- Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière, auteure. 18 ans d'expérience - https://www.michelleblanc.com -

Web 2.0, le club des « mal cité »?

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Hier je lis avec étonnement l’article Méfiez-vous du Web 2.0 [2]. Je connais le journaliste et les deux personnes cités dans son article. Je suis donc un peu au dépourvu puisque les deux personnes citées me disent avoir conversé durant 45 minutes avec M. McKenna et que ce qui transpire de l’article, ne représente pas tout à fait la teneur de leur propos. J’ai aussi discuté avec M. McKenna et il me dit que le titre de l’article n’est pas le sien. En fait, son titre étais « Web 2.0 buzzword ou outil marketing? ». Déjà, l’entrée en matière prend une tout autre couleur.

Ce qui est étrange de l’article est le fait que j’aide.ca [3] est un exemple éloquent de ce que peut être le Web 2.0 et que Revolver3 [4], ont et ont eu plusieurs contrats de mise en ligne de blogues dont celui de l’association marketing Montréal [5]. Alors est-ce que ces gens crachent dans leur propre soupe? En fait, ce que je comprends des diverses discussions de ces intervenants c’est plutôt la position que oui le Web 2.0 c’est une évolution formidable du Web, mais pour certains de leurs clients qui ne sont pas encore rendus au Web 1.0, la marche peut être haute. De plus, en fonction des clientèles cibles qu’ils côtoient (les PME sans argent d’étudiants bien branchés [6]par exemple) les nouveautés qui excitent les esprits et les buzzword dénudés de sens pour eux, peuvent compliquer davantage l’évolution de leurs modèles d’affaires Internet. Ce qu’ils me disent tous de surcroît, c’est qu’il y a de plus en plus de buzz autour de concepts que peu de gens finalement maîtrisent encore vraiment.

Sur un autre ordre d’idées, les antiWeb 2 habituels, nommément Michel Dumais [7]et Embruns, n’ont pas tardé à spinner la chose. Dans le cas d’Embruns et qui est un peu rigolo, est que sur le même blogue il écrit dans un billet

Presque 40 millions d’Européens n’ont pas réalisé un achat prévu après avoir lu des commentaires d’autres consommateurs ou particuliers sur le web.
1 Européen sur 5 a changé d’avis sur les produits et services d’une société après avoir lu des blogs.
26 millions d’Européens ont déjà eu une moins bonne image d’une société après avoir lu des blogs la concernant.
60 Millions d’Européens seraient plus enclins à acheter un produit ou service s’ils lisaient des commentaires positifs sur ces produits ou services sur des blogs de particuliers.
Les blogs ont changé l’opinion de 25 millions d’Européens sur les produits ou services d’une société.

Et que dans un autre billet on peut lire

Le Web 2.0…
…si ça n’existait pas, il faudrait l’inventer, tant cela fait vivre pas mal de bateleurs et bonimenteurs, et tant cela occupe nos conversations dans la blogosphère quand on a rien à dire d’intelligent (même Tristan Nitot n’hésite pas à se prostituer).
Cependant, le vent tourne, à voir ce nouveau traitement qui naît dans la presse généraliste : “Méfiez-vous du Web 2.0”.

Disons que c’est un peu, contradictoire!

En guise de conclusion, un courriel de Pascal Beauchesne suite à notre conversation téléphonique (avec sa permission).

Michel,
J’dis pas que nous sommes pas à l’ère du 2.0, ça fait déjà quelques années que nous y sommes, comme tu sais… Et c’est l’avenir.

Par contre l’une des responsabilités chez les leaders d’opinions & influenceurs de l’industrie est de bien sensibiliser & éduquer les décideurs sur le sujet. Seulement quelques uns – tu es l’un des premiers – maîtrise la matière et possède une approche sensible.

Il est là le danger de parler de 2.0 dans son discours d’approche, il y a beaucoup trop de monde qui dise n¹importe quoi. On ne semble pas encore s’entendre, l’historique du 2.0 installe ses balises, certes, mais nous sommes en pleine instance démocratique sur le sujet. Allez trop vite, c’est faire peur. Il faut trouver une manière de modérer le discours afin que tout le monde y trouve son compte. C’est pas tout le monde qui est plongé dans cette matière quotidiennement comme nous le sommes.

Tant mieux si un débat naît de cet article, faut simplement savoir “spinner” un sujet comme un journaliste sait bien le faire.

Pascal.

Pour ceux qui ne savent pas encore c’est quoi le Web 2.0 [8], visitez ma section sur le sujet [9]