- Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière, auteure. 18 ans d'expérience - https://www.michelleblanc.com -

Échange de bons procédés à but non lucratif

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Aujourd’hui, je suis allée rencontrer la patronne d’une maison de mode québécoise dont j’ai déjà parlé dans mon blogue en termes très négatifs. Mon blogue est tellement bien référencé, qu’avec une recherche par le nom de cette entreprise dans Google, six mois après sa mise en ligne, mon billet à leur encontre sort 2e, juste après le site de la designer et devant celui de la boutique en ligne. Je suis consciente que bien qu’ils aient été en tort et que j’ai usé de mon libre droit d’expression de blogueuse, ça fait mal à l’entreprise et ça peut lui coûter très cher en terme de perte de revenus et d’images. La patronne et moi avons discuté de la situation, elle m’a fait valoir qu’elle venait d’accoucher et qu’elle n’était pas à son meilleur, elle a reconnu que sa politique de service client n’était pas optimale et elle a fait les correctifs nécessaires. De plus, elle me fait valoir qu’elle crée de l’emploi et innove en utilisant des matériaux de récupération dans sa conception. Elle me demande donc ce que je peux faire pour ne pas continuer indûment de ternir son image ainsi et elle trouve qu’elle a suffisamment payé pour ses erreurs. Mais c’est que je n’ai pas l’habitude d’effacer mes billets et les nombreuses contributions à ceux-ci, qui me viennent de mes lecteurs. De plus, j’aime bien utiliser ce cas comme exemple à ne pas suivre par rapport à une plainte d’un client et à la puissance du Web dans ces cas là. Je lui ai donc offert, afin de fléchir mon éthique de blogueuse, de faire un don de charité à l’association des transsexuels et transsexuelles du Québec [2] en échange de quoi, je m’engage à tout effacer.
Comme ça, ça va me fournir une caution morale afin de fléchir mes principes et d’effacer les nombreuses contributions passionnantes à la suite de ce billet. Considérant que cette entreprise a déjà suffisamment payé pour ses erreurs, vous comprendrez pourquoi je ne cite pas de nouveau le billet en question et que je ne m’étendrai pas davantage ici. Je suis dans l’attente de la réponse de la patronne qui doit me revenir lundi…

MAJ
Comme l’association des transsexuels et transsexuelles du Québec [2] est en levée de fonds, même si je n’ai pas de chicane avec vous, n’hésitez pas à être généreux avec eux. À bout de bras, sans le sou et de façon bénévole, l’ATQ offre du soutien aux familles et aux gens aux prises avec la dysphorie de genre. Ils ont une ligne d’écoute, offrent des rencontres de discussion et font énormément pour cette condition encore délaissée par le gouvernement et le Ministère de la Santé et des Services sociaux dont c’est pourtant la mission d’aider les gens aux prises avec une maladie qu’ils ont beaucoup de difficulté à gérer. Soyez donc généreux…

MAJ2
Je crois qu’il est aussi important de souligner que comme suite à mon billet initial et aux commentaires du personnel et de la direction de l’entreprise sur mon blogue et à l’annulation du rendez-vous avec la direction pour qu’on s’explique, je n’ai plus entendu parler d’eux durant plusieurs mois. Puis je passe à TLMEP [3], et sortie de nulle part, je reçois un courriel d’excuse de l’ancienne gérante du magasin. Disons que ça m’a laissé un goût amer dans la gorge. Tout d’un coup, les préjugés venaient de tomber. Ça confirme donc que les préjugés étaient présents lors de mes transactions et lors de mon contact avec le service client et c’est pourquoi le don de charité à l’ATQ est une mesure punitive que je trouve très appropriée.