À propos des agences Web intégrées

Pin It

La semaine dernière je reçois un appel de la CEIM qui fait un sondage pour une nouvelle agence Web intégrée qui veut s’installer à Montréal. Ils veulent savoir ce que j’en pense et s’il y a un marché pour ça. Mais oui il y a un marché pour ça! Il y a un marché pour un paquet de concepts. Une agence Web intégrée c’est une agence qui se présente comme étant bonne dans tout et qui sait faire d’un bout à l’autre du spectre les différents métiers du Web. Ils font de la stratégie, de la production, du design, de la rédaction spécialisée, du marketing Internet incluant le référencement et le placement par mots-clés, de la bannière et des médias sociaux. Ils font de l’ergonomie, de l’analyse comportementale, du « eye tracking » du sondage en ligne et des relations publiques. Ça me fait songer à ces restaurants grecs qui font de la cuisine italienne, chinoise et canadienne. Il y en a plusieurs à Montréal et ils vivent de leur concept. Mais moi si je veux manger de l’Italien je vais dans le quartier italien manger chez quelqu’un de spécialisé dans cette cuisine. C’est une question de choix. J’ai comme de la misère avec des gens qui font de la stratégie et dont la conclusion est d’utiliser la techno avec laquelle mon staff est habitué de travailler…
Mais c’est sans doute juste moi…

MAJ
Ha oui, j’oubliais, certaines sont même aussi bonnes dans la pub traditionnelle. On est intégrée ou on ne l’est pas? Un beigne et un cappuccino avec ça?

MAJ2
Le gros plus des restos grecs qui font de la cuisine canadienne, chinoise et italienne, c’est qu’ils ont inventé la pizza et le spaghetti au smoked-meat. C’est déjà ça…

MAJ3
D’une copine sur mon mur Facebook

Wow je suis loin de mes années en publicité/marketing, mais en vous lisant tous et toutes je me tiens à jour. Je ne sais plus de qui j’ai lu cela, mais j’ai beaucoup aimé la pizza au smoked-meat, car les agences web à mon avis, sont ce mélange, mais servi dans une assiette en porcelaine…

Imprimez ce billet Imprimez ce billet

Commentaires

  1. Vincent Battaglia

    Je suis d’accord mais étant moi même (depuis peu) gérant d’une agence Web intégrée, je trouve que la comparaison avec le restaurant qui propose différents types de nourritures n’est pas parfaitement judicieuse.

    En effet, dans ce genre de restaurants, le client doit choisir s’il préfère manger chinois ou italien. A priori, il n y a aucun lien entre la nourriture chinoise et la nourriture italienne. La première n’apporte rien à la seconde et inversément. Si le restaurateur a fait ce choix, c’est qu’il s’est dit qu’en faisant comme ça, il pourrait attirer 2 x plus de gens car il attire les inconditionnels de la nourriture chinoise ainsi que de la nourriture italienne (ce calcul est évidemment totalement biaisé).

    Pour une agence Web “full services”, c’est différent. En effet, la façon dont le concept a été pondu aura une incidence sur le design, le design aura une incidence sur l’intégration et le développement, l’intégration aura une incidence sur le référencement, etc. Pour certains clients, il est préférable d’avoir un seul point de contact car on aura une meilleure efficacité (au plus on a d’interlocuteurs, au plus c’est le bordel –> mon avis). Personnellement, je déteste me voir attribuer une toute petite partie d’un projet (uniquement l’intégration par exemple), j’ai l’impression de ne pas être impliqué, je ne serai sans doute pas d’accord avec ce qui a été réalisé et validé avant et cela me motivera moins. Alors que si je suis impliqué de la phase purement conceptuelle à la livraison finale, j’aurai vraiment l’impression d’avoir réalisé quelque chose et j’en serai fier !

    Evidemment, on ne sait pas TOUT faire bien et une agence Web intégrée, même si elle propose tout, a toujours une spécialité, un domaine dans lequel elle excelle (si ce n’est pas le cas, il faut vraiment se poser des questions sur la viabilité d’une telle agence…)

    Ce n’est évidemment que mon opinion mais c’est sans doute cette opinion qui m’a poussé à lancer ma propre agence Web !

