Obama, le Web 2.0 par la grande porte

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J’étais extatique d’observer la mise en ligne Web 2.0 du site Whitehouse.gov tout comme le père de l’expression 2.0 Tim O’Reilley qui disait dans son billet change.gov Becomes whitehouse.gov:

In all the excitement of the inauguration today, I wanted to call out one amazing success story. Today, change.gov became WhiteHouse.gov. For those of us in tech, this is an amazing affirmation. Not only did the Web 2.0 principles of user-engagement, viral outreach, rapid development, and real-time intelligence help Obama to win the presidency, he’s bringing the same principles and the same team to manage his outreach during his time in office.
This is an amazing moment for anyone involved with Web 2.0. There’s a long road ahead, but it’s clear that many of the lessons that were learned first on the consumer internet are now being applied to much harder, more serious problems.

(…)

One of the things that excites me the most is the way that the new administration is reaching out to small companies rather than to the normal behemoths who bid on government contracts. Among other things, in an environment where we all need to do more with less, it’s fabulous to see how the latest web technology can be deployed by small teams. I think that there will be many opportunities in the coming year for technologists to make a difference in helping our new administration achieve its ambitious goals.

Le Web 2.0 modifiera la télévision telle qu’on la connaît
Lors de la soirée électorale d’Obama, la RTBF avait fait une expérience de clavardage en direct, avec les journalistes de la RTBF et la rediffusion de l’émission électorale en continu sur le Web. C’était déjà vraiment bien de clavarder avec des gens des quatre coins du monde. Il y avait aussi eu l’expérience Twitlife, qui réunissait des twittereur francophones des 4 coins du globe et qui diffusait leurs impressions de la soirée électorale, qui étaient ensuite reprises par de grands médias européens. Mais hier, l’application composite CNN/Facebook nous a donné réellement une vision de ce que sera la télévision de demain puisque nous avions la possibilité de choisir le streaming de plusieurs points de vue et de clavarder et réagir en direct, via les statuts Facebook de nos amis ou de l’ensemble des usagers Facebook. C’est ce qu’on appelle l’interactivité sociale en direct à son meilleur. Le seul bémol à ce genre d’application est la bande passante qui est encore malheureusement déficiente pour permettre la pleine utilisation de ce genre d’utilisation et le load balancing des serveurs de Facebook/CNN qui ont été plus que sollicité durant ce moment historique de l’investiture américaine. Mais pour ce qui est de la bande passante, du côté américain du moins, le NYTimes pose la judicieuse question Does Broadband Need a Stimulus?

MAJ
Avis aux politiciens et aux fonctionnaires, si vous voulez être efficaces en ligne, faites comme Obama et foutez les mafias des gros intégrateurs et des firmes de communications relations publiques majeures, dehors à coup de pied au cul et commencez à travailler avec les petites boîtes Web et avec les consultants de pointes qui savent ce qu’ils font (OK je parle pour ma paroisse ici). Ça va vous coûter pas mal moins cher et ça va fonctionner. Mais N’INSISTEZ PAS POUR QU’ILS SOIENT ISO ou qu’ils AIENT DÉJÀ GÉRÉ DES SITES WEB DE PLUSIEUIRS MILLIONS DE DOLLARS. Si le président américain, l’homme le plus puissant de la planète, prend cette tangente, il me semble que vous pourriez vous en inspirer. Mais ces mafias vous font-elles trop peur pour agir???

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Commentaires

  1. Martin Rousseau

    Mais malheureusement, la SRC et RDI n’étais pas dans le coup. Non seulement, il s’agissait d’une diffusion vidéo stream traditionnelle, mais plusieurs coupure dans la diffusion, synchronisation défaillante entre l’image et le son etc. La diffusion de CNN étais impeccable et même à midi (Le PEAK de la diffusion : Discours d’Obama).

    De plus avec les dernières annonces de Yahoo!, MySPace, Ebay,.. concernant la diffusion télé ( voir http://www.radio-canada.ca/radio/techno/accueil-01-08-2009.shtml#). Il faudra trouver de nouvelles innovations pour redéfinir la télé de demain!

    Un gars qui adore la technologie depuis plus de 25 ans, et qui est tjrs aussi fébrile face à la nouveauté.

  2. Alain Roberge

    Sans renier mon travail – et surtout celui de mes collègues – dans les grosses boîtes d’intégration, je peux confirmer que souvent le résultat d’un mandat à gros budget, grosse équipe pourrait être le même avec une équipe réduite, équipe composée des bonnes personnes.

