Les préjugés sont aussi présents dans le virtuel

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Et moi qui croyais que la possibilité de faire de son avatar ce que l’on veut nous permettait dans les mondes virtuels de nous affranchir de préjugés racistes et sexistes? Ce n’est de toute évidence pas le cas. C’est via une note Facebook et Twitter de la copine Natacha Quester-Séméon que je prends connaissance de l’article Les mondes virtuels, miroirs aux préjugés de LeMonde.fr qui parle d’une recherche Real-World Behavior and Biases Show Up In Virtual World de la Northwestern University. On y apprend que :

“On aurait pu penser que ceux qui vagabondent dans un univers imaginaire, hors des lois du temps, de l’espace et de la gravité, et permettant de rencontrer toutes sortes de personnages étranges, auraient réagi autrement”, déplore M. Eastwick. “Mais les gens montrent la même attitude, et les mêmes types de préjugés raciaux qu’ils montrent dans la vie réelle”, poursuit-il.
Pour aboutir à de telles conclusions, les chercheurs en psychologie sociale ont sondé 416 avatars, à diverses heures de la journée. “Vous téléporteriez-vous avec moi vers Duda Beach, pour me laisser prendre une image de vous ?”, demande Mike 111, un être virtuel servant de témoin, dont la peau fut tantôt blanche, tantôt noire. “En tous autres points, les deux avatars sont identiques : le même corps, et les mêmes vêtements”, soulignent les chercheurs. Cette simple question constitue un test efficace pour les psychologues, qui éprouvent ainsi la tendance à la concession du sujet.
Avec un tel test, il apparaît que 20 % des internautes acceptent la demande du destinateur, quand l’avatar a la peau blanche ; ils ne sont que 8 % quand il a la peau sombre. “Nous ne pouvons pas dire si c’est le fait que l’avatar ait la peau noire qui réduit la faculté de concession, ou si les participants se sont demandés quel type d’utilisateur pourrait choisir un avatar noir” soulignent toutefois les chercheurs.

Je dois cependant vous avouer que dans Second Life, je me suis fait un avatar de forme féminine et que j’étais particulièrement frustrée d’observer à quel point les mecs m’accostaient de manière répétitive et avec des allusions de natures sexuelles. Phénomène que je n’avais jamais vécu avec un avatar masculin…

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Commentaires

  1. Jerome Paradis

    Le gros problème des préjugés et des gens qui agissent comme des cons dans le virtuel est l’anonymité.

    J’imagine que ça ne doit pas t’arriver souvent d’être victime de préjugés dans Facebook? C’est étrange comme les gens utilisent beaucoup mieux leur cerveau lorsqu’ils ne sont pas derrière le mur de l’anonymité.

  2. Michelle Blanc

    Bon point Jérôme