- Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière, auteure. 18 ans d'expérience - https://www.michelleblanc.com -

Pourquoi l’industrie des médias sociaux a un problème de crédibilité

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C’est via un twitt de Michel Plante (alias @hooz2no [2]), que j’ai pris connaissance du billet 4 Reasons The Social Media Industry Has a Credibility Problem [3] de brasstackthinking.com. Ces arguments sont :

We talk too much about the value of our time rather than putting it to good use.

We cannibalize our own.

We’re intolerant of missteps.

We talk about conversation, but we focus a great deal on the tools. And, on ourselves.

Si je résume et traduit librement la pensée de ce billet, je dirais que :

Nous sommes conscients de la valeur de nos connaissances et sommes parfois rude avec ceux qui nous tètent pour des conseils gratuits. Ouvrir un compte Twitter, une page Facebook ou un blogue ne prends que quelques minutes. Mais savoir comment les faire fonctionner positivement dans un contexte d’affaires est une autre histoire. Il pleut des soi-disant experts en médias sociaux et il arrive que les vrai experts soient intolérants envers ceux qui ne comprennent pas la valeur de notre expertise. Des fois il faut respirer par le nez (et je m’inclus là-dedans) et prendre le temps d’expliquer que notre expertise à une valeur et de la partager pour le plus grand bien de tous.

Nous cannibalisons nos propres porte-paroles. Nous sommes vraiment bons pour mettre des individus, des start-ups, des microcélébrités twitter sur un piédestal. Nous sommes aussi très vifs pour les déboulonner pour des peccadilles ridicules une fois qu’ils ont réussi. C’est dans la nature humaine d’être jaloux et de vouloir « être calife à la place du calife ». Mais lorsque nous nous faisons des guéguerres intestines au lieu de faire ensemble évoluer la pratique et les connaissances de la saine gestion des médias sociaux, nous envoyons le message à la communauté d’affaires que nous ne sommes pas sérieux et nous nuisons à l’ensemble de l’industrie. Efforçons-nous de reconnaître le bon travail qui est fait sur les médias sociaux, spécialement si ce n’est pas le nôtre.

Nous sommes intolérants envers les erreurs. Les médias sociaux sont un grand terrain d’expérimentation. Nous devrions observer les nouvelles initiatives et apprécier ceux qui osent et font des erreurs puisque nous pouvons apprendre de celles-ci. Nous devons être assez courageux pour admettre nos propres insuccès et célébrer le succès des autres.

Finalement, nous valorisons la conversation, mais focalisons trop sur les outils et sur nous-mêmes. Ce dernier point est particulièrement vrai pour moi. Surtout avec la sortie de livre Les médias sociaux 101 [4], j’ai eu moins le temps de fouiller le passionnant domaine des médias sociaux et ai (par besoin de promotion du livre) sans doute trop parlé de mon livre. J’espère que c’est « un égarement » passager et que ma ligne éditoriale habituelle reviendra rapidement. Je prêche moi-même les vertus de la communication bidirectionnelle que je mets en pratique depuis bientôt 10 ans, mais je me dois de me le rappeler et de retourner à ce crédo le plus possible, même si ça devient de plus en plus difficile étant donné le flux incessant qui m’assaille étant donné le grand nombre de followers et étant donné les impératifs de la mise en marché de Les médias sociaux 101. Car après tout, si je veux qu’une grande marque mette en pratique ce crédo, je me dois de la faire moi-même (même si je n’ai pas les ressources qu’une grande marque peu avoir).

En conclusion, comme industrie naissante, j’ai et nous avons un mea culpa à faire quant à certaines de nos faiblesses. Cela étant dit, la tarte est grande pour tous. Nous ne pouvons individuellement servir l’ensemble des clients et si quelqu’un fait de la promotion positive pour les médias sociaux, nous en profiterons tous…