- Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière, auteure. 18 ans d'expérience - https://www.michelleblanc.com -

Enflure et désenflure des médias sociaux

Pin It [1]

Tout comme autour des années 2000 avec l’apparition des premiers sites Web, nous vivons présentement une enflure et une désenflure des médias sociaux. Pour en faire dans les organisations, ça prend des spécialistes. Il faut des gens qui connaissent ça. Ouvrir un compte Facebook, Twitter ou un blogue, ce n’est pas de la « rocket science ». Mais pour avoir des retombées d’affaires, c’est un peu plus compliqué. Ça ne prend sans doute pas un doctorat pour être efficace, mais à contrario, je doute aussi que ça prenne un secondaire 5. Au tournant de 2000, le petit cousin pouvait faire un site Web pour $1000 et certains sites se vendaient plusieurs millions de dollars. Entre les deux, hier comme aujourd’hui, il y a certainement une moyenne.

Je lisais le profil de quelqu’un qui se présente comme un « techno-anthropologue du Web » (c’est comme l’autre qui fait son doctorat en théologie des médias depuis maintenant 10 ans… [2]) et j’apprends avec désarroi que la commission scolaire des découvreurs s’apprête à offrir un cours d’animateur de communauté web (niveau secondaire 6) [3]. Comprenez que je suis pour que chacun se fasse une place au soleil, que je valorise l’innovation et que pour être efficace sur les médias sociaux, une bonne dose de jus de bras soit nécessaire (ce qui ne s’apprend pas nécessairement sur les bancs d’école). Mais entre s’inventer un titre pompeux et en donner un de facto à quelqu’un qui fait un cours de niveau secondaire 6, il me semble qu’il y a une méchante marge.

Vous, qu’en pensez-vous ?

MAJ

L’anthropologue Web (en l’occurrence Geoffroi Garon [4]) ne la trouve pas drôle (de même que le théologien des médias Simon Jodoin [5]). Ce qui est triste avec ces “fabulations pseudo-scientifique” est que ce sont pourtant deux personnes qui sont déjà bardés d’une maîtrise et qu’en principe, ils n’auraient sans doute pas besoin de s’inventer une nouvelle science pseudologia fantastica [6] pour avoir de la crédibilité. C’est fou ce que l’insécurité chronique peut produire comme comportement…

N.-B.

M. Garon a à son crédit un bacc en anthropologie et une maîtrise en communication organisationnelle et communauté virtuelle. J’ai demandé à l’Association des anthropologues du Québec ce qu’ils pensaient “du titre” de leur confrère “techno-anthropologue” et je suis toujours en attente d’une réponse de leur part. Pour ce qui est de M. Jodoin, il a une M.A en théologie et est en rédaction de thèse de doctorat (soi-disant depuis 10 ans) tel qu’il le présente sur son profil LinkedIn:


Université de Montréal
Ph.D, Science des religions
1999 – 2002

Thématique de la thèse : Mythologie médiatique

Séminaires en sémiologie, anthropologie et communication

En cours de rédaction

[7]

Après avoir discuté avec Mme. Roy de la faculté de théologie de l’université de Montréal, Monsieur Jodoin n’est pas inscrit à la faculté de théologie depuis des années, il n’a jamais déposé de thèse et un étudiant a un maximum de 5 ans après ses cours obligatoire pour déposer sa thèse (ce qui dans le cas présent remonterais à 2007). Dans des cas exceptionnels, il peut avoir une extension de 2 ans. Toujours selon monsieur Jodoin (qui il appert, s’est aussi parjuré en cour supérieure [8]) il serait toujours en rédaction de thèse en théologie des médias. Moi j’appelle ça de la christ de grosse BULLSHIT.

