- Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière, auteure. 18 ans d'expérience - https://www.michelleblanc.com -

Les patrons c’est des cons, surtout les patrons de médias au Québec

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C’est vraiment étrange la polarisation de la couverture médiatique des enjeux syndicaux au Québec. On dirait que le juste milieu et le « deux côtés de la médaille » n’existent pas. C’est sans doute juste moi qui suis une grosse capitaliste sale, mais je me questionne tout de même. Pourquoi la fermeture de GM, d’innombrables grèves d’entreprises, de fermetures d’usines et autres calamités de travailleurs ne reçoivent que peu de presses alors que les négociations de La Presse, du Journal de Montréal et d’autres « shops » journalistiques en tourment, reçoivent autant d’attention? Qui plus est, il est étrange que « l’éthique journalistique » soit toujours du bord de la communication syndicale (sauf dans le(s) média(s) du patron dans la tourmente)? Où est le « fair-play » journalistique? Où est la neutralité de l’information?

Voici quelques twitts de mon cru :

LaPresse ou JdeM en négo = GROSSE NOUVELLES, autres travailleurs en négo = who cares??? [2]

Reprise de la position syndicale de médias en négo = Nouvelles +, reprise de position patronale de média = crosseur, vendu, pourri, etc. [3]

Syndicat = font pitié, patronat = gros capitalistes sales qui font de l’argent sur le dos de pauvres travailleurs [4]

Oui les médias ont une perte de crédibilité et à agir avec si peu d’objectivité dans le traitement des problèmes syndicaux des journalistes et à ne traiter qu’avec tant de parcimonie les déboires d’autres travailleurs « non médiatiques », je ne crois pas que les médias aident la cause de leur impartialité et de leur crédibilité. La couverture médiatique d’enjeux syndicaux au Québec est une grosse blague qui ne rallie plus personne parce que les biais sont trop énormes. Pas surprenant que le Journal de Montréal continue de se vendre, que l’alcool coulait à flot durant le conflit de la SAQ et que les Québécois traversent allègrement les piquets de grève. Le discours syndical ne touche plus personne parce que le discours patronal n’existe plus. Les gens ne sont pas dupes, ils ont tous été travailleurs ou patrons et ont tous un souvenir de conflits de travail, de fermetures d’usines, de déménagement et se souviennent de ce qu’en disaient (ou pas) les médias…

My 2 cent et oui j’ai un biais patronal (c’est normal ce sont eux qui me font vivre), mais moi mon biais il est clair et je n’ai jamais prétendu adhérer au code de déontologie des journalistes du Québec [5]

MAJ
Via un twitt de @vrombino [6]

Le capitalisme, c’est l’exploitation de l’homme par l’homme. Le syndicalisme, c’est le contraire. — Coluche