  2. Line Atallah

    Je respecte ton opinion. Cependant, je ne suis pas tout a fait d’accord. J’aimerai clarifer un point. Dans le cas d’une agence web composée d’une, deux ou trois personnes, je te l’accorde. Cependant, une agence web qui se dit intégrée, se doit de fournir a son client des experts dans chacun des domaines cités dans ton billet. Beaucoup d’experts qui excelent dans leur domaine se tournent vers la pige, et les agences peuvent avoir acces a des talents top qualité sans avoir a les engager a temps plein, et supporter leur frais.
    Je ne vois plus l’agence web comme elle était il y’a dix ans, mais plutot un regroupement de talents travaillant ensemble sur un projet sous un “chapiteau” qui se compose de directeurs, gestionnaires, vendeurs, et PR.
    Ce n’est pas un restaurant chinois qui fait de l’italo-canadien ( j’en ai jamai vu en fait! Peux-tu me donner une adresse? ca serai sympa de voir ca :)Mais plutot, un souper gastronomique 10 services, ou chaque service est minitieusement préparé par un chef d’une nationalité différente. Le tout étant un repas unique et mémorable.
    Un point reste a relever. La cohérence de ce repas. Si l’équipe n’est pas habitué a travailler ensemble, alors il se peut que le processus ne soit pas parfait. Mais je tiens a noter que ceci est assez rare, si les personnes impliquées dans un projet sont réellement expertes.

  3. Line Atallah

    Vincent, je suis aussi d’accord avec toi sur les points que tu cites.

  4. jfp

    Il y a un élément rassurant pour certains clients a vouloir faire affaires avec une agence dites intégrée. Mais un projet bien fait avec les bons spécialistes peut coûter beaucoup moins cher..

    Je trouve l’analogie avec un restaurant un peu courte par contre… mais c’est peut-être juste moi…

  5. Claude Théoret

    Je suis complètement d’accord avec toi Michelle, surtout au point de vue de la stratégie: un stratège doit recommander la boite de conception web qui convient au projet spécifique. Une boîte qui se spécialise dans les sites ‘artistiques’ n’est pas la meilleure pour construire un site qui correspond au besoin d’un client industriel et vis versa. Si le (la) stratège est limité dans se limite a recommendé sa propre boite, de mon point de vue , c’est claire qu’on rentre dans l’optique resto qui fait un peu de tout mais d’une façon médiocre…

  6. Gilles Misrahi

    L’histoire de chapiteau est très intéressante. Ca a pu également s’appeler le conseil intégré. C’est la seule intégration à laquelle je crois. Une structure mature en 2009 se doit d’avoir des managers qui VEILLENT (oh le gros mot). Bien-sûr pour éviter les efforts et les remises en question on peut se concentrer sur la direction de clientèle, la gestion financière et ressources humaines, le logo et la déco de l’agence et toc… syndrome agence de pub dans ta face. Ca permet le meilleur des conforts intellectuels, la socialisation VIP et on dira même qu’est-ce qu’ils sont consciencieux quand-même dans ma web agency ! Mais est-ce bien l’intérêt de ses métiers ? Il y a dix ans ce qui nous sauvait, c’était l’esprit tribu, un peu de bullshit et beaucoup d’énergie mais globalement, quand on y réfléchit ce n’était pas si malhonnête, assez sain même, face aux boites de pub qui n’ont pas réussi à piquer le marché. Pour les salariés, c’était une chouette expérience fluide et beaucoup ont fait leur vie là-dedans. On arrivait à produire des trucs pas trop niais de temps en temps. Aujourd’hui les agences “intégrées” ont tout “rationalisé” : les clients s’ennuient, les collaborateurs aussi et personne ne pense à renouveler le modèle. Pourtant des structures un peu innovantes existent à droite à gauche et sont majoritairement des regroupements d’associés qui n’ont pas envie de s’embêter. Ils questionnent les possibles pour rester au fil de l’eau, ça plait aux clients et aux quelques collaborateurs qu’ils trimballent avec eux. Je ne crois, en aucune sorte, à tous ces énormes réseaux qui se sont montés ces derniers mois à coup de milliards. Ils ne correspondent pas à nos prestations ni au web social. Ce que les clients achètent en priorité dans une agence est et restera la personnalité des associés mise en pensée, parole, action. Trop d’industrialisation et une standardisation stérile a nuit aux agences interactives. Bravo à Michelle pour son billet.

  7. brem

    Je ne suis pas d’accord avec toi.

    Sans agence Web intégrée (comme tu dis), c’est comme si pour se faire un repas, je devais aller dans un restaurant différent pour prendre mon apéro, mon entrée, mon repas principal et mon dessert. C’est beaucoup plus agréable quand tout est au même endroit.

    Sauf que je t’accorde volontier qu’à vouloir tout faire, parfois les gens s’égarent et font tout, tout croche.

    Les bonnes agences Web intégrées sauront s’entourer des spécialistes dans les divers domaine du Web. Chaque individu ne peut pas être bon dans tous les domaine. Il me semble que c’est là tout l’avantage de travailler dans une compagnie qui permet d’intégrer les diverses disciplines.

