- Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière, auteure. 18 ans d'expérience - https://www.michelleblanc.com -

Le Tourisme vs Les TIC au Québec, met-on nos œufs dans la bon panier?

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Dans mon billet de ce matin L’industrie touristique au Québec et sa courte vue numérique [2] je citais Paul Journet dans l’article Le tourisme québécois sévèrement critiqué [3] qui disait aussi ceci :

L’industrie touristique représente 2,5% du PIB du Québec. L’année dernière, elle a rapporté des revenus de 10,4 milliards et fourni 134 600 emplois directs.

Or, je me suis amusé à comparer l’industrie du tourisme à celle des Technologies de l’information avec les chiffres que donnent Affaires étrangères et Commerce international Canada [4]

Le secteur des TIC est un moteur de l’économie du Québec, puisqu’il génère des ventes de plus de 25 milliards de dollars. Ce secteur, qui compte quelque 5 000 entreprises dans la province, emploie approximativement 140 000 personnes. La production des TIC est en grande partie exportée (surtout vers les États-Unis) et représente 35 % de la production totale du Canada dans ce secteur.

Si je récapitule ces chiffres, l’industrie du tourisme génère 10,4 milliards et fournit 134 600 emplois et celle des TIC 25 milliards et 140 000 emplois. Or, au gouvernement du Québec, on a un ministère du tourisme, des assises du tourisme, de nombreux ATR qui sont financés à même nos taxes et divers groupes de pression. Quelques groupes d’intérêts des industries numériques réclament une politique du numérique [5], un plan numérique pour le Québe [6]c (j’ai moi-même été un élément catalyseur d’un tel projet [7]) et nous n’osons même pas espérer un jour voir apparaître un ministère du numérique .
Je pose la question.
Le tourisme a certainement besoin de l’aide des gouvernements. Cette aide, comme je l’explique dans mon billet précédent n’est peut-être pas celle que personnellement je souhaiterais, mais elle est tout de même là. Qu’attend le gouvernement pour se réveiller et réaliser qu’ici, au Québec, en plus des beaux décors qu’on veut vendre sur la scène internationale, il y a peut-être aussi cette industrie numérique qui a besoin de son appui?