- Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière, auteure. 18 ans d'expérience - https://www.michelleblanc.com -

Le mauvais cheval de bataille de l’ADISQ

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Sylvain Carle [2], Martin Lessard [3] et Roberto Rocha [4] reprennent le débat sur ce que peut faire l’ADISQ (l’industrie québécoise du disque) face à la numérisation grandissante de l’œuvre musicale et la perte de leur part de marché. Celle-ci semblent opter pour la réglementation du web via le CRTC afin de protéger son marché. J’ai déjà écrit ici à l’ADISQ pour leur dire qu’ils se trompaient de cible à l’époque où ils traitaient les jeunes de voleurs. Ils ont au moins maintenant changé leur fusil d’épaule à ce propos et se tournent maintenant vers le CRTC afin qu’il trouve une solution miracle à leurs problèmes. Mais ils se trompent encore de cible.
 
La solution?
 
La solution se trouve chez les jeunes et leurs habitudes de consommation. J’ai écrit il n’y a pas si longtemps à propos de la génération Net et de fait qu’ils sont en train de modifier substantiellement les habitudes et pratiques marketing que nous connaissons jusqu’à présent [5]. De plus, j’ai aussi déjà écrit sur la manière d’augmenter les ventes de musique en ligne [6]. Il suffit de fournir aux jeunes la possibilité réelle d’acheter de la musique en ligne. Ce n’est pas plus compliqué que ça…
 

Ce serait plutôt les modes de paiements non appropriés. En effet, combien de jeunes de 14 ans ont une carte de crédit active à leur nom? Combien d’autres ont une carte de débit? Répondre à ces questions est la clé de l’explosion des ventes de musique et de contenus en ligne (ceux-ci représentent la clientèle cible de plusieurs types de contenus en ligne). Le commerce électronique est en effet handicapé de modes de paiements adaptés pour le consommateur, notamment en termes de débit en ligne et de micro-paiements. L’industrie du disque et les producteurs de contenus en général devraient donc faire des pressions auprès du gouvernement fédéral afin qu’ils incitent les banques (sous leur contrôle) à développer rapidement des solutions de paiements permettant à un jeune de 14 ans d’acheter sa musique en ligne avec sa carte Interac et à ses parents d’acheter un article de leur journal préféré (à 0.25$) de façon limpide, rapide et sécuritaire. À quand un mouvement des industries de contenus pour des paiements efficaces? [6]