    Comme dans tout, s’agit de s’entourer de personnes compétentes.

  8. jfp

    ah oui et pour celle qui font déjà de la pub on découvre que bien souvent le web fait partie de l’offre au même titre que la production de carte postal et d’affiche pour les toilettes.. et le budget proposé pour le web est bien souvent accessoire dans le cadre d’une stratégie globale…

  9. Hugues Beaumont

    Michelle, je suis d’accord avec toi pour la plupart des points de ton billet, si ce n’est pas tous… Mais je vais me faire l’avocat du diable un moment, ne serait-ce que pour bonifier mon propre argumentaire lorsque je défendrai ce point-de-vue 🙂

    Le point qui me semble le plus intéressant de ton billet est quand tu écrit : “J’ai comme de la misère avec des gens qui font de la stratégie et dont la conclusion est d’utiliser la techno avec laquelle mon staff est habitué de travailler…” Ok, mais en partant est-ce qu’une compagnie n’habitue pas son staff à travailler avec les technologies auxquelles elle croit ? Donc, c’est normal que la stratégie aille dans cette direction. Je te donnes un exemple : un stratège Web “indépendant” détestant flash et les CMS propriétaires proposera 95% du temps des sites HTML sous logiciel libre, tout comme une entreprise intégrée ayant les mêmes préférences conseillera 95% du temps la même chose à ses clients…

  10. jfp

    @ Claude Théoret : Très bien dit Claude.

  11. Philippe Le Roux

    À trop vouloir trop spécialiser et décomposer on perd parfois la vision d’ensemble. Il est bon d’avoir une équipe multidisciplinaire coordonnées plutôt qu’une énumération de personnes isolées qui n’ont pas d mode fonctionnement commun. C’est la différence entre un orchestre qui répète souvent et un “boeuf” entre musiciens. Le boeuf est cool et trippant mais il n’a pas l’harmonie et l’efficacité de l’orchestre.

    Pour ce qui est du rapport stratégie – technologie. La technologie doit être choisie en fonction de la stratégie, c’est pour ça qu’une agence web intégrée est un avantage car elle regroupe (si elle est compétente et réellement intégrée) une large palette de technologies maîtrisées.

    Chez VDL2, nous avons une équipe de plus de 50 experts aguerris qui couvrent 15 corps de métier différents reliés au web. Cela nous permet de travailler en équipe autour de la stratégie de nos clients sans parler à travers notre chapeau.

    Tu dis que l’agence intégrée impose une technologie, c’est faux. En tout cas, pas une agence sérieuse. Notre environnement technologique habituel de développement comprend le C++, Java, PHP, Ruby, Ajax au niveau des langages. Pour ce qui est des CMS, nous combinons des solutions maison pour des enjeux spécifiques et une douzaine de solutions open source diversifiées allant de Drupal à Joomla en passant par OpenCMS et Typo3.

    C’est ce qui fait la force de nos stratégies et le succès de nos clients, c’est que nos stratégies ne sont pas juste théoriques mais s’appuient sur une importante expertise et expérience de l’opération que seule une agence intégrée peut offrir. C’est ce qui permet à un quotidien de faire de l’argent sur le web quand ses concurrents en perdent, c’est ce qui permet à VIA Rail d’avoir réduit des 2/3 son coût des ventes pour plus de 50% de ses revenus et à RDS de générer plus de trafic sur le web que Cyberpresse et Radio-Canada réunis avec une fraction de leurs budgets.

    J’aime beaucoup la polémique mais encore faut-il la faire reposer sur un minimum de factuel. Le marketing web n’est pas du fast food et je ne comprends pourquoi une agence ne pourrait pas rassembler les talents et expertises que les success story du web réunissent à l’interne.

    Un autre avantage pour le client, c’est qu’une agence intégrée est imputable. Elle ne peut pas se déresponsabiliser de l’échec en accusant tel ou tel intervenant ou sous-traitant. Nous prenons le mandat comme un défi et nous sommes évalués sur les résultats. C’est très insécurisant mais encore plus trippant qu’un bon boeuf de jazz 🙂

  12. François Richer

    Hi hi C’est le buffet à volonté!

    L’industrie du wed ne peut qu’être comme toutes les industries .Dans l’industrie,ils y a les spécialisées et les polyvalentes pour une plus grande part de marché peut être au détriment de la qualité.

    Ça en est malade parfois.Le patron d’une entreprise ou j’ai travaillé déja me disait : nous on fait tout tout tout pour le client.J’ai donc dû réajuster le tir car je ne fais pas n’importe quoi pour du papier monnaie mais lui oui .hi hi
    Question de principe.
    Et il y a le client qui ne veut pas magasiner à 25 endroits différent car ça demande de faire confiance à tous et ça demande beaucoup de temps .