  3. Martine Lizotte

    Michelle,

    Avec du ‘social event micro-blogging’ comme on a vu hier avec CNN/FB, crois-tu que c’est la fin de Twitter? Du moins du Twitter que l’on connait présentement?

    Personnellement, je trouve Twitter sympa et utile dans certains cas mais de ce que j’en observe, Twitter répond à 2 besoins qui sont (et seront) assouvis par d’autres outils technologiques de l’information et des communication (TIC). Dans le premier cas, un outil existant et dans le 2e cas, un outil qu’on a découvert (du moins pour la ‘masse’ — disons ‘adoptants précoces’ dont je fais partie — par opposition aux ‘innovateur’ comme toi qui connaissaient l’existance de l’expérience du RTBF) hier avec #ObamaCNN/FB:

    Permier besoin des utilisateurs de Twitter:
    Partage d’informations, de liens, d’idées sur un sujet/thème. Et à ce niveau, les groupes de discussions répondaient déjà à ce besoin. Cependant, je crois que ces derniers n’ont pas évolués à leur point d’efficacité à cause de nouveaux joueurs entrants qui ont pris la place grâce, entre autres, à l’effet de nouveauté qu’ils ont apporté… Mais, par exemple, s’il y avait (peut-être il y a déjà) une centrale efficace gestion/recherche de goupes de discussion (un ‘Google discussion’) par sujet avec comme lecteurs/générateurs d’information, des ‘amis’ ou ‘contacts’ et l’ajout de Fils RSS, rendrait les groupes de discussions (micro-blogging) plus attrayants. Je crois que FB perd peut-être une opportunité de ce côté, les ‘groupes’ que l’on y forme pourraient être porteurs de discussion plus dynamiques et efficaces…Enfin…. Et pourquoi pas du micro-blogging en plus du ‘statut’ ?

    Deuxième besoin des utilisateurs de Twitter:
    Échanger en direct sur un événement…#Mumbai, #Élections, #crash Hudson (quoi que les premières images de l’événement proviennent d’un Twit)… et dans ce cas, le concept de CNN/FB a répondu à ce besoin. Il serait par contre encore plus sympa, pour ‘ralentir’ le rythme des updates de statuts ‘d’étrangers’, de pouvoir sélectionner ces ‘étrangers’ selon leur provenance ou profil socio-démographiques question de lire ceux qui sont comme nous, ou au contraire, ceux qui ne le sont pas…

    Qu’en penses-tu???

    Est-ce la fin de Twitter? À moins que Twitter s’associe à certains médias trad. pour concurrencer le partenariat CNN/FB qui semble lancé? En fait, ma question devrait être : Est-ce la fin du Twitter ‘traditionnel’? Qu’elle est la valeur ajouté de Twitter par rapport à ce qu’on a déjà comme outil TIC?

    Aussi, tant qu’à y être et à te poser des questions… crois-tu que le mariage entre les deux joueurs (CNN/FB) est pour la vie où les concubins seront ‘fidèle’ ou est-ce une union ‘libre’ où FB pourra (et voudra) s’associer à d’autres médias?

    Un peu compliqué (et long!) comme question/réflexion…désolée! Ce qui explique probablement pourquoi je ne suis pas bonne au micro-blogging (ni même au blogging)!!! 🙂 Merci!

    Martine

  4. Elaine L.

    Il y a 10 jours, je ne savais pas ce qu’était ce web 2.0.

    Aujourd’hui, ca m’étonne que tout le monde ne connaisse pas 😉

    Moi, j’ai l’excuse de ne pas du tout travailler dans le domaine du web, encore moins des “affaires”.

    Quelle est la leur ?

  5. etiennechabot

    Michelle,
    j’ai moi aussi été fasciné par ce changement de face à la tête de la première puissance de la planète mais j’ai été encore plus frappé par la qualité de l’exécution du changement de face virtuel qui s’est effectué hier à midi sur whitehouse.gov. Wow! (oui il avait été amorcé avec change.gov mais quand même!) Sachant ce que tu dis à propos des grosses firmes de PR versus les ptites boites web, je me questionnais hier sur ce qui empêche les PMEs québécoises à embrasser le web 2.0 de manière sérieuse. Voir mon billet à ce sujet
    http://etiennechabot.wordpress.com/2009/01/20/si-la-maison-blanche-peut-vous-pouvez/.
    LEs PMES n’ont pas les budgets pour engager des grosses boites web ou de PR anyway, alors pourquoi ne se tournent-elles pas vers les petites boites web stratégique afin de ré-aligner leur marketing et le rendre résolument moderne?

