Les conneries du DGE, le Web et les technologies

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À chaque fois que je parle du DGE (Directeur Général des Élections) dans ce blogue, c’est pour m’attrister de l’incompétence apparente et du manque de compréhension et de vision de l’organisme. Mais qui travaillent donc là et qui sont les pantins qui leur servent de consultants?

Comme plusieurs amis et lecteurs de ce blogue connaissent mon intérêt pour l’utilisation du Web à des fins électorales et gouvernementales, plusieurs m’ont signalé l’article de LaPresse Le DGE veut contrôler l'internet aux élections. Quelle connerie!

Pour ceux qui ne le savent pas encore, j’ai déjà mis en ligne un chapitre d’une étude confidentielle beaucoup plus volumineuse portant sur la votation électronique World governmental electronic voting experiments et dans l’une des catégories de ce blogue, Gouvernement électronique, je discute depuis longtemps des sujets impliquant les instances gouvernementales (incluant les partis politiques) et le Web.

Pour revenir au DGE, dans l’article de LaPresse on peut lire :

Mais le problème soulevé ne vient pas tant des partis politiques comme tels, qui ont appris à se policer et à respecter les règles du jeu, mais plutôt d'internautes soucieux d'influencer l'opinion publique.

«Le problème, c'est les tiers, les gens qui, de leur sous-sol, ou des groupes qui ne sont pas autorisés par un agent officiel, qui décident d'utiliser Internet pour diffuser un message», explique le porte-parole du DGE, Denis Dion.

«S'il y avait des gens créatifs comme les Têtes à claques qui intervenaient en période électorale et qui attiraient l'attention beaucoup avec un document vidéo diffusé par Internet, cela soulèverait des questions», ajoute-t-il, pour citer un exemple de dérapage.

Quelle connerie! C’est certain que les partis politiques ont appris à se policer. Ils se policent tellement d’ailleurs qu’ils ne font rien de bon en ligne. Par rapport à ce qui se fait en France ou aux É.-U., nos partis politiques ont un retard colossal à rattraper. C’est donc vrai que pour l’instant, le DGE n’a pas encore à s’inquiéter de ce que feront les partis, en ligne. Ils ne font pratiquement rien et le font de travers de toute manière. Mais les gens dans leur sous-sol! Ho les gens dans leur sous-sol eux sont dangereux. Eux ils comprennent Facebook, YouTube, les blogues, maintenant Twitter et la puissance des réseaux sociaux. Ce sont eux qu’il faut surveiller. Mais comment faire cela? Humm, pour l’instant il appert que ce n’est que par dénonciation. Allô les belles valeurs démocratiques? D’ailleurs, déjà en mars 2007, je rigolais que d’un côté de la bouche, le même porte parole du DGE, Denis Dion, disait que le DGE ne ferait pas la police du Web et mettait en demeure des internautes de retirer des vidéos sur YouTube.

Il y a aussi eu cette histoire de laisser-aller complet des municipalités quant au choix des technologies à utiliser pour la votation électronique, puis le constat d’échec, que j’avais appréhendé plusieurs années auparavant, des technologies utilisées. Le DGE laissait faire n’importe quoi, se retirait de ses propres responsabilités puis s’indignait de l’inefficacité apparente. Quelle lâcheté et quel manque de vision? Disons que si je me fie à l’histoire récente impliquant le DGE, le Web et les technologies, ça promet d’être d’un ridicule à peine consommé…

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Commentaires

  1. Claude Malaison

    100% d’accord ! Connerie, lâcheté, manque de vision, élitisme de bas étage…Et dire qu’ils sont supposés protéger NOS valeurs démocratiques… C’est d’une infinie tristesse…

  2. Ce billet n’est pas autorisé par un agent officiel d’un parti politique » Jonathan Parent

    […] suis inspiré par Michelle Blanc et Patrick Lagacé ce matin. Tous deux écrivent un excellent billet en réaction, entre autres, […]

  3. J-F Dubé

    Moi j’y vois une pure attaque contre la démocratie et la liberté d’expression politique.

    Ils semblent réalisé l’impact des communautés sur internet mais n’ont pas l’air de réalisé à quel point ça pourrait leur retomber sur la tête si cette connerie passe.

    Que la web révolte commence…

  4. Jean-Marc

    Ah! le E de DGE c’est pour élections.

  5. Blogues d’affaires au Québec: Un must pour les entreprises ! | Benoit Grenier, zone d'influence

    […] Enfin, il existera toujours des valeureux Gaulois qui résisteront et se croiront eux-même à trave… Vous souhaitez considérer la création et l’intégration d’un blogue pour votre entreprise ?  Communiquez avec nous ! […]

  6. Le DGE fait fausse route. La liberté d’expression en prendra pour son rhume au Québec! | Benoit Grenier, zone d'influence

    […] «Les conneries du DGE…» dit Michelle Blanc dans son blogue […]

  7. Benoit Grenier

    Cela a assez duré ! Vite blogueurs à vos claviers ! Écrivez dénoncez et faites savoir à ces messieurs rétrogrades que la terre tourne et que nous sommes en 2008. Imaginez contrôler Twitter, ireport.com, Facebook etc. (rires) Il faut les occuper avant qu’ils ne commettent l’irréparable.

  8. Conseil de Presse, Médias locaux, hebdomadaires: le rapport est publié : Benoit Grenier, zone d’influence

    […] Quand à la présence des blogues et le phénomène du journalisme citoyen, le rapport conclut que c’est une mode.  Une question alors ? Pourquoi tous les médias ont investit dans d’argent dans leur plate-forme de blogue en soit et que tout devient architecturé comme les blogues.  Pourquoi alors le DGE en fait des boutons ? Encore un fois, on constate que le web est mal connu ici au Québec et que les technologies font encore peur.  Rappelons-nous la peur des secrétaires face au traitement de texte au début des années 80.  Il faudra éviter de tomber dans la connerie et tenter de tout règlementer. […]

  9. Gilles Gaudreau

    Bonjour,

    Entendu ce midi aux nouvelles de Radio Canada à la radio (95,1 FM) : le DGE du Québec songe à utiliser le système de votation par cellulaire afin de contrer le peu de participation des Québécois aux dernières élections. Alors le Web non mais le cellulaire peut-être …

    Bonne journée !
    Gilles Gaudreau, B.Sc.A.