    C’est le temps de faire changer les pneus.Je vais oû ?Chez walmart ou canadiantire pendant que je magasine ?Ou bien chez un spécialiste ?Ça dépend des pneus.

    On fesait des ski-doos , maintenant des avions , des trains, des bateaux et des 4-roues.
    On prêtait de l’argent, maintentant au même endroit on a des cartes de crèdits et on vend de l’assurance.
    On vendait des beignes et du café , maintenant c’est des repas complet et même pour apporter.
    On était humoriste, maintenant on fait du théatre, des films , de la chanson et de la télévision.
    L’industrie du web ! Alors j’innove j’offre tout les “age” lavage, ménage, gardiennage…

    tourlou et bonne journée hi hi

  13. Hugues Beaumont

    En fait, je crois que mon problème avec les agences Web intégrées est beaucoup plus “pratique” que “théorique”… Je ne vois pas, à la lumière des commentaires sur ce billet, pourquoi une agence ne pourrait pas être bonne pour offrir plusieurs services sous la même bannière. Donc, en théorie, je n’ai rien contre.

    C’est dans la pratique que ça se gâte…

  14. Marc Desjardins

    Dans un monde idéal, les clients auraient accès à des consortiums d’entreprises diverses, avec des compétences complémentaires, chapeautées par des stratèges qui se questionneraient chaque fois sur les mises en applications. Mais, on le sait tous, l’utopie est encore un concept, pas une pratique.

    Michelle, il faut tout de même que tu acceptes que tu navigues dans l’atmosphère raréfiée d’un idéal d’affaires. Tu es une star de la pratique, tu choisis tes clients et ceux-ci te choisissent. Il savent très bien, quand ils s’adressent à toi, qu’ils auront affaire à une penseur de très haut niveau qui les dirigera vers diverses ressources. Ils ont les moyens de ces attentes, ils ont les budgets qu’il faut pour ce type de déroulement.

    Malheureusement, le marché du Web québécois (et je peux t’assurer, international) est à 90% très loin derrière toutes ces visions idéales de la pratique. Je ne connais pas beaucoup de patrons d’entreprises familiales ou de petites entreprises, qui sont prêts à payer le type de frais que demande la diversification des services. Même les projets plus modestes dont il est fait mention ici et dans notre cercle d’échange, sont considérés comme hors de prix par les entrepreneurs qui ne nagent pas dans l’argent, particulièrement ces jours-ci… et je parle tout de même d’entreprises qui comptent une centaine d’employés.

    Je ne parle même pas de la clientèle des très grosses boîtes prestigieuses d’interactif comme Sid Lee, Crispin Porter Blogusky ou Fjord. On est dans la stratosphère absolue. Même les tarifs de moyennes boîtes comme VDL2 ou des micro entreprises de génie comme l’extraordinaire Blue Flavor, de Seattle (8 employés) ou theehan + lax de Toronto (18 employés) ou encore, chez nous, la superbe Provokat (12 employés) sont jugés déments par ces clients. Crois-moi, je les entends se plaindre de nos abus tous les jours. Combien de compagnies trouvent que 5,000$ c’est un très gros maximum pour un site Web? Des milliers… et encore, il y en a des tas qui trouvent que c’est de l’exploitation et qui confient au beau frère ou à l’étudiant en informatique le fait de faire la job.

    J’ai beau avoir conçu des sites dont les budgets se situaient autour du million, je navigue quotidiennement dans cette réalité où une des plus prestigieuses entreprises d’agro-alimentaire québécoise ne veut pas payer plus que 10 000$ pour un site gigantesque, bilingue, avec un CMS propriétaire… et le plus gros de cette somme va à la boîte d’intégration qui attache le site à son vieil éditeur développé en Activ-X… Pour le design, les textes, les photos de produit, la conception et… la stratégie, il reste 4 000$… Et on parle d’un brand que nous connaissons tous. Quand on ose leur suggérer un blogue, des outils d’interactivité, on dit qu’on n’a pas de budget et surtout personne pour le tenir. On demande à quelqu’un des ventes de répondre au formulaire de questions… à temps perdu.

    Ça, c’est la réalité du Web québécois, avec des ti-culs qui viennent cogner à la porte des clients pour leur proposer de faire plus, plus, plus pour bien moins cher.

    Il n’y a pas de code d’éthique ou de valorisation des outils dans notre monde, il y a encore un esprit de clocher et au milieu de ça, quelques clients qui ont une vision plus large et qui sont prêts à prendre des risques. Heureusement qu’il y en a… Au dessus, il y a les plus gros clients, qui, par prestige plus que par intelligence, s’adressent aux agences les plus grosses, avec le plus de réputation, surfaite ou pas. Mais c’est bien loin de la réalité quotidienne.

