- Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière, auteure. 18 ans d'expérience - https://www.michelleblanc.com -

Ce que New York nous apprend d’un plan numérique gagnant

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Bon je viens de vous faire mon billet dans lequel j’avoue freaker un peu, mais « ayant lavé mes petites culottes » [2] Je reprends le collier pour vous parler du prochain rapport Gautrin [3] et de l’exemple probant de New York. Mais juste avant, je vous parlerai de ma soirée d’hier. J’étais au lancement du 2-22 avec tout le gratin politico-culturel de Montréal. Le 2-22 [4] sera la vitrine de tout ce qui se fait de mieux en matière de culture à Montréal [5] et plusieurs fois dans les discours, on mentionnait qu’il abrite aussi de nombreuse organisations communautaires vouées à la démocratisation de la culture. Et c’est bien vrai, c’est fondamental et j’avais une fierté d’y être et de voir comment le quartier « dit des spectacles » sera extraordinaire pour l’essor économique de tout ce pan précieux de notre économie.

Mais en même temps, j’avais le blues. Pas le blues de la businesswoman qui aurait voulu être une artiste, mais celui de la businesswoman qui se demande « mais que fait-on des technos? » Oui bien certainement il y a eu la cité du multimédia et celle du commerce électronique qui ont été de mégas projets de bétons, qui ont servi à faire vivre les entrepreneurs en construction et qui logent nos multinationales des technos qui n’avaient vraiment pas besoin de ça pour prospérer. Oui il y a eu la politique favorisant l’arrivée massive des gros joueurs mondiaux du jeu permettant de faire de Montréal une des plaques tournantes de cette sous-division du secteur des TI (mais quelle sous-division tout de même). Mais pour les TI, le Web, l’accès citoyen, les start-up, le gouvernement en ligne, les données ouvertes, nous attendons encore. Le prochain Rapport Gautrin saura sans aucun doute répondre à ces questions (j’ai d’ailleurs hâte de vous en reparler et surtout d’observer s’il va être utilisé ou dormir sur les tablettes).

Mais entre-temps, New York, elle ne dort pas au gaz. Nous aurons d’ailleurs du retard à combler, puisque New York a déjà tout ça. C’est Mashable qui en parle encore ce matin dans l’article How New York City Went Digital in 2011 [6]. On y prend entre autres connaissance du site Road map for the digital city, achiving New York city’s digital future [7] (ce qui ressemble pas mal à ce que plusieurs réclament comme un plan numérique pour le Québec [8]). Ils y ont d’ailleurs noté 4 enjeux majeurs [7] :

1. Access
The City of New York ensures that all New Yorkers can access the Internet and take advantage of public training sessions to use it effectively. It will support more vendor choices to New Yorkers, and introduce Wi-Fi in more public areas.
2. Open Government
By unlocking important public information and supporting policies of Open Government, New York City will further expand access to services, enable innovation that improves the lives of New Yorkers, and increase transparency and efficiency.
3. Engagement
The City will improve digital tools including NYC.gov and 311 online to streamline service and enable citizen-centric, collaborative government. It will expand social media engagement, implement new internal coordination measures, and continue to solicit community input
4. Industry
New York City government, led by the New York City Economic Development Corporation, will continue to support a vibrant digital media sector through a wide array of programs, including workforce development, the establishment of a new engineering institution, and a more streamlined path to do business.

Expand workforce development programs to support growth and diversity in the digital sector
Support technology startup infrastructure needs
Continue to recruit more engineering talent and teams to New York City
Promote and celebrate NYC’s digital sector through events and awards
Pursue a new .NYC top-level domain, led by DOITT

Il nous reste donc à attendre le rapport Gautrin, le benchmarker avec ce qu’a déjà mis sur pied New York ou encore avec ce que font déjà aussi les Français [9], puis on pourra se demander si nous dormons encore au gaz, si le monde s’est réellement fait en 7 jours (comme notre ancien ministre fédéral de la technologie) [10] ou si les technos finalement ce n’est qu’une perte de temps et d’énergie…