Pour ces journalistes qui vomissent sur Twitter et sur les blogues

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Un wake-up call nous vient de Gartner via Marketingcharts pour les médias écrits, qui ne capitalisent pas sur leurs loyaux lecteurs. Dans Newspapers Not Harnessing Readers’ Social Power on peut lire :

“Brand-loyal news consumers need to be turned into brand stewards who can wield their influence to two parts of their social graph – those who know them personally, and those who regard the brand stewards as tastemakers with similar points of view.”

Ça ressemble pas mal à ce que je disais lors d’une récente conférence sur les changements qui affecteront les médias. Mais c’est vrai que je suis polémiste et que je suis reconnue pour « prêcher pour ma paroisse ». N’empêche que selon Gartner :

• 49% of respondents use general search engines (such as Google and Yahoo) once a week or more to find content, but only 20% use search tools built into a newspaper or magazine site.
• Only 24% share good content “finds” with friends or others via personal communications – such as e-mail and instant messaging (IM), and a much lower number (7%) say they usually or often share content via embedding into social network sites.
• Although many newspapers list their staffers who are on Twitter, few offer Twitter users the ability to tweet stories from their websites.
• When asked what they do when they find interesting content online, 52% of respondents say they usually read it immediately. Only 9% said they bookmark it to read later.

Alors, je suis heureuse que la recherche marketing confirme mes observations que Twitter et Facebook sont de bons générateurs de trafic et mes élucubrations reliées à mes 10 conseils pour aider les médias à devenir numériques. Je ne suis peut-être pas dans le champ tant que ça finalement cher Jean-François

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Commentaires

  1. Marie-Julie

    Je n’ai pas vu ta conférence et j’ai suivi le débat de loin (je trouve que c’est une perte d’énergie que d’y participer puisque chacun restera sur ses positions… Les échanges étaient intéressants mais ont fini par m’exaspérer).
    Une anecdote amusante: j’étais en compagnie d’autres journalistes à Disney World en février dernier pour l’ouverture de l’attraction «The American Idol Experience», et, au moment où l’un d’eux a demandé si Ryan Seacrest (l’animateur du show télé) participerait à l’événement, j’ai reçu un Twit sur mon cellulaire disant qu’il venait d’atterrir à Orlando. Soudainement, tout le monde s’est mis à s’intéresser à Twitter autour de la table! lol Un truc cocasse, mais qui illustre quand même bien le pouvoir de l’instantanéité… Pas de qui réinventer le journalisme toutefois! 😉

  2. Cecile Gladel

    Jean-François n’a jamais vomi sur Facebook et Twitter comme la plupart des journalistes ne dénigrent pas non plus ces outils. Ton titre est un peu exagéré 😉 Il faut seulement faire la part des choses. Oui, les journalistes doivent faire le virage web, oui Facebook et Twitter sont des outils incontournables mais ne sont pas les seuls et nécessiteront toujours un suivi journalistique.

    Je persiste à dire que le métier de journaliste ne doit pas mourir et qu’il ne faut pas tout jeter. Il s’adaptera, c’est bien évident comme de nombreux journalistes se sont déjà adaptés et que le monde des médias est en profonde mutation sauf qu’il ne faut pas tout faire passer par le web. Attention à ne jamais mettre tous ses oeufs dans le même panier.

    J’en avais d’ailleurs fait un billet, suite aux discussions après ta conférence : http://cecilegladel.blogspot.com/2009/03/leternelle-discussion-sur-la-mort-des.html

  3. Michael

    From my point of view the journalists have generally turned to these things relatively well – it’s their bosses who haven’t yet done so.

    There are some writers who should be ashamed of themselves as journalists (clue: if your article doesn’t cite or mention any sources and has no quotes, there’s a problem), and they are also the ones who most vehemently deny the value of blogs, twitter, etc.

    But even they aren’t the primary problem as much as the ex-journalists (and ex-accountants) who actually RUN the companies who make ridiculously low investments and have so far refused to hire real specialists to help them re-make their products. There are LOTS of us out there and we’re more than happy to help (for a fee though frankly often for free too!).

    These people (and their dopplegangers, the unions) are killing newspapers (if you believe that to be true in the first place, which is debatable). Blogs, twitter and all the rest are just filling the vacuum left in their wake.

  4. Michelle Blanc

    @Cecile
    Le titre ne fait pas référence à Jean-François, mais à ces autres journalistes pour qui les blogues et Twitter = la plèbe. C’est cette plèbe qui les fait vivre. De plus, jamais je n’ai dit ou prôné la mort du journalisme. J’ai même dit exactement le contraire. J’ai expliqué comment il se transformera. Reprends le temps de lire mes propos et d’écouter ce que je dis et bien que j‘aime taquiner les journalistes, j’ai toujours cru à leur utilité et je propose même une collaboration avec eux que j’expérimente déjà depuis plusieurs années…

  5. jfp

    Ca fait 10 ans que l’on évangélise non?… ceux qui hier ne croyaient pas en “l’internet” sont maintenant des convertis qui utilisent le courriel et les pages HTML… ils se joindront bien a Twitter en temps voulu… il y a les défricheurs et il y a ceux qui utiliseront cette technologie a son mieux quand elle sera plus mainstream..