    Alors, nos échanges sont vivifiants et toniques, ils permettent de faire avancer nos visions personnelles… Après tout, nous sommes toute une bande de stratèges et de consultants qui nous parlons entre nous via Twitter et les autres réseaux sociaux, mais nous faisons encore des voeux pieux dans notre cénacle intime.

    Ce que je donnerais pour que nous puissions collectivement arriver à changer les tendances et les mentalités en dehors des chapelles d’évangélistes. Mais il faut mettre des gestes à nos mots et des tactiques à nos stratégies. D’ici là, les petits hôteliers de Montréal vont s’extasier devant le site de Tourisme-Montréal et demander à un programmeur qui s’occupe de leurs logiciels de comptabilité de leur faire la même chose pour quelques soupers gratuits et une poignée de dollars… et le pire, c’est que le programmeur va accepter…

    Et j’exagère à peine…

  15. Marc Trudel

    Bon, avis de programmeur, donc à prendre avec un bon gros grain de sel…

    Personellement, je ne suis pas sûr de vraiment croire au concept d’agence Web intégré. D’un point de vue strictement technique, c’est un peu de demander à une seule boîte de faire l’architecture d’un resto (pour rester dans la métaphore), de batîr le resto et de faire le service de la bouffe aux tables… un peu large, non?

    Le seul concept d’agence intégré que je peux concevoir est un peu ce que Nike fait dans un sens – on outsource tout, ou presque. Comme il a été mentionné ci-dessus – et je suis d’accord avec ce point – c’est toujours un peu moche de voir une compagnie présenter sa technologie “flagship” comme étant toujours la meilleur solution. Une agence devrais donc être capable au minimum de faire l’analyse et de voir ce que d’autre de compagnie (en conception, en architecture, en développement, etc.) sont capable de faire. En plus d’offrir une certaine part d’impartialité, nous obtenons une compagnie possédant la réel flexibilité d’une agence intégré telle qu’elle peut être souhaité par le marché.

    P.S. : J’ai pas lu tout les commentaires – désolé si je ne rebrasse que du vieux 🙂

  16. Michelle Blanc

    @Vincent, d’avoir une niche pour ce genre d’agence, c’est déjà ça…
    @Line peu d’agences engagent de tops talents externes. Elles sont souvent trop radines pour les payer ce qu’ils valent.
    @Gilles, le concept de regroupement d’associés est intéressant
    @Claude, rappelle-moi d’aller manger une autre pizza avec toi, cette fois-ci elle sera au smoked-meat
    @Hughes, l’un de mes clients que je cite souvent, DessinsDrummond.com a du Flash sur sa page d’accueil. De plus, j’aime mieux avoir une panoplie de choix (pouvant même inclure dans certains cas extrêmes du .net) que de n’avoir qu’une ou deux options dans ma poche d’en arrière. De plus, comme je ne fais pas de prod directement, je n’ai pas d’à priori si ce n’est celui de l’indépendance de mon client, d’abord envers moi-même, puis de tous ses autres fournisseurs et technologie. Je valorise l’indépendance d’affaires.
    @Philippe Va pour l’orchestre symphonique . Mais les orchestres symphoniques ont des chefs invités ce qui est plutôt rare, voire inexistant chez les agences intégrées. De plus, des fois c’est bien d’avoir un groupe rock de 4 musiciens, un groupe brass de 17, de la musique de chambre ou un soliste. Il existe des managers, des gérants d’artistes, des bookers, des soundman, des éclairagistes et le reste. De prétendre tout offrir sous un toit est certainement possible. L’orchestre symphonique de Montréal le fait (quoique leur chef est aussi invité ailleurs). Mais il me semble qu’un orchestre symphonique pour le bar-mitsvah du kid de 12 ans, c’est de l’overkill. J’aime bien aussi l’analogie du commentaire de Marc Trudel qui suit.
    @François, suis définitivement pour la multidisciplinarité, mais il me semble qu’elle a tout de même des limites. J’ai de très bonnes notions de droit des TI dont je discute avec mes clients, mais je leur suggère toujours très fortement d’aller voir leur avocat et de leur poser telle et telle question.
    @Marc, c’est gentil de m’idéaliser comme ça et c’est vrai qu’il y a aussi le problème de la demande qui est merdique
    @Marc, je t’ai déjà liché dans mon commentaire à Philippe…

  17. Dim'ocratie - Dimitri Gourdin

    Voici une petite réaction non épidermique! 😉

    Tu oublies un point Michelle à mon avis: c’est le marché qui demande le “tout” sous un même toît!… que ce soit pour les agences web ou pour les agences tradis en général.

