Yulbiz spécial Debbie Weil, réponse à la question

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Lors du Yulbiz spécial Debbie Weil, certains des gens présents ont répondu à la question que Debbie leur a posée, et en français SVP. C’est qu’elle parle très bien le français la madame…

Quel est le futur de la vie privée?
ou What is the future of privacy?

Debbie Weil
www.blogwriteforceos.com

D’abord, merci de m’avoir invité!
et ma réponse… Il va y avoir deux groupes de gens. Ceux qui veulent la vie privée et qui préfèrent ne pas participer à la sphère web. Et tous les autres qui seront beaucoup plus nombreux.

Mitch Joel
www.twistimage.com/blog

Real simple: resign your privacy. We can’t hide so live out loud, live in authenticity and celebrate the social graph.

Katheline Jean-Pierre

http://kathelinejeanpierre.com/

La vie privée devant un concept presque de philosophie, car avec l’explosion et la prolifération des réseaux sociaux dont le but premier est « de rester en contact » avec des gens, lorsque mal géré, devient une intrusion pure et simple de la vie publique « privée ». Car selon moi, une personnalité publique peut gérer un certain niveau de « vie privée » dans le sens du monsieur et madame tout le monde, mais avec un niveau possible de jardin secret.

Il faut désormais faire une veille active de sa réputation sur le Web et tenter, tant bien que mal, sans s’épuiser, gérer tout ce blabla qui se fait sur son soi, soit toute l’activité de relations publiques.

Claude Malaison
emergenceweb.com/blog

La vie privée sera de moins en moins privée. Avec les sites de mise en relation sociale et des profils. Avec les blogues, les wikis et autres plates-formes, nous sommes en train de recréer les communautés humaines. Fin de l’individualisme! Retour du communisme capitaliste sur fond d’univers virtuels et de carnets de vie hébergés par Google dans des méga-entrepôts de données. La matrice? Big Brother? Tout dépend de nous!

Julie Jutras

juliej(a)videotron.ca

Étant nouvelle dans le monde du blog, facebook, je crois que nous n’avons plus vraiment de vie privée. Je crois que nous sommes des personnes bien nous n’avons pas vraiment à avoir peur. Par contre, en même temps que j’écris ces lignes je me dis qu’une personne qui veut te faire du mal elle a un gros pouvoir. Un pouvoir qui peut faire peur. Mais Michel Leblanc m’a convaincu jusqu’à présent de ne pas avoir peur. Et je dirais que jusqu’à maintenant je retire plus davantage à me dévoiler (à sortir de l’ombre). Ça reste à voir… l’avenir nous le dira…

Kim Vallée
blog.kimvallee.com

C’est certain que si l’on est actif sur facebook dans les blogs et autres réseaux sociaux, notre vie privée devient de moins en moins privée. Mais on accepte ce fait parce que l’on y trouve nos avantages au niveau des liens que l’on tisse avec les autres. Les humains vivent en société. On vit une évolution des communications et la notion de vie privée va évoluer au cours des prochaines années.

Vincent Barberger
multiple-media.com

Version cynique et désabusée : il n’y a aucune vie privée possible face à des gens déterminés à tout connaître et dotés de moyens technologiques déployés plus sophistiqués, légaux ou non. On en est conscient et on fait preuve de prudence. Version un peu plus positive : il y a tout à fait moyen de préserver sa vie privée pour autant que l’on ne laisse pas la porte ouverte à n’importe qui. On est responsable de l’information que l’on donne ou rend disponible…

Non identifié

Tout dépend des utilisateurs. Est-ce que le pourcentage des utilisateurs de réseaux sociaux correspond vraiment à une masse critique permettant de déclarer que la vie privée disparaîtra? Je ne crois pas, du moins pour l’instant.

Laurent Maisonnave
ca.intruders.com

Me, I & myself!
Le futur de l’internet sera à mon image, à notre image. Il s’ouvrira pour nous présenter nos infos, notre météo, nos amis… il deviendra ce que je veux, donnera le résultat de mes recherches avant même d’arriver sur Google. Cet internet organisera ma vie et celle de mes enfants. Je ne pourrais me passer de lui… un peu comme aujourd'hui, mais en pire!

Josh Nursing
www.yashlabs.com/wp

C’est un tiraillement
D’un côté, pour les communicateurs, il y a le besoin de s’exposer, se rendre visible pour converseravec l’autre au-delà des frontières réelles.

De l’autre côté, on se rend vulnérables aux mêmes travers de la société non virtuelle, c'est-à-dire, des gens peu scrupuleux qui pourraient utiliser les informations accessibles en ligne à mauvais escient.
Que faire? C’est un environnement embryonnaire… Toue est à faire, à revoir. Alors, il faut maximiser les opportunités, mais en étant prudent : gardons le privé en privé et partageons ce que l’on peut pour faire de nouvelles rencontres, de nouvelles conversations avec des gens du même esprit et des autres coins du monde afin de construire de nouveaux projets.

Jérôme Paradis
blog.jeromeparadis.com

« La vie privée est un mythe »

Qu’on le veuille ou non, notre vie privée n’a jamais été privée, du moins depuis les 20-30 dernières années. Nous sommes déjà dans de multiples bases de données. La question est de savoir comment ces données peuvent être utilisées. Un des gros problèmes est le vol d’identité. Si nos informations sur notre vie sont trop publiques sur le web, ça peut devenir dangereux. Par contre, l’accès par des entreprises ou des services à nos données privées peut amener, comme on l’a vu avec Facebook, une valeur ajoutée. Pour l’avenir, le défi, c’est l’équilibre entre ce qui est public et ce qui est accessible des services et qui devrait demeurer non public.

Votre serviteur

La perception de ce qui est public ou privé varie grandement en fonction de l’âge. C’était l’argument principal de don Tapscot lors d’une conférence récente. Il expliquait que la « génération net » met sa vie en ligne d’une manière qui est jugée impudique par les générations plus âgées. Cette frontière publique/privée est donc amenée à se délacer dans les années à venir. Si on prend l’exemple de fascebook vs LinkedIn, des gens d’affaires me disent qu’ils n’aiment pas mêler leur vie personnelle à leur vie professionnelle. Pour ma part, j’aime savoir que tel contact d’affaires est un fervent amateur de pêche, de Bob Dylan, qu’il se déguise en chauve-souris à l’Haloween et qu’il supporte équiterre par exemple. Ça fera des contacts humains plus vrais et chaleureux lorsque je le verrais dans la vie réelle et quant à moi ce sont des infos plus pertinentes que de ne savoir que son CV. Il y aura cependant toujours des limites aux informations privées que l’on se devra de partager. C’est juste que cette limite ne sera plus la même…

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Commentaires

  1. Louise D.

    Vie privée et espace public : la frontière entre les deux peut être poreuse quand on choisit de s’exposer publiquement comme le font les artistes, les journalistes, les politiciens ou les blogueurs. C’est un choix que chacun gère selon les risques qu’il accepte de prendre. Mais dire adieu au respect de la vie privée, en disant que c’est un constat dont il faut seulement prendre acte, m’apparaît un peu rapide. La menace de Big Brother dérange, mais devons-nous la prendre à la légère ?