  6. Yann Sadok

    Je crois qu’ilfaut penser les grosses boites “mafieuses” d’intégration différement.
    Je suis dans l’une d’elle, personnellement je me spécialise sur l’analyse d’affaires autour de projets Web (Web 2.0, notamment) et suis responsable de la pratique en logiciels libres.
    Mon quotidien est peuplé de colègues à l’expertise pointue qui sont spécialisés sur des domaines particuliers. Et à demandes particulières et spécialisées on répond par des ressources qui rencontrent les exigences.
    Autre aspect et non des moindres, ces grosses boites d’intégration offre une formation continue, les moyens de se performer sur des nouvelles technologies. ce que petites boites ne peut aps forcément au regard de son budget, d’une aprt, et souvent, dans mon ancien vécu, j’ai vu des conseillers multitâches.
    Tous savoir faire, c’est bien, mais on ne peut être bon en tout.
    De nombreuses grosses compagnies sont souvent structurées aujourd’hui comme un conglomérat de petites compagnies, indépendantes, spécialisées chacunes, avançant dans la même direction.
    Image que je donne souvent pour décrire ce que je vis au quotidien dans ma grosse compagnie “mafieuse” : de loin un gros paquebot, de près, une multitude de barques qui rament dans la même direction avec des équipages différents et un capitaine à chacune. 🙂

  7. etiennechabot

    @yann,
    Je comprend ton point. Je ne doute pas (trop) des compétences techniques de certaines grosses boites mais mettons qu’en web c’est plutôt l’exception que la règle… De plus, c’est bien beau d’avoir une expertise technique mais quand tu as besoin de 2-3 chaloupes (pour piursuivre dans l’analogie des barques), pourquoi il faudrait que tu paies pour le Queen Elizabeth? Et c’est de là, je crois, que Michelle a utilisée l’expression “mafieuse”, à cause des honoraires s’approchant de l’escroquerie que certaines grosses boites demandent pour leurs services web.

  8. Claude LaFrenière / Climenole

    Bonjour Michelle Blanc

    Tout à faut d’accord avec vous. La “Journée Obama” a montré la voie à suivre et j’espère qu’il y en avait quelques uns qui ont allumé… On verra ça par exemple à la prochaine campagne électorale (parce qu’avant, ça m’étonnerait mais je peux me tromper…)

    N’y avait-il pas d’ailleurs un “Projet de Gouvernement en Ligne” au Qc?

    Ben oui: juste là:
    http://www.msg.gouv.qc.ca/fr/enligne/index.asp

    Nota Bene:

    “Une volonté gouvernementale

    Dès son entrée en fonction, le gouvernement actuel a fait du développement du gouvernement en ligne une de ses priorités.”

    Date 4 juin 2003 !

    Dernière mise à jour du site: 2006-08-28

    C’est, comme vous le constatez, un volonté qui ne veut pas beaucoup… Pire, c’est ce que le philosophe Vladimir Jankélévitch appelait la NOLONTÉ.

    Le plus amusant, parce qu’il faut quand même garder intacte notre bonne humeur, c’est de constater les écarts entre la prose (et la pose) gouvernementale et ce que nous avons comme eGouvernance en ce moment… (trouvez pas que le style est justement “grosse boîte”? 😉 )

    Avant de mettre dehors à coup de pied au Q les “grosses boîtes (gages d’immobilisme, soyez en assurée!), il faudrait surtout en mettre une couple à toute une génération de politiciens sans envergure. L’important est bien comme vous l’avez précisé le “botté de placement” mais mais à condition de le placer justement sur la bonne cible… 😉

    Bien cordialement.
    🙂

  9. Yann Sadok

    Salut Etienne,
    Tu serais sans doute surpris de connaitre les tarifs auxquels ces grosses boites soumettent, dans des projets Web, versus les tarifs des petites entreprises :).
    Ce qui est souvent plus lourds financièrement, dans ces compagnies, c’est la gestion de projets qui assure un respect des échéances et des coûts, ce que nombre de petites compagnies ne comptabilisent pas du tout. Je suis passé par des petites compagnies, maintenant une plus grosse, et, sans défendre plus l’une que l’autre – chacune ayant des côtés positifs, sincèrement je ne pense pas qu’il faille taper sur la tête des grosses compagnies.
    je traite des dossiers dans lesquelels des analyses préliminaires ont été faites apr des compagnies tierces, letravailest souvent àreprendre en partie… mais comme partout, ily a des bons et des moins consciencieux :).
    Mais je salue le discours,néanmoins, de Michelle, il sert à faire bouger les consciences.