  6. Cecile Gladel

    @Michelle: je n’ai pas dit que tu prônais la mort du journalisme 🙂 Il est évident que cela va se transformer sauf que je ne crois pas que tout, absolument tout, doit se jouer sur le Web. Il faut diversifier même si le web sera le numéro 1. Je tiens mordicus à avoir au moins un journal dans mes mains et des revues. Après avoir travaillé toute la journée sur mon écran, je veux l’oublier. Suis-je la seule?
    Je crois comme Michael que ce sont plutôt les patrons qui n’ont pas pris le virage. Pas tous cependant.

  7. Michelle Blanc

    Bin alors on se rejoint. Moi aussi je pense qu’il va y avoir une vie pour certains journaux et surtout pour les magazines, notamment ceux de la mode que j’aime de plus en plus 🙂 Les journaux qui auront une niche seront les mieux positionnés pour les changements à venir. Le journalisme d’enquête, le journalisme de proximité (qu’est-ce qui se passe chez moi) et la valeur ajoutée d’analyse auront toujours leur place en ligne ou hors-ligne. Tout comme la radio n’a pas fait disparaître le papier, la tv la radio, le Web ne fera pas disparaître le papier. Sauf que c’est de moins en moins écolo (un argument qui devrait te toucher), de moins en moins rentable et que les jeunes ont désormais pris l’habitude du Web…

  8. Jean-François Codère

    Pardonne-moi Michelle, mais je ne suis pas certain de comprendre. On devrait donner le ciel pour les 7% (aux États-Unis, je me demande bien combien c’est ici) qui partagent des liens via Twitter, mais ignorer complètement les 14,4% de Québécois qui n’utilisent JAMAIS Internet (NETendances de ce matin)?

    Combien de lecteurs vont sur Cyberpresse à cause de leur nouveau fil Twitter? Combien y vont à cause de l’édition papier?

    Tout ce que je dénonce, c’est ce manque de proportions omniprésent dans les analyses de la progression du Web.

    Et en passant, je n’ai pas vomi sur Twitter. J’ai juste dit que c’était con 😉

  9. Michelle Blanc

    Jeff, je te pardonne et je vais t’expliquer. Ce qui fait qu’un site de nouvelles fait de l’argent c’est entre autre son achalandage et celui-ci vient entre autre de Google et Google t’envoie encore plus de monde s’il y a déjà beaucoup de monde qui hyperlient vers toi. C’est un des principes de base de ce que l’on nomme le référencement naturel. La loi du Web ce sont les hyperliens. Pour ce qui est de Twitter, je vais encore te l’expliquer. Twitter rejoint un petit groupe d’individu et il n’est pas encore mainstream. Mais ses utilisateurs sont le 2e groupe le plus influent du web après les médias trad., c’est à dire les supers geeks et les supers blogueurs qui y vont pour s’inspirer pour leur billet qui seront ensuite mis en ligne avec des fameux hyperliens qui redirigeront d’autres internautes vers le contenu du journal en ligne. Finalement, oui il y a des gens qui ne vont pas en ligne, oui il y a des illéttrés et c’est pour ça que c’est bien toutes ces photos dans ton journal. Ça les aide, au resto, à faire semblant qu’ils savent lire… Mais que tu le veuilles ou non, dans Newspaper il y a “news” et “paper”. Ceux qui insistent pour les news auront un avenir radieux et ceux qui s’accrochent à Paper, leur avenir sera peut-être moins jojo….

  10. June

    J’ai visionné votre conférence et j’apprécie particulièrement votre franc-parler. Je suis crois que la panique qui est palpable ces derniers temps du côté des journalistes est liée (de près ou de loin) à une peur de perdre des acquis. Peur du changement, de l’inconnu.
    Je crois également que tout cela s’inscrit dans une perspective de perte de vitesse des infrastructures d’un système néolibéral qui a roulé au dessus de ses capacités de livrer la marchandise depuis un bon bout de temps. L’instantanéité et l’accessibilité du flux d’information (et d’ailleurs, qu’est-ce qu’une véritable information? – qui est de domaine public?)compromettent lentement mais sûrement un travail qui s’effectuait en mode «chasse gardée»…
    Ces adaptations ne se font pas sans mal mais elles sont, ô combien, nécessaires!

  11. Rachid

    C’est amusant de vous lire…Facebook et Twitter sont entrain de se faire de l’argent et le monde ‘capote’.

  12. Sophie

    Un site hyper pratique qui regroupe toutes les personnes influentes sur twitter en France, du journaliste au politique en passant par les dirigeants… Un vrai who’s who du net ! http://www.peopletwit.com

  13. Les journalistes professionnels au Québec : Une société distincte • Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière et auteure

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