- Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière, auteure. 18 ans d'expérience - https://www.michelleblanc.com -

De la peur de la compétition

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Ce matin, une cliente m’écrit en panique parce qu’un site web propose de faire de l’argent facilement à la maison, en faisant exactement ce que ma cliente propose. Cette cliente est reconnue pour son expertise, son talent et la qualité de ses produits. Ses prix sont au-dessus de la moyenne et elle travaille fort pour maintenir son créneau depuis plusieurs années. Mais elle « panique » parce que pour certains mots-clés, sa compétition déloyale score plus fort qu’elle.

J’ai aussi le même problème. Il pleut des spécialistes des médias sociaux et comme je le mentionnais dans mon billet Enflure et désenflure des médias sociaux [2], bientôt, avec un cours de 330 heures de niveau secondaire 5 (Diplôme d’études professionnel) vous pourrez prétendre être un « animateur de communauté ». Je vous fais remarquer que moi-même, je n’écris pas être une spécialiste des médias sociaux (même si mon 2e livre sur le sujet va paraître dans quelques semaines) et je laisse plutôt le soin aux autres de m’affubler d’un tel titre. De tous les temps, il y a eu des raccourcis pour devenir psy (par exemple les psychothérapeutes qui peuvent être extrêmement compétents sans études ou peuvent aussi être des fumistes), pour devenir mécanicien, auteur, journaliste, coiffeur, designer d’intérieur ou même politicien. Le designer d’intérieur qui a un cours par correspondance acheté sur le Web ne rivalisera certainement pas avec quelqu’un qui a un baccalauréat en design d’une université reconnue.

Il y aura toujours du bas de gamme, du moyen de gamme et du haut de gamme. Il y aura aussi des gens qui s’inventent, qui ont la passion et qui apprennent sur le tas et des gens qui vont au bout d’une formation spécialisée et qui ont en plus la « passion » qui fait une différence. Les raccourcis existent et existeront toujours et les clients, lecteurs ou électeurs finiront bien par séparer le grain de l’ivraie.