- Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière, auteure. 18 ans d'expérience - https://www.michelleblanc.com -

Janine Krieber (alias Mme Dion) et Nathalie Blanchard Traitement médiatique de fait divers

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Les grosses nouvelles de la fin de semaine sont toutes deux liées à Facebook. Il y a cette sortie de madame Janine Krieber [2](l’épouse de l’ancien chef du Parti Libéral du Canada, Stéphane Dion) qui sur son mur Facebook, parlait négativement du chef actuel, Michael Igniatief, de même que cette dame, Nathalie Blanchard, qui s’est vue retiré son indemnités d’assurance à cause de photos d’elle sur Facebook [3]. Jusque-là, rien de bien extraordinaire à mon point de vue. Mais aux yeux des médias, c’est une grosse histoire. Hier j’ai reçu l’appel d’un journaliste de la presse écrite et aujourd’hui, c’est une recherchiste d’un média électronique d’importance qui voulait avoir mon point de vue sur la chose. Le journaliste d’hier a fait son topo sans mentionner mon point de vue et la recherchiste d’aujourd’hui m’a envoyé le message suivant :

Bonjour madame Blanc,

L’équipe (XXX) vient de sortir de réunion….
Ils cherchent à aborder l’aspect légal de la question et la recherchiste a demandé à un prof de droit.
Merci quand même pour votre disponibilité.
Ce sera pour une prochaine fois.

Cordialement,

Vous aurez donc mon point de vue. Auparavant, il y avait les discussions dans les toilettes qui pouvaient être écoutées par une personne qui était dans la toilette d’à côté et être répétée à un journaliste qui en faisait un papier. Il y avait aussi ces gens, qui victime d’un mal de dos, assuré, se faisaient photographiés à leur issue par des enquêteurs d’assurance et qui perdaient leurs indemnités une fois qu’il était démontré qu’ils étaient encore capables de pelleter la neige de leur entrée malgré le mal de dos. Le rapport dans tout ça? Aucun. Justement. Nous ne faisions pas le procès de la toilette ou de l’enquêteur. Mais ces infos ont été colligées sur le Web. Ça change donc tout aux yeux des journalistes. Oui il faut être prudent. Oui les cas de Mme Krieber et de Mme Blanchard viennent de Facebook et elles avaient des profils protégés qui ne permettaient qu’aux « amis » de les voir. Mais comme je le disais au journaliste hier, il y a un monsieur qui s’appelait dans le temps « Jules César » et à ce qu’on en dit, c’est justement « ses amis » qui l’auraient poignardé. Et Facebook n’existait pas à cette époque. Peut-être devrions-nous nous inquiéter de la sécurité des dits couteaux? Peut-être aussi que les médias devraient s’intéresser aux experts qui ne vont pas à la course répéter les âneries et l’angle « objectif » que les médias veulent bien donner à « l’histoire »?