- Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière, auteure. 18 ans d'expérience - https://www.michelleblanc.com -

Pour ou contre le microblogage en termes marketing

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Je ne me posais pas encore la question puisque je n’observe et n’expérimente le phénomène que depuis quelques semaines. Mais ce sont des billets d’Éric Baillargeon [2] et de Damien Vanachter [3] qui m’incitent à prendre parti. Il est clair que les entreprises se devront de monitorer ce qui se dit sur eux dans la microblogosphère [4] et qu’à l’instar de Club Med [5], ils pourraient même y prendre une part active. Cependant, comme le remarque à juste titre Éric:

Mais avec le micro-blogging qui limite nos messages à moins de 200 caractères en général, l'utilisation de service de compression d'URL devient une plaie pour tous ceux qui suivent leurs statistiques de fréquentation de leur site. [2]

Des dizaine de milliers de référents sont rendus ainsi invisible à chaque jour. Et plus votre site cible la "Geekosphère", plus c'est vrai. [2]

Cependant, pour les URL que vous raccourcirez vous-mêmes, vous pouvez toujours utiliser Tweetburner [6] afin d’en suivre les statistiques. Mais il est vrai que si quelqu’un d’autre pointe vers votre propriété web à l’aide de ces outils, ça va compliquer l’analyse des référents. À contrario, comme le souligne Damien :

Mais en ce qui concerne tout le reste, et notamment les discussions que nous lançons sur nos blogs et celles auxquelles nous participons ci et là sur la toile, il apparaît de plus en plus futile de vouloir “contrôler” l’endroit où elles prennent place (cfr. l’activité de ce week-end sur la blogobulle tech US en ce qui concerne des services comme FriendFeed ou Shyftr). Il s’agit en quelque sorte du “step 2″ dans l’ère de la participation (le 1er étant la libération des contenus et leur syndication par flux RSS). [3]

Tout comme refuser de mettre des liens dans ses articles (par peur de “faire fuir SON audience”) conduit inexorablement à faire de son site un cul-de-sac sans intérêt, tenter de canaliser l’ajout de commentaires exclusivement “sur” ceux-ci castre la discussion, l’empêche d’essaimer, de “faire des petits”, de quitter en fait le giron de son initiateur pour trouver écho ailleurs, autrement, avec d’autres arguments, d’autres intervenants, dans d’autres langues … [3]

Finalement, le microblogage, tel qu’il s’exprime notamment dans Twitter, changera encore une fois les potentialités d’actions marketing et de suivi statistiques, mais une chose est certaine, comme l’affirme d’ailleurs Damien :

En bref, tout cela n’est qu’une question de “lâcher prise”, d’acceptation d’une perte de contrôle … si les médias traditionnels ont dû faire leur deuil du monopole de l’information, les bloggeurs vont à présent devoir faire le leur de celui de la conversation. [3]

Et les marketeurs aussi, évidemment…