- Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière, auteure. 18 ans d'expérience - https://www.michelleblanc.com -

La pétition en ligne pour la démission de Jean Charest, observations

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Cette semaine, une pétition en ligne pour la démission du premier ministre du Québec, Jean Charest [2] fait un tabac. Vous pouvez même suivre l’évolution du nombre de signataires (jusqu’au 15 février 2011) en temps réel. [3] Cette pétition ne fera sans doute pas tomber le gouvernement (pas plus qu’une pétition papier d’ailleurs) mais elle illustre parfaitement le raz le bol de la population et est certainement un signal fort militant pour la démocratie électronique. Nous avons eu de malheureux exemples de votations électroniques au Québec à cause de l’utilisation de technologies dont j’avais prédis l’échec, à priori, dans un billet World e-voting experiment benchmark [4]. Mais l’engouement pour cette pétition en ligne, signale aussi la facilité avec laquelle les citoyens peuvent maintenant s’exprimer. On comprendra que dans un cadre de votation, le système sécuritaire se devra tout de même d’être plus rigoureux (lire mon billet précédent), mais ça démontre que lorsque les gens ont accès à un canal d’expression populaire accessible, ils l’utiliseront massivement. Ça prouve aussi la puissance, dans un contexte politique, des médias sociaux. On notera que cette pétition a été propulsée sur le Web par Amir Khadir, de Québec Solidaire. Que j’ai déjà fait observer ici l’efficacité de son parti sur Twitter [5] et que cette offensive « médias sociaux » venant d’un député et d’un parti somme toute marginal, donnera peut-être le signal que les médias sociaux et les initiatives Web politiques peuvent faire des remous importants dans les médias dits, traditionnels. Ce sera un cas de politique web, fascinant à observer dans les prochaines semaines…
Je vous invite à lire ou relire mes catégories
politique et internet [6]
Vote électronique [7]
Démocratie en ligne [8]