- Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière, auteure. 18 ans d'expérience - https://www.michelleblanc.com -

Bonne fête Québec

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Mon berceau a 400ans! C’est sa fête et je suis tellement heureuse de lui dire : Je t’aime Québec [2]! En plus, c’est aujourd’hui qu’elle se termine et que 400 blogues, souligneront le 400e de la grande dame du St-Laurent [3]. Il y a quelques décennies de ça, en pleine tempête et match du Canadien (les Nordiques n’existaient pas à l’époque et n’existe plus non plus, snif, snif), à peu près à la même date, je naissais dans cette splendide contrée. J’y ai grandi et y ai découvert tellement de choses. Je me souviens encore des piqueniques que nous faisions sur les plaines d’Abraham [4]. Dans ce temps-là, nous pouvions piqueniquer et nous faire bronzer sur les plaines et pour les enfants, il y avait ces grands vestiges sculpturaux d’une exposition d’art moderne qui y avait lieu et qui nous fournissait le gréement pour escalader ces montages hétéroclites. Je me souviens aussi des longues ballades d’autobus pour me rendre de la paroisse St-André de Neufchâtel [5] jusqu’au Mont St-Sacrement [6] , à flanc de Montagne à St-Gabriel de Valcartier et de l’odeur des fermes de dindons qui se trouvaient sur notre route. Je me souviens aussi des champs de vaches juste en bas du boulevard Savard où nous faisions des escampettes. J’ai aussi encore souvenir de ma vie dans les bars de Québec où je travaillais le soir du 31 (l’une des soirées les plus payantes après celles du Carnaval). Dans ce temps-là, j’habitais à l’intérieur des murs du Quartier Latin. J’aimais faire mon épicerie à pied et faire ma vie à distance de marche dans l’un des décors les plus beaux d’Amérique (et ce n’est pas que mon chauvinisme qui parle, même l’UNESCO a classé le Vieux-Québec comme joyau du patrimoine mondial [7]).
Je me souviens aussi de la période de mes études à l’Université Laval [8] et de mes pérégrinations dans les nombreux souterrains qui faisaient le tour du campus et des partys étudiants de mon époque.
Puis, une peine d’amour me fit un jour déménager mes pénates de Québec à Montréal. Mais c’est toujours avec un picotement au cœur que j’arpente les rues de la vieille capitale et que je me souviens avec émotions des diverses aventures que j’y ai vécues. En guise de conclusion, je vous laisse un poème que j’ai écrit à propos de mon bicycle et des alentours du quartier de mon enfance…

Le bicycle Mustang [9]

Mon bicycle Mustang CCM à banc de banane
Avec ma gang bohème et leurs bécanes
Avons sillonné les champs et les prés
sur pneu ballounné et imaginé
les chants de contrés éloignées
changeant au gré de mes poignées ¨jacké¨.

Il était vert métal flake¨.
La couleur de mon visage
Lorsque devant la cavée
Je m’élançais de peur et de rage
D’être pris pour un ¨fake¨.

Il était robuste, j’en étais fier.
Il fendait les arbustes et les tas de pierres.
Je me souviens encore du jour où je l’ai dompté
Et de l’asphalte qui m’a édenté.

Que j’aimais la ¨trail¨ du boisée l’Heureux.
J’aimais la cavée même si j’étais peureux.
J’aimais la Saint-Charles et les trois plateaux du camp de jour.
Et lorsque j’en parle, j’entrevois pourquoi il sera toujours
À jamais gravé de souvenirs amoureux
Car lorsque je’l montais j’étais roi et heureux !
C’était mon bicycle.