Je suis un fumeur invétéré. Je ne m’occupe pas trop de politique bien que le sujet du gouvernement électronique [2]me passionne. Je crois tenter d’amenuiser le plus possible l’inconfort que je cause avec la boucane que je produis sur une base régulière, mais aujourd’hui, mon cendrier déborde. La nouvelle loi sur le tabac [3]qui est entrée en vigueur cette nuit et qui est l’apanage du Parti Libéral du Québec, me fait royalement chier.
J’ai en tête cette mémère qui m’interpelle à une terrasse de la rue Sherbrooke Ouest, à un mètre de la circulation dense de cette artère principale et qui me signifie que la fumée de ma cigarette (je suis à au moins 10 mètres d’elle) l’incommode. La douzaine de voitures qui attendent à la lumière rouge durant le 30 secondes que dure le feu de circulation, crachent l’équivalent de mon paquet de cigarettes en entier. C’est quoi le problème? L’intolérance.
Je suis d’accord pour que l’on trouve des accommodants limitant le plus possible les atteintes à la liberté des non-fumeurs, mais interdire la cigarette dans tous les lieux avec l’interdiction de faire des sections fumeurs, c’est carrément fasciste. Tout à l’heure, j’irai pour la première fois dans un café, pour rencontrer un partenaire d’affaires potentiel et ce soir j’irai voir un show. J’espère sincèrement pouvoir me retenir. J’espère aussi ne pas devenir désagréable au point d’envoyer chier la planète à cause de ma maladie. J’espère aussi que les lobbies d’ingérence dans la vie privée n’auront plus l’écoute des gouvernements pour pousser toujours plus le contrôle des actions, des pensées et des comportements des citoyens. Qu’on vende un parking et une pente de ski du mont Orford à l’entreprise privée, je m’en fou. Mais qu’on m’interdit de prendre un café et une cigarette sous quelques circonstances que ce soit, qu’on m’oblige à prendre une gorgée de scotch et partir à la course fumer dehors à peut-être -40c, c’est carrément salaud. Comme le dit si bien l’adage, Je me souviens.
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loi anti-tabac [4]