MAJ2

Mon commentaire à Geoffroi Garon sur son billet: Je suis déçu de ceux qui attaquent sans considération [9]

Cher Geoffroi,

Comme tu le notes, je n’ai pas mentionné ton nom par respect pour ta personne que j’estime et pour le travail intéressant que tu fais. J’ai d’ailleurs, un certain nombre de fois, fait la promotion de tes contenus, lorsque je les trouvais intéressant. Je souligne aussi, pour la galerie, que les titres de papesse, gourou, diva et autres épithètes qu’on aime bien me donner, ne sont pas de moi mais bien des autres qui m’en affuble. En outre, ce n’est pas parce qu’on a une certaine influence, qu’on doit se taire lorsqu’on a quelque chose à dire, de peur de froisser quelqu’un.

Cependant, il appert que ton titre de “techno-anthropologue du web”, n’existe nulle part et que tu es le seul sur la planète à t’en prévaloir. De là vient l’apparence d’une attaque personnelle. Je note aussi, qu’après avoir fait état de ma stupéfaction à voir ce titre sur twitter, tu m’as interpelé en privée, que je t’ai répondu avec des questions et que tu n’as jamais répondu, sauf dans un billet chez toi [10]. Je souligne aussi le début de cette histoire. Une personne m’a téléphoné pour me demander si je voulais participer avec le “professeur d’université” et techno-anthropologue Geoffroi Garon. J’ai fait répéter pour être bien certaine d’avoir entendu. En plus de te prétendre “techno-anthropologue” (avec un billet (Lhassa de Sela) pour justificatif), tu es maintenant aussi prof d’université? Pas chargé de cours mais bien prof? J’ai aussi entendu parler d’un psychanalyste des marques qui lui avait quelques livres de publier pour au moins se donner une certaine légitimité. Son nom est Clothaire Rapaille. Je te croyais assez perspicace pour continuer la discussion avec moi en privée et tirer la chose au clair, réaliser que tu poussait un peu pas mal fort et maximiser tes forces réelles et tes atouts certains. Mais je vois que tu aime plutôt jouer les vierges offensées, continuer “à te prétendre” quelque chose que tu admet toi même ne pas être :

Je n’ai pas le diplôme officiel pour être reconnu comme anthropologue proprement dit, mais j’estime avoir une vision du monde très anthropologique et ça fait partie de mon positionnement comme consultant. [10]

Je ne suis certainement pas des plus tendre et facile, cependant je ne dupe pas les gens avec de faux-fuyants que je m’adonne à trouver sexy. Bonne continuation

P.-S. ce commentaire sera sur le blogue de Geoffroi Garon une fois que son site fonctionnera et ou qu’il en fera l’approbation.

MAJ3

Simon Jodoin est-il un fieffé menteur, ou simplement un imbécile? Dans sa plus récente chronique, Michelle Blanc et moi : Pour une théologie des médias. [11] Il clame :

Toujours est-il que depuis hier Madame Blanc a sorti l’artillerie lourde. S’étant mis en tête que je revendiquerais le titre farfelu de « théologien des médias », elle me reproche maintenant d’être l’auteur de « christ de grosse BULLSHIT » (re-sic) allant même –ô diffamation, quand tu nous tiens, jusqu’à déclarer que je suis un « menteur compulsif », un « imposteur » qui souffre « d’insécurité chronique ».

Je ne sais trop où cette chère dame a pu lire que j’étais un « théologien des médias » mais bon, lorsque l’approximation et l’hyperbole sont la norme dans un discours, plus rien ne devrait nous étonner.

La beauté avec les procès est qu’ils viennent avec des notes. Ces notes sont colligés et proviennent d’enregistrement audio du greffier, puis deviennent disponibles pour le public. Or dans le jugement qui m’est défavorable et que je n’ai pas porté en appel étant donné que je paie moi-même mes avocats, (contrairement à monsieur Jodoin) l’honorable juge au paragraphe 31 de son jugement dit [12] (citant Jodoin) (PDF) :

(…)Il a aussi complété ses études de doctorat en science des religions ; et s’est intéressé à la mythologie et à la théologie des médias.

Ou monsieur Jodoin a la mémoire courte et ne se souvient plus de ses propres mensonges, dans quel cas il a fait ce que l’on nomme un parjure, ou c’est un imbécile.