    Ce sont les clients qui veulent depuis pas mal de temps réduire le nombre de leurs d’interlocuteurs marketing-com. Ce sont ces même clients qui, diminuant leurs roasters d’agences, poussent celles-ci à intégrer de plus en plus de métiers et de spécialités au sein d’une même structure.

    Reconnaissons aussi que ce système a été pensé pour plus de cohérence et de cohésion dans la manière de gérer la communication d’une marque sur tous ses points de contacts et auprès de l’ensemble de ses publics.

    C’est cette même logique qui amène les agences tradis à faire du web et parfois même, des agences web à se lancer dans le tradi.
    La boucle est bouclée. C’est l’idée qui prime, pas les spécialités.

    Question de rebondir sur ton image culinaire, si un grand chef te concocte un menu composé de plats aux origines géographiques diverses, tu devrais normalement te régaler. C’est le concept, l’inspiration, le cheminement des sens qui a conduit ce chef à te proposer une expérience multi-ethnique qui compte et non chaque plat séparément.

    Bref, je préfère tenter une expérience gastronomique aux saveurs internationales avec Gordon Ramsay que prendre des risques en essayant plusieurs restaurants spécialisés certes, mais limités, peu créatifs, voire parfois… dégueux.

  18. Vincent

    Peut être que ca prend les deux pour deux types de clients différents.
    Certains auront besoin de sécurité et tout faire réaliser au même endroit.
    D’autres auront besoin de spécialistes dans un domaine très précis.
    Moi je sais que si j’étais un client et que je voudrais un package j’irais voir une agence, d’expérience de préférence, avec des références ou connue.
    Mais si j’ai besoin que mon site soit bien référencé dans les moteurs de recherche alors je vais me tourner vers une boite de marketing internet ou un spécialiste, qui ne fait que ca toute la journée plutôt qu’une agence qui fait de l’hébergement + du design + de la programmation + du marketing web + du référencement naturel/payant + de la rédaction de contenu+ des blogues +qui me livre mon repas quand j’ai faim!
    On a le choix, après ca dépend des besoins de chacun.
    Personne n’est ni meilleur ni moins bon selon le cas, cela dépend plutôt de qui est derrière non?

  19. Francis Vallieres

    Mon humble avis sur le sujet, une vraie agence intégrée c’est archi-rare au Québec. Le problème le plus commun c’est qu’on se vante de toute offrir mais on possède en fait quelques spécialisation, pour le reste, on patch avec les moyens du bord. Cà me fait toujours rire de voir qu’une agence offre des services de stratégie internet/référencement alors qu’en regardant la liste des employés, on ne trouve pas de stratège ni de spécialiste du référencement. Cependant, une agence possédant à la fois un coté développement web et un coté marketing, avec de bons employés aux postes clés, peut développer une synergie lui permettant de dépasser l’efficacité d’un groupe disparate de spécialiste.

  20. Stephane Dumont

    Content de vous lire les amis. Pas vraiment d’opinion sur le sujet aujourd’hui et je respecte toutes les opinions sur ce blogue. Tout le monde à certainement sa place du moment ou le client sait ce qu’il achète avec les tenants et aboutissants de chacun des modèles.

    Par contre, je peux vous confirmer qu’aucun de mes clients désirent travailler avec 10 partenaires/experts complémentaires différents pour planifier et gérer une campagne interactive à l’échelle nationale à moins qu’il désire mal dormir la nuit. Même chose pour un site Internet d’envergure qui demande à respecter les critères du W3C pour hier évidemment 🙂

    Au passage, je tiens à féliciter nos amis chez VDL2. Incroyable le succès avec RDS. Je ne croyais pas que les chiffres étaient aussi exceptionnels. C’est effectivement vrai après vérification des chiffres comScore. Bravo les boys et attention au déboire du Canadiens… Nous sommes sur la pente descendante !

  21. Isabelle

    Je suis d’accord, tantôt avec l’un, tantôt avec l’autre. juste pour ma curiosité personelle; y a-t-il un client dans cet échange, où sommes-nous tous en train de répondre à leur place?

  22. Michelle Blanc

    @Stephane
    Comme je le disais en début de billet ” Mais oui il y a un marché pour ça! Il y a un marché pour un paquet de concepts” et la demande est effectivement là. J’aime ça grossir aussi les enjeux. Il se fait des très bons parmis les agences dites intégrées et moi il m’arrive même de commander de la pizza au smoked-meat…
    Merci à VDL2 et Revolver d’avoir le guts de répondre ici et je ne nommerai pas le VP d’une agence intégrée qui a choisi aujourd’hui pour cesser de me suivre sur Twitter (quel adon!) j’ose croire que cette agence ne fait pas dans le conseil média social?

