Web Services, mon mémoire de maîtrise est de nouveau d’actualités

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Cinq ans après sa publication, le document scientifique Les Web Services et leur impact sur le commerce B2B (PDF) que j’aie corédigé avec le Dr. Gilbert Babin dans la série Rapport Bourgogne du CIRANO, reviens au-devant de l’actualité (c’est l’un des points négatifs de l’innovation. Ça devient « hot » beaucoup plus tard.). Ainsi, ce matin, sur le site du  gourou Steve Rubel de Micropersuasion, on peut lire le billet The Future is Web Services, Not Web Sites.

The leading players on the web all see the train coming. They are wisely creating APIs and turning themselves into plug-and-play services, not just big destinations. YouTube is just the latest to do so today. Amazon has S3. Google has OpenSocial and an extensive library of APIs. As does Microsoft. Facebook is allowing its applications to live outside the site. Twitter is an API first and (eventually) a business model second. Finally, the booming widget economy shows the promise of small content that can go anywhere.
These are the leaders. But everyone – including marketers – will need to think of their online brands not as sites but as portable services that can go anywhere and everywhere the consumer wants. Without such appendages, no brand will ever be able to break through the online clutter such unlimited choice offers.

Humm, disons que cinq ans plus tard, ça me fait tout drôle de lire ces deux paragraphes. Lisez ceux qui suivent et qui sont tirés de ma publication :

Slywotsky et. Morisson font bien ressortir l’importance pour le succès d’une entreprise de l’innovation technologique et de son incorporation à sa propre chaîne de valeur et son modèle d’affaire. Les Web Services devraient être un élément technologique primordial à ce chapitre, facilitant la découverte de nouvelles chaînes de valeurs encore insoupçonnées. Ainsi, nous croyons que les Web Services permettront de développer plus rapidement et à meilleur coûts quelques une des innovations suivantes :

• les tableaux de sélection (choiceboard), tel que chez Dell;
• liens électroniques entre l’entreprise, ses clients et fournisseurs;
• la formation en ligne;
• l’embauche en ligne;
• la création de communautés de clients et fournisseurs en ligne tel que chez
Cisco;
• la multiplication des canaux de distributions;
• la personnalisation des différentes interfaces (client, employé, gestionnaire,
fournisseur);
• les outils de diagnostic à distance, tel que chez GE.

Les Web Services devraient supporter les processus d’affaires légèrement couplés. En utilisant ce genre de processus, une entreprise peut, selon les besoins, établir dynamiquement des liens avec divers partenaires. La figure 8 montre comment ces processus d’affaires légèrement couplés diffèrent de l’approche traditionnelle de gestion des processus d’affaires fortement couplés. Il en ressort que les processus d’affaires légèrement couplés permettront de créer des réseaux étendus de processus d’affaires qui seront hautement spécialisés, dynamiques et hautement profitables. Bien qu’il soit concevable d’opérationnaliser cette approche sans l’aide des Web Services, cela s’avérera difficile pour les entreprises ayant des processus d’affaires complexes. Cette approche illustre de manière éloquente les liens qui existent entre le potentiel technologique et les perceptions que l’on se fait des modèles d’affaires. L’innovation en gestion n’a pas besoin de technologies pour exister. Cependant, il existe un lien entre la capacité de livrer ou d’opérationnaliser l’innovation en gestion et les contraintes technologiques des TI auxquelles ces innovations devront s’adapter. Les Web Services permettent de repousser la limite de ces contraintes technologiques; ils permettront à de nouvelles approches, tels que celle des processus d’affaires légèrement couplés, de voir le jour.

Lossely coupled business process

Source:Hagel III et. al., Orchestrating Loosely Coupled Business Processes: The Secret to Successful Collaboration, 2002, p. 4.

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Commentaires

  1. J-F

    Je crois bien que c’est ça être visionnaire Michelle. J’ai lu le document au complet, c’est assez actuel à mon avis.

    Si seulement je pouvais trouver quelque chose comme ça pour mon mémoire au HEC, il me reste de moins en moins de temps pour faire un choix et les sujets que j’aimerais couvrir sont trop d’actualité en se moment alors ils le seront sans doute plus dans 5 ans.

  2. Yann Levy

    Cher Monsieur Leblanc,

    Je me permet de vous adresser des plus générale, concernant les limites du Web2.0 qui ne fait qu’hanter le vocabulaire de tout individu mettant un pied dans la bulle Internet.

    Depuis l’émergence de ce concept, nous ne cessons plus de readapter, transformer, modifier, remodéliser, toute produit web pour une meilleur adaptabilité auprès des internautes.
    Cette révolution touche de plus en plus de domaines différents.

    Je travaille présentement pour une firme de recrutement sur internet qui a elle aussi fait migrer son produit dans une optique intégralement Web2.0, en exploitant a son apogée les technologies de l’information. (on quitte la sphère Joboom, Monster, etc. en retransposant un événement physique dans un environnement virtuel.). Cette foire de l’emploi virtuelle, est d’apres moi, une sorte de defi quant a l’assimilation du Web2.0 dans un domaine tel que celui-ci.

    Pensez vous que TOUTES LES INDUSTRIES se verront un jour portées a changer leur approche sur le web (dans cette meme optique)? (en mettant principalement l’accent sur les domaines bancaires, financiers, etc)

    Bien a vous,

    Yann Levy
    Msc Commerce Electronique
    http://www.efairjob.com

  3. Patricia Tessier

    C’est ce qu’on appelle être en avance sur son temps 😉

  4. Administrator

    J-F, j’ai eu la chance de travailler avec monsieur Babin qui avait eu la vision du sujet et m’as passé la commande de faire la recherche. C’était lui le grand visionnaire.
    Yann, méchant détour pour positionner efairjob, mais comme je connais tes patrons, je laisse passer pour cette fois.
    Patricia, encore une fois, bravo à monsieur Babin

  5. Administrator

    Yann
    Réponse 2
    Non le Web 2.0 n’est pas bon pour tout et pour tous. Il n’y a pas de recettes universelle et magique sur le Web et ce n’est pas parce qu’on fait une foire virtuelle que c’est du Web 2.0. Si vous voulez me convaincre que votre événement est web 2.0, parlez-moi de l’apport utilisateur, des API que vous avez développés, de la facture zen de votre interface, de votre BD utilisateur, du fait que votre site est accessible via Wireless. Mais de me dire strictement (et avec un tel nombre de fautes et je ne suis vraiment pas très bonne en grammaire) que votre événement passe du réel au virtuel, c’est un peu pauvre comme argument. Pour vous renseigner sur le Web 2.0 (qui n’était pas directement le sujet de ce billet) relisez mon billet qu’est-ce que le Web 2.0