que nous avons obtenus, nous constatons que la majorité des emplois existants en commerce électronique sont reliés à la programmation Internet, et à un moindre degré à la vente. À tout le moins, pour ceux qui sont disponibles électroniquement par Internet.

Les postes d’analyse, de consultation, de développement, de direction et de supervision qui font appel à une formation réellement multi-disciplinaire de type droit/gestion/technologie en commerce électronique ne sont pas actuellement prisés au Québec. À moins de démarrer sa propre entreprise, j’y vois tout simplement une raison de plus pour vouloir s’exiler…là où l’herbe pousse plus verte!

Oh, say, can you see, by the dawn’s early light,
What so proudly we hailed at the twilight’s last gleaming?
Whose broad stripes and bright stars, thro’ the perilous fight’
O’er the ramparts we watched, were so gallantly streaming.
And the rockets red glare, the bombs bursting in air,
Gave proof through the night that our flag was still there.
Oh, say, does that star-spangled banner yet wave
O’er the land of the free and the home of the brave?
(…)

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Commentaires

  1. philippe.paradigma

    Recherche très instructive mais dans le même temps cela confirme une certaine stagnation voir régression ici au Québec. D’un certain côté on peut mettre en parallèle le taux d’adoption des affaires électroniques par les PME qui n’a jamais réellement décollé d’où le faible taux de recrutement d’experts. Intéressant de rechercher les causes car il y a eu de belles initiatives et incitatifs de la part des gouvernements. Était-ce trop tôt ?

  2. Claude

    Pour une piste de réponses, je suggère de lorgner du côté de l’Association des professionnels en affaires électroniques pour vérifier si les gouvernements donnent échos aux recommandations du rapport: « Étude sur l’adoption des affaires électroniques pour les PME québécoises » (http://www.apae.biz/ressources/centre-documentation.fr.html), sorti en novembre 2005 et financé par eux.

  3. Jean-François Poirier, M.Sc. commerce électronique

    J’ai lu le document que Claude nous a proposé! C’est du bon travail! Mais, pourquoi toujours impliquer le Gouvernement dans les processus? Le commerce électronique fonctionne à la “planche” aux É-U, sans que le gouvernement ne doive s’y impliquer outre mesure!

    Il semble que les compagnies d’ici établissent une relation du type (commerce électronique) = (programmation Internet). Et pourtant, le commerce électronique représente tellement plus que la “technique” qui fait fonctionner un site transactionnel.

    On parle notamment ici d’analyse de marché, de modèle d’affaires, de marketing électronique, de stratégie Internet et d’intelligence d’affaires.

    Voici, par exemple, un article sur les pratiques d’affaires de Google qui démontre combien le commerce électronique dépasse la simple programmation:

    http://www.fastcompany.com/magazine/69/google.html

  4. alex

    On se pose la question dans le billet et dans les commentaires de savoir ce qu’est un emploi en commerce électronique. C’est selon moi un point crucial avant de vouloir tirer des conclusions sur des analyses. Et d’après ce que je lis ici – et ailleurs – la réponse n’est pas si évidente qu’il n’y parait. D’autant plus que j’ai l’impression que le commerce électronique présente de moins en moins de spécificité. Il est de plus en plus rare d’envisager les TI sans considérer le “web”. Informatique de gestion et coté informatique du commerce électronique sont de moins en moins dissociables.

    “On parle notamment ici d’analyse de marché, de modèle d’affaires, de marketing électronique, de stratégie Internet et d’intelligence d’affaires.” En effet, mais c’est ici une liste d’emplois orientés “gestion”.

    Quant au coté réellement multidisciplinaire d’un emploi, à moins d’être entrepreneur ou de travailler dans une (très) petite entreprise, c’est triste, mais j’ai l’impression qu’il reste encore très limité. C’est dommage, mais probablement inévitable alors que l’on valorise toujours plus la (super)spécialisation…

  5. Administrator

    Claude, à ce que j’ai ouï-dire, le rapport de l’APAÉ n’a pas été très chaudement accueilli par les fonctionnaires fédéraux et provinciaux. De plus, comme je le cri depuis déjà un certain temps, les affaires électroniques n’ont plus la cote des décideurs gouvernementaux. C’est maintenant le mot « innovation » qui est le « buzzword » qu’ils mettent sur leurs cartes au lieu « d’affaires électroniques ». Cependant, comme le dit Alex, les affaires électroniques passeront par l’entreprise privée et de ce côté je sens un certain éveil depuis quelques mois. Je suis, tout de même d’avis que le gouvernement devrait s’en mêler ne serait-ce que pour stimuler l’adoption et les bonnes pratiques et éviter que notre économie numérique ne passe aux mains étrangères.

  6. alex

    Mais le fait que ce ne soit plus le “buzzword” du moment n’est-il pas un signe que les affaires électroniques se “banalisent”? L’implantation de projets ne se fait peut-être pas aussi vite qu’on le souhaiterait, mais j’ai l’impression que “les affaires électroniques” sontun thème de moins en moins spécifique.
    Ce qui dans le fond, n’était pas notre but? Et donc une bonne chose pour tout le monde…

  7. Richard Gauthier

    Toutes les remarques précédentes sont intéressantes, mais je ne suis pas certain que ça ait si changé depuis que l’internet est entré dans les pratiques d’affaires des entreprises en 1995-96.

    Je veux dire : sans disposer de chiffres en main, mais en brossant à très grands traits le tableau, la première vague des administrateurs des opérations internet étaient en majorité des programmeurs qui ont vu leur rôle diminuer sensiblement lorsque les entreprises ont compris que l’internet était une job de communication. On a alors vu les… designers arriver dans le portrait avec force Splash, Flash et tutti.

    En intégrant désormais de façon plus sérieuse les opérations internet aux stratégies de commercialisation, et donc plus spécifiquement les échanges commerciaux en ligne, on assiste possiblement à un retour du balancier, dans la mesure où l’informatique est en général gérée dans les organisations par les TI, et que ceux-ci tentent tant bien que mal d’intégrer les briques CRM et ERP à l’édifice. Pas étonnant que le profil programmation tienne une si grande place, au détriment du profil architecture d’information, par exemple, ou stratégie internet ou commerce électronique.

  8. Elias

    Cet article date de presque 5 ans. Qu’en est-il aujourd’hui? Le Quebec traine t-il toujours la patte dans le domaine? Je suis etudiant au BAA en commerce electronique et je prevois faire ma maitrise en commerce electronique a l’UdeS. Je me demande donc s’il y a un avenir au Quebec ou dans les autres provinces.

  9. Martin

    Et maintenant en 2012… Le gazon est-il plus vert ou est-il en manque d’engrais et semences de la part des gouvernements?

    Dans un tout autre ordre d’idée: Pourquoi le Québec (Canada) de suit-il pas les traces de la France dans ces démarches d’encadrement du commerce électronique afin de sécuriser d’avantage les transactions en ligne et légiférer en ce qui à trait aux obligations des commerçants en lignes?