- Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière, auteure. 18 ans d'expérience - https://www.michelleblanc.com -

Réaction au Jugement Michelle Blanc c. Simon Jodoin et. al.

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Au moment d’écrire ces lignes, j’attends toujours le rapport de mes avocats quant à la cause Jugement en Cour Supérieure : Michelle Blanc c. Simon Jodoin André Péloquin et BangBangBlog [2]. Je ne pense cependant pas continuer la bataille. Cette bataille qui me tient à cœur est épuisante psychologiquement, émotivement et pécuniairement. Lors du lunch que j’avais avec Me Stefan Martin, juste avant sa plaidoirie, il me soulignait comment il était difficile de faire respecter ses droits en tant que citoyens, face à la machine médiatique à gros moyens. D’ailleurs, l’honorable juge Louis Lacoursière termine son jugement par ce paragraphe :

[3]
De ce passage, je comprends donc avoir « été ridiculisée avec justification ». Je comprends aussi de ce procès qu’une personnalité publique n’a pas les mêmes status devant la loi, qu’une personne qui n’est pas « publique ». Je comprends aussi que le jugement a été établi sur les faits présentés et qu’il est difficile, voire impossible de « cerner » les motivations de l’injure de Monsieur Jodoin qui au préalable de son torchon de montage, m’a pourtant traitée de « Nécrophile », « Freak » et « mon gars ». J’y comprends aussi que le commentaire à la suite de l’article de BangBangBlog:

Morale : Michelle Blanc se pète les brettelles avec son référencement et si elle n’était pas une attraction de foire, on n’en aurait rien à foutre de ses conseils internet.

n’est pas représentatif dans l’esprit de l’honorable juge, de l’opinion « de la personne raisonnable » qui voit ce montage odieux. Je rappelle finalement que dans ce blogue, j’ai moi-même repris nombre de caricatures qu’on a faites de ma personne et que j’ai donc le sens de l’humour, si humour il y a.
En conclusion, je vous propose un extrait de l’article L’étrange omerta des médias sur le cas DSK [4] du journal LeMonde, parut ce matin

(…)Mais une nouvelle fois l’actualité nous oblige à poser la question de l’utilité des journalistes. A quoi servent-ils ? Certains citoyens considèrent, non sans raisons, que certains d’entre nous (pas la plupart, mais certains parmi les plus influents) tentent d’imposer leurs vues plutôt que de nous informer et finissent par constituer une classe à prétention dominante. Une sorte de classe politique bis libérée des difficultés de l’action mais jamais privée de parole. Une classe médiatique qui n’agit pas (rôle des politiques), ne cherche pas la vérité (rôle des journalistes), mais ratiocine. Faut-il laisser aux humoristes le monopole de la révélation ?
(…) Nous devons avoir la décence commune, comme dans le poème de Rudyard Kipling, Tu seras un homme mon fils, de recevoir d’un même front “deux menteurs”, le triomphe et la défaite, et ne pas mentir d’un seul mot. Le rôle des journalistes ne consiste pas plus à accabler Dominique Strauss-Kahn qu’à faire office de témoins de moralité, il consiste à approcher au plus près de la vérité, sans jamais considérer qu’un procès-verbal même avec un tampon officiel, est une parole d’Evangile, sans jamais nous autoriser non plus à ne pas savoir faute d’avoir cherché.