- Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière, auteure. 18 ans d'expérience - https://www.michelleblanc.com -

Politique éditoriale et tabous

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Lorsque j’étais au Collège Militaire Royal de St-Jean [2], lors de ma formation d’officier, nous avions des cours de bienséances visant à nous préparer aux « Mess Diner » [3]. Ce sont en fait de grands diners de gala extrêmement protocolaires. L’une des choses qu’on nous apprenait et qu’il était proscrit de discuter de trois sujets lors de ces soupers, mais aussi lorsque nous étions dans le mess d’officier. Nous ne devions pas parler de RELIGION, POLITIQUE ou de SEXE. Étrangement, je suis restée avec ces tabous et je crois que dans une politique éditoriale médias sociaux d’entreprise, ce sont des tabous qu’il est certainement préférable d’observer. La raison est que ce sont des sujets à vive polémique et qu’il est très facile d’avoir des discussions qui vont dégénérer rapidement avec ces sujets. De plus, si votre opinion est contraire à celle de vos clients, vous risquez fortement d’en perdre une couple en cours de route. Comprenez que personnellement j’ai largement discuté de ma transition et que je suis parfois scandaleuse (ça fait sans doute partie de mon personnage et de ma personnalité), mais je n’ai pourtant jamais dans mes blogues et autres présences web, discuté de sexe, de politique ou de religion. Vous n’avez aucune idée du (ou des) allégeances politiques qui sont les miennes, de mes points de vue religieux, ou de mes pratiques sexuelles. Hors de ces trois tabous (dans un contexte d’affaires), vous pouvez parler de pratiquement n’importe quoi et j’encourage systématiquement mes clients à sortir une fois de temps à autre de leur ligne éditoriale pour partager quelque chose de personnel (comme je le fais moi-même dans ma catégorie Personnel et peut-être même hors sujet [4]) afin d’humaniser la marque, l’entreprise ou le blogueur d’affaires. Un client me faisait même remarqué qu’il n’aimait pas le compte twitter d’un très grand spécialiste du marketing, parce que justement il ne fait que partager des infos marketing sur twitter et que ça lui donne l’impression que cet homme est plus une machine à hyperlien que quelqu’un de réellement humain. Si vous ne savez pas quels sujets vous pourriez inclure dans votre politique éditoriale, je vous suggère de lire ou de relire mon billet Comment trouver sa politique éditoriale médias sociaux [5].

MAJ
La suite de ma réflexion, 6 ans plus tard, est ici: Les marques et organisations doivent-elles être neutres sur le Web et dans les médias? [6]