- Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière, auteure. 18 ans d'expérience - https://www.michelleblanc.com -

À propos de la pertinence des statuts Twitter, Facebook Google + et autres

Pin It [1]

Sporadiquement, une étude à propos de la pertinence des contenus Twitter, Facebook et autre fait parler d’elle. La dernière en date est celle de Canergie Melon University et de leur étude [2] tirée de l’outil Who gives a tweet [3]. C’est l’article Why the Twitter ‘Who Gives a Tweet’ Researchers are Wrong [4] avec lequel je suis tout à fait d’accord, qui me mis sur la touche de cette nouvelle étude. L’auteure de l’article mentionne :

The least popular tweets were those directed at people other than the user, as in a conversation, or tweets about people’s current mood or activity. Andre suggests that applications could be developed to “learn” a user’s preferences and filter out unwanted content, or to display information in different ways. He does acknowledge that users may be willing to tolerate some unwanted content.

@WhoGivesaTweet… Get Over Yourself
How about, instead of contemplating ways to further dilute the personal value that each user brings to the conversation and subsequently risk falling further into the filter bubble, we simply accept that you have to take some of the bad to get the good?


Are we really becoming so selfish that we would believe only content we deem worthy of our precious time being set before our eyes is a good thing? Twitter is a wealth of free information, contacts, and resources precisely because many users share openly and, for the most part, unselfishly.


A user might tweet a valuable gem every few days, between tweets about their personal life, conversations with friends, etc. You might not find those tweets as valuable, it’s true. But someone please explain to me why it’s acceptable to take only what you want and feel you deserve from a person while effectively filtering out everything else they have to share?

D’ailleurs, les chercheurs on fait leur propre liste de recommandations sur comment éviter d’être « inintéressant » :

Nevertheless, the analysis confirms some conventional wisdom and suggests nine lessons for improving tweet content:
Old news is no news: Twitter emphasizes real-time information. Followers quickly get bored of even relatively fresh links seen multiple times.
Contribute to the story: Add an opinion, a pertinent fact or add to the conversation before hitting “send” on a link or a retweet.
Keep it short: Followers appreciate conciseness. Using as few characters as possible also leaves room for longer, more satisfying comments on retweets.
Limit Twitter-specific syntax: Overuse of #hashtags, @mentions and abbreviations makes tweets hard to read. But some syntax is helpful; if posing a question, adding a hashtag helps everyone follow along.
Keep it to yourself: The cliched “sandwich” tweets about pedestrian, personal details were largely disliked. Reviewers reserved a special hatred for Foursquare location check-ins.
Provide context: Tweets that are too short leave readers unable to understand their meaning. Simply linking to a blog or photo, without giving a reason to click on it, was “lame.”
Don’t whine: Negative sentiments and complaints were disliked.
Be a tease: News or professional organizations that want readers to click on their links need to hook them, not give away all of the news in the tweet itself.
For public figures: People often follow you to read professional insights and can be put off by personal gossip or everyday details.

Par ailleurs, un bon ami avec je mangeais ce week-end me dit qu’il aimait vraiment mieux mes hyperliens professionnels sur ma page Facebook que mes états d’âme, mes recettes ou mes digressions à propos de Charlotte et qu’il trouvait que ça diluait ma pertinence et que je l’intéressais beaucoup moins dans ces cas là.

L’art de la conversation

Je répondis à mon ami que je comprenais son point de vue, mais que je remarquais que bien qu’il lise de manière quasi religieuse mes statuts, que jamais il n’interagissait avec eux. Il en va de même d’ailleurs avec la très grande majorité de mes statuts « plus pertinents », disons. Ils sont retwittés sur Twitter, on leur fait quelquefois des pouces en l’air sur Facebook ou des + sur Google+, mais pratiquement aucun commentaire. Par contre, mes statuts non pertinents comme par exemple :

Très touchant et humain Jean-Marie Lapointe à #TLMEP hier soir. Pas besoin d’être moine pour s’élever spirituellement…

Mes queues de homard grillées au parmesan et salade huile d’olive balsamique blanc https://twitter.com/#!/MichelleBlanc/status/168152346239569921/photo/1 [5]

ça fait du bien de voir encore le soleil passé 17 heures

Reçoivent plusieurs centaines d’interactions (commentaires et RT, pouce en l’air +1, sur tous mes médias sociaux combinés). Ma propre expérimentation médias sociaux va donc à l’encontre de la sagesse populaire de mon ami et des conclusions de l’étude Who gives a tweet. La raison en est très simple. Les médias sociaux sont des médias conversationnels. Les usagers aiment ça faire la conversation et pour qu’ils puissent la faire, il leur faut des sujets qui ne soient pas hors de leur portée. Or mes Twitts professionnels sont (humblement) souvent en anglais et d’un niveau technique ou philosophique ou intellectuel qui n’est malheureusement pas à la portée de tous. De surcroit, comme dans toute conversation humaine, il est plus facile de parler du beau temps que de se casser la tête à trouver des arguments pour débattre d’une question sérieuse. Qui plus est, souvent les gens manquent de confiance en eux et d’interagir à propos de sujets dit « non-pertinents » (voire universels) leur donne la confiance pour éventuellement discuter de choses plus sérieuses. Finalement, la discussion humaine, en ligne et hors ligne, suit généralement une progression dans le niveau d’implication. Prenez l’exemple d’une rencontre d’affaires importante. Vous commencez par parler de choses et d’autres avec votre client avant d’entrer dans le vif du sujet, puis vous reviendrez aux choses plus anodines avant de terminer la rencontre, question de laisser votre client sur une note humaine et positive. Je prétends qu’en ligne et que via les différents statuts qu’on met sur les médias sociaux, ça devrait (et c’est le cas pour les usagers qui ne sont pas des machines) être exactement la même chose…