  23. Hugues Beaumont

    @Michelle
    Je suis conscient qu’un professionnel qui se respecte ne va pas snobber une technologie juste parce qu’il ne l’aime pas. Il va analyser le cas spécifique de son client, puis si c’est du Flash ou du .net qui lui convient le mieux, même s’il n’est pas en amour avec ces langages, il va lui proposer. Ce que je veux dire, c’est seulement que ce cas devrait arriver beaucoup moins souvent.

    De toute façons, une compagnie web intégrée “idéale” ne devrait jamais prendre un contrat “au complet” si elle n’est pas confiante que son client sera pleinement satisfait. Si elle ne croit pas être la meilleure pour une partie du contrat, mon expérience me dit qu’elle est beaucoup mieux de la laisser à un autre. À tous coups, un client qu’on n’a pas vaut mieux qu’un client mécontent.

  24. Normand Miron

    Moi, j’ai absolument rien contre la pizza, tant qu’elle est bonne.

  25. François Richer

    Bonjour Michelle

    Effectivement il y a une limite à tout et la limite est là oû l’entreprise ce plante à en fermer boutique si elle va trop loin .
    C’est la raison pour laquelle je ne fais pas tout bien que ceux qui m’entourent sont asser surprit de voir à tout ce que je touche ,un peu à la manière d’une nano-entreprise.

    Je m’y connais très peu en l’industrie du web mais j’en apprend à la lecture des commentaires et si je doit faire un parallèle avec l’industrie en général, auquel j’ai une bien meilleure connaissance,je dirais que le commentaire de Marc Desjardins est le reflet d’un réalisme halucinant de l’entreprise québecoise toute sphère confondu mis à part les exceptions naturellement.
    C’est wow et très celà.
    On change les noms d’entreprises les termes techniques et c’est la même chose .

    Grosso modo c’est le beau frêre Bob qui fera la plomberie en fin de semaine pour un sandwich fait avec le pain du voisin, le neveu qui pitonne sur l’ordi , l’employer qui fait la livraison car c’est sur son chemin de retour chez lui…enfin je reprendrai pas tout mais c’est celà.

    Bon j’arrête car j’en finirai plus hi hi

    à plus et bonne journée

  26. Chantal Beaupré

    Pour ma part, étant une personne de grande précision, je préfère depuis longtemps – et ce, dans plusieurs domaines – la spécialisation à la généralisation.

    Toutefois, ma préférence est loin d’enlever toute crédibilité à la généralisation – même qu’il arrive quand même assez souvent que cette généralisation s’avère la solution idéale pour moi.

    J’aurais envie de comparer le sujet de notre discussion à la médecine générale vs la médecine spécialisée – déformation professionnelle, je l’avoue! En fait. il y a plusieurs situations où un praticien de la médecine générale s’avère tout à fait adéquat pour répondre à mes besoins; d’autres fois, seul un praticien de la médecine spécialisée sera apte à répondre à mes besoins.

    Comme le dit si bien l’humoriste Laurent Paquin: “Tout est relatif!”

  27. Boum

    J’arrive un peu sur le tard dans la discussion, mais j’aime bien le commentaire d’Isabelle. Comme quoi, dans le web ou dans le trad, certains «pros» s’écoutent et se répondent beaucoup entre eux.

    Je ne prétends pas représenter «les clients», mais j’aimerais quand meme ajouter mon point de vue.

    Nous avons donné un mandat de conception d’image et un habillage de véhicules à une firme qui nous a pondu un concept innovateur, lié à notre produit qui est lui-meme innovant. Nous étions satisfait du concept et du travail fait par cette agence jusqu’à ce que nous montrions tout notre matériel à nos propres clients, seuls juges de l’efficacité de notre marketing en général et de notre image en particulier. La réponse de nos clients fut extraordinaire. Nous inspirions confiance, notre matériel publicitaire était clair et le concept aussi. Nous ne sommes plus satisfait du travail de l’agence. Étant donné la réaction de nos clients, nous en sommes super satisfait.

    Cette agence a voulu continuer son travail avec la partie web de notre marketing (je sais qu’il vaut mieux faire le trad et le web ensemble, mais nous manquions de temps). Dans la partie web, les choses se sont gachés. L’agence s’est présentée comme experte, mais quelques vérifications m’ont convaincues du contraire. En fait, en web, ils sont plutot ordinaire.

