- Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière, auteure. 18 ans d'expérience - https://www.michelleblanc.com -

Le « n’importe quoi » sur Twitter et dans les études à son propos

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Hier j’ai écrit le billet Questions réponses à propos de Twitter [2] et le premier commentaire [3]à son propos disait ceci :

“En fait, Twitter est une rivière d’information qui coule constamment. Il ne faut pas essayer de boire la rivière, mais plutôt de boire de celle-ci.”
Très jolie comparaison !
Et ça serait bien que certains évitent de la polluer aussi, mais ça malheureusement, on n’y peut pas grand chose…

C’est un peu le point de vue d’une étude de Pear analytics Twitter study, August 2009 [4] (PDF), reprise ce matin par eMarketer [5]. On y découvre que 40.55% de ce qui s’y véhicule est de la « Total pointless bable », ce qu’on peut traduire par du « n’importe quoi » ou encore « de la pollution ».
Je vais me permettre de répondre à ce que je considère être « des inepties ». Dans mon billet d’hier, j’expliquais que Twitter est un peu comme le fumoir des entreprises. Vous imaginez-vous entrer dans un lieu comme ça et dire à quelqu’un :  ne me parle pas de ta soirée au cinéma d’hier, c’est de la pollution, ne me dis pas que tu es découragé que ton cellulaire te coûte trop cher avec Bell Canada ou je me fous que le canal de télévision TQS change de nom parce que ces informations sont de la pollution? Tout d’abord, vous seriez perçu comme quelqu’un ayant peu de tact et qui ne comprend pas le sens d’une « conversation », qui se doit d’aller du pertinent au badinage, à la réflexion ou à l’information de première qualité. Ces exemples de n’importe quoi peuvent devenir des sources très importantes d’informations clients pour le producteur du film dont on parle, Bell Canada ou encore TQS. Ces informations sont pourtant classées comme du « Total pointless bable ». Dans les médias sociaux, comme dans la vie, il faut un peu respirer par le nez, reconnaître que le badinage fait parti d’une saine communication et qu’au travers ce qui semble être du « n’importe quoi », des informations d’affaires et personnelles pertinentes peuvent être extraites. J’irai peut-être voir le film qu’on dit qui est si bon et j’y songerai peut-être à deux fois avant de signer mon téléphone cellulaire avec Bell Canada. Quant à l’étude de Pear analytics, je vais peut-être la considérer comme du « pointless bable »…

MAJ
Petite réflexion supplémentaire : LE succès de la télévision américaine de la dernière décennie était Seinfeld, qu’il décrivait lui-même comme « a show about nothing »… [6]