  10. Yann Sadok

    Et pour commenter l’inervention de Monsieur LaFrénière, il y a en effet une volonté dans le discours, une volonté de la part de divers partenaires de faire avancer le e-gouvernement, de bien des façons. Mais les politiciens et focntionnaires bien hauts placés sont souvent pris dans des considérations bien plus électorales que de penser à ce qu’il faut mettre en place aujourd’hui pour répondre aux besoins dans 2, 3 ou 5 ans.
    Et ce combat de e-gouvernement préoccupe peud e monde versus le nombre d’électeurs,pas forcément conscients des enjeux du Web gouvernemental. Et personne ne peut le leur reprocher.

    Mais gageons que par ci et par là, dans certains projets du gouvernement, certains ont à même de réflechir en comité concernés sur l’avenir du Web gouvernemental. Les choses vont bouger, il faut des compagnies bien placées pour insufler le mouvement, des conseillers comme Michèle, Mr LaFrenière et d’autres pour amorcer le débat…. et une bonne dose de pugnacité pour le terminer :).

  11. Olivier

    Les petites boîtes web n’ont pas souvent l’ingénierie backend nécessaire pour faire des sites de plusieurs millions de dollars, autrement dit plusieurs millions de visiteurs. Et les consultants de pointe ne semblent même pas être au courant du problème. Pour des sites de plusieurs millions de dollars, le mieux je crois est d’avoir une équipe web interne et se passer de petites boîtes et de consultants, travailler dans la continuité sur sa présence web, plutôt que par acoups.

  12. MathieuF

    Le gros problème avec le genre d’application que CNN et Facebook ont utilisée, c’est qu’il va y avoir beaucoup de contenu non souhaité venant des participants. Certains vont en profiter pour faire de la publicité à répétition, des commentaires vulgaires, etc. Comme tout se passe très rapidement et qu’il peut y avoir un nombre énorme de participants, le contrôle devient vraiment difficile. L’idée doit donc être encore travaillée avant de pouvoir être assez solide selon moi…

    On pourrait par exemple avoir X personnes qui filtreraient en directe les messages envoyés. Étant donné que les messages étaient courts, l’option pourrait être possible. Leur application devrait donc aussi pouvoir bannir un utilisateur (son adresse IP). Rapidement, je crois que ça serait la meilleure option.

    Qu’en pensez-vous?!

  13. À propos de l’expérience CNN/Facebook • Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière et auteure

    […] suite à mon billet Obama, le Web 2.0 par la grande porte, en commentaire, Martine Lizotte me pose la question suivante : […]

  14. etiennechabot

    @Yann,

    merci de poursuivre la discussion. En réfléchissant à ce que tu dis, j’aurais quasiment envie de conclure avec le bon vieil adage des gens de marketing soit, que tous les goûts sont dans la nature et que les besoins et préférences de chacun différent énormément. En ce sens, ca devient pas juste une question de budget ou de compétences techniques mais bien de “fit” avec le type de relation B2B que tu préféres en tant que client de boites web. Certains préférent les grosses boites (et ont l’argent pour se les payer), les gros noms les sécurisent, d’autres préfèrent le côté plus friendly, flexible et abordables des petites boites. Ca devient une question quasiment personnelle. Moi mon choix est clair pour l’instant mais c’est pas dit que je ne changerais pas d’idée un jour.

  15. etiennechabot

    @Claude Lafrenière,

    le ton de ton dernier commentaire m’a fait beaucoup rire. Vous faites ma journée!

  16. Martin Lessard

    Tiens on dirait que la CSST a lu ta MAJ aujourd’hui 😉

    “Après deux ans, et 30 millions de dollars plus tard, la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) a décidé de mettre fin avant terme à un contrat imposant pour son projet de modernisation de ses systèmes informatiques.”

    http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-quebecoise/200901/21/01-819799-gouffre-informatique-a-la-csst.php

  17. Radar > pandémie, identité numérique, nouvelles des grands de l’industrie, et encore, Obama. | l’observateur

    […] d’amis (quelques détails ici sur Infopresse). Initiative intéressante qui pourrait être l’avenir de la télé interactive, affirme Michelle Leblanc: « l’application composite CNN/Facebook nous a donné réellement […]