- Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière, auteure. 18 ans d'expérience - https://www.michelleblanc.com -

Bisbille marketing, pouvoir des blogueurs et mélange des genres

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Une mise au point est rendue nécessaire à cause de dérapages récents (dans les commentaires [2]), comme suite à certains billets critiquant vertement des entreprises.

Pour une spécialiste du e-commerce comme toi, utiliser Google de la façon dont tu l’as fait pour te faire justice pose certaines questions d’ordre moral et éthique.
(…)
Je n’appelle pas à la censure mais simplement à un peu de retenue car quand on a, comme tu as, une certaine influence, voir notoriété et que tu utilises avec maitrise des outils aussi puissant que le web, il en va de ta responsabilité de l’utiliser avec discernement sinon tes interventions pourraient êtres interprétées comme des attaques qui cachent des motifs personnels ou pire encore, que tu sois en mission commandée par on ne sait qui…
(…)

On m’a déjà accusée de faire du bisbille marketing qu’on définit comme « critique une entreprise et espère qu’elle t’appelle ensuite pour te donner un mandat ». Ironiquement, je liche pas mal plus que je ne décapite dans ce blogue. Pourtant, on ne m’a jamais accusée de faire du « liche marketing »? D’ailleurs, mon billet le plus lu de l’année dernière était « mes restaurants favoris de Montréal [3]». Ces restaurants ne sont très probablement même pas au courant du fait que je leur envoie de nombreux clients, ils ne m’ont jamais remerciée ou jamais donné quelque faveur que ce soit. J’ai déjà reçu des faveurs d’entreprises et je me suis empressée de le mentionner dans les billets ou je parlais d’eux. Notamment, avec Shopping TVA [4].
Mais sur les quelque 1650 billets de ce blogue, j’ai critiqué vertement certaines entreprises, dont Bureau en gros [5], Direction Informatique [6], la technologie Flash et les Boomerangs [7], InfoPresse [8], France24 [9], Loïc Le Meur [10]et Myco Anna [11] (et certains autres qui ne me viennent pas en tête, dont plusieurs spammeurs). On parle donc de moins de 1% de tout le contenu. Il appert cependant, que ce contenu « coup de gueule » génère sont lot de commentaires, de lecture et de controverse. Je mettrais ça sous le coup de la nature humaine. Si on fait des éloges, ça passe dans le beurre, mais si on chiale, alors là c’est d’intérêt. Il est vrai qu’étant une personne fougueuse, quand je chiale, je chiale. Par ailleurs, j’assume pleinement la responsabilité de mes actes et de mes écrits et je remarque que plusieurs des entreprises et individus avec qui j’ai pu être dure, ont réagi plus que positivement à mes critiques. Il y a des gens et entreprises qui comprennent très bien la dynamique de la conversation Web, même si elle peut être vigoureuse.
Le pouvoir des blogueurs
Comme le disait la copine Patricia Tessier dans les commentaires [12]de mon billet De la communication unidirectionnelle dogmatique à la communication multidirectionnelle égalitaire [13]:

Par ailleurs l’étude à laquelle tu réfères nous informe aussi que 4 bloggeurs sur 5 publient des billets sur des marques, produits ou services. 37% de ceux-ci publiant ce genre de billet régulièrement. 90% des bloggueurs disent publier des billets sur les marques, musique, films et livre qu’ils aiment ou détestent. Et les lecteurs? 36% disent: Mon opinion des entreprises qui ont des blogues est plus positive que celles qui n’en ont pas. 32% – Je fais confiance aux opinions des bloggeurs sur les produits et services.
Comme disait Dylan: The times they are changing!

Le mélange des genres


Le blogue que vous lisez présentement est l’un de mes nombreux blogues personnels et il s’intéresse particulièrement à ma profession de consultante, conférencière et auteure en commerce électronique, marketing internet et stratégie Web. Mais il EST AUSSI un blogue qui m’est personnel et où je discours de différents sujets tel que je l’ai déjà explicité dans ma mise en garde [14]:

Il peut aussi contenir une dose de sarcasme, de blagues, de dérision, d’autodérision et de vérités pas toujours bonnes à dire et encore moins à écrire. Il s’intéresse particulièrement au marketing Internet, aux technologies, au commerce électronique, au Web 2.0 à Second Life et à toutes autres choses réelles ou fictives, humoristiques ou sérieuses, qui ont un rapport ou non, avec les sujets susmentionnés. Il représente l’avis personnel et parfois biaisé de son auteur ou des internautes qui le commentent.

Le mélange des genres y est donc plus que bienvenu et souhaitable. J’ai d’ailleurs déjà écrit que je trouvais bon de faire un billet hors sujet, un billet sur quatre. Je trouve que ça permet au lecteur de se rendre compte que je ne suis pas une personne bornée strictement sur le marketing internet et les stratégies Web, et de découvrir que j’ai aussi d’autres champs d’intérêt et que je suis une personne multidimensionnelle.
Le plus curieux dans tout ça est que plusieurs lecteurs me disent que ce qu’ils aiment le mieux dans mon blogue est justement ces billets qui sont hors contextes, plus personnels et qu’étrangement, ces sorties de ma ligne éditoriale principale, trouvent souvent écho d’une manière plus imagée, philosophique ou autre, à cette même ligne éditoriale…