- Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière, auteure. 18 ans d'expérience - https://www.michelleblanc.com -

Les avocats canadiens français en retard sur les blogues?

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Hier soir, j’assistais à la remise du travail d’équipe des étudiants de la M.Sc. commerce électronique sur la création d’un blogue collaboratif pour la Maîtrise en commerce électronique [2]. J’étais accompagné de Vincent Gautrais qui agissait avec moi, comme client des étudiants. Nous avons d’ailleurs été fort impressionnés de la qualité de gestionnaires de projets de ces futurs maîtres. Leurs documents étaient d’une telle qualité que je m’en inspirerais même pour mes propres mandats. Il y avait bien quelques coquilles liées au marketing Internet, mais des disciplines nouvelles comme le référencement par exemple, ne sont pas encore enseignées dans nos facultés.

Toujours est-il qu’après le cours, Vincent et moi prenions un café et discutions fermement blogue. Vincent est peut-être un nouveau blogueur [3], mais il n’est certes pas quelqu’un qui n’a jamais publié [4]. Entre autres choses, il me confiait sa grande surprise de découvrir que si peu d’avocats et de civilistes en particulier, se sont mis au blogue. Il a d’ailleurs fait un billet spécifique [5] sur ce point pour tenter d’expliquer la chose. De mon point de vue, il est certainement évident que plusieurs avocats soient rébarbatifs à la technologie.

J’ai d’ailleurs un beau-frère avocat qui fait imprimer ses courriels par sa secrétaire afin de pouvoir les lire. Cependant, je crois que le recul des avocats francophones vis-à-vis des anglophones sur le Web, est perceptible et probablement dans une proportion semblable, dans toutes les couches de la société canadienne. D’ailleurs, lors des réunions Yulblog, j’ai entendu, à quelque reprise des questionnements de franco qui se demandaient pourquoi il y avait tant de discussions anglophones dans un meeting Yulblog. Ils sont pourtant en minorité au Québec? Le fait est pourtant très simple. La langue française est encore largement minoritaire dans l’univers Internet et nous sommes collectivement encore très timides à l’imposer davantage. La contrepartie à tout cela est que si vous avez le courage de passer à l’action, la compétition sera certainement moins forte que si vous le faites en anglais et il sera très facile de vous imposer rapidement dans un univers linguistique francophone et dans le secteur d’activité que vous aurez choisi. Qu’attendez-vous encore pour passer à l’action?