La génération Net est vraiment différente

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En début de semaine, le journaliste Jean-François Ferland de Direction Informatique me téléphone pour me demander comment la venue de la génération Net sur le marché du travail, risque de perturber les habitudes des entreprises (son article devrait paraître plus tard cette semaine). Depuis, deux contenus me sont apparus, qui confirment ce que je disais à monsieur Ferland.
Tout d’abord, sur le nouveau site (exceptionnel) Medialinks, sous l’onglet du copain Philippe Martin, je prends connaissance du document Is surfing the Internet altering your brain? On y apprend que le cerveau des jeunes de la génération Net, se développe différemment du reste de la population et que leur exposition au Web les rends plus apte à absorber des tonnes d’informations et à prendre des décisions rapides.

Gary Small, a neuroscientist at UCLA in California who specializes in brain function, has found through studies that Internet searching and text messaging has made brains more adept at filtering information and making snap decisions.
But while technology can accelerate learning and boost creativity it can have drawbacks as it can create Internet addicts whose only friends are virtual and has sparked a dramatic rise in Attention Deficit Disorder diagnoses.
Small, however, argues that the people who will come out on top in the next generation will be those with a mixture of technological and social skills.
“We’re seeing an evolutionary change. The people in the next generation who are really going to have the edge are the ones who master the technological skills and also face-to-face skills,” Small told Reuters in a telephone interview.
“They will know when the best response to an email or Instant Message is to talk rather than sit and continue to email.”

Puis, sur le blogue Onedegree, l’auteur fait des observations sur cette génération qui sont somme toute semblables à celles qu’a déjà faites Tapscot.

So, what are my conclusions about this small, albeit select, sampling of this generation?
• They are empowered. They don’t stand in lines for information at the library because the library comes to them. They don’t believe what you tell them just because you are at the front of the class because they can look up 10 counter-opinions before you are even done talking. And they don’t have the patience for a “you talk and we listen” mentality because they have access to more methods of “always on” communication than you can count.
• They are informed. Because information isn’t trapped by location, language, time of day or publication costs. They have access to everything, now. The toughest thing this generation will have to learn (or more likely, to solve) is how to sort the crap from the good stuff quickly.
• They are fast. And I mean “fast”. They can get anything, anytime, fast, and they know it. They have information and communication networks that are always on and always serving. What I wouldn’t have given for a 24 hour library the night before my papers were due and access to 20 other papers on the exact same topic plus video clips of the author of the book discussing its nuanced conclusions.
• They will call bullshit faster than you are finished speaking. They will because they can. They understand that information is power and they have access to it. And they get that you can’t tell them to be quiet because they can scream in 40 ways that you just can’t hear. Our job as marketers is not to sell to this generation but to recruit them. And you can start by recognizing how they learn and communicate. Speak to them as equals, in a truthful way that they can validate and, if you are lucky, that they can share widely and quickly with their network.

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Commentaires

  1. Alex Lauzon

    Je parlais justement de ce sujet récemment et je le trouve très intéressant. Voici 15 ans, je pouvais travailler et me concentrer sur une seule tâche pendant plusieurs heures dans la même journée. Je pouvais écrire du code Lingo dans Director de 9h à 17h avec seulement quelques poses-pipis et un dîner.

    Aujourd’hui, je suis absolument incapable de faire la même chose. Après une demi-heure, 45 minutes de boulot, je dois me changer les idées. C’est plus fort que moi. Il faut que je lise les twits, les nouvelles sur Cyberpresse, jouer à un petit jeu rapide et cetera. Il faut que je «fasse» plusieurs choses en même temps. Incapable de me concentrer sur un seul truc pendant une longue période. Est-ce un déficit d’attention? Est-ce que je l’ai toujours eu sans m’en rendre compte? Aucune idée.

    Juste pour donner une idée, simplement en écrivant ce commentaire, j’ai parlé au téléphone 2 fois, répondu à 1 courriel, mis à jour une image sur un site web et regarder les derniers twits publiés. 🙂

    Je suis convaincu que voici 15 ans, j’aurais fini d’écrire mon commentaire avant de faire d’autres tâches.

  2. Kath B

    En fait, je crois que l’accès aux médias tel qu’il nous l’est offert avec l’Internet facilite les distractions, puisqu’il les rend disponibles presque aussitôt que le désir se crée. De plus, il ne faut pas oublier que le cerveau est une machine qui finit par se fatiguer plus facilement avec le temps, ce qui peut engendrer le besoin d’une distraction, sans que cela soit anormal pour autant. Il faut savoir s’accorder du repos pour mieux replonger dans nos tâches. Aussi, un manque de motivation au travail peut engendrer un tel besoin.

    Alors voilà mon point de vue!

  3. Marc Desjardins

    Pas certain que ce soit générationel. J’ai 55 ans et j’ai toujours eu besoin de faire 10 choses en parallèle. C’était ma manière de nourrir chaque activité par un acquis périphérique supplémentaire. Sans le net, c’était d’autant plus complexe parce qu’il fallait une bibliothèque de recherche et se promener entre des logiciels qui ne pouvaient cohabiter… Même avant l’ordinateur, c’était pareil… je me souviens de tous ces post-it sur les murs de mon bureau, de toutes ces idées qui se chevauchaient constamment. Le Web a facilité le croisement de l’information et les ordinateurs la capacité à réduire le temps d’exécution. Les gens qui n’ont pas un esprit de synthèse seront sans doute de plus en plus distraits, mais, de toute manière, l’époque du clip de 20 secondes et du zapping était déjà responsable de ça. Par contre, les esprits globalisateurs plutôt qu’analytiques seront de plus en plus avantagés s’ils ont l’intelligence de temps en temps de s’arrêter pour décanter le flot d’une information de plus en plus indexable mais de moins en moins compréhensible si on ne lui laisse pas de pouvoir d’incrustation.

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