    Comme client, comment savoir si l’agence sait faire le travail sans leur donner le contrat ? Comme dans tous les choix de professionnels, comment savoir si on a choisi le bon à part payer 4, 5 ou 6 fois et choisir celui qui nous semble le meilleur. Comment savoir si votre comptable ou votre avocat a fait un bon travail ? Un autre professionnel aurait-il agi autrement ? Comment savoir ? Si je n,avais pas quelques notions de web, comment aurais-je pu savoir qu’ils étaient ordinaire en web alors qu’ils ont été fabuleux en trad ?

  28. Marc Poulin

    @Boum
    Caveat emptor. C’est au client de faire ses devoirs. Celui qui est prêt à donner un contrat et des gros $$$ à une firme dont le stratège web pré-pubère n’a jamais étudié le web, et bien celui-là n’a que ce qu’il mérite.

    Je suis toujours mystifié par les gens qui vont passer plus de temps à magasiner une caméra de 400$ qu’à choisir de bons consultants pour leur site web.

    @Marc Desjardins
    Je connais une entreprise qui dépense beaucoup d’argent pour des encarts publicitaires que je jette au recyclage sans y jeter un regard. Cette même entreprise ne veut pas investir dans son site web. Ce qu’elle ne comprend pas, c’est que son site la fait tellement mal paraître que ses clients potentiels fuient après un seul coup d’oeil à leur page d’accueil. Leur site web nuit à leur marque de commerce, réduit leurs chances de up-selling ou cross-selling et ne les aide pas à réduire le coût de leur service après-vente.

  29. Stephane Dumont

    @Boom

    Une bonne façon de valider la qualité des agences trad (très peu d’agences de publicité sont réellement intégrées) en terme de marketing interactif est très certainement d’inviter un consultant(e) neutre qui pourra analyser tous les dossiers, selon des critères préétablis au départ.

    L’expert(e) en question peut, selon le cas, rédiger l’appel de propositions, faire une analyse stratégique, rédiger un cahier de charge, etc. Le ou la consultant(e) ayant l’expertise Web est en mesure de bien qualifier et créer le bon match entre les besoins et l’expertise requise en terme de méthodologie de travail, de capacités communicationnelles, créatives et technologiques ceci en regard avec l’envergure du portfolio.

    Les clients oublient trop souvent de valider les références client des agences. Très important. Je recommande d’en valider 4 qui devraient avoir une certaine envergure pour s’assurer de la qualité du service conseil, de la rigueur méthodologique, de la gestion de projet, de la gestion des attentes clients, de la qualité du rendu, du respect de l’intégrité de la marque, de la qualité technologique, de la réactivité de l’équipe, le suivi et l’optimisation des campagnes, les rapports de performance, etc. etc. Et finalement, le plus important, il faut valider leur satisfaction face aux résultats obtenus, soit le fameux R.O.I.

    Le même processus peut évidemment s’appliquer dans le cadre d’un appel de proposition d’agence spécialisée bien que celle-ci aime bien avoir une certaine latitude pour innover. L’expert(e) conseil doit donc être complémentaire pour enrichir le discours afin de créer une expérience de marque innovante qui suscitera l’engagement des cibles. L’expert(e) ne doit pas imposer/”castrer” dans ce cas, mais bien encadrer.

    Finalement, la plupart des agences dites intégrées ont de “bonnes idées”, mais l’idée ne suffit plus dans le contexte des canaux numériques. Je suis d’accord avec un Roger Gariépy à la création chez Bos qu’il y a rien de mieux qu’une idée simple. Très d’accord, à condition qu’elle soit bien réalisée, qu’elle prend en compte les nouveaux comportements en ligne, les intérêts et les motivations de la cible scrupuleusement étudiée à la loupe.

    Bon succès 😉

  30. Martin Ouellette

    http://www.vivapixel.com/viewPic/3488?page=3

  31. Michelle Blanc

    @ Martin, il y a aussi le fameux Palais Montcalm sur Ontario … Mets chinois, italiens, canadiens, brochettes, fruits de mer et grillades (PDF)

  32. seccus

    Existe-t-il une étude sur le milieu du webmarketing ou du référencement au Québec? Le cas échéant au Canada.

    Merci.

  33. Eric Blot

    Yo,
    je suis de ceux qui pensent qu’une association de partners pour réunir des talents en mode projet est le concept d’agence intégrée qui ne se fout pas de la gueule de ses clients.

    14 associés m’entourent dans Awak’iT (6 lors de sa création en 2002, et 14 à ce jour, en ayant intégré de nouveaux métiers et talents au fil des années)

    D’ailleurs l’arrivée d’Awak’iT à Montréal se fera vraisemblablement sur le même schéma (pour plein de bonnes raisons)
    Qui sait, un jour l’indépendance te pèsera peut-être…